Il a l’allure d’un Gentil Organisateur et du sourire plein la voix, il est né sous le soleil corse et vit sous celui de Miami. Xavier Mufraggi était fait pour le Club Med. « Je n’ai pourtant jamais été GO, ni même GM avant d’entrer au Club », avoue-t-il. Ce qui ne l’a pas empêché de devenir, à 32 ans, l’un des plus jeunes dirigeants régionaux de l’enseigne au trident. Il a été nommé en 2008 Président pour l’Amérique du Nord, une région sous les projecteurs: « avec une clientèle nord-américaine estimée à 100.000 par an, les États-Unis sont le 3e plus gros marché du groupe, derrière la France et la Belgique. Le Canada en est le 5e», explique-t-il; et la direction parisienne vient d’y engloutir son plus gros budget de rénovation: $25 millions pour le village de Sandpiper Bay, à 180 km au nord de Miami, le seul situé aux États-Unis.
Xavier Mufraggi poursuit une carrière fulgurante au Club Med. Il n’y travaille que depuis 5 ans, après avoir été débauché par l’un de ses anciens patrons de chez Kraft Foods. Il venait de passer 7 années à titre de directeur de marques à Paris pour le géant industriel américain, juste après l’EDHEC. A peine arrivé au Club, il est envoyé une semaine au village de Djerba, en Tunisie, en tant que GO… passage obligé. « On en ressort soit dégoûté, soit accroc ». Pour lui, ce sera la 2e impression et tout ira très vite: 9 mois au siège parisien puis direction les États-Unis pour y être VP Marketing. Le challenge est de taille à son arrivée au siège de Miami: le Club Med, déjà en difficultés à la fin des années 90, a littéralement sombré avec le 11 septembre 2001 et n’arrive pas à s’en remettre. Henri Giscard d’Estaing, arrivé à la tête du groupe français en 2002, met alors en place une nouvelle stratégie: transformer le Club Med, à la réputation tenace de club de célibataires, en spécialiste des vacances haut de gamme et familiales.
Dans la zone Amérique du Nord, c’est le grand ménage: vente du club non rentable de Nassau aux Bahamas, fermeture des villages de neige obsolètes de Cooper Mountain et de Crested Butte dans le Colorado. Xavier Mufraggi s’attelle lui à la rénovation des principaux villages restants: Les Boucanniers (Martinique) rouvert en 2005, Cancun (Mexique) et Caravelle (Guadeloupe) en 2006, Ixtapa (Mexique) en 2007, la montée en 4 tridents de Punta Cana en 2008 et Sandpiper Bay en décembre dernier. « Il y a encore 5 ans, les familles, les couples et les célibataires représentaient chacun 1/3 de notre clientèle. Aujourd’hui, les familles en constituent 70%, les couples 20% et les célibataires plus que 10%! » Le Club Med version radio Galaswinda des Bronzés a définitivement bien changé. Pour Xavier Mufraggi, c’est dans l’ordre des choses. « Ceux qui ont la nostalgie du Club Med des années 70 ont en fait la nostalgie de leurs propres années de jeunesse ».
