“Déroutant” , “aberrant” , “illogique” . Roger Pardo ne décolère pas. Le président de la FIPA (French International Program Association), vient d’apprendre que Sunset Elementary Public School et George Washington Carver Middle School, qui proposent les programmes d’International Studies (IS), se sont vues retirer l’homologation de l’Education nationale.
Un geste d’autant plus surprenant pour Roger Pardo que le gouvernement s’était engagé fin mars, à l’Assemblée nationale, à maintenir l’homologation de ces programmes pendant encore un an suite à la mobilisation des parents et de plusieurs élus locaux.
“On a 1.300 élèves qui se vont se retrouver sans homologation, dans un système gratuit qui ne coûte absolument rien à la France. Cela fait 25 ans que ces homologations sont reconnues par la France et du jour au lendemain, cela change” , peste-t-il, très remonté.
“On nous prend pour des évadés fiscaux”
M. Pardo dénonce une décision “politique” qui affecte les parents, qui “pensent à présent partir dans d’autres pays” . “On nous prend pour des évadés fiscaux et ce n’est pas vrai. Il y a des gens qui bossent ici, qui développent des firmes… La base de tout cela, ce sont les familles et des enfants scolarisés gratuitement” .
Ces programmes gratuits accueillent notamment les enfants de familles françaises expatriées souhaitant suivre un enseignement en français dans le système public américain.
Début 2015, à leur surprise, trois établissements qui le proposaient (Sunset Elementary Public School, George Washington Carver Middle School et ISCHS) ont reçu un dossier de première homologation, alors que le cachet de l’Education nationale était reconduit de manière tacite depuis une trentaine d’années.
ISCH conserve son homologation
Une mission de l’inspection générale venue à Miami au printemps 2014 avait conclu que les programmes ne répondaient pas aux critères de l’homologation, qui exigent notamment que la majorité du temps d’enseignement soit en français et que les enseignants proviennent de France. Deux demandes impossibles à remplir selon les supporters de ces programmes, qui soulignent qu’ils sont opérés par des écoles publiques américaines et que le comté de Miami-Dade ne sponsorise pas de visas pour les enseignants venant de France.
Soutien “urgent” des familles
Si ISCHS, gérée par une structure privée qui peut sponsoriser des visas, conserve son homologation, Roger Pardo appelle les parents à se mobiliser pour les deux autres programmes.
La FIPA, indique-t-il, va débourser 120.000 dollars dès la rentrée pour prendre en charge la rémunération d’un enseignant et d’assistantes pour leur permettre de rester aux Etats-Unis. “On a besoin du soutien urgent des familles. Qu’elles manifestent leur mécontentement et leur inquiétude auprès de l’Ambassadeur de France. Qu’elles disent ce qu’elles ressentent. On a aussi besoin d’aide financièrement pour payer le professeur et les assistantes qui soulagent les classes submergées” .
L’ambassade relativise
L’ambassade de France aux Etats-Unis a relativisé les effets de cette décision dans un e-mail à French Morning.
“Il est important de noter que les trois écoles concernées du comté de Miami-Dade ne forment pas un tout : à la rentrée 2014-2015, aucun élève de Sunset n’est venu à ISCHS en classe de sixième et seulement quatre élèves de Carver sont entrés à ISCHS en classe de troisième, note un porte-parole. A la rentrée prochaine, il y aura dans la région de Miami 487 élèves dans des classes qui ne seront plus homologuées et 484 dans les établissements qui resteront homologués. ”
Carver et Sunset ont maintenant deux options, poursuit l’Ambassade, “soit demander le Label FrancEducation qui reconnaît l’excellence d’un enseignement en langue française pendant au moins 20% de l’horaire hebdomadaire, soit être à nouveau candidat à l’homologation pour la rentrée 2016, ce qui supposera de se mettre en pleine conformité avec les critères de l’homologation qui sont connus. ”
Au total, trois écoles sont homologuées par l’Education nationale dans le comté de Miami-Dade: le Lycée franco-américain du comté de Broward (école primaire), l’International School of Broward (collège et lycée), l’International Studies Charter High School (ISCHS), niveaux collège et Lycée.
Deshomologation de deux écoles IS à Miami: "C'est aberrant"
Silence autour de la mort de Julien Joseph LaPierre à Miami Beach
Le consulat de France et la police de Miami Beach se refusent à tout commentaire au sujet de la mort du Franco-américain Julien Joseph LaPierre, sous les balles de l’unité d’intervention spéciale SWAT le jeudi 2 juillet.
