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Sarah Abitbol brise la glace à Miami

Après avoir remporté dix titres nationaux et une médaille de bronze aux mondiaux de 2000 en danse, la patineuse française Sarah Abitbol poursuit sa reconversion sous le soleil de Miami.
Enfant, elle y venait presque chaque année visiter sa famille paternelle. Il y a quatre ans, elle fait une demande de carte verte mention sportif de haut niveau avec son partenaire sur glace, qui fut aussi son compagnon dans la vie, Stéphane Bernadis. Le couple de sportifs est resté très proche. Chacun a refait sa vie, mais c’est ensemble qu’ils ont envisagé de poursuivre leurs carrières outre-Atlantique.
Les deux familles déménagent donc et deviennent voisins. Le patineur ouvre un restaurant, le Montefiore à Miami Beach. Sarah Abitbol, qui avait monté une troupe de danse sur glace en France, effectue la navette dans un premier temps, puis elle se concentre sur son projet : monter un dîner spectacle sur glace à Miami. « Pas dans une patinoire car il fait vraiment trop froid pour les spectateurs. » Ce concept de divertissement serait inédit en Floride, mais pour l’instant elle n’a pas encore trouvé le lieu idéal.
Un spectacle de danse en couple en décembre
La vie à Miami a ses avantages, surtout pour une patineuse. “Sortir de la patinoire en plein hiver sans enfiler un bonnet et filer à la plage, c’est formidable!” Ici, elle propose son expertise aux clubs de patinage et c’est celui de Pembroke Pines qui lui propose ses premiers élèves. « Vu mon parcours, je peux tout corriger. J’ai été entraînée par les meilleurs et aujourd’hui j’apporte ma touche personnelle. Je m’occupe aussi parfois des petits. On sait rapidement si un enfant de 5 ou 6 ans a du potentiel. Ce club n’a pas de danseurs en couple alors je commence à observer les plus jeunes pour voir lesquels pourraient former un petit couple. »
Les méthodes d’entraînement et infrastructures diffèrent de celles connues par Sarah Abitbol en France. Elle envisage aussi de co-organiser des stages d’été avec des sportifs de l’Hexagone. « En France, on est toujours à la recherche de créneaux libres dans les patinoires. Certains clubs ici proposent trois patinoires en un seul lieu… »
L’arrivée de cette sportive au palmarès doré s’est rapidement su dans la communauté française de Miami. Sarah Abitbol a déjà été contactée par de nombreuses familles de Coconut Grove et Miami Beach pour entraîner leurs enfants. Mais pour des questions de réglementations, elle est attachée par une exclusivité à Pembroke Pines. Elle ne baisse pas les bras. « C’est frustrant, je ne peux pas m’empêcher de penser que je passe peut être à côté d’une graine de champion ! »
En attendant, elle peaufine le spectacle de danse en couple qu’elle donnera à Pembroke Pines le 5 décembre avec son époux, patineur lui aussi.

Une course avec vue sur l'océan le 10 octobre

Une marque de fast food qui sponsorise une course. Ça peut prêter à sourire. C’est pourtant le concept de la Burger King Beach Run, dont la 3eme édition aura lieu le samedi 10 octobre à Miami Beach.
Il n’est pas trop tard pour s’inscrire. Il vous en coûtera 40 dollars le jour de la course (tarif adulte) et 30 en ligne. La course, qui propose deux itinéraires (son traditionnel 5 km et cette année un 10 km), commence et se termine sur Beach Road et 8th St, en passant par Washington Avenue, 21st St et le Boardwalk pour une petite foulée en bordure d’océan. Les inscriptions ouvrent à 6am et la course commence à 7:30am.

Soirée "Waterloo" à Coral Gables

Waterloo n’a pas été la période la plus glorieuse de l’Histoire de France. Le centre de langues Società Dante Alighieri propose de se replonger dans la grande bataille de 1815, ce 16 octobre.
Cette “soirée Waterloo” commencera par une présentation par Jean-Paul Guis, de l’Archidiocèse de Miami, et se poursuivra par la projection de “Vauban”, le film sur ce ministre de Louis XIV, connu pour ses forteresses.
Evènement gratuit mais les donations sont les bienvenues.
 

