Article partenaire. Depuis son ouverture en 2008 au coeur de Soho, Kisan a eu plusieurs vies. Le “concept-store” des débuts est ensuite devenu une boutique de vêtements femmes et enfants pour finalement se consacrer exclusivement à la mode féminine.
Les deux propriétaires, Thorunn Anspach et Olivier Brémond, avaient beaucoup parcouru le monde, notamment pour leurs carrières dans le monde de la télévision, quand ils ont posé leurs valises à New York pour y élever leurs 3 enfants et réaliser leur rêve: proposer leurs créateurs préférés dans un espace typique de Soho, une ambiance parisienne, des marques luxueuses mais jamais ostentatoires.
“Ce qui nous intéresse c’est le “vrai luxe”, explique Olivier, celui du savoir-faire des marques indépendantes, qui ont leurs propres ateliers, ou en tout cas une vraie déontologie dans leur façon de travailler.” Au fil des années, l’atmosphère de la boutique a changé. Elle est sans doute, poursuit Olivier, “plus conforme à ce que veulent les clientes new-yorkaises, qui aiment l’ultra-spécialisation et savoir qu’elles vont trouver ce qu’elles sont venues chercher”.
Et ce qu’elles viennent chercher c’est “un style particulier, celui de Thorunn, dit son mari Olivier. C’est ce style Kisan qui les attirent et non pas telle ou telle marque”. Les créateurs -qui viennent de 16 pays différents- sont tous sélectionnés par la maîtresse des lieux “en fonction d’un certain esthétisme pas forcément en phase avec la mode “bizarre-moche” du moment, mais aussi pour la personnalité des créateurs, leur métier, leur savoir-faire”. Ne sont sélectionnés que ceux qui mêlent créativité et savoir-faire technique de haut vol, “une combinaison rare”.
Parmi ces perles rares, on trouve par exemple Sophie Théallet, la créatrice Française de Brooklyn qui ne produit ses vêtements spectaculaires qu’au compte goûte. Elle côtoie Ryan Roche, créatrice installée dans la vallée de l’Hudson, qui fait d’épais manteaux en cachemire. “De très belles pièces, presque des objets de collection”, dit Olivier Brémond. Mieux vaut faire vite: la toute nouvelle collection hiver 2015-2016 s’est déjà presque totalement envolée.
La liste des créateurs ne s’arrête pas là: Tsumori Chisato, Giada Forte, Jamin Puech, Wouters and Hendrix, Stouls, Megan Park, Servane Gaxotte, MPatmos, Noguchi, Robert Clergerie, Raquel Allegra… Toutes choisies avec ce “caractère euro-américain” qui est celui de la boutique: “un endroit pour les femmes qui s’habillent pour être belles, à l’européenne, mais sans rien sacrifier du confort, à l’américaine”.
Kisan Store 125 Greene St, New York, NY 10012. Tel: ici
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
Kisan, un repaire de créateurs au coeur de Soho
Une soirée pour dire STOP à l’esclavagisme sexuel
L’organisation humanitaire stop trafficking people (STOP) organise ce 18 septembre, au Globe showroom, une levée de fonds pour la construction d’un centre de réhabilitation à Haïti pour les victimes d’esclavagisme sexuel.
Il y a un an, on vous parlait de Célhia de Lavarène, journaliste qui s’engage depuis 2001 dans la lutte contre les trafics d’êtres humains. Un mal qui touche encore près de 8 millions de femmes et d’enfants chaque année selon le département d’Etat américain.
C’est en Bosnie qu’elle a commencé son action puis au Libéria. Là-bas, elle a conçu et dirigé des équipes composées de policiers internationaux et locaux, effectuant des raids dans des centaines d’établissements couvrant ce trafic, en faisant fermer la plupart d’entres eux. Après ses actions dans les Balkans puis au Libéria elle a décidé de créer une organisation humanitaire : « stop trafficking people » ou STOP pour permettre aux victimes un suivi et ainsi éviter qu’elles soient encore mêlées à ces trafics.
Son nouveau projet : ouvrir un centre d’accueil pour les enfants haïtiens qui sont enlevés ou faussement adoptés dans le seul but de servir d’esclave sexuel. Depuis le séisme qui a touché l’île en 2010, la situation est critique pour près de 500 000 enfants qui ont perdu leurs parents, ont été déscolarisés et qui souvent doivent vivre dans la rue. Ils sont alors beaucoup plus vulnérables aux violences physiques et sexuelles. Le centre de réhabilitation accueillera les enfants libérés et les prendra en charge. Ils seront logés, nourris, puis pourront bénéficier de soins médicaux et psychologiques, ainsi que d’une réinsertion scolaire ou professionnelle.