M. LaPierre, 39 ans, a été tué dans son appartement de Mid-Beach à l’issue d’une confrontation de plusieurs heures avec la police, si l’on en croit le Miami Herald. Il est suspecté d’avoir cambriolé, quelques heures plus tôt, une Regions Bank sur 41th St, agressé deux employés avant de se réfugier dans son appartement à deux blocks de là. Il aurait également laissé derrière lui un colis suspect, mais celui-ci n’était pas dangereux.
Selon la chaine locale Channel 10, le casier judiciaire de Julien Joseph LaPierre à Miami-Dade remonte à 2005. Il avait déjà été arrêté pour cambriolage, possession de cannabis et possession illégale d’arme à feu notamment. Les négociations avec les SWAT ont duré sept heures, selon la chaine. Ils ont pénétré dans son appartement en utilisant des gaz lacrymogènes et l’ont tué alors qu’il pointait une arme sur eux. “Des sources indiquent que cette arme était fausse“, précise la chaine sur son site.
"Milou en mai" de Louis Malle au FIAF
Les émeutes de Mai 68 résonnent jusque dans le sud-0uest de la France où Madame Vieuzac vient de mourir. Autour de son fils Milou, qui vivait avec elle, toute la famille fait le voyage pour les funérailles. L’occasion de réunir des personnages indifférents à la mort de Madame Vieuzac: du journaliste parisien au médecin de campagne, on ne parle que (ou presque) d’héritage.
À travers ces retrouvailles extraordinaires, Louis Malle dresse une galerie de portraits d’une petite troupe d’égoïstes pris dans la tempête révolutionnaire. Avec les extraordinaires Michel Piccoli, Miou-Miou et Dominique Blanc dans les rôles principaux, le film sera projeté en français , avec sous-titres en anglais, mardi 21 juillet à 4pm puis 7:30pm, au French Institute Alliance Française (FIAF).
Taste of the Nation: Miami passe à table pour la bonne cause
Manger un repas gastronomique c’est bien ; le faire pour la bonne cause c’est encore mieux. Pour sa 27ème année, le gala caritatif Taste of the Nation South Florida revient à Miami le jeudi 16 juillet pour le plus grand plaisir de vos papilles.
L’événement, destiné à réunir des fonds pour lutter contre la malnutrition infantile, rassemblera près d’une cinquantaine de restaurateurs locaux, chefs-cuisiniers et sommeliers au Loews Miami Beach. L’art sera également mis à l’honneur avec une vente aux enchères spéciale, et un espace réservé aux travaux d’artistes locaux.
Enfin, pour les plus gourmands, l’after party “Chefs on display a Half Shell” proposera une dégustation d’huîtres avec des chefs renommés, à partir de 10pm.
Chelsea et Hell's Kitchen, l'ouest branché
Les restaurants y sont réputés, les boîtes de nuit sélectives, les nombreuses galeries d’art pointues et, pour ceux qui en ont les moyens, les immeubles longeant West Street ont une vue imprenable sur l’Hudson River et le New Jersey.
High Line
Si Chelsea se développe à cette vitesse, c’est avant tout grâce à la construction de la High Line, qui a ouvert au public en 2009. Cette voie ferrée surélevée, réinventée en parc et inspirée de la promenade plantée du 12e arrondissement de Paris, est l’une des attractions touristiques les plus prisées de la ville. Le Chelsea Market accueille quant à lui plus de six millions de visiteurs par an. Mais le quartier est pourtant loin d’être envahi par les touristes qui restent cantonnés à ces deux endroits clés, pour le grand bonheur des habitants.
Blandine, 31 ans, apprécie particulièrement « l’atmosphère de quartier, voire même de village, qui semble loin de la frénésie et du bruit de la ville ». Jennifer, 42 ans, aime son quartier pour ses résidents : « Il y a un bon mélange de jeunes, d’artistes et d’habitants de longue date, qui constituent une communauté agréable et dynamique. »
Un des meilleurs quartiers pour les Français
Hell’s Kitchen, toujours en devenir
Mais la vraie force de Chelsea, c’est sa localisation dans Manhattan. Plus on se rapproche de la frontière est du quartier (vers la 6ème Avenue) et plus on troque le calme pour les commodités. La présence des supermarchés préférés des expat’ (Whole Foods, Trader Joe’s et Fairways sont à quelques blocks l’un de l’autre), de grands magasins (Best Buy, Bed Bath & Beyond), fait que l’on peut facilement ne pas avoir à quitter les lieux le week-end. Tout en ayant accès à la majorité des lignes de métro.