Le Club Med doit également affronter une autre réalité: il n’a plus la même capacité à trouver – et acheter – des localisations exceptionnelles. « Quand Gilbert Trigano a découvert le site de Punta Cana, il n’y avait personne. Le Club Med a même construit l’aéroport -revendu depuis- qui connaît aujourd’hui le plus fort trafic de la région », explique Xavier Mufraggi. « On me demande souvent pourquoi nous ne sommes pas en Californie. Tout simplement pour des raisons de place car on en prend beaucoup! Nos bâtiments ont un étage, maximum deux. » Le Club Med privilégie désormais le partenariat à la propriété, comme il le fait en Chine avec l’industriel Fosun, actionnaire du Club à hauteur de 10%. Partenariats de management, ou de compétences. Illustration avec Sandpiper Bay, rouvert le 18 décembre dernier. Le club floridien se veut le modèle de référence du groupe en matière de sport haut de gamme, grâce aux accords conclus avec les académies de tennis. « Les meilleurs coatchs utilisent nos infrastructures pour loger leurs jeunes prodiges et leurs familles. En échange, nous profitons de leur talent pour nos membres. Nous avons ainsi des entraîneurs d’exception, comme Gabe Jaramilo qui a coaché 18 n°1 mondiaux, dont Agassi et Seles. »
La montée en gamme des installations attire la clientèle aisée. « Les trois quarts de nos clients font partie du top 30% des foyers à haut revenu », estime le boss. « Beaucoup de VIP, des stars du sport, des politiciens qui quittent les lieux à paparazzis pour se réfugier chez nous à l’abris, dans nos boutiques-hotels ». A Punta Cana par exemple, au sein du club mais à l’écart, 32 petites villas individuelles avec service personnalisé – limousine à la descente d’avion, ménage des chambres matin et soir, nounou pour les enfants ou encore excursions privées- accueillent les VIP avides de tranquillité. Un séjour entre $50.000 et $90.000 la semaine.
Dans l’esprit décontracté du Club Med, Xavier Mufraggi se moque volontiers de lui-même quand il abuse du franglais – « je fais mon Jean-Claude Van Dame! » Mais le boss de la région Amérique du Nord connaît aussi l’angoisse à l’arrivée des ouragans. «C’est toujours une inquiétude, même si nous savons très bien gérer ces situations grâce à une incroyable rapidité de réaction.» Et les occasions de réagir n’ont pas manqué ces derniers mois: paralysie des transports transatlantiques au printemps suite à l’éruption du volcan islandais Eyjafjöll, cyclones dans les caraïbes, blizzard au nord-est des États-Unis et tempête de neige en Europe. « Nous affrétons des avions, des bus… nous faisons ce que nos concurrents ne font pas. Même dans les pires tempêtes, 60 ans après, on est toujours là! »
Le bain de jouvence du Club Med
Quelques minutes sous Vichy
Eric Le Roy, historien et archiviste français propose au public des projections de court-métrages autour des thèmes de l’occupation, la collaboration et la Résistance en France du 1940 à 1944.
Les projections seront suivies par des intervention de M. Le Roy et de l’historien français Denis Peschanski (auteur de La France des camps (2002), et des documentaires pour la télévision “Maréchal, Nous voila? propagande de Vichy La 1940-1944.”)
Au programme 4 courts métrages : Les Corrupteurs (The Bribers)
29 mn, France, 1941, de Pierre Ramelot
Le Jardin sans fleur (The Garden without Flowers)
8 mn, France, 1942 de Louis Merlin
Français, souvenez-vous (France, remember!)
2 mn, France, 1944, de Georges Jaffé
La France est foutue (France is Going to the Dogs)
6 mn, France,1942
Autour de Brazzaville (Around Brazzaville)
25 mn, France, 1944, de François Villiers,
Quand ? Mercredi 16 février 2011 à 18h15
Où ? Dept of Cinema Studies, Michelson Theater 721 Broadway, 6th Floor ; New York, NY 10003
Top Chef à la FIAF
C’est le bon plan cuisine de l’année 2011.
Pendant trois soirées, le chef Marie-Eve Berty vous invite dans une aventure culinaire avec ses techniques pour une préparation rapide de repas savoureux. Chaque classe se déroule dans l’intimité d’un somptueux loft new-yorkais. Et à la fin de la session, vous pourrez déguster les plats délicieux que vous aurez appris à cuisiner (avec succès).
Les séances se déroulent en anglais et le nombre de places limité à 8 personnes par atelier. Réservez vite !
Attention: Les billets doivent être achetés séparément pour chaque atelier.
1er Atelier: Les légumes d’hiver
Quand ? Mardi 15 février à 18h30
Où ? 55 E 59th ST, New York, NY 10022
Prix : Membre FIAF: 80$ ; non Membre : 95$
Mothers superior
One day, while driving through the suburbs of Los Angeles, my French husband noticed a bumper sticker on a car that read: “My child is a superstar at Kester Elementary School.” He turned to me and asked: “What’s the point of that bumper sticker?”
