En cette rentrée, dans le petit monde de la Silicon Valley, Isabelle Guis a décroché un titre : celle de la première femme à occuper un poste aussi haut-placé parmi les start-ups du puissant secteur du “cloud”.
La Française a été promue Chief strategy officer chez Egnyte. Et ce, après à peine une année passée au sein de cette grosse start-up de partage et stockage de fichiers créée en 2007, qui compte 300 salariés. Un titre prestigieux.
Cette Marseillaise de 40 ans a le succès humble. Simple et souriante, elle parle bien sûr « d’accomplissement » et « de reconnaissance » dans sa carrière d’ingénieur, mais aussi des personnes qui l’ont soutenue et qui ont su lui faire confiance.
Car les choses ne sont pas toujours aisées quand on est une femme dans la très masculine Silicon Valley. « J’ai toujours le sentiment qu’il faut s’affirmer un peu plus, mais une fois qu’on démontre ses compétences, ce n’est plus un problème », estime-t-elle.
Une ancienne de Supélec et du MBA d’Harvard
Des compétences, Isabelle Guis n’en manque pas. Diplômée de Supélec à Paris, elle est arrivée en Californie avec son mari en 2001, et travaillait chez Nortel. Une installation compliquée par le krach boursier et l’éclatement de la bulle internet. « Ça a été difficile de découvrir un nouveau pays, une nouvelle langue, de nouvelles méthodes de travail tout en voyant autour de nous des gens se faire licencier et des grosses entreprises fermer », se rappelle-t-elle.
Le couple décide quand même de rester dans la Silicon Valley, alias « la Mecque des ingénieurs », comme aime la surnommer Isabelle Guis. Elle se fixe alors deux objectifs : obtenir la greencard et un diplôme américain. Elle aura les deux : « A 28 ans, je suis rentrée à Harvard pour obtenir un MBA, j’ai eu mon diplôme à 30 ans. C’était dur, mais j’adore étudier. Tout le monde devrait s’arrêter tous les 10 ans et apprendre ! Ça m’a permis de mieux comprendre les gens avec qui je travaillais, la culture américaine, la langue. »
Double diplôme en poche, Isabelle Guis travaille dans quatre entreprises différentes, dont Cisco, avant d’intégrer Egnyte. Les quatre fondateurs lui ont fait rapidement confiance et sa promotion s’est faite à son image : en douceur. « Je suis entrée à Egnyte en tant que Chief marketing officer. Je gérais tout ce qui était presse, analystes, le produit, la solution, le site web… Mais je regardais déjà beaucoup le marché, j’ai très vite fait des propositions aux dirigeants. Ils ont été très ouverts et ils ont voulu que je m’y consacre entièrement. C’est très valorisant. C’est une preuve de confiance. »
Désormais, Isabelle Guis gère une trentaine de personnes. « La barre est haute, et je vais faire tout ce que je peux pour l’atteindre surtout si ma réussite peut aider d’autres femmes à atteindre ce genre de postes dans la Silicon Valley », confie celle qui s’étonne encore de voir à peine 6% de femmes (sur les 20% d’ingénieurs femmes) à des postes exécutifs.
Isabelle Guis, une boss sur son cloud dans la Silicon Valley
Clara Gaymard au gala de la fondation de la FACC New York
La fondation de la chambre de commerce franco-américaine de New York reçoit Clara Gaymard pour son gala 2015, le jeudi 10 septembre au Tribeca Rooftop.
Mme Gaymard a plusieurs casquettes. Elle est présidente de General Electric France depuis 2006, présidente du Women’s Forum for the Economy and Society et présidente sortante de la chambre de commerce américaine de Paris.
Le gala sert à financer les activités de la French American Chamber of Commerce Foundation. Elle dispense tous les ans une bourse Serge Bellanger pour financer les MBA d’étudiants français aux Etats-Unis et d’étudiants américains en France, avec l’ambition de soutenir les décideurs économiques de demain.
Houston Expat Pro lance des permanences mensuelles
Le réseau d’expatriés Houston Expat Pro lance une permanence. Retrouvez les membres de l’association tous les premiers vendredis de chaque mois à partir du 4 septembre. Le rendez-vous aura lieu chez Julie’s French Pastries.
Ces permanences permettront de “réseauter”, de faire connaitre votre activité et de rencontrer les autres membres de ce groupe qui rassemble depuis son lancement en 2014 des conjoints d’expatriés à Houston. La permanence aura lieu de 9am à 11am, assez de temps pour profiter de cafés et de bonnes viennoiseries. Les prochaines permanences de 2015 auront lieu le 2 octobre, le 6 novembre et le 4 décembre et se poursuivront en 2016.