La 9eme avenue, nouvelle frontière
Si le quartier de la « cuisine du diable » n’a pas le même cachet que son voisin (il est plus bruyant, plus industriel et moins charmant que Chelsea), les loyers y sont plus abordables et la transformation y est en marche. Floriane, 28 ans, a choisi l’endroit pour sa facilité d’accès au New Jersey où elle travaille, mais pas seulement. « Hell’s Kitchen s’est amélioré ces dernières années. Aujourd’hui la 9e Avenue regorge de petits bars et de restaurants au choix incroyable de types de cuisine. La communauté gay, qui avait l’habitude de sortir à Chelsea, a migré vers le nord, entraînant l’ouverture d’endroits trendy près de chez nous. »
Prochain quartier à la mode
Avec l’extension de la ligne 7 du métro et le développement du quartier Hudson Yards qui regroupera boutiques, restaurants, immeubles résidentiels et bureaux (et qui devrait être terminé en 2018), Hell’s Kitchen mérite bien son titre de prochain quartier à la mode.
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On y croise qui ? Julia Restoin-Roitfeld, Grace Coddington, tout le gotha de la mode pendant la fashion week (de nombreux défilés ont lien dans les entrepôts de Chelsea). Katie Holmes (avec ou sans Suri), Kate Hudson et Cameron Diaz (qui a récemment acheté un appartement dans la Walker Tower).
Points positifs : Proximité de l’Hudson River Park, de Chelsea Piers, Penn Station. Nombreuses stations de métro.
Points négatifs : La vie y est assez chère. Pas de métro à l’ouest de la 8ème Avenue : le temps de marche peut être très long depuis la 11ème avenue.
Miami en maillot de bain pendant trois jours
Miami a, elle aussi, sa semaine de la mode… pour les maillots de bain. Du jeudi 16 au dimanche 19 juillet, de nombreux designers exposeront leurs créations estivales lors de la “Funkshion Swim : Fashion Week Miami Beach”.
L’évènement réunira talents émergents et confirmés, locaux et internationaux. Une douzaine de soirées et défilés rythmeront cette semaine de la mode, avec mannequins et DJ pour assurer le show. Ils auront lieu dans plusieurs hôtels de Miami Beach, dont le Thompson Hotel et le Soho Beach House. La plupart des shows sont gratuits. Il suffit de s’inscrire sur le site.
La créativité de l'Entre-deux-guerres ressuscitée à Los Angeles
La Première Guerre mondiale a fait près de 20 millions de morts, mais elle a aussi déclenché un nouvel élan de créativité et d’optimisme dans l’art à travers l’Europe.
L’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels a marqué ces années folles. Elle s’est tenue à Paris d’avril à octobre en 1925 et a attiré des milliers de visiteurs. “The Debut of Art Deco : Exposition Internationale des Arts Décoratifs et Industriels Modernes”, un film d’une heure, célèbre les 90 ans de cette exposition réunissant des pièces d’art venues de toute l’Europe. Il sera projeté à l’American Cinematheque de l’Egyptian Theater dimanche 26 juillet à 1pm.
Roy Cunningham, ancien président de l’Art Deco Society of Los Angeles, présentera quelques pièces avant la projection.
Cosmos Copa: les Bleus de New York affrontent Haïti
Les choses sérieuses commencent pour l’équipe de France de New York. Les Bleus jouent ce dimanche 19 juillet leur ticket pour les quarts de finale de la Cosmos Copa, la coupe du monde de foot new-yorkaise. Elle affrontera l’équipe d’Haïti, à Randall’s Island, à 10:40am (terrain 73).
Vainqueur de la coupe en 2013 et vice-championne en 2014, NYC France fait partie des favorites pour ce tournoi, qui rassemble 32 équipes nationales uniquement composées de joueurs amateurs. Les autres seizièmes de finale auront lieu le même jour, toujours sur Randall’s Island. Après la France, allez voir Colombie vs Etats-Unis, Ukraine-Chili, Sénégal-Irelande ou encore un prometteur Mexique-Argentine pour jauger les futurs adversaires des Bleus (car il ne fait aucun doute que la France va s’imposer face à nos amis haïtiens!)
La finale aura lieu le 2 août au Cosmos Stadium.
Les 29 petits plaisirs que vous allez retrouver cet été en France
Après notre très populaire “list-icle” sur les 40 trucs qui vont vous énerver cet été lors de vos vacances en France, nous ne voulions pas vous laisser sur une note négative. Voici donc 29 raisons pour lesquelles vous devriez avoir hâte de retrouver notre beau pays.
