Une petite bouteille pour un dîner entre amis ? En France, il est facile de trouver un vin de table “honnête” autour de 5 euros. Une étude de FranceAgrimer établit que le prix de vente moyen du vin en France en 2014 était de 4,15 euros le litre.
Il n’existe pas officiellement de telles statistiques aux États-Unis, mais il faut se rendre à l’évidence : ici, une visite au “liquor store” est objectivement plus douloureuse pour le porte-monnaie. Le prix moyen dépensé pour une bouteille se situe plutôt entre 10 et 15 dollars. On pourrait blâmer le coût de l’import mais justifie-t-il à lui seul une multiplication des prix par trois ? Et surtout, quid des vins locaux, tout aussi chers alors que les Etats-Unis sont le 4e producteur mondial de vin ?
“Three tier system”
Selon Magdalena Rahn, responsable vins et spiritueux pour l’Amérique du Nord chez Business France (anciennement Ubifrance), c’est en raison de la règle de distribution et de vente de l’alcool aux États-Unis, nommée “three tier system” car elle comporte trois étapes obligatoires. “Le producteur ne peut vendre directement au consommateur mais doit passer par un importateur ou un distributeur grossiste qui lui même revendra à un détaillant (ou un restaurateur) qui enfin proposera le produit au consommateur”.
A chaque étape, des taxes fédérales ou locales sont appliquées et bien évidemment chaque intermédiaire prend une marge, qui varie entre 25 et 50 %.
Influence de la Prohibition
Mise en place au sortir de la Prohibition, cette règle a pour but d’empêcher les prix bas pour mieux contrôler la consommation d’alcool et éviter toute domination monopolistique sur le secteur. Il est à noter que 17 des 50 Etats américains sont des “control states”, à savoir qu’une ou plusieurs étapes de la distribution sont contrôlées par l’Etat lui-même.
Pour un exemple en chiffres, Eric Dubourg, PDG de Wineberry, entreprise d’import basée à New York, retrace le parcours d’une bouteille de Sancerre achetée au producteur en France 6,50 euros. “Généralement on multiplie par 1,2 pour obtenir son prix en dollar et on rajoute 1,20 dollars correspondant aux coûts d’import, de transport. La bouteille est alors à 9 $. S’ajoutent la marge de l’importateur (25% du prix de vente), puis celle du distributeur (25% également). La bouteille est donc vendue 16 $ au détaillant, qui lui même répercute une marge de 50%”. En magasin, la bouteille coûtera au consommateur 24 $.
Dans le cas de Wineberry, l’entreprise possède la double casquette d’importateur et de distributeur (c’est le seul cumul autorisé) et peut ainsi réduire un peu les marges. Mais bien entendu, Eric Dubourg ne peut vendre ses vins directement au consommateur comme cela se fait en France : “Je perdrais ma licence”, assure l’importateur.
Et les vins “locaux”?
Et quid du vin californien (qui représente à lui seul près de 90% de la production américaine) ? Sur les étals, il est souvent cher lui aussi (entre 10 et 20 $ pour les premiers prix) car soumis au “Three tier system” et, comme l’explique Magdalena Rahn, “il coûte cher à produire : l’histoire de la viticulture américaine est plus récente et acheter des terres dans la Napa Valley est hors de prix. Il y a beaucoup plus de frais d’infrastructures et de salaires qu’en Europe. De plus, il est toujours vu comme un produit de luxe, pas comme une boisson du quotidien et les Américains sont habitués à le payer plus cher”.
Et au restaurant ? Le vin reste prohibitif car “la règle générale du business est de multiplier le prix d’achat de la bouteille au distributeur par trois ou quatre” poursuit l’experte. De quoi vous donner à réfléchir devant votre prochain verre. A moitié plein… ou vide, selon l’état de vos finances.
Pourquoi le vin est-il aussi cher aux États-Unis ?
"Gainsbourg : vie héroïque" à New York
“Gainsbourg : vie héroïque” sera projeté le 26 août au Socrates Sculpture Park. Le film de Joann Sfar sorti en 2010, retrace d’une manière très romancée la vie de ce mythe de la chanson française.
Eric Elmosnino interprète à merveille le poète “destroy” – il a d’ailleurs reçu le césar du meilleur acteur. A ses côtés, Laetitia Casta joue une Brigitte Bardot lubrique et Lucy Gordon la fragile mais non moins sensuelle Jane Birkin.
Artiste de talent rongé par l’alcool et les drogues, accro au tabac et aux lunettes noires, Gainsbourg est une icône rebelle du XXeme siècle. Ce biopic lui rend hommage.
