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Dix films français à voir cet hiver sur Netflix

Après nos films d’automne, on vous a choisi dix films français à voir sur Netflix USA cet hiver.
10. Le Casse-tête chinois (Chinese puzzle)
De Cédric Klapisch, avec Romain Duris et Audrey Tautou (2013). La suite de l’Auberge Espagnole et des Poupées russes se déroule à New York. On suit Xavier dans ses déboires pour s’installer à New York: obtenir un visa via un mariage blanc, trouver un logement décent, un job…Il atterrit dans un appartement pas très reluisant à Chinatown. Livreur à vélo, il tente de finir son roman et peste contre ses enfants qui vont dans une école privée à uniformes. Divertissant.
9. Bird People
De Pascale Ferran, avec Josh Charles et Anaïs Demoustier (2014). La rencontre entre un ingénieur de la Silicon Valley et une étudiante/femme de chambre un peu paumée. Sélectionné au Festival de Cannes (Un Certain Regard, 2014), le film de Pacale Ferran (Lady Chatterley) a été acclamé par la critique en France.
8. 2 Days in New York
De Julie Delpy, avec Julie Delpy et Chris Rock (2012). Marion, expat’ française à New York mariée à un Américain, reçoit son père et sa sœur pour des vacances. Succession de gags (fromages bloqués à la douane, escalade du fort de Central Park…) et reflexion sur les différences culturelles franco-américaines face, notamment, à la sexualité ou au rapport à la loi. Le film avait été sélectionné au festival Sundance en 2012.
7. Le Temps de l’Aventure (Just a Sigh)
De Jérôme Bonnell, avec Emmanuel Devos et Gabriel Byrn (2013). Alix, en couple, rencontre Doug dans un train. Ils s’échangent un regard insistant, elle décide de le suivre. Dans ce Lost in Translation parisien, on suit la parenthèse enchantée de ces deux âmes en transit. Télérama a adoré, et le film a été sélectionné au festival de Tribeca en 2013.
6. Tu seras mon fils (You will be my son)
De Gilles Legrand, avec Niels Arestrup et Lorànt Deutsch (2011). Paul, propriétaire d’un prestigieux vignoble bordelais, décide de se choisir pour héritier le fils de son régisseur face à son propre fils, qu’il méprise. Niels Arestrup est fascinant de cynisme et de méchanceté, et le film réussit à nous transporter dans l’univers sans pitié des propriétaires viticoles.
5. Elle s’en va (On my way)
D’Emmanuelle Bercot, avec Catherine Deneuve (2013). Bettie sort acheter des cigarettes, mais ne revient pas. Au travers de multiples rencontres, elle part à la recherche d’elle-même. Un beau film illuminé par l’interprétation de Deneuve, qui a été sélectionné pour la Berlinale 2013 et obtenu un prix au festival de Cabourg.
4. Polisse
De Maïwenn Le Besco, avec Karin Viard, Marina Foïs et Joey Starr (2011). A Paris, le quotidien d’une équipe de la Brigade de protection des mineurs dans l’œil d’une jeune photographe, qui vient y faire un reportage. On suit les policiers dans leurs rencontres avec des jeunes paumés, victimes d’abus ou de violences. Gros succès en salle, emportant trois Césars, le film a aussi décroché le prix du jury au Festival de Cannes en 2011.
3. Quai d’Orsay (The French minister)
De Bertrand Tavernier, avec Thierry Lhermitte, Niels Arestrup (2013). L’adaptation de la bande-dessinée de Christophe Blain et Abel Lanzac, pseudonyme d’Antonin Baudry – le futur ex-conseiller culturel de l’Ambassade de France aux Etats-Unis. Plongée sous les plafonds dorés du Quai d’Orsay, et dans l’univers mouvementé d’un cabinet ministériel, à l’époque de la guerre en Irak. Toute ressemblance avec la réalité est purement fortuite.
2. La guerre est déclarée (Declaration of war)
De Valérie Donzelli, avec Valérie Donzelli et Jérémie Elkaim (2011). L’histoire d’un couple face à la maladie de leur enfant, racontée avec talent. Avec 800.000 entrées, ce film cathartique, qui sonne très juste, n’a pas laissé indemne ceux qui l’on regardé.
1. L’inconnu du lac (Stranger by the lake)
D’Alain Guiraudie, avec Pierre Deladonchamps et Christophe Paou (2013). Un polar dans le milieu gay. Autour d’un lac de Provence, tous les jours, des hommes viennent se baigner, draguer et prendre le soleil. Dans ce lieu fascinant, Franck meurt d’amour pour Michel, un homme qu’il sait toxique. Le film a été acclamé par la critique en France, et a reçu le prix de la mise en scène (Un Certain Regard) au Festival de Cannes en 2013. 

