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Des Français derrière le clip de 24h de Pharrell Williams

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(AFP-Relaxnews) Star incontournable de l’année, Pharrell Williams vient de dévoiler son clip interactif de 24 heures de son titre “Happy”. Cette prouesse, à découvrir sur un site dédié, est signée par les Français de We Are From LA.
Le chanteur et producteur qui a collaboré cette année à deux gros succès musicaux, “Get Lucky” de Daft Punk et “Blurred Lines” de Robin Thicke, présente un clip innovant et étonnant. Pour réaliser cette vidéo interactive de 24 heures, l’artiste américain a fait appel aux Français, We Are From LA.
Le collectif, à l’origine de clips pour Kanye West, Yelle mais aussi pour Cassius ou The Shoes, offrent ainsi au public le clip le plus long jamais réalisé.
La vidéo du single “Happy”, extrait de la bande originale du film “Moi, Moche et Méchant 2”, reprend en boucle le titre de quatre minutes avec près de 360 plans-séquences tournées dans de nombreux quartiers de Los Angeles. Plusieurs personnalités, dont Steve Carrell, Jamie Foxx et Bonnie McKee, apparaissent dans ce clip.
 

Delacroix en Californie avec une toile récemment découverte

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(LOS ANGELES-AFP) – La ville californienne de Santa Barbara accueille jusqu’en janvier une grande exposition sur Delacroix, qui jette une lumière nouvelle sur les influences du peintre romantique, avec la présentation au public d’une toile du maître récemment découverte.
L’exposition “Delacroix and the matter of finish” (Delacroix et la question du fini), organisée par le Santa Barbara Museum of Art (SBMA), est présentée dans la ville californienne jusqu’au 26 janvier 2014, avant de rejoindre le musée de Birmingham (Alabama, sud-est) à partir de février.
Cela fait plus de dix ans que Delacroix (1798-1863) n’avait pas eu les honneurs d’une exposition aux États-Unis, et c’est la découverte d’un tableau du maître dans une famille de Santa Barbara qui en a été le déclencheur. “J’étais soufflée quand j’ai vu le tableau pour la première fois“, raconte à l’AFP Eik Kahng, commissaire de l’exposition. “Ce n’est pas tous les jours que quelqu’un vous appelle pour vous dire qu’il possède un Delacroix“.
Une deuxième surprise s’est immédiatement ajoutée à la première: l’oeuvre semblait être une variation d’un tableau monumental exposé au Musée des Beaux-Arts de Lyon, “Dernières paroles de Marc-Aurèle”, datant de 1844. “La question était de savoir si cette peinture était une ébauche préparatoire pour la grande version de Lyon – ce que j’ai pensé spontanément quand je l’ai vue la première fois“, explique Mme Kahng. “Mais plus je la regardais, plus je comprenais la relation (de Delacroix) avec le sujet et plus je distinguais les différences subtiles d’interprétation entre notre peinture et celle de Lyon“, dit-elle. “J’ai compris alors que c’était une variation complètement différente, sur un thème qui était très important pour Delacroix“.
La découverte du tableau s’est immédiatement accompagnée d’une nécessaire réflexion sur son authenticité, rendue d’autant plus ardue que le spécialiste mondial et incontesté du peintre, le Britannique Lee Johnson, est décédé en 2006. Et son monumental catalogue raisonné, publié dans les années 80, ne fait pas mention du tableau de Santa Barbara, dont il ignorait probablement l’existence. C’est donc Mme Kahng, au terme d’une longue étude, qui a authentifié le tableau. “Il n’y a plus vraiment d’expert de Delacroix du calibre de Lee Johnson, il y a donc un vide à combler“, observe-t-elle. “Je ne dis pas que je vais devenir cette personne. J’ai juste été très intéressée par ce tableau en particulier et la possibilité d’établir son authenticité, en me basant sur l’impression qu’il est de trop bonne qualité pour être l’oeuvre d’un élève“.
Ces réflexions sur l’authenticité ont fini par déterminer le sujet-même de l’exposition, où les oeuvres de Delacroix sont mises en regard de celles de ses plus proches élèves, Pierre Andrieu (1849-1935) et Louis de Planet (1814-1876), pour montrer “le gouffre” qui les sépare en termes de maîtrise technique. La découverte d’une variation sur le thème des “Dernières paroles de Marc-Aurèle” est également la preuve, pour Mme Kahng, “de l’intérêt permanent de Delacroix pour la tradition classique“. Le peintre de “La Liberté guidant le peuple” était certes “un innovateur, qui a puisé ses sujets dans beaucoup de sources non conventionnelles, généralement littéraires et liées à des poètes romantiques contemporains comme Lord Byron“, remarque la commissaire. “Mais si les gens ont tendance à exagérer le côté ‘orientaliste’ de Delacroix, ils oublient qu’il est toujours resté incroyablement fidèle à la grande tradition et à l’art du passé“, assure-t-elle
Mme Kahng ignore encore quel sera le sort du tableau après l’exposition: “Ses propriétaires souhaitent que le public puisse le voir. Il pourrait donc faire l’objet d’un prêt à long terme au SBMA. Mais je ne peux pas l’assurer avec certitude pour l’instant”.