We’d just returned to Los Angeles after living in France for over ten years, where I’d had two children and become a French citizen. Somehow in that span of time, America had gone from being a culture of trophy wives to a culture of trophy kids. An unsettling but unspoken emotion seemed to float among parents. That emotion could be summed up in one four letter word: Fear.
Volumes have been written about that fear – fear, among other things, that in the global education race American kids will be left to bite the dust of Asians. No wonder Amy Chua, author of “Battle Hymn of the Tiger Mother,” is every American parent’s worse nightmare: a Chinese icon of steely perfection and punishing taskmaster whose obedient, high-performing uber-academic offspring seem poised to take on the New World Order. Chances are that New World Order speaks Mandarin. And chances are, your kids do not.
Chua’s celebration of Chinese parenting and her bizarre assertions fly in the face of everything beholden to Western parents. Take the notion that for kids “nothing is fun unless you’re good at it.” You can basically kiss childhood away with that statement. Ditto for the conviction that “the solution to substandard performance is always to excoriate, punish and shame the child.” And yet in being so ridiculously extreme Chua is, in fact, perfectly American, because in our culture of extremes — Extreme Politics, Extreme Home Makeovers, Extreme Sports, Extreme Cooking, Extreme Dating, Extreme Adventures (the list goes on) — we can thank Chua for ushering in a perfectly American new idiom: Extreme Parenting.
When Chua’s pre-book launch Wall Street Journal article “Why Chinese Mothers are Superior” went viral, countless parents the world over had something to say. One of them was French mother Elisabeth Guedel Treussard, whose piece “Why French Mothers are Superior” (in French) included a list of things her children, à la française, are never allowed to do:
be disrespectful
leave the dining table after five minutes
jump on their parents bed
complain about too much homework or challenge their teacher, except when s/he is wrong
think that winning and losing is the same thing, and therefore ask for a reward when they lose
Treussard’s piece brought back memories of my early French parenting days, when my first child was born and I baby-proofed our entire home with rubber edge liners, covers on electrical sockets, latches on windows, locks drawers and toilet seats guards. The parts of our living room that weren’t bound and shackled were filled with happy phlorescent kiddy toys. My French neighbor Genevieve took one look at our place and said, “Your apartment looks like a psych ward.”
Geneviève’s house was different: The kids had rules and boundaries. The living room was a collective space, but it was a grown-up space, and the children learned to respect it as such. (How handy later in life!) The kids had regular dinners en famille (non-negotiable) and were in bed no later than 9:00 so that mommy and daddy could be together, because private time for mommy and daddy was sacrosanct.
This was so wildly different from my American upbringing. (Think: Los Angeles latchkey kid, 1970’s, back when there was a middle class and a middle ground in America.) I used to marvel at the way Genevieve parented; how she pushed her stroller down cobblestones the size of grapefruits without twisting an ankle; how she managed (like many French parents) to be simultaneously severe and laissez-faire, private but pleasure-loving. She didn’t subvert her identity to the lives of her children, which is not to say that she didn’t love them madly, passionately. And perhaps most impressive of all, in my Anglo-Saxon mind, was Genevieve’s apparent lack of guilt. (Guilt: The American mother’s evil step-sister.)
It took me years of cultural mishaps to adapt to French culture. When I refused to let my son go to England on a three-day field trip with his bi-lingual pre-school class, for example, the nursery school director looked at me warily. “Madame,” she said, “holding onto your child is not good for cultivating an independent spirit. You must let go and let your children venture into the world.” Then she smiled — a bit smugly I might add — and said, “We only have this problem with Anglo-Saxon mothers.” I found “Madame la Directrice” wickedly off-putting, but eventually realized that kids are not King in France. Where childhood trumps adulthood in the States, the opposite is largely true in France. Kids are expected to adapt to the grown-up world (and not vice-versa) and aren’t raised with exclamations of Great job! buoying them along every milestone — an annoying form of hyperbole to the French, who are far less focused on Just do it! You’re the best! (as Treussard duly notes) and more inclined to shrug things off with a fatalistic and sometimes infuriating It-is-not-possible. (Even the French way of suggesting that something is pretty good is to say that it’s pas mal – not bad.)
