Francis Picabia « Eternal Beginning » à la galerie Hauser & Wirth

« Sans arrêt changer de manière, changer de style, au fond, c’est la seule constante de son œuvre » Pr. Arnauld Pierre, Sorbonne-Université

La galerie Hauser & Wirth présente jusqu’au vendredi 1er août « Eternal Beginning », une exposition regroupant vingt tableaux réalisés par Francis Picabia (1879-1953), à Paris, à la fin de sa vie, entre 1945 et 1952. Organisée sous la curation conjointe de Beverley Calté, la présidente du Comité Picabia et l’historien de l’art français Arnauld Pierre, l’exposition arrive à New York après Paris.

Après trente années de carrière où il s’adonne à l’expérimentation, de l’impressionisme, au fauvisme, du dadaïsme au cubisme, Picabia cherche dans ses dernières années productives, une « troisième voie », entre surréalisme et abstraction. Ce sont les différents chemins qu’il a parcourus, au travers de cette quête, que l’exposition révèle. Elle montre aussi sa curiosité pour l’art rupestre préhistorique et pour l’art roman catalan.

Parmi les œuvres exposées, certaines, réalisées en 1949, se réduisent à l’expression la plus simple d’une figure sur un fond. Le peintre place des cercles colorés répétés sur des surfaces empâtées monochromes. Il s’agit d’une peinture très radicale, contemporaine aux œuvres perforées de Fontana, elle précèdent et annoncent les travaux sur le monochrome que feront de nombreux peintres, dont Yves Klein vers 1950. Ces tableaux manifestent le caractère avant-gardiste que Picabia avait, jusqu’à la fin de sa vie.