Pourquoi les yaourts sont si chers aux Etats-Unis?

Au rayon yaourt de votre supermarché, vous vous êtes peut-être demandé si on vous prenait pour une vache à lait : le pot de yaourt, souvent à acheter à l’unité, est vendu entre 1 et 3 dollars pièce. Pour le même prix, en France, vous aurez un pack de douze – oui, douze –  yaourts nature (1,67 euros chez Auchan) ou aux fruits (2,89 euros).
Plusieurs raisons expliquent ces différences. Tout d’abord, le lait. Aux Etats-Unis, les producteurs de yaourts sont soumis à des tarifs fixés par le gouvernement fédéral ou, dans certains cas, par les Etats. Il existe plusieurs catégories de lait (la classe I est le lait que l’on boit, et la classe II est celui utilisé pour les yaourts etc.).“Ce qu’il faut retenir, c’est que nous payons le lait pour faire des yaourts plus cher qu’en Europe”, affirme Michael Neuwirth, directeur des relations publiques chez Danone USA.
Ensuite, les spécificités du marché. Aux Etats-Unis, on aime les préparations très protéinées. Presque inexistants il y a 10 ans, les yaourts grecs (qui n’ont rien à voir avec ceux que l’on trouve en France) ont envahi les rayons, et comptent pour 52% des ventes de yaourts aux Etats-Unis. “Ce sont des yaourts qui peuvent remplacer un repas. Avec un taux très fort en protéines, ils donnent une sensation de satiété qui dure longtemps”, explique Kai Sacher, directeur R&D chez Chobani, leader du marché du “grec”.
Ce type de préparation – épaisse, dense, peu grasse – requiert trois fois plus de lait qu’un yaourt normal. D’où des prix plus élevés. “D’ailleurs, les yaourts Danio [le yaourt grec à l’américaine de Danone], arrivés sur le marché français l’année dernière, sont vendus à l’unité à un prix de 0,8 euros. Ce n’est pas si différent”, relève Thierry Saint-Denis, directeur R&D chez Danone USA.
Autre explication à cette différence de prix: le packaging. Les pots individuels américains sont plus gros. La taille standard est de 150 grammes, contre 125 grammes pour un yaourt classique français. Certains pots font même 170 grammes.
Enfin, les yaourts vendus à l’unité intègrent des coûts supérieurs pour le fabriquant que lorsqu’ils sont transportés et distribués en packs de huit ou de douze.
Pourquoi sont-ils vendus à l’unité ?
Pourquoi d’ailleurs, les yaourts sont-ils vendus un par un ? C’est une habitude culturelle : les Américains consomment peu de yaourts. Moins d’un par semaine – pas besoin de faire des stocks. Et nombre d’Américains n’en consomment jamais. A côté, les Français sont parmi les plus gros mangeurs de yaourts au monde, avec 30 kilos par personne et par an (soit presque un pot par jour).
En outre, si les Français les consomment chez eux, le matin ou en dessert, les Américains, eux, les mangent essentiellement pour le petit déjeuner ou à l’occasion d’un snack. Dans ce cas, il l’achètent souvent à emporter, pour une consommation immédiate – d’où les ventes à l’unité.
Pourquoi ont-il un goût différent ?
“Traditionnellement, le yaourt n’est pas un élément incontournable du régime alimentaire américain”, remarque Thierry Saint-Denis. “En France, les yaourts sont mangés par les bébé dès six mois. C’est une des premières choses que les petits Français mangent dans leur vie. C’est un goût que tout le monde connait. Aux Etats-Unis, les enfants goûtent bien souvent aux yaourts vers 6 ou 7 ans. Souvent, cela leur parait acide, aigre, fermenté. C’est un goût polarisant.”
C’est pour cela, notamment, que les yaourts aux Etats-Unis sont souvent plus sucrés qu’en France, afin de contrebalancer ces différences de palais. Ils ont aussi moins de matière grasse, un facteur très important pour les consommateurs américains. Tandis que les yaourts “nature” sont peu répandus. “Les yaourts ‘nature’ sont essentiellement utilisés dans les recettes de cuisine, en remplacement de la crème, ou dans les smoothies. Presque personne ne mange un yaourt ‘nature’ pour lui-même”, note Thierry Saint-Denis.
Un constat partagé par Kai Sacher, de Chobani. “Les Américains aiment avoir un yaourt prêt à manger, déjà sucré. C’est plus pratique, surtout lorsqu’on les prend à emporter. Alors qu’en France, les gens aiment les préparations nature et y ajoutent leur sucre, leur confiture, ou des céréales. Mais cela change. C’est une niche, mais elle grandit, et nous essayons de promouvoir cela.” 

