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Jean-Michel Othoniel et ses sculptures de verre soufflé à San Francisco

Après Boston, c’est à San Francisco que les oeuvres de Jean-Michel Othoniel vont s’installer, pour une exposition à la galerie 836M. L’artiste y dévoile sa passion pour les fleurs, qu’il illustre par diverses créations originales.
Le Français Jean-Michel Othoniel est mondialement connu pour ses sculptures multicolores composées de verre soufflé et d’aluminium. Il a déjà exposé dans les jardins du château de Versailles, mais aussi au Louvre. Il est le créateur du Kiosque des noctambules, coupole ornée de boules argentées, rouges et bleues, qui recouvre la bouche de métro de la station “Palais royal-musée du Louvre”, place Colette, à Paris.
Dans cette exposition, vous pourrez retrouver le projet pour Versailles de l’artiste, mais aussi deux projets exclusifs : Peony the knot of shame, un grand noeud suspendu créé par l’artiste et La rose des vents, une sculpture en forme de fleur, composée de verre soufflé et d’aluminium doré, posée sur un portant métallique qui tourne au gré du vent. Elle sera installée au Conservatory of flowers de San Francisco, dans le Golden Gate Park.

Le Petit Jardin, une preschool d'immersion en français, ouvre à San Anselmo

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Amber Smith-Lopata a su en quelques mois transformer un immense bâtiment vide appartenant à la Red Hill Church de San Anselmo en une charmante école, avec à l’extérieur sa cours et son bac à sable, son gymnase et ses quatre salles de classe.

Au Petit Jardin, certains espaces de jeux rappellent l’intérieur cocooning d’une maison, parfait pour les petits âgés entre 2 et 5 ans. Ici, l’apprentissage du français se fait en douceur et en jouant, assure la directrice. Et en immersion totale : on n’y parle qu’en français.

Douze enfants étaient présents lors de cette première rentrée la semaine dernière, mais les inscriptions se déroulent tout au long de l’année. Le Petit Jardin peut accueillir jusqu’à 30 élèves, de 8:30am à 5pm. Les formules sont flexibles, avec possibilité de s’inscrire pour 2, 3 ou 5 jours, en journées complètes ou jusqu’à 3:30pm. Les tarifs sont précisés ici.

Une soirée portes ouvertes est prévue pour les parents qui souhaiteraient découvrir cette maternelle et rencontrer l’équipe composée de la directrice et de trois autres maîtresses. La date exacte n’est pas encore connue mais on sait déjà que ce sera une soirée crêpes.

« Les petits sont de vraies éponges, affirme Amber Smith-Lopata, la directrice du Petit Jardin. Ils sont curieux et ne se rendent même pas compte qu’ils apprennent une nouvelle langue. On est en totale immersion ici, on ne parle qu’en français, on fait des jeux, des gestes, on chante. Nous avons des thèmes chaque mois. Ce mois-ci, le thème est la famille, la maison et soi-même. Le mois prochain ce sera la saison de l’automne avec l’apprentissage du cycle de vie des plantes. » 

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C’est dans sa propre maison (et son jardin) de San Anselmo – de l’autre côté du Golden Gate Bridge dans le Comté de Marin –  que tout a commencé. Amber Smith-Lopata, jolie blonde de 36 ans, y a réalisé un rêve d’adolescente : celui d’enseigner le français. Elle était tombée amoureuse de l’Hexagone l’été de ses 16 ans, lors de vacances en France. « Je me souviens des grandes tables où tout le monde est heureux d’être ensemble, des plages magnifiques, de la nourriture délicieuse… ! » La France, c’est aussi le pays de son mari, originaire de Cap Breton, avec qui Amber Smith a trois garçons âgés de 9, 7 et 3 ans.

