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J'ai testé: le "speed-roommating" à New York

Utiliser les techniques du speed-dating pour la recherche d’une colocation, voilà l’idée loufoque de Matt Hutchinson.
En 2004, il crée à Londres le SpeedRoommating, un speed-dating où vous ne cherchez pas l’amour, mais le colocataire de vos rêves.  Il y a deux ans, fort de son succès, il exporte son concept à New York, « parce que New York et Londres ont en commun des loyers très élevés, et qu’il y est très difficile de trouver un logement (…) tellement difficile que c’en est presque devenu un job à plein temps pour certains » .
Pour tester le concept, nous avons rendez-vous dans un bar à Times Square. L’ambiance ne ressemble en rien à celle d’un speed-dating classique, avec ses petites tables bien alignées et la clochette qui sonne toutes les trois minutes. Autour de nous, il n’y a que des individus bière à la main, qui arborent fièrement sur la poitrine une petite étiquette pour préciser ce qu’ils cherchent, “chambre: ou “colocataire” . Matt Hutchinson a voulu créer « un espace relaxant, un environnement sympa pour que les gens se rencontrent ». 
A l’événement, nous rencontrons Nicolas, un Frenchy qui cherche une colocation. C’est un habitué de New York, il y a déjà vécu pendant plusieurs mois. Après un séjour en France, il est revenu s’y installer. Ne lui manque plus qu’un appartement… « J’ai d’abord cherché depuis la France, sur Craigslist, explique-t-il, mais il y a pas mal d’arnaques » .  Il a aussi envisagé de passer par une agence, quitte à payer des frais. En venant au SpeedRoommating, Nicolas ne s’attendait pas à trouver LA colocation de ses rêves : « finalement j’ai presque l’impression que les gens viennent plutôt pour boire une bière et rencontrer du monde » . Il semble plutôt sceptique sur le concept : « il n’y a presque personne qui propose une chambre,  avoue-t-il, ou alors, ce sont plutôt des agents que de potentiels colocataires… » . Et il n’y a qu’à voir les deux femmes avec une dizaine d’étiquettes « I have a room » pour comprendre de quoi il parle…
Pour Matt Hutchinson, « on ne peut rien y faire. C’est comme ça. Sur le marché à New York, il y a plus de demandes que d’offres… Certains trouvent quand même des chambres, mais beaucoup trouvent surtout d’autres personnes avec qui s’allier pour chercher ensemble un appartement » .
Et ce n’est pas Ashley, rencontrée le même soir, qui dira le contraire. L’Américaine a bien sympathisé avec certains, avec qui elle espère créer une nouvelle colocation. « C’est pour ça que je suis venue en fait, je cherchais des personnes avec lesquelles partager un appartement. Là, je crois que j’en ai trouvé un ou deux ! » . Nicolas, lui, n’a toujours pas déniché la perle rare.
Mais qu’il se rassure, d’autres SpeedRoommating auront lieu, toutes les deux semaines environ.

 
 

Une librairie de Houston lance un "French Corner"

La librairie Brazos à Houston a inauguré, mercredi, un “French Corner”, qui comporte plusieurs dizaines de livres français.
Je me réjouis qu’en cette ère digitale, les gens apprécient le côté tactile du livre et que dans cette initiative, Houston soit sur la carte comme Los Angeles ou New York“, a déclaré le consul Sujiro Seam. Il était accompagné de Sylvie Christophe, attachée culturelle au consulat de France.
Ce coin français a été monté en partenariat avec Albertine, la librairie des Services culturels de l’ambassade de France et seule librairie française de New York. Albertine ambitionne de s’allier avec des librairies indépendantes à travers le pays pour implanter des sections de littérature française, classique et contemporaine.
L’équipe d’Albertine a envoyé un assortiment de 50 titres (deux exemplaires par titre) pour le lancement du “French Corner” à Brazos. On y trouve les ouvrages du Prix Nobel Patrick Modiano, de Laurent Binet et d’Annie Ernaux notamment.
Jeremy Ellis, le manager de Brazos, voit dans ce projet « l’opportunité de répondre aux besoins de la communauté expatriée en terme de livres en français, et l’occasion pour nos  clients de découvrir des titres différents ou des auteurs avec lesquels ils ne sont pas familiers. Notre librairie propose un service unique que les e-books ou les medias n’offrent pas: le conseil, puisque nous lisons aussi ces livres.»
La librairie du quartier de Kirby veut porter l’offre à une centaine de titres, en fonction de la place disponible dans les rayons. Il est possible de commander le livre s’il n’est pas disponible.