Casse-noisette de retour à Los Angeles

Fêtes de Noël obligent: Nutcracker est de retour.
Des invités de marque rejoindront le ballet Marat Daukayev pour ces performances au Luckman Theatre Fine Arts Complex les 14 et 15 décembre. Maria Kotchetkova (San Francisco Ballet) et Joaquin de Luz (New York City Ballet) tiendront par exemple les rôles principaux.
Ce ballet de Tchaïkovski est une tradition de Noël.  L’histoire narre les aventures d’une petite fille qui reçoit un casse-noisette le soir du 24 décembre de la part de son oncle. S’en suit une merveilleuse féerie, les jouets s’animant et le casse-noisette se transformant en prince.

Gagnez des places pour « Piégé » au IFWES festival

French Morning pense à ses lecteurs cinéphiles ! Cinq paires de deux tickets sont à gagner pour le film “Trapped” (« Piégé ») qui sera diffusé le 8 décembre à 20h au Florence Gould Hall du FIAF, dans le cadre du festival “In French With English Subtitles”.
Ce film de 2013, qui rassemble Pascal Elbé, Laurent Lucas et Caroline Bal, raconte l’histoire d’une patrouille qui tombe dans une embuscade lors d’un trajet dans le désert. En émergeant seul d’une bataille, Denis (Pascal Elbé) pose le pied sur une mine à double détente. S’il le lève, il meurt. Coincé au milieu du désert, à découvert, il doit résister. Tension maximale à l’écran et devant! Le film doit sortir en France en janvier 2014.
MAJ: Le concours est maintenant clôt.
Les heureux gagnants sont:
Frederic    Vigneron   
Sarah    Secrest   
Fanny    Nachawati  
jerome    rieunau  
Naomi    Mullman 
 

Un mois de décembre avec Max Linder au FIAF

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Le “maître”, comme le surnommait Charlie Chaplin, débarque à New York au mois de décembre. Le FIAF mettra à l’honneur Max Linder, ce géant du cinéma des années 20 et papa des comiques modernes.
Cet hommage “Mad About Max : The Films of Max Linder” débutera le 3 décembre avec la projection de certains de ses courts métrages comme “Les débuts de Max au cinéma” ou encore “Max et Jane veulent faire du théâtre”. “Soyez Ma femme”/”Be My Wife” ( diffusé pour la première fois aux Etats-Unis) sera projeté à 12h30 et 16h. Il met en avant les difficultés de Max à obtenir la main de sa belle. Ce film sera rediffusé avec “L’étroit mousquetaire”/”The Three Must-Get-Theres” (diffusé pour la première fois aux Etats-Unis), parodie des Trois Mousquetaires, à 19h30.
Le 10 décembre seront projetés de nouveaux courts métrages ainsi que “Sept ans de malheur”/”Seven Years Bad Luck” (diffusé pour la première fois aux Etats-Unis) à 12h30, 16h et 19h30. Ce dernier plonge le spectateur avec humour dans l’univers de la superstition.
Enfin le 17 décembre seront diffusés “l’Homme au Chapeau de Soie” de Maud Linder (documentaire réalisé par la fille de Max Linder abordant la vie et l’œuvre de son père) à 12h30 et 16h et le célèbre Yoyo, de l’oscarisé Pierre Etaix, que Max Linder a inspiré, à 19h30.