Laurent, le nouveau café d'un Normand fou de croissants

A cinq heures, tous les matins, c’est le même rituel. Laurent Triqueneaux se tient devant ses fourneaux, prêt à produire quelque 2000 croissants croustillants. “Tout est frais, fait à la main, et la farine est bio !”, affirme le propriétaire de Laurent’s Le Coffee Shop, un café-boulangerie qui vient d’ouvrir à Los Angeles sur Washington Boulevard, à Culver City.

Sur les présentoirs, outre les croissants, on trouve d’autres douceurs françaises (croissants aux amandes, pains au chocolat ou aux raisins, gaufres, tartes) mais aussi des quiches et des sandwiches-baguette pour le déjeuner.

“Certaines des recettes, comme celles de la pâte à tarte ou du pain perdu, me viennent de ma famille et sont uniques”, explique Laurent Triqueneaux. “Petit, je passais beaucoup de temps dans la cuisine, avec ma grand-mère pied-noir. J’ai grandi dans le couscous et les tajines”, confie ce Normand élevé à la ferme, entouré de poules et de lapins.

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Des étoiles hollywoodiennes aux croissants

Pendant longtemps, la cuisine est restée une simple passion pour Laurent Triqueneaux. Cet ancien juriste, venu aux Etats-Unis par amour il y a près de 30 ans, a eu plusieurs vies avant de se lancer dans la restauration. Il a d’abord été journaliste people à Hollywood. Puis coach sportif.

“Un jour, la salle de sport où je travaillais a brutalement fermé. Il fallait vite que je retrouve quelque chose. Comme j’étais plutôt doué pour les quiches et les tartes, j’ai tenté ma chance au Farmer’s market de Culver City. Je me revois encore chargeant ma décapotable avec ma glacière et mon parasol !” Son stand rencontre très vite un gros succès, à tel point qu’il se met à enchaîner les marchés de la région.

“J’ai ensuite eu l’idée de me lancer dans les croissants. A l’époque, personne n’en vendait. Seul problème: je n’en avais jamais fait ! Au début, ça a été un désastre. J’ai gâché des centaines de kilos de farine et de beurre. Finalement, en tâtonnant, je suis parvenu à faire de très bons croissants.” Le résultat est très réussi: de vraies viennoiseries à la française croustillantes, mais ni trop grasses, ni trop sucrées. 

Des produits frais du ranch à Temecula

Après les marchés, Laurent Triqueneaux a ouvert successivement trois restaurants (Café Laurent, The Woods et Bistro Laurent, aujourd’hui fermés). A l’approche de la retraite, il a eu envie de recentrer son activité autour de la boulangerie, avec Laurent Le Coffee Shop.

Cueillette des avocats en famille, au ranch de Temecula
Cueillette des avocats en famille, au ranch de Temecula

En plus de cette nouvelle enseigne, il est aussi présent dans huit farmer’s markets et fournit douze gros clients, du Lycée Français de Los Angeles à Tanners, le plus vieux coffee-shop de Culver City, en passant par le chocolatier Lady Chocolatt.

“Avec mon partenaire, nous allons aussi ouvrir une autre boulangerie dans la vieille ville de Temecula, sur 4th street”, précise Laurent Triqueneaux. “J’y ai acheté un ranch il y a quelques années et je suis tombé amoureux de la région. Nous y faisons pousser des avocats, des citrons, des pommes, des fruits de la passion et nous y élevons des poules. Cela nous permet d’approvisionner régulièrement Le Coffee Shop en produits frais de la ferme.” De la Normandie à la Californie, la boucle est bouclée. 