« Quand mes garçons étaient petits, je voulais rester auprès d’eux », confie-t-elle. Lorsqu’elle a repris le travail, pas question de retourner dans le secteur de la vente dans lequel cette Américaine du Michigan a passé dix ans. « J’ai commencé des ateliers pédagogiques en français avec mes garçons à notre domicile. Puis un jour, j’ai dit à mon mari : je veux ouvrir une crèche, ici, à la maison. Je l’ai lancée en 2008 et ça a duré un peu plus de quatre ans. C’était magnifique, j’ai eu jusqu’à 20 élèves inscrits et j’ai très vite eu envie de voir plus grand. »

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Pour cela, cette fonceuse n’a pas hésité à retourner à l’école pour obtenir les diplômes nécessaires, à parcourir tout le comté au volant de son mini-van pour récupérer meubles et autres fournitures pour sa future école.

Le résultat de sa détermination force l’admiration de ses collègues et amis comme Anne de Souza, l’une des institutrices de l’école Le Petit Jardin. « C’est juste hallucinant ce qu’elle a fait, elle a un tel courage et une telle détermination… Elle ne compte pas ses heures, elle est passionnée, elle aime ce métier, elle aime les enfants ! »

Ariane Daguin: "En trente ans, tout est arrivé"

Je me réveille toujours la nuit en me demandant si le camion va marcher” . On dit qu’on s’assagit avec l’âge. Alors qu’Ariane Daguin fête les 30 ans de sa société D’Artagnan, en septembre, elle n’est en tout cas pas moins stressée. “Je suis toujours angoissée. Toujours. Car tout peut arriver. Et tout est arrivé. Il ne faut pas oublier qu’on nourrit des gens! 
Tout est arrivé, en effet. Il y eut les mauvais moments: la séparation difficile avec son associé George Faison, avec lequel elle avait lancé D’Artagnan en 1985, les galères d’argent des débuts et le fameux coup de fil qu’aucun distributeur de produits alimentaires ne veut recevoir, celui du Center for Disease Control (CDC). Pour D’Artagnan, ce fut en décembre 1999, en plein rush de fin d’année. En cause:  de la listeria avait été détectée dans plusieurs de ses produits et les consommateurs tombaient malade. L’entreprise a dû rappeler l’équivalent de 80.000 dollars de produits, avant de retirer la totalité de la gamme des rayons, soit plus d’un million de dollars. D’Artagnan a failli rendre les armes à ce moment-là. “On a rappelé tous les produits suspects et non suspects. On a fermé la cuisine en cause, qui était celle d’un sous-traitant. Pendant presque un an, nous avons eu du mal à nous en remettre. Le sous-traitant lui, ne s’en est jamais remis” .
Il y eut aussi les bons moments, beaucoup plus nombreux fort heureusement. L’entreprise compte aujourd’hui quelque 200 employés et prévoit 95 millions de dollars de recettes pour la fin de l’année. Le site d’information Bloomberg indiquait récemment que ses revenus avaient doublé en cinq ans et les ventes en ligne quadruplé. Après avoir conquis la côte Est et le Midwest, elle part à l’assaut du Texas, en ouvrant un entrepôt à Houston pour pouvoir vendre ses pâtés organiques, ses foies gras, ses volailles et autres pièces de charcuterie jusqu’à la Nouvelle-Orléans.
Malgré ce succès, Ariane Daguin reste modeste. Elle roule toujours dans une mini-cooper floquée du logo de D’Artagnan. Elle n’a rien perdu de son charmant accent gascon. Et côtoie aussi bien des fermiers amish que des ministres et des people comme Jean Reno, qu’elle a aidé pour la commercialisation de son huile d’olive aux Etats-Unis. A son arrivée aux Etats-Unis, elle n’avait pas en tête de créer un empire commercial. Jeune fille au pair, puis étudiante à Barnard College à New York, elle voulait être journaliste. Surprenant pour la fille d’un grand chef comme André Daguin, un monument de la cuisine française qui possède l’Hôtel de France à Auch. “J’adorais écrire. C’était le chemin que j’allais prendre. Car c’était entendu que je ne reprendrai pas l’affaire familiale même si cela n’était jamais dit ouvertement, se souvient-elle. Quelque part, ça a dû me forger une envie de montrer ce que je valais. Ca m’a poussé à aller loin. 
“Des marshmallows dans la salade”
Le goût pour les bons produits, en tout cas, ne l’a jamais quittée. “Quand j’étais au pair, j’ai vu des choses… des marshmallows dans la salade, une dinde sèche car elle avait été cuite de 3h du matin à 3h de l’après-midi. On jetait de la farine dans le jus, qui était la seule chose qui me faisait envie, pour en faire du gravy. En Gascogne, on envoie des gens en prison pour ça!
A New York, elle débute en travaillant à temps partiel chez Les Trois Petits Cochons, un autre grand nom du pâté qui a fêté cette année ses 40 ans, au côté du Texan moustachu George Faison. Les deux se rendent compte du potentiel du foie gras frais aux Etats-Unis et lancent leur affaire. Ils créent D’Artagnan avec 15.000 dollars. Les débuts sont difficiles. “Il ne se passait pas un jour sans que l’un de nous ne se dise: je rends mon tablier. L’autre disait: allez, on revient demain. La première année a été très dure. On bouffait nos échantillons. On y est allé à la force du poignet” .
Un début d’autant plus difficile qu’Ariane Daguin ne bénéficie pas du soutien de son père. “C’était très tendu quand je suis partie aux Etats-Unis. Pendant trois ans, nous communiquions à travers ma mère. Mon père n’est pas quelqu’un de très démonstratif. On ne se faisait pas de gros câlins. Ils sont venus me voir quand j’ai voulu monter D’Artagnan. La roue avait tourné. Aujourd’hui, quand j’ai des questions techniques, il est toujours derrière moi” .
Désormais, D’Artagnan compte dans son portfolio de clients des chefs de renom comme Daniel Boulud, David Burke, Eric Ripert, Marc Murphy, Marcus Samuelsson et Thomas Keller. Depuis les débuts de la société, le travail d’Ariane Daguin a évolué – “je ne passe plus le balai” – mais elle continue de visiter des fermes pour trouver des partenaires qui respectent les critères d’élevage de D’Artagnan.
Ariane Daguin l’assure: elle s’amuse toujours, trente ans plus tard, mais ne serait pas opposée à ce que sa fille devienne mousquetaire. “Je pourrais lâcher du lest si ma fille décidait de me rejoindre. Elle est architecte à San Francisco. Elle sait manger, goûter mais elle aime trop son travail” , confie-t-elle. Jusqu’à présent, la reine du foie gras a refusé toutes les offres de rachat de son activité. “Je ne saurais pas quoi faire autrement. Je ne veux pas être sur un bateau, je ne veux pas rentrer en France… D’Artagnan, c’est ma vie, mon 2eme bébé” . Un bébé devenu adulte. Une conférence à New York avec son père doit et l’auteur Marc Levy, qui doit avoir lieu vendredi 25 septembre à Albertine pour marquer les 30 ans, affiche complet.