Not the most ebullient form of child-rearing, perhaps, but it’s about as Chinese as the French get. The French raise their children with iron fists in velvet gloves– and not in the extremes but in the middle ground, with a blend of realism, intuition, and common sense. Yes, they’re obsessed with academics–-their educational system is steeped in classics and Cartesian logic, and the passing of the BAC (the French equivalent of the SAT) is as much a national obsession as the Tour de France. But there’s an enduring belief in France that having a life is as important as making a living. And this mindset, with its undertow of joie de vivre and bon vivantism, is perhaps more valuable than all the Extreme Parenting and A+ portfolios combined.
Of course it helps that the French enjoy a generous infrastructure of social benefits that support and protect their offspring. How lovely to live in a land where, instead of paying lip service to family values, the government largely underwrites them. The best part of that benefit is that parents live with a lot less fear than their American (and presumably Chinese) counterparts. And children, all “superstars” in their own right, get to have a childhood.
(Debra Ollivier est l’auteure de “What French Women Know”.)
Lost Tempo in Paris !
Attention jeunes talents !
Lost Tempo in Paris est un groupe franco-américain dirigé par Dj Super Jaimie (alias Charlotte Balibar). Composé de Steve Doyle (Basse), Jean-Christophe Maillard (Guitare) John Roggie (Keys) et de DJ Super Jaimie, ce groupe vous propose un mélange de Soulful et d’Electro Jazz.
Un assemblage original et surprenant. Laissez-vous envoûter par cette équipe novatrice.
Quand ? Mardi 15 février à 19h.
Où ? The Bubble Lounge Tribecca
228 East Broadway, White street
"Ca dégouline d'Amour"
Pour Elle
1) My Valentine Gourmet.
-Amis des animaux bonsoir. Farm sanctuary propose sa boite « cœur » de chocolats végétaliens. En plus, à l’achat cette boite vous contribuerez à la lutte contre la maltraitance des animaux. C’est BB qui va être contente…15$ sur www.farmsanctuary.org
-Fromage ou chocolat ? Les deux bien sûr ! C’est le challenge que Murray’s Cheese s’est lancé pour la Saint-Valentin avec une boite de dégustation qui contient du Coeur de Neufchâtel, des Crémiers aux truffes, du Chocolat Noir… Il y a en aura pour tous les goûts. 254 Bleecker St. New York, NY 10014. Tel (212) 243.3289. Du lundi au samedi de 8 à 20h; Dimanche de 10h à 20h.
– Pour les petits budgets, osez le cadeau régressif : cette sucette nounours rouge passion (assortie au vernis de votre douce). Un délice pour 12$ chez Fred Flare. 131 Meserole Ave. , Williamsburg. Tel: 718-349-125
2) My sexy Valentine
Une petite sélection des bons plans lingerie. Il y a en aura pour tous les goûts : sage, chic, sexy, provoc…
-Pour un look années 50, le body Kyoto de Jena Leigh est ce qu’il vous faut. Avec une petite bande satinée qui souligne la taille votre Valentine aura des allures de James Bond girl ! 148$. Theory. 40 Gansevoort St. , West Village. 212-524-6790
-Agent Provocateur va transformer la femme de votre vie en fantasme ambulant. Mais attention, les caprices ont un prix. Soutient george + slip+ porte jarretelle = 350$. Soho, 133 Mercer Street.
-Club Monaco propose une sélection de lingerie fine, très « française », soie, satin, dentelle sur des formes épurées. Ensemble à partir de 39$. Plusieurs magasins dans New York.