Bandsintown, l'app qui connait la musique

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Mine de rien, Bandsintown a atteint 15 millions de membres: le seuil a été franchi il y a quelques jours.
Pilotée depuis New York par deux Français, Fabrice Sergent et Julien Mitelberg, l’intérêt de cette application gratuite est de suggérer des concerts ou shows à venir, en fonction de votre ville et de vos goûts (Bandsintown scanne la musique de vos appareils, pages “likées” sur Facebook, Spotify etc.).
« Nous sommes devenus leader sur le marché de la découverte de concerts », dit Fabrice Sergent, rencontré dans ses bureaux de Midtown Manhattan. Son concurrent, Songkick, basé en Angleterre, est derrière.
« 65% de nos utilisateurs sont au USA ou au Canada. En France, on en a environ 500.000 », poursuit l’entrepreneur qui, à 43 ans, a déjà une longue carrière derrière lui. En 1995, c’est lui qui a initié, au sein de Lagardère, le pionnier de l’internet français Club Internet.
Mais pour Bandsintown, l’idée de départ ne lui revient pas tout à fait. Son agence spécialisée dans les applications mobiles, CellFish, a racheté cette jeune start-up de San Diego en 2011, qui comptait 700 000 utilisateurs enregistrés, et n’était qu’une application Facebook. Depuis, Fabrice Sergent a fait grandir Bandsintown au sein de Cellfish, au point qu’il a décidé, l’été dernier, de changer le nom de son entreprise, et de l’appeler plus simplement Bandsintown.
Cette réussite reflète avant tout l’essor du secteur de la musique live. Les Américains ont augmenté leur budget concert de 10% en cinq ans. Le sponsoring musical est également en plein développement, et représente désormais un marché de 1,5 milliard de dollars, confie Fabrice Sergent. En outre, le streaming sur abonnement payant, sur lequel Bandsintown s’appuie pour effectuer ses suggestions de concerts, « est un modèle en pleine croissance, de plus en plus accepté par les jeunes », remarque-t-il.
La bonne idée de Bandsintown est de s’adresser à deux publics. D’une part, les concertgoers, qui y trouvent des informations sur les tournées qui, en principe, les intéressent. D’autre part, les artistes et promoteurs. « On estime qu’en moyenne pour chaque tournée, 40% des tickets sont invendus. Nous aidons à résoudre ce problème, en permettant aux artistes de cibler leur communication. Ce qui est intéressant, c’est que cela met les artistes sur un pied d’égalité, et encourage la découverte de jeunes talents. Aux Etats-Unis, il n’y a pas de statut d’intermittent du spectacle, et c’est ce genre de services qui soutient la création », dit ce fan de musique, qui écoute aussi bien l’électro dark de Gesaffelstein que les chansons mélo de Michel Jonasz.
Fabrice Sergent calcule que 250.000 artistes – dont certains très gros, comme Shakira ou Coldplay – utilisent sa plateforme. Bandsintown intègre et actualise leurs dates dans différents tuyaux (son application, les pages Facebook ou sites des artistes, Spotify etc). Bandsintown gagne de l’argent au travers de partenariats avec des billetteries en ligne, comme TicketMaster, vers lesquels les utilisateurs sont dirigés. Ou encore via du sponsoring, ou divers services proposés aux artistes et promoteurs.
Fabrice Sergent affirme d’ailleurs que pour ces derniers, Bandsintown est un bon indicateur pour calibrer une tournée, en fonction du nombre de « fans » de l’artiste dans une ville (on devient fan lorsque Bandsintown estime que l’on écoute souvent un chanteur – la sélection peut aussi se régler manuellement).
Ainsi, un petit coup d’œil dans les données de Bandsintown nous apprend qu’il y a, à New York, 26.105 fans de Jean-Jacques Goldman, 29.491 fans de Vanessa Paradis, 14.919 pour Cabrel, 36.800 fans de Booba et à peu près la même chose pour Fauve. Et… 39.900 fans de Carla Bruni. Pas grand-chose, en revanche, pour Michel Jonasz, regrette Fabrice Sergent. « On ne va pas lui dire », dit-il en souriant.