Un concours de pitchs pour start-ups françaises aux USA

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Faire pitcher cinq jeunes start-ups francaises devant un panel de business angels : voilà l’idée du Grand Pitch, un événement qui aura lieu mardi 10 novembre à New York à 6:30pm.
Dans la salle, figureront une cinquantaine d’investisseurs francophones ou francophiles, prêts à mettre leurs billes dans l’une de ces start-ups si le projet les séduit. Les pitchs s’effectueront en anglais.
Pour participer, au moins l’un des fondateurs de la start-up doit être français (ou francophone). L’entreprise ne doit pas avoir levé plus de 500.000 dollars, appartenir à la sphère tech/web, et être basée aux Etats-Unis.
Parmi les organisateurs, figurent l’AAGEF (French Grandes Ecoles Alumni Association), BPI France, HEC, Essec Ventures, l’incubateur Spark Labs, le réseau FrenchFounders et le fonds d’investissement ISAI.
“Il est très difficile pour des start-ups françaises aux Etats-Unis d’arriver à passer le cap du pré-seeds ou du seeds. Avec cet événement, on veut les aider à rencontrer des gens qui ont une compréhension de leur background et de leur parcours et qui pourront les aider”, affirme Paul Strachman, associé d’ISAI, un fonds d’investissement qui a ouvert une branche à New York.“C’est aussi un événement qui devrait aider à renforcer la communauté francaise des start-ups, et structurer le groupe des angels français”, poursuit-il.
 