Misogyne invétéré et pourtant homme à femmes, l’auteur de la Javanaise a fréquenté les plus belles créatures de cette époque (Birkin, Bardot, Greco…). Toutes sont tombées sous son charme douteux. Et vous?
Pastis va renaître de ses cendres
Pastis, le restaurant français de Keith McNally bien connu des fêtards du MeatPacking, va rouvrir ses portes dans le bâtiment du Gansevoort Market, si l’on en croit le site d’information locale DNAinfo.
“Je vais changer Pastis et il sera bien différent. Je ne suis pas intéressé de refaire le vieux Pastis. Les temps sont différents” , le restaurateur a-t-il confié au site par e-mail. “Le look et le menu et le style de nourriture seront très différents de l’ancien Pastis” .
Keith McNally, le restaurateur britannique qui a ouvert des adresses connues comme Balthazar, Café du Luxembourg ou encore Minetta Tavern, avait annoncé la fermeture temporaire de Pastis en 2014 pour cause de rénovation du bâtiment qui l’abritait, avant de dire que le restaurant fermerait pour de bon.
Selon DNAinfo, il a déjà signé un bail pour le bâtiment où se trouve actuellement le Gansevoort Market. Le bail du marché court jusqu’en 2016, ce qui veut dire que le Pastis 2.0 n’ouvrirait pas avant 2017.
Journée portes-ouvertes à l'Alliance française de San Francisco
L’Alliance française de San Francisco vous ouvre ses portes le samedi 22 août. Venez visiter les lieux, rencontrer son équipe et peut-être remporter le gros lot… 12 heures gratuites de leçon de français d’une valeur de 255$.
Les autres auront droit à 15% de remise sur leur premier cours s’ils s’inscrivent ce jour là. Vous pourrez même tester votre niveau en français. Une vente de livres est aussi prévue.
Gratuit.
A San Francisco, "Le Charm" est mort, vive "Mathilde"
Il y a de l’appréhension, de l’excitation, et surtout beaucoup de fierté… Mathilde Gravel, une jolie blonde de 35 ans, s’active au milieu de son nouveau restaurant, “Mathilde”, qui ouvre ce jeudi 20 août.
Elle connait bien ce décor pour y avoir évolué comme serveuse lorsqu’il s’appelait encore « le Charm ». Il y a quelques semaines encore, elle y travaillait en salle avec Lina et Thierry Clément, les propriétaires du restaurant depuis 21 ans.
Désormais, ils sont tous les trois associés pour donner un nouveau souffle à cet établissement de la très fréquentée 5th street. « Vingt-et-un ans pour un resto ici c’est un challenge ! avoue Thierry Clément, chef du bistro. Tout va très vite, les gens veulent toujours quelque chose de nouveau. Il était temps que Lina (ndlr : sa femme) travaille un petit peu moins, Mathilde apporte son énergie et sa personnalité et le restaurant est désormais autour d’elle, c’est elle qui va mener le show. On s’est rencontré il y a 10 ans et à l’époque je lui avais dit : un jour, on ouvrira un business ensemble ! ».
« C’était ou ça ou ouvrir des yourtes à Hawaii »
La prédiction s’est finalement concrétisée au mois d’avril avec la décision d’ouvrir le « Mathilde », pour le grand plus bonheur de cette dernière, qui se lance dans l’aventure avec enthousiasme. Un nouveau défi pour la Tourangelle qui a quitté la France à l’âge de 20 ans, diplôme d’hôtellerie en poche. D’abord pour apprendre l’anglais puis pour croquer le monde. Son métier de serveuse la fait voyager dans plusieurs villes américaines, mais c’est sa passion pour la photographie qui la fera vadrouiller durant trois ans entre les Etats-Unis et le Canada.
Mathilde Gravel a rejoint le Cirque du Soleil en tant que manager en décembre 2007 alors qu’elle vivait déjà à San Francisco. Aventure durant laquelle elle rencontre son mari Jean-François et a son premier enfant, Samuel. La petite famille décide très vite de venir reposer ses valises à San Francisco… mais difficile de tenir en place. Mathilde Gravel adore les plages et la nature et se verrait bien ouvrir des yourtes à Hawaii (où elle a vécu 5 mois).
« Comme chez soi avec une cuisine française traditionnelle »
La proposition de Lina et Thierry Clément est donc tombée à pic : « C’est bien de travailler pour les autres mais avoir son propre restaurant est un accomplissement. Lina et Thierry savaient que je voulais mon bébé à moi» confie Mathilde Gravel.
