Sur la côte de la Caroline du Sud, Charleston est une destination très populaire avec sa scène gastronomique et son soleil à l’année. Fondée en 1670, la ville fascine par son architecture coloniale, ses ruelles ombragées, ses chênes de Caroline (live oak tree) et son passé profondément marqué par la guerre de Sécession et l’esclavage.

Jour 1 : le cœur historique et le French Quarter
Comme à la Nouvelle-Orléans, Charleston a son propre French Quarter, l’un des quartiers les plus anciens de la ville. Ses rues pavées et ses bâtiments de briques rouges rappellent l’influence des huguenots français installés dès le XVIIe siècle. L’église rose French Huguenot Church (à visiter !) de style néogothique, témoigne encore aujourd’hui de cette présence francophone.
À quelques pas, Rainbow Row dévoile une série de maisons pastel devenues emblématiques de Charleston. Plus loin, Waterfront Park offre une agréable promenade face à la baie, ponctuée par la célèbre fontaine-ananas, symbole local d’hospitalité. Si on a le temps, de nombreuses maisons anciennes sont ouvertes aux visiteurs, comme la maison du Français Joseph Manigault, propriétaire d’une plantation urbain (dans le centre-ville) et d’esclaves.
On peut terminer la journée dans un bar placé en rooftop (comme The Rooftop) pour voir le coucher de soleil. Ou on peut réserver une table pour un dîner dans l’un des restaurants du centre historique comme le Slightly North of Broad qui propose des plats typiques comme du saumon ou de la côte de porc avec un service au top.

Jour 2 : choisir une plantation à visiter
Charleston, c’est aussi la ville et la région des plantations et le premier port dans lequel des bateaux emplis d’Africains, forcés à l’esclavage, se sont amarrés il y a 400 ans. À l’extérieur de la ville, McLeod Plantation (gérée par une ONG) ou Boone Hall Plantation permettent de découvrir l’histoire complexe des propriétaires d’une manière réaliste et moins enjolivée que dans d’autres lieux.
Pour vraiment se plonger dans cette période historique, rendez-vous au The Old Slave Mart Museum, ancien marché aux esclaves transformé en musée. Un lieu sobre, fort, dédié à la transmission de cette histoire trop souvent ignorée par une partie des Américains. En 2023, l’International African American Museum a aussi fait du bruit lors de son ouverture, et vaut le détour.
Les vendredis et samedis soir, le fameux marché de Charleston, Charleston City Market, est ouvert jusqu’à 10:30pm. On peut y aller se promener pour faire du shopping, manger un morceau, et écouter des groupes de musique locaux jouer le long des bâtiments.

Jour 3 : un tour sur l’Île Sullivan
À une vingtaine de minutes du centre de Charleston, Sullivan’s Island propose une petite parenthèse balnéaire. Le Fort Moultrie, construit en 1776, retrace près de 200 ans de défense côtière, de la guerre d’indépendance à la Seconde Guerre mondiale. Moins fréquenté que Fort Sumter (qui est seulement accessible par bateau), ce lieu a un parking : on peut donc arriver et repartir comme on veut, ce qui est idéal si on voyage en famille avec des jeunes enfants par exemple.
Après la visite, les restaurants de l’île comme The Obstinate Daughter (sur réservation à l’avance) ou Poe’s Tavern (plus familial) proposent une cuisine locale dans un cadre détendu. Sur l’île, c’est l’occasion d’aller faire un tour à la plage, pour une baignade ou un temps calme au soleil, avant un détour par le phare de l’île, reconnaissable à son architecture angulaire et moderne.