Maurice Pialat s'invite à Los Angeles

Maurice Pialat prend ses quartiers à Los Angeles. Le réalisateur français fait l’objet d’une rétrospective au Laemmle Royal du vendredi 25 septembre au jeudi 1er octobre. Plusieurs chefs-d’œuvre du maitre, connu pour son cinéma cru et sauvage, seront projetés à cette occasion, comme “Sous le soleil de Satan” avec le duo Depardieu-Binoche, “Loulou” et “Van Gogh”.
Le programme complet:
Vendredi 25 septembre:
12:00PM – GRADUATE FIRST
02:00PM – VAN GOGH
05:15PM – UNDER THE SUN OF SATAN
07:35PM – LOULOU
10:15PM – THE MOUTH AGAPE
Samedi 26 septembre:
12:00PM – THE MOUTH AGAPE
02:00PM – GRADUATE FIRST
04:05PM – VAN GOGH
07:25PM – UNDER THE SUN OF SATAN
09:45PM – LOULOU
Dimanche 27 septembre
12:00PM – LOULOU
02:40PM – THE MOUTH AGAPE
04:40PM – GRADUATE FIRST
06:45PM – VAN GOGH
10:00PM – UNDER THE SUN OF SATAN
Lundi 28 septembre
12:00PM – UNDER THE SUN OF SATAN
02:15PM – LOULOU
04:55PM – THE MOUTH AGAPE
07:00PM – GRADUATE FIRST
09:00PM – VAN GOGH
Mardi 29 septembre
12:00PM – VAN GOGH
03:15PM – UNDER THE SUN OF SATAN
05:30PM – LOULOU
08:10PM – THE MOUTH AGAPE
10:10PM – GRADUATE FIRST
Mercredi 30 septembre
12:00PM – GRADUATE FIRST
02:10PM – VAN GOGH
05:30PM – THE MOUTH AGAPE
07:30PM – UNDER THE SUN OF SATAN
09:45PM – LOULOU
Jeudi 1er octobre
12:00PM – THE MOUTH AGAPE
02:00PM – GRADUATE FIRST
04:10PM – VAN GOGH
07:25PM – LOULOU
10:00PM – UNDER THE SUN OF SATAN

Hospitalisé, Stromae annule son concert de Minneapolis

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Une mauvaise surprise pour les fans de Stromae, l’artiste a été hospitalisé à Minneapolis juste avant de se produire sur scène le 22 septembre. C’est un des membres de son équipe qui a annoncé à la foule que le chanteur ne pourrait pas assurer son concert car il avait eu un “accident” mais que ses jours n’étaient pas en danger.
Ce concert à Minneapolis était la quatrième date de sa tournée en Amérique du Nord, qu’il a débutée le 12 septembre à Miami. On ne sait pas encore si la suite de cette tournée est maintenue. Universal Music doit l’indiquer dans la journée, selon plusieurs médias. Il est encore attendu à Detroit le 25 septembre, à Toronto le 26, à Montréal les 28 et 29, pour finir au Madison Square Garden de New York le 1er octobre.
Ce n’est pas la première fois que la star annule un concert. En juin et juillet, il n’avait pas pu assurer plusieurs dates en Europe et Afrique, notamment au Rwanda, son pays d’origine. À l’époque, il avait été victime des effets secondaires d’un traitement antipaludique.
 