Le Lycée français de New York honore l'artiste JR

L’artiste JR sera la star du gala du Lycée français de New York (LFNY). Le rendez-vous, qui vise à lever des fonds pour l’établissement, se tiendra le 21 février au Park Avenue Armory.
L’artiste français basé à New York est notamment connu pour son projet photographique “Inside Out”, qui donne à chacun l’opportunité de mettre son portrait au service d’une cause. Depuis son lancement en mars 2011, plus de 100.000 posters d’individus issus de 108 pays différents ont été imprimés. Les New-Yorkais ont pu se faire tirer leur portrait en 2013 à Times Square. Ils ont ensuite été collés au sol de la place mythique.
Plus récemment, il a collé des silhouettes humaines sur les bâtiments d’Ellis Island pour faire vivre les immigrés passés par l’île, dans le cadre de son projet “Unframed – Ellis Island”.
Christine Lagarde, Thierry Henry, Charlie Rose et Jean Paul Gaultier ont aussi reçu les honneurs du LFNY lors de galas passés.
 

Le DJ Etienne de Crécy en mini-tournée aux Etats-Unis

Entre Nancy et Esch Sur Alzette, Etienne de Crécy fera un petit détour par les Etats-Unis. Il sera en concert du 12 au 22 février à New York, Salt Lake City, Philadelphie, Los Angeles, San Francisco, Denver et Miami (dates ci-contre).
Etienne de Crécy est un pseudonyme. Le vrai nom du DJ est Etienne Sicraide. Le Lyonnais débute sa carrière à Versailles, une ville qu’il semble au départ trouver un peu guindée. Il y rejoint un groupe, Louba, et multiplie les bonnes rencontres, avec notamment les futurs “Air” et “Cassius”. Ses mixs remarqués lui valurent d’être en 1998 nominé aux Victoires de la Musique.
Il attendra les années 2000 pour sortir “Tempovision”, son premier album. Il commence alors à se faire un nom, et le label de Steve Aoki le prend sous son aile.
Depuis, il multiplie les tubes, à l’image du récent “Hashtag my Ass”, qui comptabilise sur Youtube plus de 150.000 vues.
 

Plainte de Paris contre Fox News: la presse US n'y croit pas

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Selon Anne Hidalgo, maire de Paris, les choses sont bien claires. Fox News a “insulté” sa ville, et elle ne se laissera pas faire. D’où son intention d’intenter un procès à la chaîne américaine. Les médias américains, eux, semblent plutôt sceptiques.