29. Manier l’ironie et le sarcasme sans complexe
28. Parler à une personne du sexe opposé sans vous demander si c’est un date
27. Parler politique sans culpabiliser
26. Dire le nom du bled d’où tu viens sans avoir à le répêter vingt fois
25. Pouvoir prononcer ton nom sans qu’on te réponde “What?”
24. Ecouter vos voisins faire l’amour car leurs cris résonnent dans la cour
23. Conduire ta smart sans craindre pour ta vie
22. Entrer dans un ascenseur minuscule
21. Se faire soigner sans vendre sa maison
20. Voir les émissions télé bloquées aux Etats-Unis
19. Vous moquer de la planète entière sans rajouter “just kiddking”
18. Le Canard enchaîné
17. Le Justin Bridou
16. La baguette qui a le gout de baguette
15. Boire du vin pas cher
14. Les parents qui osent gronder leurs enfants
13. Retrouver Annick la pharmacienne
11. Ne pas avoir à calculer le tip
10. Regarder un film sans devenir fou toutes les 15 minutes à cause de la pub
9. Râler sans avoir peur de pourrir l’ambiance
8. Pouvoir faire la bise aux filles
7. Pouvoir lire la température sans faire des conversions de malade
6. Acheter une baguette sans avoir à casser votre livret de caisse d’épargne
5. Et les croissants!
4. Le café
3. Prendre le temps de finir son assiette sans qu’on te la confisque immédiatement
2. Faire le marché
1.Les longues soirées où il faut jour jusqu’à 22h
XL Airways ouvre Paris-Los Angeles en juin 2016
XL Airways poursuit son développement sur les États-Unis. Avec jusqu’à 15 vols par semaine vers New York, Miami et San Francisco, l’offre en sièges est cet été supérieure de 30% à celle de 2014. En ouvrant Los Angeles en 2016, c’est la barre des 200 000 sièges offerts qu’XL Airways compte bien dépasser, huit ans seulement après son arrivée sur le marché régulier transatlantique.
Entre Paris et Los Angeles, trois vols hebdomadaires (mercredi, samedi, dimanche) seront proposés en juin, juillet et août 2016, puis deux vols hebdomadaires (mercredi, dimanche) au mois de septembre. Tous les vols seront directs et effectués en Airbus A330-200 biclasse de 364 sièges, dont 15 en classe Premium galaxie.
Les ventes sont ouvertes depuis le 7 juillet et l’aller/retour en classe économique est proposé à partir de 599 € TTC, bagage, repas chaud, collation et divertissement compris. « En haute saison, les tarifs de nos concurrents dépassent allègrement les 1 000 €, y compris pour des vols avec escale », précise Laurent Magnin, PDG de la compagnie. « Notre arrivée sur le marché devrait permettre, comme cela a été le cas pour l’ensemble de nos destinations nord-américaines, d’offrir une alternative plus abordable aux voyageurs français mais aussi américains ». La compagnie réalise en effet plus de 40% de ses ventes transatlantiques à partir des USA.
Les voyageurs les plus exigeants opteront pour la classe Premium Galaxie, proposée à partir de 1 599 € TTC l’aller/retour. Ils profiteront alors d’un enregistrement prioritaire et d’une franchise bagage doublée. À bord, ils prendront place dans l’un des confortables sièges en cuir de la cabine privative située à l’avant de l’avion. Une cuisine raffinée accompagnée de vins fins leur sera servie et une tablette Samsung Galaxy sera mise à leur disposition, contenant des films récents, des magazines ainsi qu’un espace dédié aux enfants avec des dessins animés.
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L'Hermione revient à Boston (sans La Fayette)
L’Hermione est entrée, samedi matin – en marche arrière, s’il vous plait – dans une Boston endormie. Les rues tortueuses et cossues de la ville, qui avait acclamé La Fayette à son retour aux Etats-Unis à bord de l’Hermione, en avril 1780, pour annoncer le soutien de la France contre l’occupant britannique, étaient vides.
Sur les docks de Rowes Wharf, seul résonne la douce mélodie du fifre joué par des musiciens en tenue d’époque. Quelques curieux, et des touristes qui petit-déjeunent sur la terrasse d’un hôtel de luxe sur les quais, assistent à l’arrimage de la frégate.
Rapidement, une file d’attente se forme. Shawn et Lilianne, un couple franco-américain de Boston, se devaient de venir la voir.
“Ça vaut vraiment le coup?” demande cette dernière en voyant la file s’allonger.