Le Salon de Musiques de retour le 4 octobre à Los Angeles

Un concert de musique de chambre dans une ambiance intime, suivi d’une séance de questions-réponses avec la salle et un musicologue, puis un cocktail et un buffet: tel est le principe du Salon de Musiques de Los Angeles.
Cette nouvelle saison démarre le dimanche 4 octobre. Les musiciens invités pour l’occasion joueront deux oeuvres de Schubert, et une pièce de Philipp Scharwenka.
Neuf concerts auront lieu tout au long de l’année, organisés par le pianiste franco-américain Francois Chouchan, le fondateur du Salon de Musiques. Les tarifs sont compris entre 39 dollars (étudiant) et 75 dollars. Il existe aussi des possibilités d’abonnement à l’année.

Fiston Mwanza Mujila en tournée au Texas pour présenter "Tram 83"

L’auteur congolais Fiston Mwanza Mujila, lauréat de la médaille d’or de littérature des jeux de la francophonie en 2009 à Beyrouth, présentera son premier roman Tram 83 au Texas (Houston, Austin, Dallas), du 26 septembre au 2 octobre, à l’occasion de sa sortie aux États-Unis.
Tram 83 fait voyager le lecteur dans des contrées exotiques. L’action se passe dans une cité-État fictive en pleine sécession. Beaucoup l’associent à un pays africain en raison du général dissident qui y règne et les mines de diamants qui s’y trouvent. “Tram 83”, c’est le nom d’un club où toute la population délurée vient se prélasser le soir.
Le livre raconte l’histoire de deux amis, Lucien et Requiem. L’un est écrivain et l’autre vit de ses vols et escroqueries. Le livre suit leurs aventures et les rencontres qu’ils vont faire dans ce club hors du commun.
Fiston Mwanza Mujila est un auteur multiculturel. Né au Congo,il vit actuellement en Autriche et écrit en français. Il compte de nombreux projets dont l’écriture d’un scénario pour le cinéma et la traduction d’une pièce de théâtre française, Et les moustiques sont des fruits à pépins, en allemand.
 