Au MoMA, on discute de Charlie Hebdo

L’attentat de Charlie Hebdo a soulevé de nombreux questionnements sur la liberté d’expression. Le MoMA a décidé d’organiser une conversation sur le sujet, le 3 février.
Avec l’aide de l’agence de presse Reuters, le musée a sélectionné six intervenants et un animateur (Sir Harold Evans, journaliste, auteur, et ancien collaborateur pour The Sunday Times). Il discutera notamment avec l’artiste franco-algérien Kader Attia, qui a beaucoup travaillé sur les différences entre les cultures et les dérives identitaires actuelles.
Sera aussi présent Sharon Hayes. L’artiste s’est intéressé aux manifestants, et plus généralement au discours public et au langage. Il sera accompagné du rédacteur-en-chef de Vice News, Jason Mojica, l’auteur et historien Simon Schama, et la professeure et actrice Anna Deavere Smith. Sans oublier le satiriste et architecte Karl Sharro. Spécialiste du Moyen-Orient, il fut publié par The Independent, The Sunday Times, The Globe and Mail et Vice entre autres.
L’événement est gratuit et ouvert à tous, mais une réservation est conseillée. On vous conseille de profiter de la discussion pour faire un tour au MoMA qui accueille l’exposition “Zero Tolerance” sur la tension entre “liberté” et “contrôle”.
 

Le FIT rend hommage à Yves Saint-Laurent

Ah, le chic à la française… Le couturier Yves Saint-Laurent fait partie de ceux qui l’ont façonné à coups d’épingles et d’assemblages de tissus. Le musée du FIT (Fashion Institute of Technology) lui rendra hommage à partir du 6 février.
L’exposition rassemblera les créations d’Yves Saint-Laurent et celles de Halston. De son vrai nom Roy Halston Frowick, le créateur de mode américain fut dans les années 70 une icône de la mode.
C’est d’ailleurs sur cette période que se concentrera le FIT pour comparer les travaux de ces deux titans de la couture: 80 pièces et 20 accessoires de chaque couturier seront rassemblés.
L’exposition sera ouverte jusqu’au 18 avril.
 

Une association francophone pour les enfants "dys" et précoces

Quand Alexandra Baxter est arrivée aux Etats-Unis, il y a un an et demi, elle était “un peu paumée” . Son fils de 8 ans était atteint d’une légère dyspraxie, un trouble neurologique qui complique la coordination des mouvements. Pour lui, lire de gauche à droite n’est pas automatique, par exemple. “Il fallait que je me reconstitue un réseau” de professionnels pour l’épauler.
Installée dans le Westchester, la maman a donc pris son bâton de pèlerin et rencontré d’autres parents dont les enfants sont atteints de troubles de l’apprentissage. Ensemble, ils ont créé une association : APEDA New York, chapitre new-yorkais de l’organisme français APEDA (Association française de parents d’enfants en difficulté d’apprentissage du langage écrit et oral), qui vient en aide aux parents francophones d’enfants dits “dys” (dyslexie, dyspraxie, dyscalculie, dysphasie, dysorthographie) ou précoces. C’est la première antenne américaine d’APEDA.
Ici, on ne parle pas forcement des soucis des enfants de la même manière. La communauté française est élitiste, sur-diplômée. C’est la crème de la crème. Dans ce contexte, il est peut-être plus difficile de montrer les failles? Je me pose la question” , explique Alexandra Baxter.
APEDA New York veut constituer un réseau de parents et de professionnels francophones des “dys” (psycho-motriciens, orthophonistes…) et organiser des discussions publiques autour de thèmes liés à l’apprentissage. La première, qui a eu lieu en janvier à Larchmont, avait pour sujet le stress des enfants expatriés.
Les parents sont également invités une fois par mois à participer à des groupes  de parole pour partager leurs expériences. “C’est salvateur de discuter entre nous, de parler. On se sent moins seul. Nous sommes confrontés aux mêmes frustrations, au mêmes soucis” .
L’association compte “25 parents” sur sa mailing list, mais estime qu’il pourrait y en avoir plus. “Il y a forcément des enfants avec des troubles dans la communauté. Il faut pouvoir en parler, affirme Alexandra Baxter. Il y a de la place pour ces enfants dans des écoles excellentes. On a affaire à des instituteurs qui sont motivés, qui ont plus envie que dans le système français et qui travaillent sur des effectifs plus petits” .

