Artiste touche-à-tout qui chante de l’opéra, joue dans des films et fait de la comédie, David Serero monte une “adaptation jazzy” de Cyrano de Bergerac, la célèbre pièce d’Edmond Rostand, au Center for Jewish History.
Les organisateurs offrent des tickets gratuits aux lecteurs de French Morning pour la performance du dimanche 22 avril à 7pm, soirée de clôture de la série de shows produite par le baryton, qui a notamment collaboré avec Jermaine Jackson. Participez au tirage au sort en rentrant votre nom dans le formulaire ci-dessous.
2018 est l’année parfaite pour jouer Cyrano puisqu’il s’agit du 150ème anniversaire du dramaturge Edmond Rostand et le centième anniversaire de sa mort.
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Gagnez des places pour un Cyrano nouvelle version à New York
Petit guide des bonnes manières pour les Français à New York
Vous venez d’arriver à New York en vacances ou pour vivre ? Quelle que soit la raison de votre présence ici, ce n’est pas une raison pour se laisser aller et nourrir un peu plus les préjugés peu flatteurs sur les Français. Voici un petit guide des bonnes manières.
Ne blaguez pas avec les forces de l’ordre
N’insultez personne en français (ni en anglais d’ailleurs). Il y a forcément un francophone autour du vous
Ne piquez pas le taxi de quelqu’un
Ne vous arrêtez pas en plein milieu du trottoir pour prendre une photo
Ne vous aventurez pas à marcher à contre-courant dans la rue au risque de perdre la vie
Dans le subway, mettez vous sur le côté droit de l’escalator. À New York, il y a des files express et locales, même sur les escaliers mécaniques…
Ne doublez pas dans la file d’attente. Les New-Yorkais adorent faire la queue pour tout et rien, mais ils n’aiment pas la triche…
N’oubliez pas le pourboire au restaurant (enfin, de le laisser au serveur)
Ne fumez pas dans les parcs
À Dallas, j'achète ou je loue ?
(Article partenaire) Vous projetez de vous installer à Dallas ? Sachez que vous arriveriez dans l’un des marchés immobiliers les plus dynamiques des Etats-Unis. Selon le Bureau du recensement, plus de 100.000 personnes se sont installées dans la Metroplex ces dernières années.
Faut-il acheter ou louer en s’installant à Dallas ? Pour Carmen Ana Reyes, agente immobilière au sein d’Avangard Real Estate Services, il n’y a pas de doute: acheter reste encore la meilleure option. Voici pourquoi, selon cette professionnelle avec 31 années d’expérience dans l’immobilier (dont quatre à Dallas) et qui a vécu en France.
Les prix des maisons augmentent constamment
Ils ont connu une hausse de 90% ces dix dernières années et 40% ces cinq dernières, selon l’experte, spécialisées sur Dallas, Plano, Mesquite, Arlington ou encore Frisco. Cette augmentation est liée aux opportunités professionnelles en plein essor à Dallas et qui attirent de nombreuses personnes, “alors que l’inventaire de logements disponibles est limité, explique-t-elle. Si un expatrié reste sept ans ou plus, l’immobilier est susceptible de s’apprécier, tandis que louer n’apporte aucun retour sur investissement“.
Les taux d’intérêt sont encore bas
“Il y a trois ans, le taux d’intérêt était de 3,8%. Maintenant le taux moyen est de 4,5%“, observe Carmen Ana Reyes. Une tendance liée à la demande croissante d’emprunts immobiliers. Malgré cette augmentation, ils restent à un niveau relativement bas. C’est donc le bon moment pour acheter.
De nouveaux logements se développent en banlieue
“Comme la Ville de Dallas avait prédit le boom démographique“, elle a accordé de nouvelles incitations économiques pour encourager la construction de nouvelles maisons. Résultat: “de nouvelles communautés sortent de terre” en banlieue de Dallas, note-t-elle, comme The Tribute at the Colony.
Plus avantageux d’acheter
Dans les conditions actuelles du marché, Carmen Ana Reyes estime que l’achat est plus avantageux sur le long terme que la location. Elle prend pour exemple l’achat d’une maison de 204 mètres carrés pour 240.000 dollars. Le remboursement du prêt hypothécaire pour ce type de bien atteindra “1.224 dollars par mois” en cas d’un emprunt sur trente ans avec des intérêts à 5%. “La location de ce même bien pourrait atteindre 2.200 dollars par mois au moins, indique-t-elle. Les loyers mensuels augmentent car les propriétaires de condos utilisent la pénurie de logements actuelle“.