Humour américain vs humour français: la peur du bide

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L’humour est-il traduisible? Quand on pose la question au jeune humoriste français Michael Sehn, qui vit à New York, sa réponse est tranchée. “Je ne veux pas être tout noir, tout blanc mais si je devais répondre je dirais ‘non’, ce n’est pas traduisible. C’est avant tout culturel.”
Si Michael Sehn est aussi catégorique, c’est qu’il en a fait les frais à ses débuts : “Quand je suis arrivé, j’étais déjà comédien à Paris et j’ai débarqué ici avec mes meilleures vannes françaises en me disant si ça marche en France, ça marchera ici. Donc je les prends, je les traduis, je monte sur scène et là… le bide.”
Un comédien français qui joue en anglais ou un comédien américain qui joue en français peuvent-ils faire rire de la même manière que s’ils jouaient devant un public de leur nationalité? De mémoire de Français des Etats-Unis, aucun comédien français de renom n’est parvenu à percer sur la scène comique américaine. Gad Elmaleh sera peut-être le premier, en jouant son premier show 100% en anglais dans plusieurs villes des Etats-Unis. Il commence par New York ce vendredi 25 septembre.
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Pour affiner ses blagues, il peut compter sur son amitié avec Jerry Seinfeld mais aussi sur les conseils de l’Américain Dan Naturman. Dans le domaine de l’humour franco-américain de 45 ans, ce dernier sait de quoi il parle.
Ce showman new-yorkais a appris le français et fait des spectacles dans la langue de Molière en France et au Québec. Il raconte dans ses sketches que lorsqu’il invite une fille dans un restaurant français aux Etats-Unis, il commande ses plats en français pour impressionner sa cavalière. Il demande aussi au serveur de ne pas lui servir l’assiette qu’elle demande si celle-ci dépasse les 20 dollars. Et de mettre du GHB dans son verre…
De petites choses
Selon lui, toutes les blagues ne peuvent pas être traduites : “Il y a des jeux de mots que l’on ne peut pas traduire. Il y a des références culturelles que l’on ne peut pas traduire. Si je parle, par exemple, d’une célébrité américaine qui n’est pas connue en France, je ne peux pas traduire la blague. Ou alors, il me faut changer de célébrité et adapter mon discours. Je parlerais de Gérard Depardieu au lieu de Ben Affleck.”
Pour faire de l’humour en anglais, il faut bien connaitre la mentalité américaine. Pour Pascal Escriout, ancien rugbyman reconverti en restaurateur et en comique, il est essentiel de savoir à qui on s’adresse et de quoi on parle pour faire rire en anglais.
Parfois, il ne suffit pas de grand chose. “Si tu prends une blague belge, les Américains ne vont pas rire. En revanche, si tu fais la même avec des Porto-ricains… La base de la joke est la même mais il faut changer des petits trucs”.
Pour Michael Sehn, “les Américains sont vachement plus 1er degré et, en France, on est vachement plus 2nd degré. On est plus dans l’ironie et eux pas du tout.”
Ironie
Pascal Escriout s’est fait la même réflexion. “Les Américain avalent tout ce qu’on leur dit. Je raconte des blagues plus grosses que moi et ils ne comprennent pas. Ils sont très premier degré. Plus tu racontes des conneries énormes, plus ils te croient”. Selon lui, ils sont aussi très amateurs de clichés : “Le french lover, le Français avec son béret… moi je croise plein de Mexicains, j’en ai pas vu un seul avec un sombrero”. 
Simplifier les blagues, mais aussi simplifier les personnages. “Quand tu commences à faire deux personnages sur scène, ce n’est pas qu’ils ne comprennent pas mais ils ne sont pas habitués” , avance Michael Sehn. A son arrivée à New York, le jeune homme est allé travailler avec une coach dans un groupe d’humoristes : “On se racontait nos vannes trouvées la veille. Quand c’était les Américains, tout le monde rigolait et moi, seul Français, je ne trouvais ça pas drôle. Et vice versa, je faisais des blagues qu’ils ne trouvaient pas drôles du tout… de grands moments de solitude.”
Sexe
Selon lui, il y a heureusement des sujets qui sont fédérateurs à l’international. Le sexe, par exemple: “Ici on a l’avantage d’être étranger, alors si tu dis des trucs de cul, il sont moins choqués parce ce qu’on est français, ça nous donne une certaine légitimité.”


Pascal Escriout est plus modéré concernant les blagues grivoises. Pour lui, c’est un sujet qui marche mais il faut faire très attention à ce qu’on dit : “Le cul oui, mais c’est compliqué par rapport aux femmes… Il ne faut pas être trop goujat car les Américains se vexent vite.” Sa solution du coup? Il teste ses blagues avec une professionnelle qui n’hésite pas à lui dire s’il va trop loin. Mais parfois même avec la plus sophistiquée des blagues, il y a des ratés. C’est comme ça que les humoristes s’améliorent. 
 
 