A San Francisco, cinq endroits avec des concerts pour enfants

Grâce à vos enfants, vous connaissez par coeur le générique de la “Reine des Neiges” et votre play-back de Taylor Swift est presque parfait… Et si vous élargissiez la culture musicale de vos bambins ? Voici notre sélection des cinq meilleurs endroits de San Francisco pour écouter de la musique avec eux.
1. San Francisco Symphony
Des concerts de musique classique pour enfants: c’est ce que propose le San Francisco Symphony dans le cadre de ses Music For Families Series. Dans le magnifique Davies Symphony Hall, à deux pas du Civic Center, les enfants à partir de sept ans peuvent découvrir des morceaux de grands compositeurs (Beethoven, Mozart, Ravel, Bizet, Prokofiev, Tchaikovsky). Choisis autour d’un thème comme l’imagination, le mouvement ou les marches, ils sont interprétés par l’orchestre symphonique. Prochains concerts les 31 janvier, 14 mars et 11 avril à 14h.
Grove street, entre Van Ness and Franklin. (415) 864-6000. Site ici.
2. Presidio Officers’Club
Nouveau venu sur la scène culturelle, le Presidio Officers’Club propose les Presidio Sessions: des concerts gratuits tous les vendredis de 18h à 19h30. Le programme est éclectique, du baroque à la bossa nova, en passant par le jazz et la musique contemporaine. Le 7 février, de 14h à 15h30, l’ensemble vocal Kitka proposera un concert gratuit à destination des familles, en explorant des chants traditionnels d’Europe de l’Est.
50 Moraga Avenue, Presidio Main Post. (415) 561-4400. Site ici.
3. SFJazz Center
Une fois par mois, ce temple du jazz situé dans Hayes Valley propose des Family Matinees à prix doux (5 dollars par enfant, 15 dollars par adulte), suivies par des ateliers musicaux. Le 14 février, le Marcus Shelby Orchestra rendra hommage à Harriet Tubman, combattante de la liberté afro-américaine pendant la Guerre de Sécession.
201 Franklin Street. (866) 920-5299. Site ici.
4. San Francisco Chamber Orchestra
Deux programmes permettent aux enfants de découvrir la musique classique: les Very First Concerts s’adressent aux enfants à partir de 3 ans, dont la participation active est souhaitée! Pour les plus grands, lors des Family Concerts, la musique s’associe aux mouvements, grâce aux prestations de danseurs classiques. Prochain concert destiné aux familles le 28 mars à 14h, à la Calvary Presbyterian Church sur Fillmore St.
Lieux variés selon les représentations. Site ici.
5. Jazz in the Bookshop
Chaque vendredi, cette charmante librairie de Glen Park accueille des groupes de jazz de 17h30 à 20h, dans le cadre des concerts Jazz in the Bookshop. Si une donation de 10 dollars est suggérée par adulte, les enfants peuvent gratuitement découvrir des virtuoses de la contrebasse, des percussions, du trombone, du piano ou encore de la trompette.
653 Chenery Street. (415) 586-3733. Site ici.