CNN, en bon diplomate, rappelle que “des analystes judiciaires ont largement nié la probabilité qu’une poursuite puisse déboucher sur un succès“. Pour la chaîne, “une poursuite pour diffamation faite par une ville serait presque immédiatement rejetée“. En effet, au pays de l’Oncle Sam, une ville ne peut être juridiquement parlant “diffamée“. Anne Hidalgo ne pourrait donc pas, en théorie, porter plainte au nom de la capitale. Sauf que selon le magazine Rolling Stone, “bien que l’idée qu’une ville attaque en justice une chaîne nationale soit rare, elle n’est pas sans précédent“. Une ville brésilienne aurait poursuivi CNN, et gagné !

On en arrive donc au second obstacle: l’existence depuis 2010 une loi aux Etats-Unis, le “Speech Act”, spécifiquement destinée à protéger les médias contre ce type d’attaques. Si procès il y avait, celui-ci devrait donc jouer en faveur de la chaîne aux Etats-Unis.

Une version qu’appuie le New York Times: “Mme Hidalgo n’a pas dit quel genre de plainte elle pensait déposer, ni dans quelle juridiction. Les experts ont dit que la tentative parisienne échouerait très certainement aux Etats-Unis, étant données les protection du Premier Amendement et une décision de 1964 de la Cour Suprême qui dit que les municipalités ne peuvent pas obtenir des dédommagements liés aux reportages dans les médias“.

Quant à Bill O’Reilly, présentateur-vedette de Fox News,  il ne comprend pas pourquoi on s’attaque à un média “qu’on ne regarde même pas en France“. “Encore un coup de la gauche, voilà ce que c’est, a ajouté Bill O’Reilly, (…) c’est ridicule“.

Un analyste judiciaire travaillant pour CNN, Jeffrey Toobin, a expliqué que “le système a marché“, faisant allusion aux excuses répétées de Fox News – quatre coup sur coup. “Les tribunaux n’ont pas besoin d’être impliqués là-dedans” a-t-il estimé.

Le Media Law Resource Center a quant à lui estimé que si cette plainte ne marchait pas, c’était tout simplement “parce que rien ne ressemble à de la diffamation” dans cette affaire. Bref, les Américains ne sont pas prêts de prendre au sérieux les menaces de la maire de Paris. Le site Politico en tout cas, a l’air de bien s’en amuser : visiblement, ses journalistes n’ont pas raté une miette du Petit Journal sur Canal +, qui se moquait (légèrement) des dires de Fox News sur les “no-go zones”.

Le journal USA Today prend la défense de Fox News. “La liberté d’expression comprend la liberté de diffuser des informations partisanes n’ayant ni queue ni tête et la liberté de faire des erreurs. Si la liberté d’expression consiste uniquement à diffuser des pensées politiquement correctes, ce n’est pas vraiment de la liberté.

La menace de la maire de Paris contrevient aux idéaux de liberté d’expression, abonde le Washington Post. Même si Fox News a clairement fait des erreurs, quels dommages Paris pourrait-il mettre en avant devant un tribunal? Que les spectacteurs de Fox News ont annulé leur voyage de printemps à Paris cette année?

Le Chicago Tribune, lui, s’interroge : “depuis quand les médias d’information doivent être contrôlés  pour s’arrêter d’inventer des informations ?“. Selon le journal, “parfois, la menace (…) pourrait être nécessaire pour faire marcher le système“. Le journaliste ajoute qu’il ne faut pas oublier que les reportages de Fox News pourraient avoir “des conséquences sur la réalité“. Même après des excuses, les paroles “ne mourront pas“. En outre, selon le quotidien, plus les médias parlent de ce mensonge, et plus des politiciens “intelligents” lui accordent du crédit, plus “cela commence à sembler vrai“. Le Chicago Tribune souhaiterait que cette erreur serve de leçon, et qu’on invente un système qui agisse à la base du problème. “Et peut-être que la prochaine fois Fox y réfléchira à deux fois avant de se permettre de balancer des mensonges à l’antenne“.