C’est pour financer ce projet que Célhia Lavarène organise une levée de fond. La créatrice de mode, Alexia Klein, organisera l’événement. Il sera proposé un défilé, puis un cocktail accompagné d’un groupe de jazz. Seront présentes plusieurs personnalités soutenant la cause telles que François Delattre ambassadeur de France aux Nations Unies, l’écrivain Marc Lévy ainsi que la créatrice de mode Catherine Malandrino.
AZERTY vs QWERTY: pourquoi claviers US et français sont différents
AZERTY vs QWERTY. Clavier français contre clavier américain. Pourquoi n’existe t-il pas un seul et unique modèle de clavier universel? C’est la question bête de la semaine !
L’organisation des touches sur un clavier ne date pas d’hier. Cette invention remonte à bien avant l’époque des ordinateurs. Souvenez-vous de son ancêtre : la machine à écrire. Un de ses inventeurs, Christopher Latham Sholes, en 1873 s’est rendu compte que la disposition par ordre alphabétique mettait côte à côte des lettres souvent utilisées ensemble en anglais notamment (b-a ou d-e par exemple), conduisant les marteaux tampons de la machine à se chevaucher. En disposant autrement les lettres, Sholes a fait en sorte que les touches fréquemment utilisées ensemble se retrouvent éloignées sur le clavier. Les lettres de la première ligne sont en outre sélectionnées pour pouvoir constituer le mot “typewriter”, afin que les vendeurs puissent facilement écrire le nom de la machine lors de leurs demonstrations.
Le clavier QWERTY servait donc à régler un problème mécanique et non pas à améliorer l’ergonomie ou la vitesse de frappe. Rapidement le clavier est adopté dans tous les pays à alphabet latin, avec quelques adaptations mineures (QWERTZ en Allemagne et dans la majorité des pays d’Europe de l’Est par exemple). Mais en France l’adaptation va un peu plus loin qu’ailleurs et donne naissance au fameux AZERTY. L’origine exacte de cette exception française est inconnue des historiens mais elle semble s’être imposée progressivement au cours de la première décennie du XXème siècle explique l’historienne Delphine Gardey dans dans un article très savant sur le sujet.
Le fait qu’à l’époque la majorité des machines vendues en France sont importées, des Etats-Unis notamment, n’empêche pas à l’exception de prendre racine. Les fabricants américains acceptent de produire des machines adaptées pour le marché français. Mais quant à savoir pourquoi AZERTY, le mystère reste entier. Une chose est sûre: il n’est pas mieux adapté à la frappe de la langue française que son cousin. Québecois et Suisse francophones utilisent d’ailleurs des claviers QWERTY, avec des touches spéciales pour les accents.
Force de l’habitude
Une tentative d’imposer une clavier mieux adapté à la langue française – et permettant donc de taper beaucoup plus vite- conçu par un certain Albert Navarre en 1907, finira par échouer, note Dephine Gardey. Ultérieurement, les autres essais, en France ou ailleurs (tel le Dvorak dans les années 1930) ont toutes connu le même sort. En France, en 1976, une norme officielle a même été adoptée à titre d’essai pour un clavier QWERTY. En vain là aussi.
Cette histoire du clavier est d’ailleurs devenue un exemple classique évoqué par les économistes qui s’intéressent à la théorie dite de “path dependency” (littéralement dépendance au chemin emprunté) qui explique comment des décisions ou des pratiques passées peuvent guider des décisions en dehors de toutes rationnalité. En l’occurrence, la domination des claviers QWERTY et AZERTY n’a pas d’autre raison d’être que leur antériorité.
Serge July et les nouveaux défis du journalisme au Lycée français
Le Lycée français de New York lance sa saison de conférences le 30 septembre avec du haut niveau journalistique.
Quatre intervenants de renoms décrypteront les évolutions du journalisme et partageront leurs vues. L’expérience sera au rendez-vous avec notamment Serge July le fondateur de Libération, qu’il a fondé en 1973 avec Jean-Paul Sartre, une aventure qu’il raconte dans un récent livre “Dictionnaire amoureux du journalisme”.
Il sera aux côtés de Susan Chira, rédactrice en chef au New York Times et de l’universitaire Edward Berenson, spécialiste de l’histoire de France et directeur de l’Institut d’études françaises de NYU.
Le débat sera animé par Olivier Knox, un ancien de l’AFP qui est dorénavant correspondant à la Maison Blanche pour Yahoo News pour les questions de politiques nationale et internationale.