Bientôt des boulangeries "Paul" à Boston

Le boulanger français “Paul” va bientôt vendre son pain à Boston.
Le Boston Globe a indiqué, samedi, que la légendaire maison française allait ouvrir quatre magasins dans la ville, dont un à Downtown Crossing (ci-dessus), “au printemps“.
Boston deviendra alors la troisième ville américaine à accueillir “Paul” après Washington DC et Miami. Le site de Downtown Crossing, dont la pose de la première pierre a eu lieu samedi en présence du maire Thomas Menino et du consul de France à Boston Fabien Fieschi, disposera d’un laboratoire (où le pain sera préparé) et proposera des Baguettes, de la Fougasse et autres pains et pâtisseries françaises.
Au total, sept “Paul” verront le jour “dans la région” de Boston “d’ici 2017“, poursuit le journal.

Babar squatte le Plaza Athénée en décembre

Babar prend une chambre au Plaza Athénée pendant le mois de décembre. Chaque samedi du 30 novembre au 28 décembre, le prestigieux hôtel new-yorkais accueille un « Tea time avec Babar ».
Pendant chaque session, de 15h à 17h, les convives en culotte courte pourront participer à un concours de dessin au terme duquel les gagnants repartiront avec un album dédicacé. Le roi Babar (en personne, dit-on) posera également avec ses fans, jeunes ou moins jeunes, à cette occasion. La participation est payante mais tous les enfants repartiront avec un cadeau.
Ces rendez-vous hebdomadaires s’inscrivent dans le cadre d’une “saison Babar” consacrée au personnage de Laurent de Brunhoff au Plaza Athénée en cette fin d’année 2013. L’auteur et illustrateur de l’album, qui s’est écoulé à 10,1 millions d’exemplaires aux Etats-Unis, en a donné le coup d’envoi le 9 novembre, en participant à une séance de dédicaces.

La France en Coupe du Monde: enfin une bonne nouvelle

Revue de presse. Et 1, et 2, et 3-0 ! On l’aime, cette France qui gagne. Et les Etats-Unis aussi.

Au lendemain de la victoire des Bleus 3-0 au Stade de France, synonyme de qualification pour la Coupe du Monde 2014 au Brésil, les journalistes américains n’ont pas manqué d’éloges pour parler de la performance des Bleus. Selon l’agence de presse Associated Press, les Gaulois ont tout simplement « produit leur meilleur match depuis des années ». Rien que ça.

Plus que la performance du Onze tricolore, certains de nos confrères se sont intéressés à l’ambiance autour du terrain. Dans son article, l’Associated Press note que la France “s’est unie derrière son équipe“. Déroutant. «Le public à domicile, connu pour être difficile,  a soutenu la France sans sourciller, une surprise en soi. Il n’y avait ni moqueries ni soupirs ». Pour le New York Times, ce succès français tranche avec la morosité qui règne actuellement en France. Le quotidien reprend l’extrait d’un édito du Figaro, paru en “Une”, après la défaite en Ukraine. « En regardant le match aller des Bleus à Kiev, on pouvait se dire que l’équipe était à l’image du pays: malade ». Un peu de champagne ne peut pas faire de mal.

La fameuse morosité française fait, une fois de plus, couler de l’encre aux Etats-Unis. ABC News l’évoque dans article sur une étude récente d’Expedia sur le manque de vacances dans différents pays. Le site de la chaîne américaine s’étonne que les Français soient le peuple au monde qui prend le plus de vacances tout en se plaignant de ne pas en avoir assez. « Les Français prennent tous les 30 jours de vacances qui leur sont disponibles, mais 90% des adultes français sont « fortement » ou « plutôt » d’accord avec la phrase : «Je me sens privé de vacances ». Cette « contradiction » s’explique par le fait que les Français «  sont ceux qui restent le plus connectés» sous les palmiers. « 93% des Français notent qu’ils consultent constamment, régulièrement, ou parfois leur e-mail professionnel et leur messagerie vocale ». Les Français seraient-ils moins fainéants qu’on ne le pense ?

