Thanksgiving, le seul jour de l’année où New York ressemble à un dimanche en France. Malheureusement pour vous, le repas du jeudi ne dure pas quatre jours. Voici quelques bons plans pour occuper votre temps en dehors de la dinde et Black Friday.
10. Travailler
Non, on rigole! Sorry Mister President!
9. La Thanksgiving Day Parade
On commence par le plus évident: la grande parade de Thanksgiving, organisée par les magasins Macy’s. Les festivités commencent sur Central Park West et la 77eme rue à 9h pour se terminer sur la 34eme rue et la 7eme Avenue. Ballons géants, chars, performances… les organisateurs ne ménagent pas leur peine pour vous faire oublier le froid de fin novembre. Si vous hésitez à sauter le pas, sachez que Mariah Carey et Miss America participeront au défilé. Toutes les infos et plus encore ici
8. Une belle balade
Certes, les températures sont en train de tomber, mais ça n’est pas une raison pour raccrocher les crampons. La fraicheur de fin novembre se prête parfaitement aux grandes balades à travers la ville. L’an dernier, nous vous recommandions quatre itinéraires pour grands marcheurs à Brooklyn, Manhattan, Queens et le Bronx. Profitez-en aussi pour vous balader le long de l’Old Croton Aqueduct qui traverse de coquettes villes du Westchester ou dans l’un de ces treize endroits où les Français ne vont jamais.
7. Rouler un patin
Les patinoires de New York sont ouvertes. On vous conseille celle de Prospect Park (et ce n’est pas parce que l’auteur de ces lignes est un Brooklynite chauvin). Située au Lefrak Center, près du superbe lac du parc, elle est composée de deux patinoires. Une cafet’ et des tables sont sur place pour se restaurer.
Allez, pour ceux qui ne veulent pas quitter Manhattan, sachez que le Rockefeller Center et sa patinoire mythique proposent cette année de réserver en ligne votre place pour la dernière session de la journée. L’offre concerne certains soirs seulement. Quitte à s’étaler avec votre “date” dans les bras, autant le faire sur une glace mythique.
6. Aller voir Picasso au MoMA
Le musée sera fermé jeudi, mais pas vendredi! Ça tombe bien, vous vouliez aller voir l’exposition “Picasso Sculpture”, visible jusqu’en février 2016. Elle présente les travaux du maitre en 3D, particulièrement intéressants car, contrairement à la peinture, Picasso n’avait aucune formation en sculpture. Cent travaux sont visibles. Plus d’informations ici.
5. Wes Craven à l’IFC
Tremblez! Tremblez! Histoire de connaitre quelques émotions fortes pendant Thanksgiving (outre le moment où vous découvrirez la dinde concoctée par votre pote), le cinéma IFC consacre une série au maitre du film d’horreur Wes Craven. Du mercredi 25 au samedi 28 novembre, il vous propose “A Nightmare on Elm Street” sur le mystérieux tueur Fred Krueger qui hante les rêves (ou plutôt les cauchemars) des enfants d’Elm Street. Un chef d’œuvre à voir et à revoir (avant “Love Actually” pour se changer les idées). Projections à minuit. Infos ici
4. Un tour au Big Apple Circus
Pour une sortie en famille, choisissez le légendaire Big Apple Circus. Cette troupe, fondée en 1974 avec l’ambition de promouvoir le cirque classique à New York, est une référence. Son nouveau show, Le Grand Tour, sera joué du 21 octobre au 10 janvier au Lincoln Center. Il vous plongera dans l’atmosphère d’un cirque des années 20, avec des performances d’acrobates, de jongleurs, de clowns venus des quatre coins du monde. Attention: certains shows affichent déjà « complet » . Infos et tickets ici
Ce show faisait partie des cinq spectacles pour les nuls en anglais que nous vous recommandions le mois dernier. La liste marche aussi pour les enfants!
