La judoka Clarisse Agbegnenou en tournée aux États-Unis avant les JO de Los Angeles et sa « vie d’après »

La judoka Clarisse Agbegnenou en tournée aux États-Unis avant les JO de Los Angeles et sa « vie d’après »

Par Agnes Chareton / Le 13 mai 2025 / Actualité

Ce mercredi 30 avril, dans la fraîcheur des jardins de la Résidence de France de Beverly Hills, les invités sont littéralement tombés sous le charme de Clarisse Agbegnenou. Vingt-quatre heures après avoir atterri dans la Cité des Anges, la championne olympique française de judo apparaît radieuse, dans une combinaison fluide bordeau, sous l’œil d’une caméra, aux côtés de son agente, de sa mère Pauline Agbegnenou et de sa fille Athéna, bientôt 3 ans, dont elle est inséparable. 

Oubliée la défaite en finale des Championnats d’Europe de judo au Monténégro, le dimanche précédent, où la Française espérait décrocher un 6ᵉ titre avant de mettre en pause la compétition. Los Angeles est la première étape de sa tournée américaine de près de trois semaines, qui doit la mener à San Diego, San Francisco, Boston et New York jusqu’au 17 mai pour donner des conférences et faire des démonstrations de judo dans des écoles, des entreprises et des institutions, comme on peut le suivre sur son compte Instagram

Tout sourire, Clarisse Agbegnenou pose sur le red carpet entre Adrien Frier, le Consul général de France à LA, Hervé Aka, l’organisateur de son périple américain – un judoka et entrepreneur français basé à New York – et Céline Amilien, présidente des Elles Collective, qui co-organisent la soirée. Le Consul brandit la torche olympique de Paris 2024. L’été dernier, alors que la judoka visait une nouvelle médaille en or, après celle de Tokyo, elle n’a décroché que le bronze en individuel dans sa catégorie des moins de 63 kg, même si elle a contribué à la victoire par équipes mixtes de l’équipe de France de judo.

Mercredi 30 avril à la Résidence de France de Beverly Hills, Clarisse Agbegnenou pose aux côtés d’Adrien Frier, Consul général de France à LA, Hervé Aka, l’organisateur de sa tournée américaine, et Céline Amilien, présidence des Elles Collective. © Christophe Ortega

Cette déception lui a donné envie de se surpasser aux Jeux Olympiques de LA, en 2028, afin de finir en beauté. Ce seront en effet les derniers d’une carrière au palmarès XXL : trois titres olympiques (l’argent à Rio en 2016, l’or à Tokyo en 2021, le bronze à Paris en 2024), six titres mondiaux, cinq titres européens… Mais en attendant, à 32 ans, cette battante a d’autres projets, dont elle parle sans tabou : faire une pause de plusieurs années pour accueillir un deuxième bébé et commencer à préparer l’après-judo.

Concilier maternité et sport de haut niveau

Ce break commence avec cette tournée américaine. Le but : nouer des liens avec la communauté franco-américaine autour du judo, mais également dans d’autres sphères, comme l’éducation ou le monde du travail. Pour cela, elle veut mettre en avant son combat pour aider les femmes à concilier maternité et sport de haut niveau, son mental d’acier, et son « leadership » au sein de l’équipe de France de judo.

Devant l’assistance de la Résidence de France de Beverly Hills, la judoka évoque avec franchise -et dans un très bon anglais- les coulisses de sa vie de championne et de mère (en replay sur le site de Bee You TV). Elle raconte comment elle a réussi à revenir au plus haut niveau de sa forme en décrochant un sixième titre mondial aux championnats de Doha, en 2023, 11 mois seulement après avoir accouché de sa fille. Un exploit rare dans le monde du judo, réalisé tout en allaitant sa petite, la nuit et au bord du tatami. 

La Française a remporté l’or à Tokyo en 2021 et le bronze aux JO de Paris, l’été dernier, dans sa catégorie des moins de 63 kg. © Christophe Ortega

Concilier maternité et sport de haut niveau reste néanmoins un défi pour la plupart des sportives. « Oui, il y a de l’aide, mais surtout pour les femmes qui sont déjà au sommet. Si je n’avais pas eu toutes ces médailles, les choses auraient été différentes », reconnaît-elle. En la matière, c’est le soutien de son entourage qui fait la différence. « Nous avons besoin d’aide : de la famille, de notre mari, de notre communauté, de nos entraîneurs, de tout le monde, assure-t-elle. (…) Seule, on ne va pas très loin, c’est avec une équipe que l’on peut décrocher la lune. »

Une reconversion vers le coaching après les JO de LA

Clarisse Agbegnenou revient aussi sur le trou d’air qui a suivi le report des JO de Tokyo, à cause de la pandémie. Elle confie comment elle a rebondi en retournant sur les bancs de l’école, à HEC Paris Executive Education, pour suivre une formation en coaching. « La meilleure chose que j’ai faite dans ma vie, après Athéna bien sûr ! » relit-elle. Car c’est bien vers le coaching qu’elle veut se tourner après les JO de Los Angeles. Son voyage aux États-Unis a pour but de préparer cette reconversion. 

« Je veux partager mon expérience de ces années comme sportive de haut niveau, explique-t-elle à French Morning. J’aime parler aux uns et aux autres, communiquer, je suis très à l’écoute. En faisant cette formation de life coach, je me suis découvert des qualités où je pourrai être à l’écoute des personnes, les aiguiller, les accompagner. » 

Pour le moment, elle profite de chaque rencontre pour emmagasiner des bonnes vibrations en Amérique. « C’est un pays très patriotique. Je respecte beaucoup les Américains pour ça, apprécie Clarisse Agbegnenou. Les gens sont gentils, chaleureux, joyeux. Je peux apprendre énormément de ce pays.»

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