Pour ceux qui partent, et qui envisagent de se rendre aux Etats-Unis, il serait judicieux de jeter un coup d’œil aux conseils aux voyageurs mis en ligne sur le site du Ministère des Affaires étrangères. Ces recommandations ont provoqué de nombreux remous dans les villes américaines qui s’estimaient stigmatisées. C’est le cas de Chicago, où le ministère conseille d’éviter le sud et l’ouest de la ville. Le HuffPost Chicago a notamment répondu à cet affront en publiant les photos des sites touristiques localisés dans zones déconseillées. Le Chicago Sun Times rapporte que le Maire de la ville Rahm Emanuel a dit, lors d’une conférence de presse, “ne me lancez pas sur ce que je pense des Français. Ca ne serait pas bon ».

Dans le journal, la journaliste Laura Washington prend cependant la défense de la France. « Je dois dire que les Français ne sont pas stupides, estime-t-elle. Cette année, Chicago a vu beaucoup de violence, et la plupart des actes violents touchent le sud et l’ouest de la ville. Des quartiers noirs.» « Nous avons ces conversations tous les jours, mais nous ne sommes pas habitués à les voir représentées sur un site Internet étranger ». C’est tout juste si la courageuse ne remercie pas les Français. « Ne jetez pas la pierre aux Français. Jusqu’à ce que nous ne parvenons pas à contrôler la violence, utilisez votre bon sens et faites attention ». Jamais les consignes aux voyageurs du Quai d’Orsay n’auront été aussi lues…

Cirque Eloize réinvente la vie de bureau

Si l’on vous dit: “compagnie de cirque québécoise” et que vous répondez “Cirque du Soleil“, il est temps de découvrir le Cirque Eloize.
La troupe de “nouveau cirque”, créée en 1993, sera à New York du 19 au 29 décembre pour présenter son spectacle “Cirkopolis”. L’histoire: un employé de bureau qui s’embête un peu beaucoup au travail s’échappe de son quotidien en se perdant dans un imaginaire peuplé d’acrobates, de danseurs et d’acteurs.
Douze performeurs se partageront la scène du Skirball Center de NYU pour un spectacle tout en couleurs. Dave St-Pierre, chorégraphe pour le Cirque du Soleil a prêté main forte à l’équipe pour réaliser ce show familial.

Décès de Jean-Paul Picot, propriétaire de la Bonne Soupe

Légendaire propriétaire de la Bonne Soupe, Jean-Paul Picot est décédé dimanche à la suite d’une crise cardiaque. Il avait 77 ans.

picotLe charismatique propriétaire du restaurant français de Midtown, qui fête cette année ses quarante ans, fut un des piliers de la communauté française de New York. Il a fait ses armes de chef à l’Ecole Hôtelière de Lausanne avant de commencer sa carrière de chef-restaurateur à Paris et New York, où il ouvrit une crêperie avant d’entamer l’aventure “Bonne Soupe” avec sa femme Monique. Dans une interview en 2010, il déclarait avoir été le premier restaurateur à “fabriquer et vendre de vrais croissants français à New York“.

Connu pour son énergie, cet adepte de cyclisme a également versé dans la politique, devenant membre de l’Assemblée des Français de l’Etranger (AFE) en 1992.

C’était un très bon ami. Il me laissera un souvenir impérissable“, confie l’avocat Richard Ortoli, qui l’a rencontré à son arrivée aux Etats-Unis il y a quarante ans. “C’était quelqu’un de généreux, très loyal à tous les niveaux, il avait le cœur sur la main. Et il aidait beaucoup la communauté“. M. Picot ouvrait son restaurant plusieurs fois par an au groupe “Age d’Or” d’Accueil New York et de l’Entraide New York, qui rassemble des Français retraités vivant pour la plupart depuis des dizaines d’années aux Etats Unis.

Il était brut de décoffrage au premier abord, mais c’était quelqu’un d’hyper généreux“, se souvient l’artiste Jean Lebreton, proche de la famille. “Il faisait tout pour aider ses amis”.

Il était un homme d’une très grande générosité et je sais pour l’avoir constaté, que certaines personnes qui ne pouvaient payer leur repas, trouvaient toujours table ouverte chez lui à la Bonne Soupe“, selon Guy Wildenstein, qui a siégé au sein du même groupe que lui (UDIL) à l’Assemblée des Français de l’étranger. M. Picot avait également accepté, à sa demande, de siéger au Comité de Direction de la Société Américaine de la Légion d’Honneur. “Jean-Paul était un homme qui n’était avare ni de son temps, ni de son amitié.