-Le look babydoll, c’est chez Victoria Secret. Ces messieurs vont craquer pour les petites nuisettes satinées bleu roi et rose bonbon. Pour les femmes enfants et les éternelles rêveuses. A partir de 42$ dans toutes les boutique Victoria’s Secret.
Pour lui
-Votre chéri ne veut pas entendre parler de coeur et de bonbons? Normal, c’est un mec. Donc foncez lui acheter ces magnifiques écouteurs en titane qui incluent un kit mains libres. Munito écouteurs avec micro, www.munitio.com , 179 $,
-Marre de la barbe de 3 jours? Allez hop les filles, on prend les devants et on offre à son Jules ce superbe kit de rasage: les 4 éléments du rasage parfait pour 100 $ sur www.theartofshaving.com
– Il rêve d’être barman ? Il adore le film “Cocktail “? On a trouvé la solution : le Cocktail Shaker design, avec lequel il réalisera ses propres mixtures ; Fini la tournée des bars, Tom est à la maison. Cocktail Shaker: 124 $. MoMA Design Store Soho 81 Spring St. , Soho tel: 646-613-1367.
-Pour immortaliser au plus vite vos moments à deux, rien de plus utile qu’un pollaroïde. De toute façon, il déteste le numérique et perd sa carte mémoire dès que vous partez en vacances. Impossible Project Space. 425 Broadway, 5th floor , Soho. 212-219-3254
A deux :
Et pour se tenir chaud l’hiver, l’incontournable Snuggie pour couple. A accompagner du très drôle (mais pas très sexy) Snuggie Sutra, en vente chez Urban Outfitters !
Ephémère, Sydney Albertini au FIAF
Après avoir exposé la première moitié à New York en décembre dernier, Sydney Albertini présente la seconde partie de son projet Ephémère au French Institute-Alliance Française. Spécialement conçus pour l’occasion sur papiers grand format au fusain et à la peinture à l’huile, ses dessins féminins et colorés sont directement influencés par l’esthétique de la mode. Inspirés du stop-motion, les silhouettes dynamiques et fluides capturent des instants intimes de la vie quotidienne et saisissent la spontanéité des mouvements humains.
L’artiste, diplômée de la Parsons School of Design de New York, a été exposée dans plusieurs galeries de la ville et fait désormais partie de la nouvelle génération artistique new-yorkaise. Un talent à suivre de près !
FIAF Gallery
22 East 60th Street
New York, NY 10022
Du jeudi 10 Février au Samedi 12 Mars
Ouvert du mardi au vendredi de 11h à 18h et le samedi de 11h à 17h
"Explore the world of chocolate"
Pas besoin d’attendre le 14 février pour manger du chocolat qui plus est pour la bonne cause. Tel est le programme de la dégustation caritative “Explore The World of Chocolate” organisée samedi en faveur de Project Hope & Fairness.
La recette des billets vendus pour participer à l’événement sera reversée à cette organisation à but non-lucratif qui vient en aide aux producteurs d’Afrique de l’Ouest souffrant des inégalités du commerce mondial du cacao.
Un véritable voyage gustatif est proposé aux amoureux du cacao. Les barres de chocolat à savourer viennent de la République dominicaine, le Belize, l’Équateur, Venezuela, Côte d’Ivoire, Madagascar.
“Explore The World of Chocolat”
Samedi 12 février de 13h à 17h à Vintage Irving, 118 East 15th Street, New York, NY.
Prix des billets en ligne pour “Explorez le monde du chocolat” à partir de $30.
Nars attaque
Ouvrir sa boutique, François Nars en rêvait longtemps. Depuis 16 ans exactement lorsqu’il a crée sa première ligne de rouges à lèvres éponyme à New York. Et il a fait les choses bien :
1/ L’emplacement : à côté de Magnolia et en face de Bookmark, la nouvelle librairie de son complice et ami Marc Jacobs, la boutique ne manquera pas d’attirer les ‘beauty junkies’ et de devenir un incontournable.