Les chemises Maud Héline, un succès éclair "made in Brooklyn"

Il y a des matins où la chance vous sourit. Pour la jeune créatrice de mode Maud Héline, c’était un jour d’avril 2015, lorsque la boutique parisienne Colette, qui vendait ses chemises depuis peu, poste sur Instagram la photo d’un de ses vêtements.
“Déjà, avoir Colette qui te mentionne dans un post, c’est super. Et là, dans un commentaire, une personne disait reconnaitre le chemisier porté par Scarlett Johansson dans Saturday Night Live. J’ai vérifié sur Internet, et oui, elle portait bien mon chemisier. J’ai halluciné ! Surtout que ma collection était arrivée chez Barney’s la veille”, raconte la jeune femme de 30 ans.
Le post de Colette a recueilli 5000 “likes” et des dizaines de commentaires enthousiastes. “Après, plusieurs boutiques m’ont contacté. Elles voulaient le chemisier de Scarlett !  Il y a aussi eu un petit article dans le New York Times, tu l’as vu ?”, demande Maud Héline. Le journal y décrit avec enthousiasme ses tops “classiques, romantiques”. Les commandes affluent, et Maud Héline doit lancer au bout de trois semaines une seconde production.
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La chemise de Scarlett Johanson, c’est celle que Maud Héline porte le jour où nous la rencontrons dans son atelier de Gowanus, à Brooklyn. Un entrepôt au bord du canal joliment aménagé. “J’aime bien tout ce bois, c’est chaleureux”, dit cette Angevine de 30 ans, toute fine en jean slim et baskets blanches.
Elle semble la première suprise de son succès éclair, confirmé en cette rentrée à la Fashion Week de New York, où elle a présenté elle-même ses collections. “En fait, j’ai fait ça sans idée de business derrière, pour moi, parce que j’aimais ça. Mais maintenant, il faut que je réfléchisse à l’étape d’après. Pour le moment, je suis toute seule, mais je vais me constituer une équipe.” 
La vie avant Scarlett Johansson
Après avoir fait ses armes à Paris chez Isabel Marant et Balmain, cette diplômée de l’Ecole de la chambre syndicale de la couture s’est installée à New York en 2012, pour y rejoindre son mari Carl, qui travaille pour LVMH. Elle a d’abord été employée par la marque Mayiet, puis a commencé à dessiner des chemises alors qu’elle était en congé maternité.
“Je montrais mes dessins à mes amis, ils trouvaient ça super. Mon mari était le premier fan. Il m’a encouragé à faire des samples. Une copine a fait la mannequin, une autre a pris les photos, et j’ai sorti un premier lookbook, en janvier dernier.” Elle l’envoie à plusieurs boutiques. Le style minimaliste et assez indémodable de ses chemises en popeline, “pas trop près du corps mais avec beaucoup de structure”, plait. Colette, à Paris, et Barney’s, à New York, mordent à l’hameçon. Sa collection marche si bien qu’au bout de trois semaines, elle doit réaliser une deuxième production.
Si ses chemises ne sont pas données (entre 300 et 350$ l’unité), c’est que Maud Héline ne lésine pas sur les matières premières. Les ornements viennent de Suisse, la popeline d’Italie. Elles ne sont pas fabriquées en Chine mais dans un atelier tenu par des Chinois à Manhattan. “Fabriquer à New York, c’est cher, mais s’il y a un problème, je peux y aller facilement”, explique Maud Héline. Qui se dit fière de vendre un produit “européen, mais made in New York”. 