Un documentaire sur les caricaturistes à Sacramento

Plus que jamais d’actualité, le documentaire de Stéphanie Valloatto sur les dessinateurs de presse sera projeté le 28 janvier au Crest Theatre de Sacramento.
En France, “Caricaturistes, fantassins de la démocratie” (“Cartoonists : foot soldiers of democracy”) est sorti en salles il y a quelques mois déjà. Le voilà qui débarque désormais aux Etats-Unis.
Le documentaire nous plonge au coeur du quotidien de douze dessinateurs de presse du monde entier. Entre le Vénézuela, la Chine, la Russie, la Tunisie, le Burkina Faso, la Palestine, les Etats-Unis et d’autres pays, on découvre leurs histoires, leur combat quotidien contre la censure et les intimidations.
Pour raconter ces liens entre presse et pouvoir politique, la réalisatrice a réuni de grands noms du dessin, comme le mythique Plantu. Lui et ses acolytes vous feront voguer entre rires et larmes, avec leurs dessins un poil trop osés ou leurs moments de doute.
La projection sera suivie d’une discussion avec Jack Ohman, dessinateur pour le Sacramento Bee, et finaliste du prix Pulitzer. Le film est majoritairement en français, parfois en russe ou anglais. Il est tout du long sous-titré dans la langue de Shakespeare.

8 bars et restaurants avec un feu de cheminée à New York

L’hiver à New York n’est pas facile. Mais avec un bon feu de cheminée et un bon vin chaud, ça passe mieux. Cette liste est non-exhaustive. On attend comme toujours vos bons plans en commentaire.
8Lobby Bar du Bowery Hotel

Avec ses allures de château médiéval/maison de campagne, le Lobby Bar du Bowery Hotel (335 Bowery) est le lieu parfait pour se réchauffer. Autour d’une imposante cheminée blanche à colonnades, pièce centrale de ce bar-salon, canapés moelleux et fauteuils profonds appellent à la détente, un verre de vin ou de whisky à la main. Attention, vous risquez de ne plus pouvoir en décoller ! Boiseries, lustres et tapis superposés complètent la décoration.

7. Rose Bar

Si vous êtes en manque d’un vrai feu de cheminée, celui du Rose Bar au Gramercy Park Hotel (2 Lexington Av) devrait vous satisfaire. Le lounge confortable ce cet hôtel abrite une superbe cheminée sculptée dans le calcaire. Installez-vous dans les fauteuils en velours qui lui font face, profitez du billard ou commandez au bar un martini figue-gingembre ou rose-lichee à siroter devant des tableaux de maitres signés Andy Warhol ou Jean-Michel Basquiat. Réservation exigée après 21h.

6. Library Bar

Toujours dans le thème « salon anglais », avec boiseries, billard et feu de cheminée bien sûr, le Library Bar de l’Hudson Hotel (356 West 58th Street) est une autre option pour une fin d’après-midi hivernale. Ici, les bûches crépitent dans une cavité en briques habillée d’un cadre en bois laqué. Vous pouvez profiter du foyer de chaleur en consultant les livres d’art, de voyages ou de politique mis à votre disposition. Pour gagner encore quelques degrés, jetez un coup d’oeil à leur liste de cocktails.

5. Tiny’s and the Bsr Upstairs

La cheminée de Tiny’s and the Bar Upstairs (135 West Broadway) à Tribeca est peut-être moins imposante que les précédentes mais pas moins charmante. Dans ce townhouse de trois étages abritant un bar et un restaurant, vous pouvez déguster une soupe de poireau, un filet mignon et finir par une mousse au chocolat à la lueur des flammes. Faite de murs en briques, cette cantine chic dégage une chaleur naturelle.

4. Antica Pesa

Pour un feu de cheminée dernier cri, optez pour le restaurant italien branché Antica Pesa à Williamsburg (115 Berry Street, Brooklyn). En attendant votre table ou simplement pour boire un verre, prenez place dans le grand canapé capitonné et admirez les bûches enflammées derrière leur paroi vitrée. On choisit ce restaurant tendance de Brooklyn davantage pour son atmosphère animée que pour un moment de méditation.

3. Salinas

Salinas (136 9th av), restaurant chic à la cuisine espagnole, possède lui aussi un foyer de chaleur dans son espace “jardin”. Pour profiter pleinement de cette cheminée moderne encadrée par de la brique claire, demandez la table ronde qui lui fait face. L’association du plafond végétal, des banquettes en velours bleu et de la cheminée crée un effet original.

