A Délice et Sarrasin, la crêpe se fait en famille

A Délice et Sarrasin, la crêpe se fait en famille

Par Alexis Buisson / Le 2 avril 2015 / Restaurants

Parents, vous cherchez le moyen de passer du temps avec votre enfant parti vivre à New York? Ouvrez une crêperie avec lui. C’est ce qu’ont fait les Caron-Soriano. La famille originaire de la région de Toulouse a ouvert en décembre « Délice et Sarrasin », un restaurant de crêpes et de galettes coquet sur Christopher Street, en plein West Village.
« Il y a quelques années, se souvient la joyeuse tribu autour d’une table, on s’était dit que ça serait super de faire des crêpes à New York!  »
Ils l’ont fait. Chez « Délice et Sarrasin » , on trouve donc, aux fourneaux, la maman Yvette, qui a travaillé dans la restauration en France. En salle et en cuisine, le papa: Patrick, ex-ingénieur chez Orange. Et le fiston, Christophe, venu s’installer à New York il y a quatre ans où il fait du mannequinat. Au restaurant, « il fait tout le reste » , glissent les parents: commandes, service… Deux amis venus de France leur prêtent main forte pour quelques mois. « Nous voulions passer une retraite active. Je ne m’imaginais pas regarder les tomates pousser dans mon jardin, raconte Yvette Caron-Soriano. Quand nous sommes partis à la retraite, nous nous sommes dit que c’était le moment ou jamais » .
Même en famille, lancer un restaurant n’est pas une mince affaire, en particulier à New York, une ville dont les loyers prohibitifs ont parfois raison des restaurants les plus réputés. Mais pour les Caron-Soriano, il y a des avantages à se lancer à New York. « En France, on est énormément ponctionnés au niveau des charges en tant que commerçant. Malgré le loyer, New York reste avantageux » . Et puis, il y a moins de crêperies…
Ils croient en leur bonne étoile. Avant eux, le local de « Délice et Sarrasin » était occupé par un restaurant opéré lui aussi par une mère et son fils – ce dernier a commencé au même âge que Christophe Caron-Soriano. Après la fermeture de la tablée, l’espace est resté inoccupé pendant « 25 ans » . « Quand nous avons appelé la propriétaire en lui disant que nous voulions ouvrir un restaurant français. Elle a dit: « français? Je veux te rencontrer,  se souvient Christophe Carion-Soriano. Elle avait des origines françaises » .
Le restaurant, d’une capacité d’une trentaine de places assises, se veut douillet. Tables blanches, serviettes rouges, un mur de brique où sont suspendus des photos de famille, fausse cheminée: on se sent tout de suite à l’aise dans le décor, celui d’un « petit restaurant français très cocooning » . Au menu, les traditionnelles pâtisseries françaises côtoient des crêpes et des galettes confectionnées à partir de farine de sarrasin importée de France. Tout est fait sur place. « Importer la farine était la condition pour ouvrir. Elle vient d’un moulin de Bretagne » , explique la cheffe.
La crêperie attire une clientèle essentiellement française pour le moment. Et la petite famille, qui a puisé dans ses fonds personnels pour se lancer, ne s’est pas entredéchirée ! « On connaît les point forts de tous, on est complémentaire…« 

DERNIÈRES NEWS

French Morning

Rejoignez la communauté !

S’ABONNER À LA NEWSLETTER

CELA POURRAIT VOUS INTÉRESSER