Le restaurant est lumineux et chaleureux. «Je voulais un mélange rustique-moderne, avec de belles tables en bois. On a refait le bar pour que les gens puissent s’y asseoir, juste pour prendre un verre ». Côté cuisine, on retrouve deux spécialités qui ont fait la renommée du Charm, à savoir la soupe à l’oignon et la salade de foie de volaille. Egalement au menu, une large sélection de charcuterie (et notamment de pâtés “maison”) et fromages, cuisine française oblige. Les clients retrouveront des plats de bistro classiques (steak-frites, canard confit…) compris entre 18 et 35 dollars.
Le restaurant ouvrira à midi à partir de septembre avec la possibilité de manger sur place ou à emporter, et le dimanche pour un brunch avec musique live. La musique accompagnera d’ailleurs l’ouverture du restaurant le 20 août avec Sophie et son accordéon de 18h30 à 21h30, ambiance tricolore garantie.
Entre Dijon et Dallas, il y a de l'amour dans l'art
Au deux-tiers de son séjour à Dallas, Hugo Capron confie s’être « bien acclimaté », même si, au royaume de la voiture, il a fait le choix de partir à la découverte de la ville à pied.
Le jeune peintre participe au nouveau projet de résidence croisée entre SMU (Southern Methodist University) de Dallas et l’ENSA (École nationale supérieure d’art) de Dijon, nouvelle composante du jumelage entre les deux villes (portant également un projet de résidence d’un photographe français dans le cadre du nouveau chapitre dallasite de la Texan-French Alliance for the Arts).
Le travail d’Hugo Capron est actuellement visible à la Pollock Gallery de SMU jusqu’au 29 août, dans le cadre de l’exposition “From Dallas to Dijon” .
« Beaucoup de mes peintures ont comme point de départ des petites traces de peintures que j’ai observé dans l’espace urbain. Je regarde beaucoup les graffitis recouverts, les tôles mal repeintes, les traces de peinture de toutes sortes, explique le Français. Dans le contexte de Dallas, la découverte de la ville est singulière, puisque piétonne. J’étais curieux aussi de voir comment ma façon de marcher et flâner allait évoluer dans un tel contexte. Finalement, c’est à cause de la chaleur que cela s’est fait. Pour éviter le soleil et les 40°C auxquels je ne suis pas habitué, j’ai marché la nuit. Et la nuit, il est difficile de bien voir les couleurs. Par contre, j’ai beaucoup vu de jeux de brillants et mats, ainsi que du chrome, parfois. »
Le résultat est « très blanc », selon Hugo Capron (la photo ci-dessous a été prise avant l’ouverture de l’exposition).
A l’origine de l’exposition “From Dallas to Dijon“: la nouvelle directrice de l’ENSA, Sophie Claudel. « Nous nous connaissons depuis 2012, quand elle travaillait pour les services culturels de l’ambassade de France à New York », explique Michael Corris, le professeur de la division des arts de SMU responsable du jumelage avec l’ENSA de Dijon.
Les connexions de ce dernier avec la capitale de Bourgogne datent, elles, « de 1987, quand j’ai rencontré des membres du Consortium », le centre d’art contemporain de Dijon (qui fut aussi le premier conventionné par le ministère de la Culture en 1982), ajoute Michael Corris, estimant dès lors « naturel que Dallas et Dijon entrent en contact ».
Pour lui, ce projet de résidence croisée, qui verra en septembre une diplômée de SMU, la photographe Melissa Tran, exposer à Dijon, est “une réalisation concrète de ma conception du lien entre Dallas et Dijon, estime l’artiste. Nous espérons que ce partenariat marquera le début d’une série d’échanges entre les étudiants, enseignants et anciens élèves de l’ENSA et de SMU », renchérit Noah Simblist, le président de la division des arts de l’université.
L'Alliance française de LA replonge dans le Second Empire
A quoi ressemblait la France de Napoléon III et du Second Empire? L’Alliance française de Los Angeles donne rendez-vous aux curieux d’histoire, mercredi 26 août à partir de 7pm, pour un nouvel atelier d’histoire. Celui-ci plongera les participants dans cette période de transformations économiques, politiques et sociales pour la France.
Ne vous attendez pas à recevoir un cours magistral sur l’histoire de France, il vous faudra participer pleinement à cet atelier et partager vos connaissances avec les autres élèves. Pendant l’atelier, il sera question de “la révolution industrielle et l’entrée de la France dans la modernité, le nouveau visage de Paris redessiné par Haussmann,l’épanouissement de l’art, de la littérature, de l’opéra et du théâtre; mais aussi la défaite cuisante lors de la guerre franco-prussienne“, selon la promotion. Tout un programme!
