Qui dit expatriation, dit (peut-être) impatriation. Florence Gindre en a connu trois, à son retour du Congo, d’Espagne et de République Tchèque. « Ça ne devient pas plus facile, glisse-t-elle. Tellement de facteurs entrent en compte« .
De ces retours répétés en France est né un livre, De Retour chez soi, disponible sur Amazon. Pour « montrer comme se vit une impatriation », dit-elle. La Française, qui a suivi son mari dans deux expatriations, y retrace les difficultés qui ont jalonné les premiers mois de ses retrouvailles avec son pays, il y a trois ans. L’administration, les amitiés, Pôle Emploi et encore les défis psychologiques souvent sous-estimés… « Il y a un effet boomerang deux ou trois mois après le retour, une fois que l’installation est passée. Un gros coup de blues…, se souvient-elle. Quand on a la possibilité de retourner dans le pays de l’expatriation, ça fait du bien. Ça permet de se rendre compte que tout n’était pas aussi rose« .
Rassurez-vous: « Il y a des retours qui se passent très bien« , précise Mme Gindre, une ancienne paysagiste reconvertie dans l’écriture de biographies et autres services de rédaction. En tout cas, les expatriés qui ont connu, comme elle, un retour « forcé » au pays se reconnaitront sans doute dans sa prose. « Je n’aurais pas pu écrire ce livre il y a trois ans. C’etait trop fort emotionnellement.«