Amélie Poulain le "musical" à Berkeley
Vous avez aimé “Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain”? Laissez-vous tenter par la comédie musicale.
“Amélie, A New Musical” est jouée en première mondiale jusqu’au 4 octobre au Berkeley Repertory Theater. Ce “musical” reprend l’histoire enchantée d’Amélie Poulain, une jeune femme innocente et naïve de Montmartre qui veut répandre le bien autour d’elle. Derrière cette adaptation du film de Jean-Pierre Jeunet, nominé à cinq reprises aux Oscars, se cache la metteuse en scène Pam MacKinnon (“Who’s Afraid of Virginia Woolf?”) et le scénariste Craig Lucas (“An American in Paris”). Elle est mise en partition par Daniel Messé du groupe Hem. Quant à Amélie, elle est jouée par Samantha Barks, que vous avez vue dans le peau d’Eponine dans le film “Les Misérables” avec Hugh Jackman, Russell Crowe et Anne Hathaway.
Madeon au festival Electric Zoo à New York
Le jeune prodige français des platines Madeon fait partie des têtes d’affiche du festival Eletric Zoo, qui se déroulera du 4 au 6 septembre sur Randall’s Island, en compagnie d’une belle floppée de stars de l’électro comme Alesso et The Chemical Brothers.
Avec un premier EP sorti en 2012, « The City », Hugo Pierre Leclerq, né en 1994, est un vrai virtuose de l’électro. Il s’est fait connaitre grâce au réseau de partage de musique Soundclound et son clip « Popculture » en 2012. Le Nantais se montre dans les grands festivals musicaux comme Coachella et l’Ultra Music Festival. Son dernier album, “Adventure”, est sorti en mars 2015. Il tourne en Amérique du Nord depuis. A noter pour ses fans new-yorkais qu’il doit se produire le 2 octobre au Madison Square Garden au côté de Zedd.
French Morning lance son 2ème Salon de l'éducation bilingue
Le Salon de l’éducation bilingue (“Bilingual Fair”) de New York revient. Après le succès de l’an dernier, il est de retour avec plus d’exposants, plus de conférences et plus d’activités pour les enfants.
French Morning avait créé cet évènement l’an dernier pour aider les familles à y voir clair dans l’explosion de l’offre d’enseignement bilingue -dans toutes les langues- à New York et dans la région. Pari réussi: plus de 70 exposants, 800 visiteurs avaient participé à cette édition inaugurale. Nous lançons donc la deuxième édition du Salon, avec encore plus de partenaires, notamment pour renforcer le caractère international. Elle aura lieu le 3 octobre de 9h à 17h à Hunter College (Lexington & 68th Street).
Le programme des conférences est très nettement étoffé: plus d’une dizaine de tables rondes et d’ateliers vous permettront de trouver des réponses à vos questions sur le bilinguisme et d’explorer les ressources insoupçonnées de notre cerveau (ou de celui de nos enfants). Des mystères de l’apprentissage précoce aux stratégies pour soutenir le bilinguisme à la maison, en passant par un tour d’horizon des programmes publics présenté par le Département de l’Education de NYC, il y en aura pour tous les goûts (liste des conférences ici, horaires à venir).
Toutes les écoles françaises de New York et de la région seront là: l’occasion de poser toutes vos questions rapidement avant de vous embarquer dans les longues “open house”. Vous trouverez aussi des éditeurs et libraires français (Bayard, Milan, Gallimard, l’Ecole des Loisirs, Albertine, Hexagram Books, Scholastics, etc) pour faire le plein de lecture en version originale (pour vos enfants ou pour vous).
La Bilingual Fair est un évènement familial: les entrées sont gratuites pour les enfants, ainsi que la garderie sur place pour pouvoir vous permettre d’assister aux conférences et de découvrir les stands des exposants. Ils pourront aussi participer à des activités autour des langues tout au long de la journée.
Si le français sera présent en force (grâce au soutien de la French American Foundation et des Services culturels de l’Ambassade de France), le Salon est un évènement plus que jamais international. Des partenaires d’autres langues nous ont rejoint: la fondation Iace pour l’italien, CityKinder pour l’allemand, etc. Au total, une dizaine de langues seront représentées.