Mode enfant: le groupe Zannier mise sur l'Amérique

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(Article Partenaire) Catimini, Lili Gaufrette, Jean Bourget, Junior Gaultier, Paul Smith Junior, Absorba, Chipie, 3 Pommes, Kenzo Kids… Le groupe Zannier, qui regroupe quinze marques de vêtement pour enfants, veut développer sa présence aux Etats-Unis.
Ce poids lourd du monde de la mode junior  (430 millions d’euros de chiffres d’affaires, 900 magasins, 3 500 salariés), mise sur sa french touch pour séduire les parents américains. Entretien avec Rémy Baume, le Directeur Général du Groupe.
Que représentent les Etats-Unis pour le groupe Zannier ?
Nous y sommes présents depuis longtemps. Jean Bourget a été la première de nos marques développée aux Etats-Unis, dès les années 1970. Aujourd’hui, nous avons une filiale qui emploie douze personnes à New York et deux à Los Angeles. Nos marques sont présentes chez les  détaillants, dans des grands magasins et nous sommes également dans le retail avec quinze boutiques Catimini de LA à Las Vegas en passant par Miami, développées avec un partenaire. Nous travaillons efficacement avec les Big 6 (Saks, Bergdorf, Neiman, Bloomingdales et Barneys et plus récemment avec Nordstrom). Mais nous ne faisons pas encore 5% de notre chiffre d’affaires aux Etats-Unis, et donc je pense qu’il y a un gros potentiel de croissance pour nos marques.
Comment comptez-vous vous distinguer sur le marché américain ?
3-Pommes_300C’est un marché très concurrentiel avec une forte culture lifestyle et casual. Si la propension à consommer des parents américains est forte, ce n’est pas complètement dans leurs habitudes d’investir dans des tenues à la mode européenne pour leurs enfants.
Ce que nous proposons est différent et complementaire de ce qui se trouve généralement aux Etats-Unis: nos collections sont plus ancrées dans la mode que le lifestyle. Nous nous distinguons aussi par notre philosophie, qui est de protéger le temps de l’enfance. S’habiller n’est pas un acte anodin: c’est déjà forger sa personnalité par ce que l’on veut projeter de soi. Nous ne voulons pas habiller les enfants comme des mini-adultes, par exemple de manière trop sexuée avant l’âge. Nous souhaitons leur apporter des vêtements bien à eux
Nous avons la chance de beneficier d’une bonne cote d’amour aupres de nos clients. L’approche Mode, le petit plus de Paris que beaucoup d’Américains connaissent, et même en creux l’idée de l’éducation “à la française”, la femme et la mère française sont des atouts.
Quelles sont les marques sur lesquelles vous misez en particulier ?
Nous avons la chance d’avoir un partenaire engagé qui développe les boutiques Catimini avec nous aux Etats-Unis. Catimini est une marque très creative qui exprime avec beaucoup de poesie et d’originalite le rêve et le voyage . C’est une marque fortemment identifiable qui ne laisse pas indifférent ! Tartine et Chocolat a aussi un très beau potentiel, c’est une marque très chic, très appréciée ici, tout comme Jean Bourget, qui a un côté plus classique mais avec un twist parisien de couleur et de douceur. 3 Pommes bénéficie d’un capital sympathie indéniable et s’adresse à tous avec sa bonne humeur et son look plus casual. La marque par excellence du back to school. Enfin, nous avons aussi des marques de créateurs reconnues comme Gaultier Junior,ou Kenzo Kids, qui ont le vent en poupe. Ivy Blue la fille de Beyonce porte Catimini et Tartine et North West ( la fille de Kim Kardashian ) Kenzo !
Quels sont vos projets pour 2016 ?
Kenzo_250Nous allons poursuivre nos ouvertures de nouvelles boutiques Catimini sur les côtes est et ouest. Le marché américain est délicat, il faut avancer progressivement. Notre intention est egalement de réouvrir une boutique a New York. Mon objectif, c’est de croitre, à un rythme raisonnable donc durable.
Et déjà de venir le weekend prochain a New York pour l’incroyable pop-up event de Best of France ( 26 et 27 septembre a Times Square ) qui nous permettra de présenter 7 de nos marques avec des petits mannequins de 6 ans sur le runway du Pavillon Mode !
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Manu Dibango, les Nubians et Ben L'Oncle Soul à l'Apollo

Ben L’Oncle Soul, les Nubians, Manu Dibango: il y aura du beau monde le 5 décembre à l’Apollo.
Ces stars francophones se retrouveront dans la mythique salle de concert de Harlem pour une grande soirée “soul”. Nom du rendez-vous: “Je suis soul” (il fallait y penser!). Ce concert vise à célébrer les racines africaines de la soul et ses manifestations en France et dans les Amériques.
Sur scène, on retrouve donc le saxophoniste camerounais Manu Dibango, la jeune star Ben L’Oncle Soul accompagnée du groupe de retro-soul Monophonics, et les sœurs Faussart du duo Nubians, nominées aux Grammy. Une soirée soul pas du tout saoulante.