3. Un clubbing de dinde à Cielo
Pour brûler la dinde, direction Cielo dans le Meatpacking (on reste dans la viande) pour un clubbing très espagnol. Le duo Chus et Ceballos, DJs espagnols, décrits par la promo comme les pionniers du mouvement “son ibérique”, feront tourner les platines pour une soirée Thanksgiving jusqu’à 4am. Infos ici
2. Voir du basket universitaire au Barclays Center
Après la «cranberry sauce » , plongez-vous dans une autre passion américaine: le sport universitaire. Le traditionnel tournoi de “college basketball” NIT Season Tip Off arrive pour la première fois au Barclays Center. Quatre équipes (Stanford, Georgia Tech, Arkansas, Villanova) joueront les mercredi 26 et jeudi 27 novembre. Infos et tickets ici
1. Un “day trip” chez les pèlerins français des USA
Thanksgiving, l’occasion de se souvenir des Pères pèlerins. En bon Français, allez rendre hommage aux pionniers francophones de l’Amérique en visitant New Paltz. Ce “village français” a moins de deux heures de route de New York a été créé par un petit groupe de huguenots français et belges il y a plus de trois siècles. Ils fuyaient la persécution catholique en France dans la seconde moitié du XVIIème siècle. Sept maisons de ces premiers colons, préservées par l’association Historic Huguenot Street, sont ouvertes au public les samedis et dimanches jusqu’au 20 décembre. Infos ici
Que faire à New York pendant Thanksgiving (à part manger)
Hollande aux Français des USA: "C'est votre tâche de continuer à vivre"
Mélanie a hésité longtemps avant de venir à la réception organisée à l’ambassade de France à Washington. Avec une telle foule réunie autour de Hollande, elle n’a pas pu s’empêcher de penser que le rassemblement pourrait être une cible facile pour les terroristes de l’organisation Etat islamique.
« Mon petit frère était au Stade de France le jour des attaques, il s’est fait marcher dessus. La France a été ciblée et maintenant on entend des rumeurs sur les Etats-Unis. Je suis venue ici écouter François Hollande pour avoir des réponses à nos questions. Je m’inquiète vraiment », témoigne cette habitante du Maryland, un petit drapeau bleu-blanc-rouge à la main, en attendant l’arrivée du président français.
Mesures de sécurité autour de l’ambassade
Par mesure de sécurité, les invités ont dû passer les portiques installés à l’entrée de l’ambassade plus d’une heure avant l’arrivée du président. Depuis les attaques de Paris, deux véhicules stationnent en permanence devant l’ambassade de France à Washington. Mardi, pour la venue express du chef de l’Etat, ce dispositif a été encore renforcé avec des policiers américains et un déploiement important des services secrets.
Mais à la tribune, François Hollande a voulu avant tout être rassurant. Il s’est même laissé aller à une plaisanterie sur les Américains qui ont repris la Marseillaise avec « une compréhension tout à fait… particulière de notre hymne national ». Mais « c’était beau, c’était grand, tous ces gens qui voulaient être Français, qui voulaient défendre l’esprit de la France », a-t-il insisté.
« Les sites français aux Etats-Unis ont été sécurisés autant que possible »
Longuement applaudi avant et surtout après son discours, le président français n’a pas éludé les menaces d’attentats encore présentes. Mais il a refusé de se montrer alarmiste : « Nous avons pris des mesures en France pour protéger nos concitoyens, c’est-à-dire vos familles, vos proches, à Paris et dans tout le pays ». Et d’ajouter : « Je sais aussi que vous êtes attentifs à votre propre sécurité ici. Les sites qui sont ceux de la France, grâce aux autorités américaines, grâce aussi à nos propres initiatives, ont été sécurisés autant que possible ».
Pour François Hollande, la vie doit désormais reprendre ses droits, en France comme aux Etats-Unis. « Il faut que ceux qui sont fonctionnaires puissent travailler pour l’Etat, que ceux qui sont responsables d’entreprises puissent continuer à porter l’excellence de nos produits, que ceux qui sont enseignants ou qui sont les diffuseurs de la culture et de la langue françaises puissent continuer aussi à le faire en toute sérénité », a-t-il énuméré.
Et le chef de l’Etat d’adresser directement un message aux membres de la communauté française aux Etats-Unis : « c’est votre tâche de continuer à vivre, de porter la vie comme une espérance. Nous le devons aux morts, à ceux qui riaient jusqu’au moment où ils ont été fauchés ». A tous, François Hollande a aussi demandé de s’associer à l’hommage national qui sera rendu vendredi aux 130 victimes des attaques de Paris.
Ce message combatif, c’est celui qu’attendait Lionel. « C’était une bonne idée pour François Hollande de venir ici et de demander l’aide des Etats-Unis », assure ce trentenaire venu du Maryland.