2. Refinery Rooftop

Les toits new-yorkais regorgent de nombreux secrets, y compris de cheminées ! Ouvert toute l’année, The Refinery Rooftop (63 W 38th st) possède un espace abrité à l’atmosphère à la fois chaleureuse, confortable et festive. Ici, la cheminée est creusée directement dans la brique qui habille tout l’espace. Fauteuils, coussins, tapis et plafond en bois,  prolongement de la verrière, apportent de la chaleur au lieu. Installez-vous au bar central ou venez déguster un plateau de fromage. En fin de journée l’ambiance y est plus animée que reposante, surtout en présence de DJs certains soirs de la semaine. Réservation fortement recommandée.

1. Empire Rooftop

Sous sa verrière, l’Empire Rooftop Bar & Lounge (44 West 63rd Street) abrite lui aussi une cheminée incrustée dans la pierre. Lumières tamisées, banquettes et plantes vertes en font un espace agréable. Si le lieu est plutôt calme en journée, il est plus encombré après le travail.

Dans la peau de Sherlock Holmes à Dallas

Si les traditionnelles expositions vous ennuient à mourir, vous allez adorer celle que le Perot Museum de Dallas accueille à partir du 14 février.

Au lieu de vous contenter de scruter les vieilles bottes de Sherlock Holmes, le musée vous propose de les chausser. Plongé dans la peau du détective, vous aurez à résoudre un meurtre énigmatique avec la méthode du grand détective.

Cette exposition interactive est en effet basée sur le personnage d’Arthur Conan Doyle. Au placard donc les outils du XXIème siècle. C’est avec pour seules armes des oreilles attentives et un oeil aiguisé qu’il vous faudra trouver le coupable. Pas si élémentaire que ça, mon cher Watson…

Tout au long de votre enquête, vous découvrirez des costumes d’époque, de vieux manuscrits et bien d’autres surprises encore, qui vous en apprendront davantage sur l’époque. Les vidéos et textes explicatifs sont disponibles en anglais ou en espagnol.

L’exposition se clôturera le 10 mai.