Pourquoi le pape devrait aller en France, selon le NY Times

(Revue de presse) Alors que les medias américains parlent toujours de la visite historique du pape aux Etats-Unis et à Cuba, le New York Times a une recommandation pour sa prochaine destination: la France.
C’est l’avis d’Elaine Sciolino, ex-responsable du bureau parisien du journal, qui signe une tribune pour exhorter le pontife à visiter “la fille de l’Eglise catholique” .
Même si “les relations entre le Vatican et Paris sont tendues” après le débat sur le mariage pour tous, François aurait “beaucoup de choses à dire et faire en France” , croit savoir la journaliste. Elle suggère que la loi interdisant les signes religieux à l’école a mis en colère nombre de catholiques et que la laïcité française a causé une situation où “la religion est taboue” . Il pourrait aussi, poursuit Elaine Sciolino, “apporter un message de réconciliation bienvenu entre les populations musulmanes et juives, qui sont de taille importante dans le pays” .
Mais la raison qui semble être la plus importante aux yeux de la journaliste – elle la garde pour la fin – est de visiter une petite crypte sous une chapelle prêt de la rue des Martyrs à Paris. C’est dans cette crypte, nommée Martyrium, que Saint-Denis, patron de Paris, aurait été décapité avant de marcher jusqu’au site de la Basilique Saint-Denis. C’est encore là qu’ “Ignace de Loyola et six de ses compatriotes ont formulé leur vœu de chasteté et de pauvreté en 1534 avant la création de l’ordre jésuite” . La messe qui s’est tenue ce jour-là était dirigée par Pierre Favre, “le jésuite préfère du pape” , lui-même jésuite.
Le pape pourrait en faire un lieu de pèlerinage” , souligne-t-elle. “Elle a été endommagée et vidée de ses objets d’art et de ses statues. Elle a été reconstruite au XIXème siècle, mais elle est mal éclairée. La plupart des guides de Paris l’ignorent. Uniquement quatre messes y ont lieu tous les ans” , explique la journaliste, membre de l’association qui s’occupe de son entretien. Elle a écrit une lettre à François pour l’inviter. “Pour l’instant, il n’a pas appelé. Mais je refuse d’abandonner” . Ça sert d’avoir travaillé au New York Times

Quand un artiste de rue français ressuscite un général à New York

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Le général Instin, vous connaissez? Ce nom recouvre désormais des lampadaires, poubelles et boites éléctriques autour de Central Park depuis l’opération “stickers” du “street artist” français, SP38. Sur ces auto-collants, créés par cet artiste établi à Berlin, on peut lire « Général Instin climax »,« suis ton Instin », « I love Instin ».
Mais qui est donc ce Général Instin? Nommé Hinstin en réalité, il a vécu pendant la seconde moitié du XIXeme siècle. L’écrivain Patrick Chatelier, un ami de SP38 (qui ne souhaite pas donner son vrai nom), lui a consacré plusieurs romans après avoir découvert sa tombe en se baladant au cimetière du Montparnasse. Il a été intrigué par le portrait photographique du général effacé par le temps.
SP38 fait partie d’un collectif d’artistes travaillant sur un projet pluridisciplinaire autour du militaire depuis 1997. Sons, textes, photos: une anthologie du projet sortira en octobre à Paris. Pour en faire la promotion, SP38 pose ses auto-collants un peu partout dans le monde, dont la Birmanie, la Corée du sud, le Canada, le Chili et le Cameroun.
Opération stickers Central Park
Peintre, SP38 débute son parcours artistique dans les années 90 dans un atelier. Il ressent l’appel de la rue. « J’ai vu qu’il y avait des gens qui faisaient des choses dans la rue, des graffitis, des collages, des pochoirs. Ça m’a donné envie ». Il commence à Paris puis part vivre à Berlin. « Paris était un peu compliqué à l’époque car il y avait beaucoup de répression. A Berlin, c’était assez facile parce qu’il n’y avait pas beaucoup de choses encore dans la partie Est. »
Il peint ses affiches dans son atelier puis va les coller dans la rue. Son but: faire passer des messages de liberté – le thème de sa série “Escape”. Aujourd’hui, il s’engage pour la préservation des océans à travers l’ONG Bloom. Il a réalisé plusieurs affiches avec des pieuvres pour cette cause. « J’ai choisi la pieuvre parce que c’est un animal en danger, mais elle symbolise aussi la ville, les villes qui grandissent, tentaculaires. »

Crédits photo SP38
Crédits photo SP38

Il voyage au gré des invitations qu’il reçoit. A New York, l’hôtel Quin expose une partie de son travail, notamment ses affiches de pieuvres, jusqu’au vendredi 16 octobre.
« Mon objectif (…) est de faire du monde une grande galerie, un grand musée. J’essaye d’avoir des messages simples que les gens puissent comprendre un peu partout en anglais. Que les gens réfléchissent un peu, qu’il y ait une réaction. »