 Une veillée aura lieu le 26 novembre de 18h à 20h au Frank E. Campbell Funeral home (1076 Madison Ave. , au coin de la 81e rue).

Sortir de la crise, maintenant!

D’après un sondage ifop de juillet 2003, les Français seraient « révoltés » à 52% et 33% d’entre eux sont « résignés »… Rarement ils auront été si peu confiants en leur avenir et leurs dirigeants si impuissants devant la dégradation de l’économie du pays, en dépit, et sans doute à cause, d’efforts sans précédent de rigueur budgétaire. Ne nous leurrons pas, cette défiance mine la démocratie.
Dans son nouveau rapport (à paraître lundi 26 novembre et disponible sur www.clubpraxis.com), le Club Praxis souligne la profondeur du marasme actuel et propose 18 mesures concrètes pour sortir de la crise. Le constat est sans appel. Les PME françaises embaucheront cinq fois moins en 2013 que les PME allemandes. C’est un problème parce que dans les sorties de crise, comme on l’a vu récemment aux Etats-Unis, ce sont les PME qui créent des emplois. Or en France la profitabilité des entreprises est au plus bas depuis les années 80 : 6% du PIB contre 9% outre-Rhin. Le taux d’autofinancement est très faible, ce qui rend nos entreprises plus dépendantes d’un système bancaire qui sous le double effet de la crise de l’euro et des nouvelles régulations de capital prête peu. PwC vient de publier son rapport fiscal mondial. Les entreprises françaises y font très piètre figure : dans l’ensemble des taxes, charges et impôts payés par les entreprises, l’impôt sur les sociétés ne pèse que 13% contre 47% en Allemagne (signe de faiblesse), le reste partant presqu’exclusivement en charges sociales.
Nous considérons donc que la priorité de l’action publique doit être la santé des entreprises publiques et particulièrement des PME. Nous proposons de baisser les charges sociales de 100 milliards de dollars, bien au-delà des 20 milliards prévus par le plan National pour la Croissance. De façon concomitante, les quelques 750 milliards de dépenses sociales annuelles devront baisser de 100 milliards également, ce qui nous ferait revenir non dans l’Angleterre victorienne et les romans de Dickens, mais dans la moyenne européenne…  Notons aussi que 100 milliards c’est 5 points de PIB, soit le différentiel de dépenses sociales entre la France et l’Allemagne.
Sait-on d’ailleurs que l’on dépense en France 34 milliards en frais de gestion des budgets sociaux, soit la moitié du rendement de l’impôt sur le revenu ? Il est temps de réduire la voilure et de remettre l’incitation à travailler au cœur de notre stratégie de sortie de crise. Cela ne peut se faire dans la jungle opaque des empilements de prestations sociales et d’avantages en nature. Nous proposons donc de remplacer la quasi-totalité des aides sociales par une première tranche d’impôt négative : c’est au fond le vrai travailler plus pour gagner plus. Il est aussi temps d’en finir avec l’illusion de la progressivité de l’impôt, et de lui préférer la justice et la transparence : nous réclamons une plus grande assiette et un maximum de deux tranches.
Il est devenu un cliché de parler de cap. Or la métaphore spatiale n’est pas la plus pertinente : la dimension importante c’est le temps. C’est dans le temps qu’il faut mieux contrôler nos dépenses et analyser la préparation des budgets de l’Etat à tous les scénarios possibles. D’où l’importance de la prospective. Un organisme indépendant du gouvernement doit pouvoir informer le public, en toute transparence,  à l’instar du Congressional Budget Office aux Etats-Unis, sur les risques posés aux générations futures par notre incurie présente.
Seule la transparence et la prospective permettront de faire émerger la discipline nécessaire à une gestion anticyclique de l’économie, c’est-à-dire capable de dégager des excédents budgétaires en période de croissance soutenue.
Tous les efforts demandés ici devront s’accompagner d’un langage de vérité : les réformes structurelles ne sont pas indolores. Il est même probable qu’elles détériorent une situation économique déjà difficile. Mais si briser le cercle vicieux de la contreperformance et de la déprime était à ce prix ?