Prix du pétrole : les groupes pétroliers français aux US dans l'attente

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La baisse du prix du pétrôle fait déjà des victimes. « En réponse aux prix abaissés de la marchandise et à des dépenses d’exploration de production anticipées à la baisse en 2015, Schlumberger a décidé de réduire son effectif total » d’environ 9.000 personnes sur un total de quelque 120.000 collaborateurs pour une économie estimée à 296 millions de dollars.
Alors que les Etats-Unis s’interrogent sur les conséquences de la baisse des prix du pétrole sur son industrie pétrolière, cette petite phrase glissée par le leader mondial des services pétroliers dans l’annonce de ses derniers résultats a fait couler beaucoup d’encre. Elle fait suite à d’autres annonces de suppressions de postes par Halliburton, Baker Hugues (qui sont par ailleurs en voie de rapprochement), Apache Corporation, mais aussi BP et Conoco Phillips.
Mais à Houston, où ces multinationales emploient de nombreux expatriés, « on ne voit pas de familles partir en masse pour le moment, et on reçoit toujours autant de demandes d’information », témoigne Maryline Chepda, la présidente de l’accueil francophone de la ville, Houston Accueil.
Du côté de l’ancienne Société de prospection électrique (l’actuelle Schlumberger, présente dans plus de 80 pays dans le monde), « on ne peut divulguer aucun détail » de la répartition des suppressions de postes et ce « pour quelque région que ce soit ». Mais on précise que les « réductions » sont «  en cours et devraient être achevées au cours du premier trimestre 2015 ».
Les résultats d’autres multinationales françaises comme Total et CGG étant attendus pour les prochaines semaines, la main-d’œuvre francophone de l’industrie pétrolière américaine devrait donc être rapidement fixée sur son sort.
Mais « l’impact de la baisse des prix du pétrole pour CGG devrait être limitée aux Etats-Unis car nous avons anticipé et pris des mesures pour limiter les conséquences de la crise de l’exploration dès la fin 2013 et CGG a fortement réduit le nombre de ses expatriés au Texas », indique d’ores et déjà une porte-parole de CGG.
« Il y a toujours des consolidations dans les périodes de baisse d’activité. Dans les six à douze mois qui viennent, il faut s’attendre à des départs à la retraite anticipés, des fusions, ainsi que des licenciements, car les entreprises cotées ne peuvent pas se permettre d’annoncer des pertes. Mais l’économie texane s’est considérablement diversifiée depuis 1986 (date de la dernière baisse majeure des cours du pétrole) et les entreprises sont mieux préparées à une baisse soudaine des prix », analyse pour sa part l’économiste Ed Hirs,  professeur à l’université de Houston, directeur de l’entreprise de prospection Hillhouse Resources et administrateur de la Chambre de commerce franco-américaine de Houston. Il s’exprimera prochainement sur le sujet dans le cadre d’un déjeuner de décideurs économiques franco-américains de la région de Houston (sur invitation).
« Moins 60% en sept mois : la baisse du prix du baril est impressionnante, mais pas sans précédent, et par le passé, le marché a démontré sa forte capacité d’adaptation », appuie Geoffroy Petit, le président de la Chambre de commerce franco-américaine et ex-PDG de Total Petrochemicals USA, aujourd’hui partenaire du cabinet de recrutement Amrop-Seeliger & Conde. « Cette adaptation passe par des efforts lourds: reports de projets, réductions coûts, consolidations, fusions d’entreprises… »
Mais « dans le passé, l’industrie pétrolière, et les majors en particulier, ont fait preuve d’une remarquable capacité à résister ». Alors même si « on n’arrête pas un champ de pétrole » et que « dans l’immédiat, les majors souffriront, avec des trésoreries réduites par dizaines de milliards de dollars (…) les petits acteurs seront davantage touchés » et « des rachats de sociétés devraient suivre, avec de bonnes affaires en perspective », prédit Geoffroy Petit. Business as usual, en somme.
 

Trois jours à: Seattle

Réputée pour l’humidité de son climat, Seattle ne se résume pas à ses nuages.
Prisée par les plus grandes fortunes du pays (Bill Gates, Paul Allen, Jeff Bezos) et abritant les sièges sociaux des plus grandes entreprises (Amazon, Starbucks, Nordstrom, Getty Images, Expedia, etc.), la ville est aussi l’une des plus progressistes : légalisation du mariage gay, de la marijuana, salaire minimum à 15$/h ou encore taxe sur la nourriture gâchée et non recyclée !
Ces atouts professionnels et avancées sociétales lui permettent de connaître la plus forte expansion démographique des Etats-Unis. Les nouveaux habitant y bénéficient d’une économie florissante, mais aussi d’une vie culturelle, artistique et culinaire en ébullition, à l’image du “Public Market” où les habitants se pressent pour faire le plein de produits venus directement des producteurs.

  • Day 1

Pour découvrir Seattle, il faut se lever tôt et de se mêler à la foule des commerçants venant exposer leurs marchandises sur les étals du Public Market (Second Avenue & Pike Street). Poissons et crustacés fraîchement pêchés, fruits et légumes, épices, fleurs… proposent une explosion de senteurs et de couleurs depuis sa création en 1907. Autour de ce marché, fromagers, restaurants et cafetiers se sont installés, dont le tout premier Starbucks (Pike place & 1st) créé en 1971.
Une fois les paniers remplis, il convient de descendre sur le front de mer. Face à Elliott Bay d’où les ferries enchaînent les traversées vers Tillicum village ou West Seattle, les différents “piers” accueillent le musée des gardes-côtes (1519 Alaskan Way South), l’Edgewater Hotel (2411 Alaskan Way), où séjournèrent les Beatles en 1965, ou le Waterfront Park (1301 Alaskan Way). Après un détour par le Ye Olde Curiosity Shop (1001 Alaskan Way), un arrêt au restaurant Elliott’s (sur le Pier 56, le long de Alaskan Way) offre un aperçu culinaire des meilleurs produits de la mer. La digestion s’effectue ensuite au caroussel de Miner’s Landing (sur le Pier 57), avec montée dans la Great Wheel ou la visite du Seattle Aquarium.

