Anish Kapoor au Jewish Museum

L’œuvre de l’artiste Indo-britannique Anish Kapoor est un incontournable des galeries, des musées et des foires d’art. Ses pièces rondes au volume impalpable sont dans toutes les collections, reconnaissables entre mille. Le noir est l’une de ses couleurs de prédilection. Pour le confirmer, il a fait créer, en 2012, par une entreprise spécialisée en nanotechnologie, le Vantablack, le noir le plus noir du monde. Un pigment unique fait de nanotubes de carbone au pouvoir d’absorption de la lumière phénoménal, qu’il est le seul à pouvoir utiliser.

C’est pourtant une explosion de couleurs primaires qui attend les visiteurs au Jewish Museum, dans le cadre de l’exposition « Anish Kapoor: Early Works », jusqu’au dimanche 1er février 2026. Une exposition qui fait la lumière sur les œuvres de jeunesse de l’artiste, encore jamais présentées à New York. Le pigment est déjà sa matière fétiche, mais les formes et couleurs des œuvres, réalisées par l’artiste à peine diplômé, entre les années 1970 et 1980,  ont de quoi surprendre. Les objets sont pour la plupart posés sur de basses estrades, presqu’au sol. Il s’agit de formes géométriques en volume jaunes, bleues, rouges et noires.

Si l’artiste, de son propre aveu, était plutôt « un créateur d’objets » dans son école d’art, il revendique aussi « la métaphore, l’onirique, le sens de l’objet ayant une altérité ». Il devient un jeu, en traversant l’exposition joyeuse, d’inventer les mystères sous-jacents à ces œuvres. Ont-elles des racines, se reproduisent-elles en miroir dans les entrailles du musée ? Associées à des dessins, encres et gouaches sur papier, mais aussi à quelques œuvres plus récentes démontrant le pouvoir du Vantablack, elles éclairent sur la trajectoire hors norme de Kapoor.

Article complet d’Olivia Deslandes ici.