À New York, de discrets francs-maçons français

Columbus Day. Grand jour pour les Francs-Maçons de New York. Chaque année, une délégation de la Grande Loge de New York, qui regroupe 800 loges maçonniques de l’Etat, participe à la traditionnelle “Columbus Day Parade”, devant un million de curieux agglutinés le long de la 5e avenue.

Loin d’être taboue comme en France, la franc-maçonnerie a pignon sur rue aux Etats-Unis. Outre Columbus Day, les “freemasons” s’affichent dans le cortège de la Steuben Parade allemande, tous les ans en septembre, et lors d’autres manifestations. La Grande Loge de New York dispose d’un bâtiment on ne peut plus visible au coin de la 23e rue et de la 6e Avenue. Mieux, il est possible de le visiter sur demande du lundi au samedi. Les curieux pourront notamment y croiser une statue dorée de George Washington, premier président des Etats-Unis et franc-maçon notoire. On est loin du secret qui entoure la franc-maçonnerie en France.

Plusieurs fois par mois, différentes loges se retrouvent dans les salles sans fenêtre de ce luxueux “QG” de la franc-maçonnerie new-yorkaise. Parmi elle, l’Union française numéro 17, première loge d’expression française des Etats-Unis. Créée en 1797, elle est aussi l’association française la plus ancienne des Etats-Unis toujours en activité. Ses très discrets membres sont restaurateurs, artistes, journalistes, financiers… Chaque 3e mardi du mois de septembre à juin, ils se retrouvent autour d’un “vénérable” pour des travaux de réflexion. “Nous ne sommes pas une société secrète. Ceux qui nous accusent de l’être se trompent. Avec tous les livres et les émissions de télévision, nous n’avons plus de secrets. On ne peut pas être plus ouvert qu’on ne l’est“, estime l’acteur Francis Dumaurier, ancien “vénérable” de la loge. Ouverts, mais pas au point pour sa soixantaine de membres de dévoiler leur identité. “Toute la diversité de la communauté française de New York y est représentée“, se contente de dire Francis Dumaurier.

L’Union française n’est pas la seule loge “française” à New York. Ouvertes respectivement en 1805 et 1855, la Sincérité et France-Clémente Amitié Cosmopolite s’inscrivent, comme l’Union française, dans le sillon de la Grande Loge Nationale Française (GLNF). New York compte aussi une loge affiliée au Grand Orient de France, l’Atlantide, et une loge féminine affiliée à la Grande Loge Féminine de Belgique. Le Droit Humain, obédience mixte ouverte aux hommes et aux femmes, compte également une loge.

Mais pour les Français maçons, la discrétion reste de mise, même dans un pays où la franc-maçonnerie est acceptée. Seul Francis Dumaurier, qui parle ouvertement de son appartenance à la franc-maçonnerie dans son livre électronique X-PAT NY, sorti en 2011, a souhaité être identifié pour ce reportage. “Ici c’est très ouvert, mais on garde notre côté français. Les Français pensent: ‘T’es maçon, donc t’es de la mafia“. Donc on évite de trop se répandre“, résume un restaurateur, maçon depuis plus de vingt ans.

Il y a énormément d’intolérance vis-à-vis de la franc-maçonnerie, poursuit un Français dans l’immobilier. La Franc-maçonnerie est une affaire personnelle. Le fait d’avoir la liberté de se dévoiler est très bien. Il y a des frères qui n’ont pas envie de le faire pour des raisons professionnelles“.

Si les membres sont discrets, les organisations elles s’affichent. L’Union française dispose d’un site et organise tous les ans des pique-niques publics. D’autres, comme l’Atlantide ou France-Clémente Amitié Cosmopolite, sont listées sur le site du Comité des Associations françaises (CAF) de New York. Un souci d’ouverture que partage la Grande Loge de New York, dont le nombre de membres a chuté de 346.000 en 1929 à 54.000 aujourd’hui. “Trouver de nouveaux membres est toujours un souci. Il y en a qui retournent en France, d’autres qui prennent leur retraite en Floride“, poursuit un responsable de la Sincérité. “Il faut assez de membres pour couvrir les dépenses, la location des espaces et faire tourner l’association. On a de l’argent mais on ne croule pas sous l’or non plus. Si on ne se renouvelle pas, on peut devenir une loge morte“.

Crédit: Défilé de Francs-maçons sur la 5e Avenue / Facebook