Les intervenants débattront en anglais mais une traduction française sera disponible. Inscriptions ici.
Madeon au Madison Square Garden
Le nantais de 21 ans plongera le Madison Square Garden dans un bulle électronique savoureuse le vendredi 2 octobre.
Madeon de son vrai nom Hugo Leclerq commence à se faire connaitre en 2010, notamment via Soundcloud. Un an après il signe le remix du titre Que veux-tu de Yelle. La vidéo de son mashup Pop Culture rencontre un véritable succès, il mélange avec brio 39 chansons connues… un délice musical et coloré. Il tourne beaucoup tout en collaborant avec de nombreux artistes. C’est ainsi que Lady Gaga fait appel à ses talents de producteur sur Artpop, il fera aussi ses premières parties sur les dates américaines. Après un EP, plusieurs chansons, des remixes et autres mashup, Madeon a enfin sorti cette année son premier album, Adventure.
Un petit-déjeuner sur les retraites des Français de l'étranger à New York
Faut-il côtiser à la Caisse des Français de l’étranger? Que faire si votre employeur décide de vous passer en contrat local? Devez-vous racheter vos périodes à l’étranger ? Pour quel rendement ?
Les Français de l’étranger aussi se posent des questions sur leur retraite et ils ont bien raison: loin de France, ils font parfois face à des situations complexes. Après un premier petit-déjeuner “sold out” en juin, Emmanuel Grimaud, fondateur de Maximis Retraites, une société qui conseille employeurs et employés pour optimiser les retraites, a accepté de revenir le 6 octobre.
La conférence vous concerne que vous soyez expatrié ou en « contrat local ». L’intervention se construira autour des réponses aux questions suivantes :
· Quel intérêt de cotiser ou non à la CFE ? Commencer, continuer ou interrompre ?
· Que faire si votre employeur décide de vous passer en contrat local
· Devez-vous racheter vos périodes à l’étranger ? Pour quel rendement ?
· Le rachat d’années d’études est-il rentable ?
· Quel impact si vous décidiez de vous installer définitivement aux Etats-Unis ?
· Quelle bonne décision prendre pour votre conjoint ?
· Employeurs, les sommes versées à la CFE sont-elles efficaces ?
. Que faut il penser des rumeurs récurrentes de “faillite” du système ?
Les experts de Maximis Retraite ont déjà réalisé des dizaines de milliers de simulation, dont une grande partie pour des français de l’étranger.
Maximis Retraite proposera également pour ceux qui le souhaitent, des consultations individuelles pour faire un point sur votre carrière et votre situation retraite obligatoire.
Inscrivez-vous dès maintenant (places limitées):
Le DJ Joakim sort ses platines à Los Angeles et San Francisco
Le musicien, DJ et producteur français Joakim, qui vit à Brooklyn et que nous avons rencontré l’année dernière, se produira à l’Echoplex de Los Angeles le 17 septembre, et à Mezzanine, à San Francisco, le 18.
En France, Joakim est l’une des figures du monde de la musique et de la nuit. Sur son site, une petite biographie décrit cette homme-shiva : on y apprend que Joakim est musicien, avec quatre albums sous le bras, fondateur et patron de label (Tigersushi et le label vinyl Crowdspacer, plus orienté dancefloor), graphiste (il réalise le plus souvent tous ses visuels ainsi que ceux de son label)… Mais aussi DJ, producteur (pour Panico, Poni Hoax ou plus récemment Zombie Zombie et Montevideo), ambianceur de défilés et plus récemment, artiste contemporain. Et sinon, Joakim est aussi diplômé d’HEC.
Accueil des nouveaux arrivants à San Francisco
Vous venez de débarquer dans la baie? Vous n’êtes pas encore très à l’aise avec toutes les formalités liées à l’expatriation? Le San Francisco Bay Accueil (SFBA) organise les 17 et 22 septembre ainsi que le 8 octobre, des réunions d’informations pour les nouveaux arrivants et nouveaux membres.
L’association vous sera présentée et trois professionnels interviendrons pour répondre à vos questions. Magdalena Chaland, coach-psychologue, spécialiste dans l’accompagnement des francophones qui partent s’installer à l’étranger, vous donnera les clefs pour vous sentir chez vous à San Francisco. Le Dr Valerie Gurlé tentera de vous expliquer comment fonctionne le système médical aux Etats-unis. Et le SFBA vous parlera également du système bancaire entre le Credit History et le Credit Score.
Des réunions gratuites pour les membres de l’association et de 5$ pour les autres. Bienvenue à tous !