  • Day 2

Après avoir senti battre le coeur de la ville, il est temps de s’intéresser aux quartiers historiques avec Pioneer Square, au Nord. Entre la Smith Tower (506 2nd Ave) et le Klondike Gold Rush Museum (319 2nd Ave S.), façades anciennes, galeries surranées et statues confèrent à la ville un goût européen venu des premiers colons. Plusieurs fois inondé, le quartier fut délaissé, de même que les caves des habitations, d’où l’organisation à travers celles-ci d’un original Underground Tour (608 1st Ave).
Chinatown (South Dearborn St.) se dresse à deux pas, soulignant l’importance de cette communauté représentant 16% de la population. Depuis ce quartier, les amateurs de sports bénéficient d’une vue imprenable sur les stades de soccer, baseball et football américain (800 Occidental Ave S.), où officient les Seahawks, champions en titre..
Départ ensuite vers le sud ultramoderne et le Seattle Center (305 Harrison St.). En plein travaux du fait de l’installation des nouveaux locaux d’Amazon, mais aussi de la fondation Bill Gates, il accueille la Space Needle (400 Broad St.), emblème de la ville. Construite en 6 mois en 1962, la tour n’a cessé d’évoluer, devenant un centre d’innovation pour les nouvelles technologies. Depuis son sommet, la vue sur la ville est impressionnante.
A ses côtés, l’EMP ( 325 5th Ave N.) abrite un musée de la musique autour des trois célébrités locales (Jimi Hendrix, Nirvana et Macklemore), mais aussi des galeries consacrées à la science fiction et aux films d’horreur. Pour se remettre de ces émotions, le Chihuly Garden & Glass (305 Harrison St.) propose un peu de poésie avec ses gigantesques créations en verre.

  • Day 3

Afin de terminer ce séjour en beauté, l’expérience unique d’un vol en hydravion s’impose. L’embarquement dans l’un de ces appareils de dix places s’effectue à partir de Lake Union (950 Westlake Ave N.), avec plus d’une vingtaine de destinations au choix. Il convient d’opter pour un vol de 35 minutes vers la pittoresque San Juan Island. Sur place, une visite de l’île offre une nature sauvage et des vues à couper le souffle, mais surtout une succession d’observatoires pour apercevoir les orques et baleines. Ceci peut aussi s’effectuer depuis le bateau du capitaine Hobbes Buchanan, un Anglais passionné et protecteur de ces espèces menacées.

  • À savoir

Avant de partir : la page Visit Seattle
Hôtels : Inn at the Market (86 Pine St, 250$/nuit), au cœur de la ville. Marriott (2100 Alaskan Way, 160$/nuit). Motif Seattle (1415 Fifth Avenue, 160$/nuit).
Déjeuner : Seastar (205 108th Ave NE. Suite 100 Bellevue), Palomino (1420 5th Avenue), Henry’s Tavern (1518 1st Ave S).
Dîner : Dahlia Lounge (2001 4th Avenue), Skycity restaurant (400 Broad Street), Palace Kitchen (2030 5th Avenue), Lola (Hotel Andra, 2000 4th Avenue).
Visiter : Space Needle, EMP Museum, Chihuly Garden & Glass, Chinatown, Pike Public Market.
Transports : Seattle Monorail (5th Avenue and Pine Street), Emerald City Trolley (un tramway à l’ancienne circulant en centre ville et permettant de découvrir les meilleures attractions :  720 South Forest Street).

A quand les statistiques éthniques en France?

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La France est divisée. C’est du moins ce qu’a dit Manuel Valls lors de ses voeux à la presse, le 20 janvier. Pour lui, le pays vit dans une situation d'”apartheid territorial, social et ethnique” .
L’occasion était trop belle pour le New York Timesqui s’est empressé de commenter les dires du premier ministre français. C’est “un choc pour un pays qui, il y a un peu plus d’une semaine, s’était rassemblé par millions dans un élan de solidarité” , explique le quotidien, faisant allusion aux manifestations suite à l’attentat de Charlie Hebdo.