Pour Marianne, plus que jamais « fière de son prénom », le président français se trompe cependant de voie quand il refuse de faire l’amalgame entre réfugiés syriens et terrorisme. « On ne parle pas des vrais problèmes, du terrorisme, de l’islamisme radical. On va droit à une catastrophe », assure cette sexagénaire. Pour essayer de se protéger, cette habitante de Virginie ne fréquente les centres commerciaux que le matin et les cinémas dans la journée.
Sylvain, lui, s’apprête à recevoir dans quelques heures à Washington sa famille venue de France pour des vacances. Depuis les attaques, cet employé de la NASA regarde en permanence les informations à la télévision mais il l’assure, il ne changera pas son programme de visites. Ce sera d’abord les monuments du Mall à Washington puis une escapade à New York. Parce qu’après le temps du deuil et de l’hommage, explique-t-il, est venu le temps de « l’action ».
Barack Obama avec Hollande: "Nous aimons la France"
Deux petites tapes amicales sur le bras devant les photographes, une discussion en tête-à-tête pendant près d’une heure et une conférence de presse commune face à la presse du monde entier : Barack Obama a reçu avec tous les honneurs celui qu’il appelle « François », mardi 24 novembre, à la Maison-Blanche.
L’occasion d’une déclaration d’amour du président américain à la France. « Nous aimons la France mais nous sommes parfois trop timides pour le dire », a glissé Barack Obama devant les journalistes, saluant « l’esprit, la culture et la ‘joie de vivre’ (en français dans le texte, nldr) ».
Le président américain a même glissé qu’il avait une photo de Paris dans ses appartements privés, un portrait de Michelle Obama et lui s’embrassant dans le jardin du Luxembourg. En attaquant Paris le 13 novembre dernier, l’organisation Etat islamique s’en est pris « aux sociétés libres, au monde entier », a insisté le président américain.
Un objectif commun
Pour la France et les Etats-Unis, deux alliés et deux « amis » ont insisté François Hollande et Barack Obama, l’objectif désormais est très simple : détruire l’organisation Etat islamique. Mais pour y parvenir, « nous devons faire davantage ensemble », a reconnu Barack Obama.
Le président américain a promis d’améliorer la coordination des attaques aériennes avec la France et de mieux partager les renseignements des services américains. Cela permettra concrètement de frapper le plus durement possible les positions de l’organisation Etat islamique en limitant au maximum les « dommages collatéraux » dans la population civile.
Saluant tous ces gestes, la délégation française a assuré, après la rencontre, que François Hollande avait obtenu le soutien concret qu’il était venu chercher à Washington. Depuis les attaques à Paris, la détermination des Etats-Unis à agir s’est renforcée, a encore insisté cette source.
La grande coalition, un projet encore dans les cartons
Mais le projet de François Hollande de voir émerger une grande coalition anti-Etat islamique, allant des Etats-Unis à l’Europe en passant par la Russie, semble encore hors de portée. Pendant la conférence de presse commune, Barack Obama a eu des mots particulièrement durs, voire acerbes, à l’égard de Vladimir Poutine. Pour le président américain, si la Russie veut se faire une place dans cette coalition, une seule solution, elle doit « renoncer de soutenir le président Assad ».
Quant à la perspective de voir un jour des soldats américains déployés massivement en Syrie et en Irak, c’est une option que Barack Obama n’envisage même pas, restant sur sa ligne « no boots on the ground ».
Pour les deux présidents, reste une autre certitude commune : il ne faut pas confondre migrants et terroristes. Barack Obama a critiqué sans détour les Etats américains qui s’opposent à l’accueil de réfugié en provenance de Syrie sur le sol américain, rappelant que chaque procédure d’admission prenait en moyenne deux ans, un niveau de contrôle inégalé. « Nous ne succomberons pas à la peur, de la même façon que nous ne laisserons pas la peur nous diviser », a insisté Barack Obama. Avant de conclure : « ‘vive la France’ (en français, ndlr) et God bless the United States of America ».
Les Français cartonnent aux International Emmy Awards
La production télévisuelle française était à l’honneur lors de la 43e cérémonie des International Emmy Awards, lundi 23 novembre à New York.
Sur les quatre créations françaises nominées, trois ont remporté une statuette : la série “Engrenages”, le documentaire “Illustre & Inconnu : comment Jacques Jaujard a sauvé le Louvre” de Pierre Pochard et Jean-Pierre Devilles et le film “Soldat Blanc” de Georges Compana et Éric Zonca. Seule la série comique de France 2 “Fais pas ci, fais pas ça” est repartie bredouille.