Du burlesque à Los Angeles
Les températures vont grimper au El Rey theatre samedi 12 septembre. Les Suicide Girls, ce groupe de nanas hyper sexy, tatouées de la tête aux pieds feront un show burlesque qui promet d’être chaud.
Qu’on se le dise, ces filles ne sont pas suicidaires… ce sont simplement de vraies “bad girls”, des mauvaises filles comme rarement on en croise. Vénéneuses, voluptueuses, lubriques… Le spectacle a un coût : comptez entre 32 et 42 $.
Gérard Bertrand, une success story des vins du Sud aux USA
« Ça a été le parcours du combattant », confie Gérard Bertrand, le sourire aux lèvres. Mais l’ancien rugbyman professionnel a su marquer et transformer l’essai.
Le jeu en valait la chandelle : les Etats-Unis sont devenus le premier marché d’exportation au monde des vins Gérard Bertrand. Cette année, 2.400.000 bouteilles vont être vendues et distribuées dans 50 états américains. Ses “vins du Sud” affichent une croissance insolente de 50% par rapport à l’année dernière.
Pourtant, ce pays a d’abord été une « énigme » pour le vigneron du Languedoc. « J’ai eu trois ou quatre importateurs différents mais personne n’a eu du succès. La région Languedoc-Roussillon n’était pas la plus facile à vendre à l’époque. Les gens étaient focalisés sur le Bordeaux, la Bourgogne. »
Mais l’homme n’est pas du genre à se laisser abattre. “Je suis arrivé aux Etats-Unis il y a sept ans. J’ai fait le tour des principaux importateurs. Comme nous avions été élus ‘Best value winerie’ par le magazine américain Wine Spectator, je me suis dit : ils vont te dérouler le tapis rouge. Nous étions en 2008, en pleine crise des subprimes, et on n’a trouvé personne. Je me suis alors dit : si personne ne veut importer mes vins alors je vais les importer moi-même. J’ai créé ma société d’importation, et je suis allé voir les distributeurs. Ce qui m’a permis d’avoir accès directement au marché.”
Gérard Bertrand se rend désormais aux Etats-Unis toutes les six semaines. Pour ce Narbonnais, très attaché à ses racines, le marché américain est passionnant. « Il est très premium, les gens ne veulent que des vins de qualité. C’est un marché qui a beaucoup de connaissances, et c’est rare dans le monde. »
Un marché idéal, selon lui, pour réussir son objectif : donner du cachet à la catégorie des “vins du Sud de la France”, et rivaliser avec les meilleurs vins du monde. « On est en train de réussir le challenge », assure-t-il de son accent chantant. « Le Languedoc est la seule région dans le monde où l’on peut faire du rosé, du blanc, du rouge, de la biodynamie, des vins sans sulfites, des vins doux naturels… »
Un portefeuille unique, que Gérard Bertrand entend bien imposer à l’échelle planétaire. Philosophe et fonceur, il a toujours vu grand. « Quand j’ai commencé à travailler, j’avais quatre personnes et on vendait 200.000 bouteilles. Maintenant, j’ai 250 personnes et on fait 20 millions de bouteilles dans le monde. J’avais une propriété de 60 hectares, et aujourd’hui on en a 600, et 11 propriétés. »
Aux Etats-Unis, Gérard Bertrand a su doucement mais sûrement tisser sa toile. Il a démarré dans quatre états, avec en tout et pour tout un salarié. Les vins du Languedoc sont désormais présents dans tout le pays, et dix personnes sont dédiées au marché américain.
Mais l’homme n’aime pas « parler chiffres ». Ce passionné de nature leur préfère des métaphores lyriques. Alors quand on lui demande quels sont ses objectifs, Gérard Bertrand répond : « The sky is the limit aux Etats-Unis. Pour le moment on regarde la lune, et on n’est pas encore au niveau des étoiles. Mais on est déjà au-dessus des nuages ! »
L'épopée des Amérindiens du World Trade Center
Journaliste à l’AFP et ancien correspondant à New York, Michel Moutot a publié Ciel d’acier, un roman sur l’épopée de la tribu Mohawk, ces Amérindiens réputés pour ne pas avoir le vertige et qui ont contribué à la construction des gratte-ciels new-yorkais.
Émouvant, réaliste, prenant… un documentaire-fiction de 500 pages qui se dévore. A l’occasion du 14ème anniversaire du 11 septembre, Michel Moutot revient pour French Morning sur les Mohawks et leur rôle dans la construction du World Trade Center.
French Morning: Comment vous est venue l’idée d’écrire sur les Mohawks?