Ouvert aux membres et non-membres.
Le World Erotic Art Museum parle sexe à Miami Beach
“Pourquoi la virginité n’existe pas” , “les représentations du sexe dans la pub” , “l’histoire et l’économie du travail sexuel” : voilà quelques-uns des thèmes du “Sexposé”qui aura lieu le samedi 22 août au World Erotic Art Museum.
Plusieurs intervenants se succèderont sur scène pour parler “sexe” lors de cet évènement présenté comme un Ted Talk sexuel. L’entrée donne accès à toutes les galeries du musée, vitrine de l’art sexy à Miami Beach, ainsi qu’à l’open bar et des plats à grignoter. La soirée dure de 8pm à minuit, les présentations auront lieu de 9pm à 10:30pm.
La crêperie By Suzette s'installe à Midtown
C’est la deuxième crêperie By Suzette qu’ouvrent Andy Rodrigues et Guillaume Blanchard, et certainement pas la dernière. Après leur établissement de Chambers Street, les deux Français exportent à présent leur concept de crêpes fraichement préparées dans le tourbillon de Midtown West, en ouvrant un By Suzette près de Penn Station.
“On voulait vraiment valider notre concept à Chambers Street. C’est fait, maintenant on le valide sur une taille beaucoup plus importante à Midtown” , explique Guillaume Blanchard.
Tout ceci est parti d’un projet simple sur le papier: lancer une chaine de “fast food casual” , un créneau en forte croissance aux Etats-Unis, investi par des marques comme Shake Shack (burgers) et Chipotle (cuisine mexicaine). “Le fast casual, c’est du fast food avec des produits de qualité dans une ambiance qui ne ressemble pas à McDo” explique Andy Rodrigues. A peine sortis de l’école de commerce ESG Paris, les deux jeunes hommes ont choisi New York “parce que c’est un centre névralgique du monde, que les gens ici sont en permanence friands de nouvelles choses à essayer”. Ils se sont lancés en 2014.
Après TribeCa, les deux entrepreneurs ont donc décidé de venir conquérir Midtown. Ce n’est pas le même genre de clientèle que dans le sud de Manhattan, et il y a surtout beaucoup plus de passage. “On avait très peu communiqué les premiers jours donc c’était calme mais là, depuis quelques jours, ça commence à prendre.”
Selon eux, leur concept marche parce qu’ils ont “innové sur le process (…) c’est customisable à 100%. Les gens font leur crêpe en fonction de leurs goûts et de leurs préférences. Une multitude de choix s’offre à eux. La deuxième chose, c’est que les crêpes sont faites sous leurs yeux” . En clair, vous voyez votre crêpe voyager de station en station, à la manière de Chipotle.
“Une chaîne de fast-food de grande ampleur”
Sûrs d’eux et de leur pitch, les entrepreneurs de 24 ans se prennent à rêver. “On aimerait créer une chaîne de fast-food de grande ampleur”. Au programme : l’ouverture de dix restaurants l’année prochaine : “New York, Miami et la Côte est.”
Actuellement, un troisième restaurant est en chantier à Columbus Circle. “Ca devrait être prêt fin octobre, indique Andy Rodrigues. On essaie d’ouvrir avant la fin de l’année”.
Enfants, participez à un défilé de mode sur Times Square
C’est le moment pour bout d’chou de briller. Et pas n’importe où: sur Times Square.
Le groupe d’habillement Zannier cherche trente enfants pour défiler, les 26 et 27 septembre, sur la piste dont il disposera à Best of France, qui aura lieu cette année au mythique carrefour du monde. Les participants porteront les habits de sept marques pour petits (Junior Gaultier, Ikks, Kenzo Kids, Lili Gaufrette, Tartine et Chocolat, 3 pommes, Catimini).
Pour postuler, l’enfant doit être âgé de 5 à 7 ans, être disponible pour se rendre à un casting et une journée d’essayage (soit le 12 septembre soit le 16) à Midtown, être disponible les samedi 26 et dimanche 27 septembre pour le défilé, être accompagné d’un adulte, pouvoir porter des habits de taille 6 ans selon les standards français. Les organisateurs du Best of France indiquent qu’ils cherchent aussi un garçon et une fille de 10 ans, et deux petites filles de 3 ans.
Les candidats en culotte courte ont jusqu’au 1er septembre pour envoyer un portrait, un portrait en pied, leur taille et leur âge à l’adresse: [email protected]
Les participants repartiront avec l’article qu’ils ont porté sur la piste, ainsi qu’une photo de leurs grands débuts dans le mannequinat. Et les parents, de quoi parler pendant leurs dîners en ville!