Pour en savoir plus sur les opportunités immobilières à Dallas et sa région, contactez Carmen Ana Reyes:
e-mail: [email protected]
214 – 521-7699 (office)
214 – 521 -7740 ( fax )
214 – 842-7769 (mobile)
Site
Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
"Certains l'aiment chaud" projeté gratuitement à Miami
Passez votre soirée avec Jack Lemmon, Marilyn Monroe et Tony Curtis. Le classique des classiques “Certains l’aiment chaud” sera projeté le mercredi 18 avril dans le cadre des SoundScape Cinema Series.
Inspiré du film français “Fanfare d’amour”, cette comédie romantique de 1959 raconte les aventures d’un groupe de musiciens obligé de se travestir pour échapper à la mafia.
Les projections sont gratuites et ont lieu en extérieur sur l’ExoStage du New World Center. La programmation du mois de mai inclut “La La Land”, “Wizard of Oz” et “Victor/Victoria”.
Barcelone, Liverpool, et un "remake" Real-Juventus cet été aux US
Le Real Madrid et la Juventus, qui ont livré deux matches épiques en quart de finale de la Ligue des Champions les 3 et 11 avril dernier (victoire 4-3 du Real sur l’ensemble des deux matches), s’affronteront de nouveau le 4 août aux Etats-Unis (Landover, Maryland) dans le cadre de l’International Champions Cup.
La compétition, qui rassemble les meilleures équipes européennes, est organisée sur plusieurs continents. L’édition américaine débutera le 20 juillet par le match Manchester City-Borussia Dortmund à Chicago dans l’Illinois. Parmi les temps forts, un autre “remake” de quart de finale de Ligue des Champions avec Manchester City-Liverpool le 25 juillet au MetLife Stadium d’East Rutherford dans le New Jersey (quart de finale remporté par les reds de Liverpool 5-1 sur l’ensemble des deux matches).
Barcelone, l’AS Rome, Manchester United et le Bayern Munich font partie des autres têtes d’affiche du tournoi. Le Paris Saint-Germain jouera cette année ses matches entre l’Europe et Singapour.
Les places pour l’International Champions Cup seront mises à la vente le 1er mai. Des pré-ventes sont en revanche disponibles dès maintenant en s’enregistrant sur ce lien.
Le programme complet des rencontres:
Chicago (Illinois)
Manchester City-Borussia Dortmund : 20 juillet
Charlotte (Caroline du Nord)
Liverpool-Borussia Dortmund : 22 juillet
East Rutherford (New Jersey)
Manchester City-Liverpool : 25 juillet
Pasadena (Californie)
AC Milan-Manchester United : 25 juillet
San Diego (Californie)
Roma-Tottenham : 25 juillet
Pittsburgh (Pennsylvanie)
Borussia Dortmund-Benfica : 25 juillet
Philadelphie (Pennsylvanie)
Juventus-Bayern Munich : 25 juillet
Ann Arbor (Michigan)
Manchester United-Liverpool : 28 juillet
Miami (Floride)
Bayern Munich-Manchester City : 28 juillet
Pasadena (Californie)
Barcelona-Tottenham : 28 juillet
Harrison (New Jersey)
Benfica-Juventus : 28 juillet
Miami (Floride)
Manchester United-Real Madrid : 31 juillet
Minneapolis (Minnesota)
AC Milan-Tottenham : 31 juillet
Arlington (Texas)
Barcelona-Roma : 31 juillet
Landover (Maryland)
Real Madrid-Juventus : 4 août
Santa Clara (Californie)
AC Milan-Barcelona : 4 août
East Rutherford (New Jersey)
Real Madrid-Roma : 7 août
Un mini-golf éphémère prend ses quartiers à Little Tokyo
C’est le moment de pratiquer votre swing. Durant deux week-ends, les samedi 21 et dimanche 22, et les samedi 28 et dimanche 29 avril (de 11am à 4pm), une piste de neuf trous va élire domicile devant le Japanese American Cultural & Community Center, dans le quartier de Little Tokyo à Los Angeles. Les Angelinos pourront s’adonner à leur passion pour le mini-golf, un des sports favoris des Américains.