Michel Moutot: J’étais correspondant à New York au moment du 11 septembre. Tous les matins pendant deux mois, j’allais à Ground Zéro pour faire un papier ou un reportage. Tous les jours il fallait trouver le moyen de raconter un peu la même histoire mais différemment, avec des interlocuteurs nouveaux. Sauveteurs, pompiers, secouristes…. tous y sont passés. Et alors que je parlais avec un pompier, je vois passer deux gars dont un avec une grande tresse dans le dos : manifestement des Indiens. C’était environ une semaine après les attentats. Je me dis, eux, je ne les ai pas encore interviewés. Donc je vais voir le gars, qui refuse absolument de me parler. Il n’en a rien à faire, il n’a pas besoin de pub. Du coup je trouve un autre type, ancien ironworker dont le frère est toujours en activité. Je commence à faire mon premier papier là-dessus, à me renseigner, je lis beaucoup sur le sujet. Ce sont des Indiens du Canada. Ce sont eux qui ont construit New York, ils ont construit l’Amérique. J’ai tout de suite adoré leur histoire. Petit garçon, j’aimais les indiens d’Amérique, je jouais aux cowboys et aux indiens.
Je suis rentré à Paris en 2003 avec dans un coin de ma tête, l’idée que l’histoire de ces ironworkers était tellement romanesque qu’il fallait en faire un roman.
Comment se sont passées vos recherches?
Les semaines qui ont suivi 9/11 étaient compliquées pour moi car en tant que journaliste je n’avais pas le droit d’approcher les lieux de l’accident. A l’époque, cela m’énervait mais je m’aperçois que cela m’a sauvé la vie, parce que si j’avais respiré ce qu’ils ont respiré… aujourd’hui j’aurais un cancer. J’avais donc installé mon QG près d’un semi-remorque Mac Donald’s qui servait des hamburgers gratuitement à tous ceux qui travaillaient dans la zone. Les gars s’arrêtaient pour manger, boire un café en sortant de Ground Zéro. Je passais mes journées là et c’est comme cela que j’ai fini par trouver un Mohawk. Plus tard, je suis monté à la réserve de Kahnawake où j’ai rencontré trois anciens ironworkers du World Trade Center. Il y en a un qui m’a servi de modèle pour un personnage. Aujourd’hui ils sont à la retraite, il m’ont raconté leur histoire et moi j’ai romancé tout ça.
C’est donc en partie de la fiction ?
Tout ce qui se passe à propos de 9/11 est absolument vrai, en revanche, les personnages je les ai inventés… j’ai pris plusieurs personnages réels et j’ai créé un personnage avec.
Pourquoi cette tribu reste méconnue ?
D’abord parce que ce sont des gens discrets. C’est aussi ce que j’ai aimé chez eux, ils sont extrêmement fiers de ce qu’ils font mais ne cherchent pas la publicité. Dans un monde de communication c’est assez rafraîchissant. Ils ont toujours été très bien payés. On dit souvent que ce sont les cols bleus les mieux payés d’Amérique… C’est vrai : 100 dollars de l’heure. Leur savoir-faire remonte à six générations. Donc ils sont toujours demandés dans tout le pays et même bien au delà de New York. Il n’y a pas eu un seul gratte-ciel construit sans au moins une équipe de Mohawk.
N’ont-ils réellement pas peur du vide?
Pourquoi voudriez-vous qu’ils n’aient pas le vertige? D’une certaine façon cette légende ne les dérange pas et ça les rend un peu à part, un peu spéciaux.
C’est un moment particulier pour vous le 11 septembre?
Bien sûr ! J’ai couvert pas mal de conflits pour l’AFP mais c’est la plus grosse et incroyable histoire que j’ai jamais couverte.
Louisahhh! à El Paso
L’égérie américaine du label français Bromance sera au Lowbrow Palace d’El Paso, le vendredi 25 septembre.
Louisahhh!!!, de son vrai nom Louisa Pillot, est une clubbeuse née. Elle a toujours cultivé une passion pour la musique. Elle commença dès son plus jeune age à chanter et jouer de plusieurs instruments. Le jour où elle découvre les musiques électroniques c’est la révélation. Elle n’a pas 17 ans qu’elle se faufile dans les clubs de New York à l’aide d’une fausse carte d’identité. Si elle a choisit Louisahhh!!! comme nom de scène c’est parce qu’il s’apparente à un cri de guerre… ou un cri de joie !
Elle a bossé avec Gesaffelstein mais aussi récemment avec Maelstrom. De l’electro qui tape entre house et minimale. Louisahhh revient dans son pays natal nous offrir son élégance brut de décoffrage.