2/ Le décor : le designer Fabien Baron a donné un côté appartement parisien à la boutique de 55m2, mélangeant l’ultra-moderne et le classique : des écrans plats, des lignes graphiques et des miroirs. Une palette blanc et noir rappelle le packaging avec des touches de rouge lacqué dans le fond, assorti au rouge à lèvre “Jungle Red”.
3/On trouve dans la boutique toute la collection dont les bestsellers comme le blush ‘Orgasm’, ‘Deep Throat’, ‘Striptease,’ and ‘Sex Machine’, le coffret baptisé ‘Safer Multiple Orgasm’. Des noms provocateurs inventés par François. Grand chic : on trouve aussi des produits exclusifs au magasin comme la “bento box”, le rouge à lèvres “413 Bleecker” et des gants Marc Jacobs assortis au vernis à ongles Nars.
4/ La campagne de pub et le timing. Une campagne placardée à travers New York avec les initiales “BLKR”, des articles dans la presse dont le New York Times et une ouverture la veille du début de la Fashion Week.
Originaire de près de Biarritz, François Nars débarque à New York en 1984. Il commence à travailler pour les plus grands créateurs Lagerfeld, Dolce&Gabbana et magazines de mode. Il fait la rencontre de Fabien Baron : « Nous nous connaissons depuis 25 ans. Nous nous sommes rencontrés chez le photographe Steven Meisel. Très rapidement, François m’a dit qu’il voulait créer sa ligne et m’a demandé de dessiner le packaging. »
Il lance une ligne d’une dizaine de rouges à lèvres en 1994 et la la marque n’a cessé de s’étendre. Adulé par Madonna and Victoria Beckham, le “makeup guru” vend sa marque à la firme de beauté japonaise Shiseido en 2000. La transaction lui permet de s’acheter une île en Polynésie dont il est tombé amoureux et qui continue à l’inspirer.
Le succès de la marque doit aussi beaucoup à son pdg, le Français Louis Desazars. Cet ancien de Dior a pris les rênes il y a 3 ans. La marque compte désormais 500 points de vente aux Etats-Unis (des grands magasins de luxe comme Barneys, Saks, Neiman Marcus et aussi Sephora). “Nous projetons d’ouvrir 10 boutiques as des grandes villes mondiales dans les cinq prochaines années,”explique Louis Desazars.
François Nars, aussi photographe et artiste multi-facettes dirige toute la création. Comme à chaque saison, il sera à l’oeuvre en coulisse au défilé Marc Jacobs. Il confie à French Morning qu’il n’a pas encore vu la collection donc pas refléchi aux looks qu’il va réaliser. Venant d’un homme qui a utilisé son chien Marcel comme égérie d’une crème anti-âge, on s’attend à du spectacle.
NB : Le titre “Nars attacks” n’est pas de nous (mais du magazine de mode de référence WWD). Nous n’avons pas pu résister à la tentation de ce petit “emprunt”.
Nars Cosmetics, 413 Bleecker Street (au coin de Bank street)
http://www.narscosmetics.com/
"Le Grand Bouleversement" au Guggenheim
C’est au début du XXème siècle que l’avant-garde artistique s’inspire d’une nouvelle forme de modernité, qualifiée par ses prouesses technologiques, ses spectacles et sa société fragmentée ; principale victime de l’aliénation de la métropole moderne. A Paris, le cubisme invente de nouvelles formes artistiques qui seront suivies en Italie, aux Pays-Bas et en Russie. En Allemagne c’est l’expressionisme qui se développe autour du mouvement Die Brücke fondé par Ernst Ludwig Kirchner. Mais un autre groupe d’artistes cherche à se démarquer. En 1911, Wassily Kandinsky et Franz Marc se rassemblent à Murnau, à côté de Munich sous la dénomination de Der Blaue Reiter (Le Cavalier bleu). À la différence de Die Brücke, les artistes de Der Blaue Reiter ressentaient le besoin de créer un langage plus contrôlé pour promouvoir leurs messages. Ces artistes prédisent un grand tournant, un große Umwälzung (The great Upheveal) et une remise en question radicale de la création artistique traditionnelle.