Le sacre de Canal +
Les International Emmy Awards récompensent la création télévisuelle en dehors des États-Unis alors que les Emmy Awards sacrent les seuls programmes télévisuels américains. C’est la troisième année que Canal + est récompensé pour ses créations originales. En 2013, la série “Les Revenants” remportait la statuette de meilleure série dramatique, un prix que “Braquo” avait reçu l’année d’avant.
Cette année, c’est la série “Engrenages” de Canal + qui remporte pour sa 5ème saison le prix de la meilleure série dramatique. Elle plonge le téléspectateur dans le quotidien d’un procureur, d’une capitaine de police, d’un juge d’instruction et d’une avocate pénaliste, qui mènent des enquêtes judiciaires.
Lors d’une conférence de presse la veille au consulat de France à New York, l’un de ses acteurs principaux, Thierry Godard, s’est félicité de cette deuxième nomination aux International Emmy Awards. “Les Américains sont un peu les maîtres en matière de séries” .
L’équipe du documentaire “Illustre & Inconnu : comment Jacques Jaujard a sauvé le Louvre” s’est, elle, vu remettre la statuette du meilleur programme sur l’art. Ce documentaire met en lumière un volet peu connu de la résistance française : le sauvetage des oeuvres d’art des musées français. C’est Jacques Jaujard, directeur des Musées nationaux, qui a organisé les transferts des oeuvres d’art du Louvre notamment, au château de Chambord. Le documentaire, dont la narration est assurée par Mathieu Amalric, brosse le portrait de cet homme représenté en personnage animé au milieu d’images réelles.
Pour Pierre Pochard, co-réalisateur et co-auteur, rencontré aussi la veille de la cérémonie, “il était important de présenter une forme méconnue de résistance, la résistance administratrive” . Selon lui, le documentaire a “une résonance malheureuse avec l’actualité française, car c’est l’histoire d’une lutte contre une idéologie barbare” .
Enfin, pour clôturer cette belle soirée pour les Français, c’est dans la dernière catégorie présentée (“film de télévision et mini série”) que le film “Soldat blanc” d’Éric Zonca a remporté un International Emmy Award. Ce film diffusé sur Canal +, basé sur une histoire vraie, relate l’histoire de soldats français envoyés en Indochine en 1946, dont 300 vont déserter.
Des chants de Noël en français à San Francisco
Vous allez enfin pouvoir comprendre les paroles. La chorale California Bach Society entonnera des chants de Noël français inédits à San Francisco (vendredi 4 décembre), Palo Alto (samedi 5) et Berkeley (dimanche 6).
Le spectacle, qui s’appelle tout simplement “Joyeux Noël”, rappelle que Noël est chanté en France depuis le Moyen-Age. Composée de 30 voix, la chorale spécialisée dans les chants baroques et de la Renaissance proposera un répertoire varié, allant des chants grégoriens jusqu’aux chants de Noël modernes. Jean Mouton, Henri Dumont, Hector Berlioz, Marc-Antoine Charpentier, Francis Poulenc et Pierre Villette sont au programme.
Retour du marché de Noël français de Houston
Après avoir pensé à la dinde, il faudra se creuser la tête pour les cadeaux de Noël. L’association EFGH et Houston Accueil organisent, les 4 et 5 décembre, leur traditionnel Marché de Noël de la communauté française de Houston à la Memorial Drive Lutheran Church. Entrée gratuite.
Gourmandises, broderies, couture, décorations de Noël, bijoux, carterie: il y aura de quoi faire de belles emplettes. Et soutenir une bonne cause: les fonds récoltés bénéficieront à EFGH et seront consacrés à la location des locaux pour les classes, à la commission d’Aide Financière pour l’octroi de bourses scolaires, ainsi qu’à l’achat d’équipements et de fournitures scolaires.
COP21: la France et la Californie contre le changement climatique
“Saviez-vous que la Californie et la France sont les deux économies du monde qui produisent les plus faibles taux de gaz à effet de serre?”. Alors qu’il s’apprête d’ici quelques jours à s’envoler pour Paris, à l’occasion de la grande conférence mondiale sur le climat de la COP21, du 30 novembre au 11 décembre, le sénateur californien Kevin De Leon ne tarit pas d’éloges sur les modèles climatiques français et californien.