Le Salon de l’Education bilingue est organisé avec le soutien des Services cultures de l’Ambassade de France et de CityKinder et sponsorisé par: XL Airways, la French American Foundation, le Lycée Français de New York et Maximis.
Le nombre de places est limité. Réservez dès maintenant:
Discussion franco-américaine sur le climat à Miami
On parle climat aux Etats-Unis. À l’occasion de la COP 21 qui se déroulera à Paris en décembre, l’Ambassade de France aux Etats-Unis organise une série de conférences nommée FACTS (French American Climate Talks) dans 12 villes de États-Unis et du Canada. Des spécialistes, représentants politiques, journalistes et représentants d’ONG seront présents pour discuter des grands défis climatiques.
Dans ce cadre, le Miami Beach Convention Center accueillera, le lundi 28 septembre, une conférence “Eyes on the rise” sur l’impact de la montée des eaux sur les communautés locales. Seront présents: Anny Cazenave, directrice pour les sciences de la terre au International Space Science Institute, Ben Kirtman, professeur au Rosenstiel School of Marine and Atmospheric Science, Philip Levin, maire de Miami Beach, Juliet Pinto, professeur de journalisme et de communication. Mais aussi, Jimmy Morales, manager de la ville de Miami Beach, Philippe Létrilliart, Consul Général de France à Miami, Fatou Ndoye, directeur régional et représentant régional du Programme Nations Unies pour l’Environment (PNUE).
Gratuit.
Un salon pour refaire votre déco à Miami
C’est le grand rendez-vous des fous de décoration. Le Home Design and Remodeling Show prend ses quartiers à Miami Beach et Fort Lauderdale du 4 au 8 septembre. Au programme: découverte de produits, rencontre avec les designers, déambulation entre les reproductions de salons, chambres et cuisines…
Ce salon (sans mauvais jeux de mots) est conçu pour toutes celles et ceux qui veulent rénover, décorer ou améliorer l’apparence de leur cocon. Cette année, l’évènement aura un accent artistique. Les travaux de 23 artistes émergents seront présentés pendant le salon. Les artistes seront sur place pour rencontrer les visiteurs.
Un tournoi de pétanque très français à San Francisco
Saviez-vous que la première boule de pétanque était en bois avant d’être en métal?
Dimanche 13 septembre, vous pourrez étaler votre science (et votre talent) à l’occasion du 11e grand tournoi de pétanque des francophones à San Francisco. Il se déroulera dans le sud du parc Justin Herman Plaza devant Steuart Street à partir de 1 pm. Il est gratuit et ouvert à tous. Vous pouvez amener vos propres boules ou vous les faire prêter.
Organisé par le groupe les Francophones à San Francisco, le tournoi se déroulera en paires. Vous pourrez trouver sur place un/une partenaire de jeu. Une tombola aura également lieu à cette occasion.
Le "Hendrix du Sahara" de passage à Austin
L’artiste malien Vieux Farka Touré s’installe aux Etats Unis pour une vingtaine de dates, jusqu’au mois d’octobre. Guitariste légendaire, ce blues man, fils d’Ali Farka Touré, a réussi a sortir de l’ombre de son père et a notamment collaboré avec Shakira, Alicia Keys ou K’naan.
Il sera accompagné durant certaines de ces dates par la chanteuse new-yorkaise Julia Easterlin avec laquelle il a préparé cette année un album intitulé « Touristes », à New York. A Austin, il sera sur la scène de l’Ironwood Hall le 12 septembre. Surnommé le “Hendrix du Sahara”, il participera au festival des musiques du monde Wobeonfest.
Patrick Mouratoglou, le Frenchy au service gagnant de Serena Williams
Elle sera la star de l’US Open qui s’ouvre ce lundi à New York. Le monde du tennis a les yeux rivés sur Serena Williams: parviendra-t-elle à remporter le grand Chelem, après ses victoires à Melbourne, Roland-Garros et Wimbledon cette année?
Dans les tribunes, comme toujours, le clan Williams, autour du père Richard, mais aussi un “Frenchy” qui joue un rôle majeur dans la carrière de la joueuse: l’entraîneur Patrick Mouratoglou. Propriétaire d’une académie de tennis en France, il est aux côtés de Serena Williams depuis trois ans et est largement considéré, y-compris par la joueuse elle-même, comme l’artisan du rebond de sa deuxième partie de carrière qui l’a vue reprendre, à plus de 30 ans, la place de numéro un mondiale qu’elle avait perdue (elle était 5ème lorsque son association avec Mouratoglou a commencé).