UniqueSound décroche le million pour court-circuiter la musique

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Rendre le marché plus transparent, court-circuiter les intermédiaires : ces principes en plein dans l’air du temps, Romain Cochet a voulu les appliquer au marché de la musique. Pas la musique que l’on écoute tous les jours, mais toutes ces musiques utilisées pour des habillages sonores, des publicités, des jeux vidéos, des app’, des films promotionnels…
Ce jeune Français a créé il y a un an UniqueSound, une plateforme permettant aux compositeurs de se créer une page où ils présentent des extraits de leurs créations, et d’être directement contactés par des marques, des agences, des boites de production ou studios. Ce 22 septembre, la start-up, basée à New York, annonce sa première levée de fonds d’un million de dollars auprès de trois fonds d’investissements (Felix Capital, Foundry Group Angels, ISAI) et quelques business angels, comme Frédéric Montagnon et Denis Hennequin.
“A Paris, j’avais monté mon agence de création de contenus pour les marques, et on nous demandait souvent de trouver des musiques. J’avais créé mon petit répertoire de compositeurs moi-même, et je me suis demandé comment on pouvait mieux organiser ce marché, qui est en pleine croissance. C’est un marché qui accompagne l’essor de la vidéo sur internet, qui s’est énormément démocratisée et dont les coûts ont beaucoup baissé”, raconte Romain Cochet, qui est diplômé de l’école de commerce Audencia, à Nantes.
Son booster, il l’a eu à Paris en septembre 2014, lorsque son projet de start-up a été accepté par l’incubateur Le Camping. Trois mois plus tard, en janvier 2015, c’est le prestigieux accélérateur de start-ups TechStars, à New York, qui lui ouvre ses portes. Il part alors, avec ces co-fondateurs, aux Etats-Unis. Et a décidé d’y rester.
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UniqueSound est donc désormais installé à New York. Selon le schéma classique, la partie développement technique et informatique de son entreprise restera basée à Paris, où les ingénieurs sont moins rares et moins chers.
UniqueSound revendique aujourd’hui 1.000 compositeurs enregistrés sur le site, issus de 49 pays. “On les a trouvés un à un. On effectue une sélection, on les contacte et discute avec eux”, explique-t-il. Charles Caste, un compositeur français basé à Los Angeles, a ainsi été repéré par UniqueSound, et a décidé de créer un profil sur la plateforme, “comme 92% de ceux qu’on a contactés”, précise Romain Cochet. Depuis, Charles Caste affirme avoir eu “plusieurs contacts avec des agences ou de marques, comme Verizon” pour des commandes. “Le modèle d’UniqueSound est unique et vraiment nouveau. Je crois que cela peut être très utile pour un compositeur qui n’est pas encore très connu. Cette branche de la musique est relativement confidentielle, c’est un des derniers bastions où les compositeurs peuvent gagner pas mal d’argent”, observe Charles Caste.
Sur chaque transaction, la start-up prélève une commission. “Il y a rarement des deals où les intermédiaires ne prennent pas 50% de commission. Nous, on est deux fois moins chers, on prend entre 20 et 35%”, affirme Romain Cochet, estimant à près de 100 le nombre de transactions réalisées par UniqueSound depuis le lancement, dont certaines pour de grandes marques (Vice, Mc Donald’s…)
Alors que les prix des morceaux sont fixés par l’artiste et qu’UniqueSound ne détient pas les droits d’auteur, le principal risque est que le site ne fonctionne que comme un catalogue, et que les “deals” se concluent en dehors. Romain Cochet en est conscient, et c’est pourquoi il travaille à développer une série d’outils pour faciliter la collaboration entre un musicien et une agence (ou un annonceur) sur un projet musical, et rendre sa plateforme indispensable.
Il parie aussi sur la forte croissance des besoins de musiques, chez des acteurs parfois petits, n’ayant pas de contacts dans ce milieu. “Le marché de la musique pour les productions vidéos, hors films, est estimé entre 5 et 12 milliards de dollars”, affirme-t-il. Espérons qu’UniqueSound y trouve sa place.