“La France a fait des efforts formidables dans le domaine de l’écologie” estime-t-il. “Elle partage aujourd’hui de nombreux points communs avec la Californie. Votre pays a notamment fait de gros progrès en matière de technologies et d’emplois verts (ndlr: le ministère de l’Ecologie a promis la création de 100.000 postes d’ici 2017), même si votre économie demeure encore largement basée sur le nucléaire, ce qui n’est pas le cas de la Californie”.
Un bilan mi-figue mi-raisin
Selon une étude réalisée par le think-tank américain Next 10, publiée en mai 2015, l’économie française serait la plus faible productrice d’émissions de gaz à effet de serre par dollar de PIB dans le monde, juste devant la Californie. L’Hexagone est aussi le deuxième pays du G20 (derrière l’Angleterre) ayant le plus réduit son intensité carbone, en baisse de 9,1%.
Pour autant, la France a encore du chemin à parcourir concernant son empreinte carbone par habitant qui s’élève à 10,6 tonnes, en légère progression par rapport à 1990 et bien au-delà des 2 tonnes par Terrien qui doivent être atteintes d’ici 2050, pour maintenir le réchauffement planétaire sous le seuil des 2°C.
Une législation verte ambitieuse
De son côté, la Californie entend bien jouer son rôle de locomotive verte lors de la COP21. “Du Mexique à la Chine, en passant par l’Europe, c’est la planète toute entière qui nous regarde. Nous sommes LE modèle environmental par excellence” insiste le sénateur démocrate qui se bat depuis plusieurs mois pour faire adopter une législation verte encore plus restrictive dans le Golden State.
Début octobre, la Californie a fini par adopter cette loi ambitieuse dont la mesure phare stipule que la moitié de l’électricité produite par l’Etat devra provenir d’énergies renouvelables d’ici 2030. En revanche, sous la pression de grands groupes pétroliers, l’une des mesures les plus draconiennes visant à réduire la consommation d’essence jusqu’à 50% d’ici 2030, a été abandonnée.
Croissance verte
Le sénateur de Leon, co-auteur de cette mesure, ne s’avoue pas pour autant vaincu. “L’une des principales réticences face à la lutte contre le réchauffement climatique est liée à la peur d’un ralentissement économique. Or, la Californie, qui est aujourd’hui la 7e puissance économique du monde et la championne des emplois verts, a prouvé que l’on pouvait à la fois réduire les émissions de gaz carbonique et préserver la croissance”.
De 1990 à 2012, les émissions de gaz à effet de serre ont diminué de 25% par habitant en Californie, tandis que le PIB par tête a augmenté de 37%.“C’est un argument de poids, qui pourra, je l’espère, avoir un effet d’émulation lors de la COP21” souligne le sénateur, qui est par ailleurs convaincu que “le changement se jouera à l’échelle inter-régionale”, plus qu’au niveau des nations. En juillet dernier, la région Rhône-Alpes a montré l’exemple en signant, aux côtés de l’Ecosse et du Pays-Basque, l’accord “Under 2 MOU” contre le réchauffement climatique, déjà adopté par 14 autres régions, dont la Californie et le Québec.
Démocratiser la lutte contre la pollution
Issu d’un quartier pauvre de San Diego, le sénateur est aussi convaincu que l’écologie doit d’abord cibler les communautés défavorisées, principales victimes du réchauffement climatique. “A l’avenir, les plus riches seront les plus à même de pouvoir lutter contre la pollution. A Paris, j’imagine que vous trouvez déjà plus d’hybrides dans les beaux arrondissements qu’en banlieue !” souligne-t-il.
Le Petit Parisien, grand jambon-beurre dans l'East Village
A Paris, les bagel shops ouvrent à tour de bras. A New York, on mise sur le jambon-beurre. Le Petit Parisien vient d’ouvrir ses portes dans une rue tranquille de l’East Village, avec un concept : des sandwiches “à la française”, dans du pain baguette.
“On est parti du constat qu’on avait du mal à trouver de bons sandwiches ici. Souvent, il y a mille ingrédients dedans, on ne sent plus rien, tout est noyé. On veut offrir des sandwiches simples, de bonne qualité”, explique Louis Testanière, le manager coiffé d’un béret du Petit Parisien.