Inscrivez-vous au Speak Easy du 13 octobre chez Jules

Le prochain Speak Easy vous emmène dans l’East Village, chez Jules.
Pour les nouveaux, un rappel du principe des soirées Speak Easy: la moitié des participants est de langue maternelle française, l’autre moitié « English native speakers ». 
Chaque francophone discute pour 14 minutes avec un anglophone: les sept premières minutes de conversation se passent en anglais, les sept suivantes en français. Puis on change de partenaire. Au total, cinq sessions de quatorze minutes se succèdent.
Et tout ça en buvant et mangeant (le prix du ticket inclut un cocktail et des hors d’oeuvre). Inscrivez-vous vite ici:

Design: une conférence sur la fascination Paris/Los Angeles

Un dynamisme culturel et créatif lie Paris et Los Angeles. Les deux villes se vouent une fascination mutuelle. Ce thème animera un débat au Pacific Design Center jeudi 8 octobre, à l’occasion du Fall Market 2015, un événement dédié au design et à la décoration d’intérieur.
La conférence French Connection sera animée par Degen Pener, rédacteur culture de The Hollywood Reporter. Interviendront dans cet échange des décorateurs d’intérieurs, designers, collectionneurs d’art qui vivent entre la ville lumière et la cité des anges.

Soirée sado-maso avec Catherine Robbe-Grillet au FIAF

La température va monter au FIAF. Mercredi 7 octobre, le French Institute Alliance Française reçoit la plus célèbre des dominatrix françaises, Catherine Robbe-Grillet, pour une discussion sur les rites et cérémonies sado-maso en France.
La projection d’extraits du “Contrat” et de “La cérémonie”, les documentaires de Lina Mannheimer sur “La Madame” de 83 ans, sont au programme de cette soirée coquine. Beverly Charpentier, sa partenaire de 51 ans, sera également présente.
Cette conférence s’inscrit dans le cadre de la série “The Art of Sex & Seduction” du FIAF. Deux autres conférences sont au menu: l’une sur la jalousie le mercredi 21 octobre et l’autre sur comment faire renaitre la passion au sein du couple le 28.

Succès pour le Salon de l'Education bilingue de French Morning

Hunter College avait des allures de Tour de Babel, samedi. French Morning organisait, dans les étages de l’université de l’Upper East Side, son deuxième Salon de l’Education bilingue.
Pour ce nouveau rendez-vous, les organisateurs voulaient faire plus grand et plus international que la première édition, l’an dernier. Pari tenu: plus de 1.000 personnes ont fait le déplacement – pour l’essentiel des parents et des futurs parents désireux d’élever leur enfant dans au moins deux langues. Quatre-vingts exposants – services, éditeurs, écoles bilingues – représentant douze nationalités les attendaient.
En toile de fond de ce salon, l’offre bilingue de plus en plus riche à New York. En janvier, Carmen Fariña, responsable du Département de l’Education new-yorkais, a annoncé son intention de lancer 40 nouveaux programmes bilingues publics en 2015-2016. Une initiative qui répond à la demande grandissante des parents qui, à New York et au-delà, sont attirés par les bienfaits cognitifs et les avantages professionnels que procure la maitrise d’une langue supplémentaire.
L’offre pour la communauté française s’est considérablement étoffée ces dernières années. Mais pour Fabrice Jaumont, attaché éducatif à l’Ambassade de France, le français a encore “une marge de progression géniale” .
Monica, mère de deux enfants de 8 et 5 ans, est venue au salon « pour rencontrer les écoles et faire une sortie sympa en famille ». Cette Italienne mariée à un Français est arrivée à New York cette rentrée. Elle a inscrit ses enfants à l’International School of Brooklyn (ISB), où ils suivent un programme bilingue français-anglais. « Pour le moment, ils parlent vraiment bien le français et l’italien. L’anglais, c’est encore difficile. Mais je ne me fais pas de soucis », explique-t-elle.
monica