Ce n’est pas n’importe quel parcours, puisque chaque trou est une oeuvre d’art conçue par un artiste local. Ils se sont inspirés du passé, présent et de l’avenir du quartier qui célèbre ses 134 ans. Les visiteurs pourront se livrer à une partie spontanée ou participer au tournoi le lundi 23 avril (100 $ pour une équipe de quatre).
French Bee, le petit dernier des low cost transatlantiques débarque à San Francisco
(Article partenaire) L’airbus A350 tout juste sorti de l’usine vient de recevoir sa belle livrée toute bleue; tout est prêt pour le vol inaugural du 11 mai. French Bee rejoint le peloton des compagnies “low cost” long courrier en lançant des vols Paris-San Francisco et San Francisco-Tahiti.
Une aventure américaine qui marque une nouvelle étape pour le groupe Dubreuil, propriétaire de French Bee. Basée en Vendée, l’entreprise 100% familiale dirigée par Jean-Paul Dubreuil, dont les activités vont des concessions automobiles à l’hôtellerie en passant par les panneaux solaires entre autres, affirme son ambition dans l’aérien. Aux côtés d’Air Caraïbes, l’autre compagnie aérienne du groupe, qui dessert les Antilles depuis 15 ans, French Bee (ex-French Blue) a été lancée il y a moins de deux ans avec un vol Paris-Punta Cana (République Dominicaine).
French Bee est la première compagnie aérienne française low cost long courrier. French bee dessert l’île de la Réunion depuis le 17 juin dernier, avec 7 vols quotidien à destination de “l’île intense”. French bee a séduit 18% des passagers entre la Réunion et la Métropole française.
La flotte de la compagnie, composée de trois gros porteurs airbus neufs (deux A 350 et un A 330), poursuit sa croissance et son développement vers San Francisco, la plus française des villes américaines, et la Polynésie française et ses lagons de rêve à partir du mois de mai.
Dirigée par Marc Rochet, un professionnel chevronné, qui lança notamment L’Avion, une compagnie low-cost tout business, French Bee est résolument sur le créneau des vols au meilleur prix. “Nous appliquons un modèle smart cost en décomposant le produit aérien, en permettant à ceux qui ne veulent que le siège de n’acheter que le siège et aux autres d’acheter les services et privilèges séparément. Tout est combinable, on voyage à la carte en fonction de ses moyens et besoins”, précise Sophie Hocquez, responsable marketing de French Bee.
Résultat, des prix de départ très attractifs : à partir de 189 dollars l’aller-simple pour un San Francisco-Orly en “basique”; à partir de 330 dollars pour San Francisco-Papeete. Les prix montent un peu en catégorie “Smart”, qui comprend un bagage en soute et un plateau repas (à partir de 239 dollars sur SFO-Paris). La catégorie Eco-premium offre notamment des sièges plus spacieux, et plus de flexibilité pour changer ou annuler ses billets. Les prix commencent là à 962 dollars en aller-simple.
Grâce à l’avion tout neuf, le confort n’est pas sacrifié. Les 411 sièges (375 en éco et 35 en Eco-premium) sont en cuir, fabriqués par un des fournisseurs des plus grandes compagnies mondiales. Toutes les places sont équipées d’écrans, disponibles gratuitement. “Mais le confort, c’est aussi de pouvoir décoller et atterrir à Paris depuis Orly, aéroport à taille humaine, facile d’accès depuis le centre de la capitale”, note Sophie Hocquez.
Dès le 11 mai, la petite abeille française desservira Paris-San Francisco puis San Francisco-Papeete trois fois par semaine. C’est le moment de réserver!
Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
Les parcs fédéraux seront gratuits le 21 avril autour de Washington
Pour le premier jour du National Park Week, du 21 au 29 avril, les parcs entretenus par l’Etat fédéral, et pour la plupart payants, ouvrent leurs portes gratuitement dans la région de Washington D.C.
Que faire pendant cette journée ? Par exemple, la très belle randonnée des Great Falls (9200 Old Dominion Dr. McLean, VA, site), un paysage de cascades impressionnant, à 30 minutes de la capitale, coûte entre 5 et 10 dollars en temps normal.
Pour une journée entière, partez à l’aventure dans le Prince William Forest Park, à une heure de route de D.C. En temps normal, l’entrée coûte 5 à 7 dollars. On y trouve 34 kilomètres de pistes cyclables et 60 kilomètres de sentiers de randonnée sillonnant le long du ruisseau Quantico et ses affluents. Les marines de Quantico ont également leurs “trails” pour s’entraîner dans la forêt. 18170 Park Entrance Road, Triangle, VA. Site.