“Il faut prendre le pouvoir”
A tous ceux qu’il croise cette semaine a New York, comme dans les interviews qu’il donne à la presse sportive américaine, Patrick Mouratoglou se dit “plus que confiant” de la capacité de sa protégée à entrer dans l’histoire du tennis en égalant le score de Steffi Graf (détentrice du dernier Grand Chelem “calendaire” – c’est-à-dire réalisé dans une même année, en 1988). Quand votre métier est d’insuffler la confiance mieux vaut ne pas trop douter, de soi-même notamment.
Ca tombe bien, Patrick Mouratoglou n’est pas dans la catégorie des faux modestes. Ce qui compte dans le rapport avec un joueur ou joueuse, explique-t-il dans son autobiographie parue au printemps dernier (“Le Coach”, editions Arthaud), “c’est de prendre le pouvoir, d’imposer le respect, dès le début” . Avec Serena Williams, la mise au pas d’une championne habituée à régenter son monde a produit des résultats, très vite. Elle est venue le voir alors qu’elle venait de se faire sortir de Roland-Garros au premier tour, en 2012. Trois semaines après, elle gagnait Wimbledon.
Depuis le palmarès de la championne est passé de 13 tournois du grand Chelem à 21. Elle a remporté un deuxième Grand Chelem sur deux ans (2014-2015, elle l’avait déjà fait en 2002-2003). Elle est surtout en route, si elle gagne l’US Open, pour un très rare Grand Chelem “calendaire”: les quatre tournois majeurs mondiaux dans la même année. Serena Williams est la première à reconnaître le rôle de son coach dans ses récents exploits. “Travailler avec Patrick m’a beaucoup aidé et m’a permis d’atteindre cette constance, d’avoir de nouveaux buts; de changer certains aspects de mon jeu et simplement d’être meilleure sur toutes les surfaces et dans tous les matches” confiait-elle jeudi lors de la conférence de presse d’avant tournois.
“Bannir ses émotions”
Les joueurs et joueuses que Patrick Mouratoglou a entraîné avant n’incluent aucun grand nom pourtant, mais il s’était fait connaître par des progressions fulgurantes, amenant des joueurs des profondeurs du classement aux hauts des tableaux, tel le Chypriote Marcos Baghdatis, ou la Française Aravane Rezaï.
Mais depuis 2012 pas question de coacher un autre joueur. Serena Williams est du genre possessif; sa soif de compétition et son désir de gagner sont uniques. Même contre sa soeur Venus: alors que le clan Williams assiste toujours groupé aux matches entre les deux soeurs, Serena Williams a demandé à son coach de se mettre à part, façon de l’avoir pour elle seule.
La relation coach-joueuse est forcément fusionnelle. Des rumeurs -renforcées par des photos de paparazzi- en ont tiré la conclusion que leur relation était plus que professionnelle et amicale. De cela les deux ont toujours refusé de parler (depuis d’autres rumeurs mentionnant d’autres “boyfriends” sont apparues). En revanche le coach ne manque pas une occasion de donner son avis sur la place des émotions dans son métier: à bannir. “En tant aue coach, l’émotion est dangereuse (…) il faut apprendre à ne prendre de décisions sous son contrôle” explique-t-il par exemple dans une vidéo récente. Son rôle: absorber les émotions de la joueuse au point de lui devenir essentiel. A l’entraînement, Serena a même pris l’habitude de ne plus frapper une balle si Patrick ne la regarde pas, tant elle a besoin de son avis.
Serena Williams se met au français
A 33 ans, Serena Williams ne s’impose plus un rythme d’entraînement aussi intense que par le passé, mais elle est toujours d’une aussi grande rigueur: deux heures de tennis tous les matins, puis la musculation, puis le yoga, qu’elle pratique très abondamment. Bosseuse sur le terrain, elle l’est aussi en dehors, notamment dans sa soif d’apprendre de nouvelles choses. Le français, par exemple, dont elle ne parlait pas un mot il y a deux ans. Elle a décidé de s’y mettre, a bossé sur son Ipad et elle peut désormais faire ses discours de victoire à Roland-Garros en français.
Et le français est devenu une langue de plus en plus parlée dans l’entourage de la championne. Après Mouratoglou, est arrivé Fabien Paget, jeune agent de joueurs, 32 ans. Il s’occupe des intérêts de Serena Williams en dehors des Etats-Unis. Et récemment un kiné, lui aussi français, est arrivé. A Flushing Meadows, les encouragements venus de la “loge Williams” auront décidément un accent français.