 L’objectif était le même pour Frédérique, venue de Jersey City avec ses deux garçons de 9 mois et 2 ans. « On n’a pas les moyens de les mettre au Lycée français, alors ce qu’on regarde, ce sont surtout les programmes bilingues des écoles publiques. Pour certaines, c’est très dur d’avoir une place, alors je veux savoir quels sont leurs critères de sélection. On réfléchit à déménager pour se rapprocher de l’une de ces écoles », explique-t-elle. Même si son mari aussi est Français, pas question de mettre ses fils dans une école américaine.
« Parler le français à la maison, cela ne suffit pas. J’ai plein d’amis dans cette situation, et le résultat est que si leurs enfants parlent français, ils ne savent ni bien l’écrire ni bien le lire, et ont de grosses lacunes. Et puis, si on rentre en France dans 10 ans, j’aimerais bien qu’ils ne soient pas à la traine là-dessus. »
pierre et elias
Pierre est venu avec son fils de 4 ans, Elias, déjà trilingue : il parle anglais dans son école américaine, français avec son père, tandis que sa mère lui parle en danois. « On aimerait bien le mettre dans un programme bilingue français-anglais. Comme on habite à Roosevelt Island, ce n’est pas évident, alors on réfléchit à déménager », raconte Pierre, qui travaille à l’ONU. « Pour nous, c’est très important qu’il maitrise bien le français, car on ne va pas rester toute la vie à New York, et il est probable qu’il continue sa scolarité dans un système francophone », affirme-t-il.
Plusieurs experts ont participé à des tables-rondes sur différentes facettes du bilinguisme (l’acquisition d’une langue chez les enfants atteints de troubles de l’apprentissage, l’enseignement du bilinguisme dans un foyer monolingue…). L’occasion pour eux de répondre aux interrogations des parents.
Gretchen Schell, enseignante d’ESL (English as a Second Language) au Lycée français de New York, a évoqué, par exemple, les situations dans lesquelles certains enfants expatriés refusent de parler la langue de leur pays d’accueil. Expert dans l’acquisition des langues chez les enfants en bas âge, François Thibaut a rappelé, lui, que les premières années de la vie étaient primordiales pour former les futurs bilingues. Leurs interviews:


French Morning vous donne d’ores-et-déjà rendez-vous en 2016 pour son prochain salon.
Jessica Gourdon et Alexis Buisson

Pourquoi les bus scolaires sont-ils jaunes aux USA?

Éléments immanquables du paysage urbain américain, les bus scolaires sont le symbole de l’école américaine. Mais pourquoi sont-ils jaunes? C’est la question bête de la semaine.
La raison est toute simple: visibilité et sécurité. C’est à partir de 1939, après une conférence organisée par le Professeur Franck W. Cyr à l’université de Columbia sur la sécurité des bus scolaires, qu’il a été décidé de mettre en place cette mythique carrosserie jaune.
Après avoir fait le tour des États-Unis pour analyser la sécurité des transports scolaires, Frank W. Cyr en vient à la conclusion que seulement quelques États avaient des mesures de sécurité pour ces transports, mais la plupart n’étaient pas suffisantes pour assurer la sécurité des enfants.
« Le professeur Frank W. Cyr voulait être sûr que les enfants soient en sécurité dans les bus scolaires, qu’il y ait une manière sécurisée et uniformisée pour les enfants d’aller à l’école», explique Ryan Gray, rédacteur en chef du magazine School transportation news.
C’est pour cette raison qu’il regroupe des professeurs, des constructeurs d’autobus et des experts en peinture pour une conférence financée par la fondation Rockefeller. De cette conférence naît un rapport de 42 pages établissant des standards de sécurité pour les bus scolaires, dont une couleur identique : le jaune.
En effet, les humains remarquent la couleur jaune plus vite que toutes les autres couleurs. Elle est aussi particulièrement visible dans la pénombre du matin et du début de soirée, moments de la journée pendant lesquels les bus sont en service.
En décidant cela, les experts espéraient que les personnes repèreraient les bus plus rapidement et qu’ils seraient plus prudents sachant que  des enfants sont à bord.
La couleur sélectionnée, entre l’orange et le jaune, est appelée après la conférence “National school bus chrome”. Elle est renommée “national school bus yellow” en 2010.