Cinq parcs participent à cette journée dans la région de Washington, dont, en plus des deux déjà mentionnés, l’Assateague Island National Seashore, le Colonial National Historical Park et Shenandoah National Park comme l’indique le National Park Service sur sa page.
Lors de cette semaine célébrant les parcs, de nombreuses activités sont promues. Le 21 avril, les curieux sont invités à participer à des événements autour du bénévolat. Le lendemain, le 22 avril, “Earth Day” (“Journée de la Terre”) fête ses 50 ans.
Le Georgetown French Market 2018 se déroulera du 27 au 29 avril
Sortez votre plus beau béret pour le 15ème Georgetown French Market, du vendredi 27 au dimanche 29 avril. Georgetown se transformera pour l’occasion en un marché en plein air aux couleurs de la France.
L’événement gratuit prendra place le long de Wisconsin Avenue entre O Street et Reservoir Road dans le quartier de Book Hill à Georgetown, dont “les magasins évoquent les charmes de Paris” selon un article du Washington Post de 2013. Plus de 40 exposants participeront à cette nouvelle édition sur fond de musique live: des magasins d’antiquités, restaurants, salons de coiffure et galeries proposeront leurs produits et services à prix réduit.
Les restaurants locaux proposeront également des spécialités et des plats français, notamment des crêpes sucrées et salées, saucisses grillées, merguez, pâtisseries et macarons, tandis que les enfants profiteront d’ateliers de maquillage et d’activités spécifiques.
Les bons plans pour voir des spectacles à Washington D.C.
Les musées sont gratuits, mais pas les spectacles. Avec ces quelques astuces, on peut dégoter des tickets pour moins de 25 dollars, voire rien du tout.
National Theater
Le National Theater (1321 Pennsylvania Avenue NW) offre des billets à 25 dollars sur loterie pour tous ses spectacles de la saison. Pour participer, il faut se rendre au théâtre, donner son nom dans les deux heures avant le début de la performance, et attendre l’annonce des noms retenus 30 minutes après l’ouverture des portes. Seulement valable pour deux billets.
Même si les enfants bénéficient de billets à tarifs réduits la plupart du temps, à la Helen Hayes Gallery, une branche du National Theater, on propose des spectacles totalement gratuits pour les enfants âgés de 4 à 10 ans. Deux représentations sont organisées à 9.30am et 11am toute l’année.
Kennedy Center
Pour les 17-30 ans, le programme “my tix” du Kennedy Center propose des billets à partir de 10 dollars pour un large éventail de spectacles. Le nombre de tickets est restreint, et l’âge est vérifié lors du retrait des billets. La sélection de shows bénéficiant de cette réduction est actualisée toutes les semaines sur le site.
Sur le Millennium Stage, une salle ouverte dans le hall du Kennedy Center, des spectacles musicaux et théâtraux sont organisés gratuitement tout au long de l’année.
Shakespeare Theatre Company
La Shakespeare Theatre Company propose des événements visant les jeunes professionnels de la région, pour faire des rencontres et voir un spectacle entre 10 et 25 dollars à ses différentes adresses : Théâtre Lansburgh (450 Seventh St., NW) et Sidney Harman Hall (610 F St. NW). Par ailleurs, des billets de 10 dollars pour les moins de 35 ans sont disponibles les mardis à 10am pour les spectacles de la semaine.
L’institution a également un programme de tickets gratuits: le “free for all”, démarré en 1991 pour rendre la culture accessible. Le prochain spectacle, “Roméo et Juliette”, aura lieu du 21 août au 2 septembre 2018. Dû à son succès et le nombre limité de sièges, le programme a mis en place une loterie pour sélectionner les spectateurs (le 20 août pour ce spectacle).
Autres
Les moins de 25 ans peuvent acheter des billets à 15 dollars pour toutes les représentations données au Woolly Mammoth Theatre Company (641 D St., NW).
Du mercredi au vendredi, le Round House Theatre (4545 East-West Hwy., Bethesda) vend des tickets à 10 dollars pour les spectateurs de 30 ans et moins. Les séances du week-end montent à 15 dollars. Les billets, limités à deux par commande, doivent être achetés par téléphone ou en personne.