The Great Upheaval met en relief le dynamisme de cette période féconde où les artistes se précipitent doucement mais sûrement dans le « grand bouleversement » d’une guerre catastrophique. Avec plus de cent peintures, sculptures et oeuvres sur papier de 48 artistes dont Umberto Boccioni, Marc Chagall, Marcel Duchamp, Wassily Kandinsky, Fernand Léger, Kasimir Malevitch, Franz Marc et Pablo Picasso entre autres, The Great Upheveal témoigne de cette période de collaboration, d’échange, de synthèse et d’innovation.
L’exposition est organisée en ordre chronologique. La spirale ascendante conçue par Frank Lloyd Wright permet de retracer l’évolution artistique de cette période et de souligner les interconnexions entre les groupes d’artistes. Les cinq premières rampes de la rotonde représentent l’activité artistique à partir de 1909-1910 jusqu’en 1913, tandis que la rampe la plus haute met en évidence les années de guerre, 1914-1918.The Great Upheveal s’ouvre sur un tableau de Wassily Kandinsky The Blue Montain et termine par l’œuvre de Ernst Ludwig Kirchner, The Artillerymen. Une conclusion glaciale et prophétique sur l’avenir de l’Europe et le futur holocauste.
The Great Upheaval met également en lumière les chefs d’œuvres de l’art moderne qui ont lancé la collection du musée. L’exposition rassemble de remarquables collections de la Fondation Guggenheim de New York et Venise afin de retracer les origines du musée et de capturer l’esprit et le dynamisme de l’avant-garde européenne. Une balade au début du XXème, poignant par cette multitude d’exemples qui témoignent d’un art, d’une époque, d’un état d’esprit qui tentent de faire face aux inévitables guerres mondiales.
The Great Upheaval
Du 4 février au 1er juin 2011
Solomon R. Guggenheim Museum : 1071 Fifth Avenue, New York.
La guitare selon Picasso
Le point de départ de Guitars 1912-1914: deux travaux offerts par Pablo Picasso lui-même au musée dans les années 1970. Deux guitares, l’une en carton, papier et fils, datant de 1912 et l’autre en tôle, réalisée deux ans plus tard. Deux constructions remarquables qu’on retrouve exposées au côté de 65 collages, dessins, peintures et photographies, autant de variations autour de la guitare, préoccupation principale de Picasso entre 1912 et 1914.
Parenthèse brève mais prolifique dans sa carrière, ces deux années ont surtout été une période d’expérimentation sans précédent pour l’artiste. Il va se servir de l’instrument de musique comme d’un prétexte, comme d’un véritable support pour tester de nouvelles techniques et matériaux. Coupures de journaux, fragments de papier peint ou de partitions musicales… Comme son ami Braque, qui durant sa période cubiste incorporait du sable, de la poussière ou de la corde à ses compositions, Picasso joue avec ces ingrédients, rarement utilisés dans l’art et directement issus de la vie quotidienne, qu’il va parfois combiner avec un savoir-faire artisanal, pour imiter par exemple l’aspect du bois et du marbre.
En résultent des natures mortes graphiques et radicales, aux formes si simples qu’elles en deviennent souvent méconnaissables, presque abstraites. Jamais exposées à l’époque, la plupart n’était d’ailleurs que des constructions éphémères qui n’existent plus aujourd’hui. En témoignent les clichés du studio parisien de Picasso exposés eux-aussi, véritable plongée au coeur du processus créatif de l’artiste. A ne pas manquer non plus, les extraits du journal avant-gardiste Les Soirées de Paris, dans lequel les photographies des assemblages cubistes de Picasso furent d’abord publiées.
Guitars 1912-1914
Du 13 Février au 6 Juin au MoMA
The Museum of Modern Art
11 West 53rd Street, New York, NY 10019
(212) 708-9400