Non loin de là, sous la spectaculaire arche de Rowes Wharf, on monte l’estrade pour la traditionnelle cérémonie d’accueil. Le maire de Boston et plusieurs officiels sont attendus. La foule se rassemble tout autour. Boston se réveille.
Hymnes et drapeaux français et américains. Discours. Cadeaux officiels. La Fayette. L’amitié franco-américaine. Fanfares… Les cérémonies d’accueil pour l’Hermione se suivent et se ressemblent.
A Boston la francophile, cependant, elle avait un goût particulier. Quand La Fayette arriva en ville en 1780, il fut acclamé par les Bostoniens, accueilli au son des cloches de la North Church voisine et les tirs de canons. La France y disposait, depuis un an, d’un consul, rappelle l’actuel titulaire du poste Fabien Fieschi.
Le maire de Boston Marty Walsh, qui était la veille à un concert d’U2, est venu accueillir le navire:
Jean-Louis Frot, le légendaire ancien maire de Rochefort qui a lancé l’idée de reconstruire l’Hermione, est là aussi. C’est la seule escale américaine que l’ancien maire a décidé de faire – “New York, c’est trop gigantesque, écrasant…” . Cité plusieurs fois pendant les discours, il a eu le droit à une ovation de la part des nombreux Rochefortais venus suivre l’Hermione aux Etats-Unis.
Des La Fayette dans le public
Dans le public, deux descendants de La Fayette écoutent attentivement: le comte Gilbert de Pusy La Fayette et son fils Alexandre. Discret, le premier se dit “ému” . “Ma famille a des origines bretonnes. Nous sommes très attachés à la marine, à tous ces artisans qui existent encore et font du travail à l’ancienne. Ils sont de moins en moins nombreux. C’est sans doute le dernier chef d’œuvre qu’ils feront. Et qu’ils l’aient fait à la mémoire de mon ancêtre me touche beaucoup” .
“Il faut faire le bilan”
A bord, avant l’ouverture du navire au public, on retrouve l’actuel maire de Rochefort Hervé Blanché, qui n’aura plus à faire de discours en anglais car il rentre au bercail après avoir accompagné l’Hermione sur plusieurs escales. Et Jean-Louis Frot, assis. “C’est un mélange de joie et d’émotion, confie-t-il. L’impression qu’une étape colossale se referme. La Fayette était à Boston il y a plus de deux siècles. L’Hermione est de retour” .
Alors que le voyage américain de l’Hermione est bientôt terminé, l’ancien maire souhaite qu’un “bilan complet de la tournée soit fait” . “Il faut qu’on sache les points forts, les points faibles”, dit-il. Une chose est sûre: “Il ne faut pas que l’Hermione s’arrête à ça. Les Rochefortais voudraient l’avoir douze mois sur douze, mais ça n’est pas possible!”
Décès à Los Angeles du créateur de mode Christian Audigier
Il avait commencé au printemps 2015 une chimiothérapie dans le meilleur hôpital de Los Angeles, Cedars- Sinai, où son ami Johnny Hallyday avait frôlé la mort en 2009. Mais après des mois de bataille, le cancer a finalement eu raison de Christian Audigier. Le célèbre créateur de mode et homme d’affaires français, est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi, à Los Angeles, à l’âge de 57 ans. En janvier dernier, les médecins lui avaient diagnostiqué un syndrome myélodysplasique (MDS), un cancer de la moelle osseuse.
Né en Avignon en 1958, Christian Audigier avait débuté sa carrière dans le monde de la mode, très jeune, à l’âge de 17 ans. Celui qui voulait révolutionner la mode du “jeanswear” avait notamment travaillé pour Guess, Levis et Diesel. En 2000, il était parti s’installer à Los Angeles: il y avait fait fortune grâce à sa marque Ed Hardy lancée en 2004, dont les célèbres T-shirts et casquettes avaient été popularisé par les plus grandes célébrités d’Hollywood et du show-business: de Michael Jackson à Madonna, en passant par Britney Spears ou Justin Timberlake.
Cet amateur du monde de la nuit et ami des stars, se disait notamment proche du “Roi de la Pop”. A la mort de Michael Jackson en 2009, Audigier avait même un temps envisagé de racheter sa dernière demeure à Los Angeles. Cette même année, il avait raconté son incroyable parcours dans une autobiographie intitulée: “Mon American Dream : des cités d’Avignon à la Cité des Anges”, aux Editions Michel Lafon.
Père de quatre enfants, il était à la tête d’une fortune de plus de 500 millions de dollars. Vendredi matin, de nombreuses stars et amis proches, dont le chanteur Johnny Hallyday, lui ont rendu hommage sur la toile.