Au menu : jambon-beurre, jambon-fromage, rillettes, saucisson-cornichons… Il y a aussi un sandwich au foie gras, et un autre à la Fourme d’Ambert. “On s’est demandé à un moment si on allait faire quelque chose à la carte, à l’américaine, où l’on puisse choisir ses ingrédients. Mais en fait, on pense qu’on sait bien quels sont les meilleurs accords, et on a décidé de faire une carte fixe, avec un choix limité”, affirme Louis Testanière, qui a passé les dernières semaines à tester diverses boulangeries, charcuteries et fromageries pour trouver les bons fournisseurs.
“Le plus dur à trouver, c’était la baguette. On avait vraiment une idée précise en tête. On a fini par prendre celle d’Orwasher. On vient de s’équiper de fours pour pouvoir terminer la cuisson sur place, pour qu’elles soient toujours fraiches”, raconte Louis Testanière.
Le milieu de la restauration n’est pas complètement nouveau pour lui : diplômé d’une école hôtelière, il a travaillé dans divers hôtels de la côte d’Azur avant de gérer, pendant deux ans, le bar du théâtre de l’Atelier, à Paris. Il s’est installé à New York il y a deux ans avec sa femme, une mannequin française.
Le projet du Petit Parisien a été lancé il y a six mois par deux de ses amis, Paul et Jean Dupuy, 26 et 29 ans. Les deux Français, qui vivent entre Paris et New York, avaient un peu d’argent à investir, et ont voulu allier le concept des sandwiches à leur histoire familiale.
Ces deux jeunes hommes, qui sont oncle et neveu, sont en effet les héritiers de la famille Dupuy, propriétaire du journal Le Petit Parisien. Ce quotidien né à la fin du XIXème siècle, très populaire pendant la première moitié du XXème siècle, a tiré jusqu’à un million d’exemplaires. Il a connu des heures sombres pendant la Seconde guerre mondiale, passant sous contrôle de la propagande, puis cessant d’exister à la libération.
Pour ressusciter la mémoire du Petit Parisien, Paul et Jean Dupuy ont non seulement donné le nom du journal à leur sandwicherie, mais ont aussi tapissé leur local rétro-branché avec les “Une” retrouvées dans leurs greniers. Des articles, dessins ou publicités d’un autre temps, très amusantes à regarder.
On prend son casse-croûte à emporter, ou on le mange sur place, sur une table en bois, en écoutant une playlist de variété française rétro (Piaf, Aznavour). “Bon, ça, ça va peut-être changer, parce que je suis pas sûr de pouvoir le supporter longtemps”, plaisante Louis Testanière, tout en découpant une baguette. Il y a aussi des chaises dehors.
On a goûté la version jambon-beurre-comté (10$) : efficace, très simple et rassasiant, avec d’épaisses tranches de fromage et du jambon blanc à la française. Et le pain est excellent. Le Petit Parisien propose aussi quelques viennoiseries, cookies et sucettes Pierrot Gourmand pour le dessert. Il y a aussi des espressos et du thé Mariage Frères.
NY Magazine: tiens, les Républicains aiment la France maintenant
Revue de presse. New York Magazine semble avoir oublié les railleries de Jeb Bush sur la semaine de travail à la française ou les déclarations de Rand Paul sur la limitation de l’accès des visiteurs français aux Etats-Unis. Pour l’hebdomadaire, c’est sûr: au fond de leur petit coeur, les Républicains ont “cessé de haïr la France” et il nous explique pourquoi.
Dans un article publié lundi 23 novembre, Jonathan Chait affirme que les conservateurs ont changé de discours sur la France après les attentats de Paris. Et pour le journaliste, il ne s’agit pas simplement d’un changement de façade. Il s’appuie sur les propos de l’éditorialiste Charles Krauthammer, présenté comme “le principal théoricien du parti” . “Si l’autre but du massacre de Paris était de dissuader la France de frapper en Syrie – de la même manière que l’Espagne s’est retirée d’Irak après l’attentat sur ses trains en 2004 – ils (les terroristes) ont choisi le mauvais pays” écrit Krauthammer. “La France est une puissance post-coloniale sérieuse, comme elle l’a démontré en Côte d’Ivoire, en République centrafricaine et au Mali, que la France a sauvé d’une prise de pouvoir islamiste en 2013.”