Leila Slimani: "J'ai peur d'écrire de la m***e"
Elle n’est pas emballée par le titre américain de son roman Chanson douce –The Perfect Nanny– qu’elle trouve utile à des fins marketing à défaut d’être plaisant. Mais cela n’empêche pas Leila Slimani d’assurer une promotion tambour battant aux Etats-Unis, depuis quelques jours.
Avant de présenter ce roman au festival de littérature PEN World Voices à New York le 16 avril et à la Librairie Albertine le 21, l’auteure franco-marocaine a fait escale à San Francisco, Los Angeles, en passant par Berkeley et Stanford. “J’avais très envie de découvrir le milieu intellectuel américain et le domaine universitaire”, avoue-t-elle. “C’est un pays dont on se sent très familier, de par la littérature et le cinéma. Et pourtant, il nous étonne sans cesse.”
Pas question de tourisme pour cette visite sur le sol américain, mais de relations humaines, et un peu de féminisme et de francophonie, les deux autres sujets de prédilection de la récipiendaire du Goncourt en 2016, première Marocaine à recevoir le prestigieux prix littéraire. “Je suis en train d’écrire un reportage sur mon ressenti sur le mouvement MeToo”, raconte celle qui combat dans ses écrits la loi du silence et l’hypocrisie des sociétés patriarcales, notamment au Maroc dans Sexe et Mensonges: La vie sexuelle au Maroc.
Pas un thriller
Mais Leila Slimani recentre rapidement la conversation sur son actualité. Sortie en janvier aux éditions Penguin, la version américaine de Chanson Douce (déjà traduit en 43 langues) a reçu un “bon accueil” aux Etats-Unis, avec plus de 200.000 exemplaires déjà tirés. “Il y a beaucoup d’intérêt pour l’histoire”, reconnaît-elle.
Nombre de lecteurs -et de journalistes- ont pensé que son roman narrait un fait divers : en 2012, deux enfants ont été massacrés par leur nourrice Yoselyn Ortega à Manhattan. “J’avais déjà commencé à écrire le roman sur les relations entre une famille et une nounou. Quand j’ai vu ce fait divers à la télévision, il m’a inspiré l’idée du meurtre. Commencer le roman par ça était une technique narrative pour attraper l’attention du lecteur”, défend l’auteure de 36 ans, fatiguée que les journalistes américains lui demandent si elle suit le procès new-yorkais -qui se déroule actuellement. “Mais l’histoire n’a rien à voir, ce n’est ni un thriller, ni une enquête.”
N’y voyez pas non plus de similitudes avec Gone Girl (de Gillian Flynn), auquel son livre est maladroitement comparé, selon elle. “Ce qui m’intéressait, c’était le personnage de la nounou, parler de l’organisation de la vie familiale. Le foyer est, malheureusement, souvent occulté.” Au final, The Perfect Nanny traite des relations “de solidarité avec une compréhension silencieuse, mais aussi de violence car il existe une relation dominante et illégale entre la mère et la nounou”. Mais il questionne également ce que cela représente d’être une femme ; est-ce que l’on peut tout avoir, et comment on le vit.
Un langage commun
L’auteure au style incisif aborde un thème universel. “Etre mère ou père recouvre la même émotion, où que l’on vive”, souligne-t-elle. Les protagonistes du roman, les parents Myriam et Paul, un couple de bobos parisiens, sont également transposables d’un pays à l’autre. “Les habitants de San Francisco, comme de New York, les trouvent réalistes : c’est un couple urbain, ouvert d’esprit, qui vit dans un quartier gentrifié, décrit-elle, et pour d’autres, ce sont des figures élitistes, ne se rendant pas compte des réalités”.
Malgré un langage commun des sentiments, elle a remarqué chez ses lecteurs de ce côté-ci de l’Atlantique un rapport différent à la littérature : “les Américains attendent une morale à l’histoire, cherchent un méchant et un gentil ; alors que les Français sont davantage éduqués à l’ambiguïté, à trouver un flottement à la fin du livre.”
Leila Slimani pourrait bientôt être amenée à revenir aux Etats-Unis, en dehors de son rôle d’ambassadrice de la francophonie. Son premier roman Le Jardin de l’ogre sera vendu sur le sol américain courant 2019. En attendant, elle ne chôme pas. Entre deux interviews promotionnelles, elle planche sur son nouveau livre, “un roman assez sombre”. Comme elle dit, “je n’ai pas vraiment peur de la page blanche, mais peur d’écrire de la m***e.”