Stratégie politique
Jonathan Chait ne manque pas de relever le virage à 360 degrés opéré par le penseur conservateur, qui écrivait en 2003 qu’on avait donné à la France un siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU “pour préserver la fiction selon laquelle la France héroïque a fait partie de la grande alliance anti-nazis, pour ne pas dire que le pays avait capitulé et collaboré. ”
Faut-il voir dans ce changement de ton la preuve que les Républicains et conservateurs américains de tout poil sont devenus francophiles? Le journaliste ne va pas jusque-là. “En plus d’une sympathie évidente” résultant des attentats, il voit dans cette “francophilie renouvelée” une stratégie politique pour “rosser John Kerry” , auteur d’une phrase maladroite après les attentats de Paris. Le secrétaire d’Etat avait déclaré que les attaques contre Charlie Hebdo “avaient quelque chose de différent” de celles du 13 novembre, laissant penser que les premières pouvaient se justifier. Cette maladresse a provoqué un élan de francophilie intéressé dans les médias de droite, trop contents de pouvoir enfoncer “un Kerry prompt à commettre des bourdes.” “L’ironie ici est que, en 2004, les conservateurs ont attaqué Kerry précisément pour sa francophilie.“
Le déroutant "Soeur de…" à Miami
La petite sœur d’Antigone, Ismène, racontant l’histoire tragique de sa famille. Telle est l’histoire de “Sœur de…” , la pièce que la compagnie orléanaise Krizo viendra présenter du 27 au 29 novembre, à l’Artspoken Performing Arts Center de Miami.
Porté par l’actrice Ana Elle, ce monologue cru, déroutant, mis en scène par Laurent Thébault, sur un texte de Lot Vekemans, se déroule dans un décor chaotique, une sorte de purgatoire. Terrifiée, perdue, une femme cherche à reconstituer son histoire, poursuivie par des chiens et harcelée par les mouches. Elle se remémore l’histoire tragique de sa famille. La pièce est jouée pour la première fois aux Etats-Unis.
Pour un public adulte. Spectacle en français surtitré en anglais.
Clovis Cornillac sacré à "In French With English Subtitles"
Clovis Cornillac ne rentrera pas en France les mains vides, mais avec une belle statue longiligne (signée Anne de Villeméjane) dont il ne sait pas trop comment elle va passer la douane. L’acteur a décroché, dimanche 22 novembre au FIAF, le Prix du Public en clôture du festival In French With English Subtitles pour sa comédie romantique “Un peu, beaucoup, aveuglement”, son premier film comme réalisateur.
“Je me suis interdit de faire de la réalisation pendant longtemps. Mais je me suis dit que c’était dommage de ne pas vivre ca (…) Je pensais que ça serait une expérience dans ma vie. Ca a été un vrai coup de foudre pour le métier. Tout me plait dans la réalisation. Je souhaite faire d’autres films. C’est devenu une obsession” , a confié Clovis Cornillac à quelques mètres de la table de fromages dressée pour la réception de clôture.
Co-écrit avec Lilou Fogli, le film raconte la gué-guerre entre un inventeur de casse-têtes qui a besoin de silence pour travailler et sa voisine, une pianiste accomplie (Mélanie Bernier) qui ne peut vivre sans sa musique. Il va tout tenter pour la faire fuir. Le film a gagné le Prix du Public au festival du film français de Los Angeles ColCoa et le Prix du Meilleur film au festival de Cabourg. Le verra-t-on aux Etats-Unis un jour? “On a des touches avec des distributeurs, glisse Clovis Cornillac. Je souhaite que ça puisse se faire. Deux prix du public sur un territoire, c’est étonnant. On se dit que le film plait au-delà des frontières“.
L’édition 2015 d’IFWES a rassemblé plusieurs noms du cinéma français comme Kev Adams, Zabou Breitman, Vincent Elbaz, Pascal Elbé et Clovis Cornillac, venus présenter leur film pour la première fois à New York, et même aux Etats-Unis. Le coup d’envoi du festival a été donné vendredi avec la première internationale de « Je compte sur vous », un film de Pascal Elbé inspiré de l’histoire d’un escroc qui se fait passer pour un agent de la DGSE pour soutirer des millions d’euros à des grandes entreprises et des banques.
“Je suis très satisfaite. On a fait mieux que l’an dernier en terme de fréquentation” précise Carina de Naurois, la présidente du festival. Il y a beaucoup de visages nouveaux par rapport à l’an dernier” .
Corolle: les poupées de votre enfance aux Etats-Unis
——————————————————–
Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’unannonceurqui en détermine le contenu.