A New York, Harlem Désir en mission "SOS Intolérance"

Au moment de l’attentat du 11-Septembre, j’étais dans un train en direction de Bruxelles, se souvient Harlem Désir. Je suis venu juste à New York après les attentats des que les liaisons aériennes ont été rétablies.
Le secrétaire d’Etat aux affaires européennes s’est rendu, vendredi, à Ground Zero pour marquer sa solidarité avec les victimes du 11-Septembre, « attaque inhumaine, horrible, contre la société libre et fraternelle que nous voulons » , et livrer un message de tolérance dans un climat de tensions communautaires en France.
A Ground Zero, paisible en ce vendredi matin frisquet, l’ancien patron de SOS Racisme s’est arrêté devant les noms de victimes françaises du 11-Septembre taillées dans les longues plaques métalliques autour des cascades qui épousent l’empreinte des tours jumelles.
A l’intérieur du musée du 11-Septembre, qu’il est le premier membre du gouvernement à visiter depuis son ouverture en mai, il a traversé des salles plongées dans la pénombre, remplies de photos, de vidéos et d’objets sortis des décombres. Un camion de pompier a l’échelle broyée. Les fameux tridents à la base des tours. Ou encore une poutre métallique recouverte des sigles des différents groupes de secours intervenus après les attentats avec le nombre de victimes…
Avec le directeur du musée Joe Daniels, il s’est rendu dans la galerie des portraits des victimes des attentats de 2001 et 1993 au World Trade Center. Plus de 3.000 visages, dont ceux des Français Thierry Saada, Jérôme Lohez et Kip Taylor, qui rappellent “la diversité d’une société libre” selon Harlem Désir.
La visite a eu lieu au lendemain de son intervention devant l’assemblée générale des Nations Unies dans le cadre d’une réunion spéciale consacrée à la montée des violences antisémites dans le monde. Dans un contexte d’inquiétude des juifs de France face à la recrudescence des actes antisémites, qui ont culminé avec la prise d’otage sanglante au sein de l’Hyper Cacher de la Porte de Vincennes, il a appelé à la mobilisation de la communauté internationale.
Il s’est notamment entretenu avec les responsables de l’AJC, l’American Jewish Committee, une puissante association internationale juive, qui lui ont fait part de leur “très grande inquiétude” face aux évènements en France.
Lors d’une conférence de presse en marge de la session extraordinaire, il a défendu l’idée d’un cadre juridique international pour limiter les messages haineux sur les réseaux sociaux. “Dans ce combat, il faut être dans une grande fermeté et aussi que nous débattions de la bonne réponse. C’est important de le faire au sein des Nations Unies, avec les Etats-Unis et nos autres partenaires” , a-t-il réaffirmé à Ground Zero. “L’enjeu est de ne pas d’être entrainé dans une guerre de civilisation, c’est très difficile. Aujourd’hui, il y a une guerre contre l’islamisme radical, pas contre l’islam.
Vendredi, il devait participer à une conférence à Columbia et assister à une réunion du Comité des Associations Françaises et de Langue Française de New York.

Benjamin Millepied sur grand écran au Lincoln Center

Le danseur Benjamin Millepied sera à l’honneur au Lincoln Center le 31 janvier. Il ne sera pas sur scène, mais sur grand écran. Le danseur a fait l’objet d’un documentaire qui sera montré dans le cadre de la 43e édition de “Dance on Camera”.
Le danseur-étoile est révélé en 2009 par le film “Black Swan”, dont il assure la choregraphie. C’est d’ailleurs grâce à ce tournage qu’il rencontre sa belle, l’actrice Natalie Portman. Il est depuis octobre 2014 le directeur de la danse à l’Opéra de Paris.
Louis Wallecan, qui sera présent au Lincoln Center pour répondre à vos questions, a consacré un film à ce danseur hors-pair. Son documentaire “Dancing is Living : Benjamin Millepied” ravira tous les petits rats en herbe que vous êtes (et les autres aussi). Il sera projeté en français et en anglais, avec des sous-titres dans la langue de Shakespeare.
Une autre production du même réalisateur sera présenté, “Little Opera”, sur le grand ténor Roberto Alagna et Tony Amato, fondateur du légendaire Amato Opera Theatre.
 

 

Loris Gréaud casse tout à Dallas

Le plasticien français Loris Gréaud a fait sensation lors de l’inauguration de son exposition The “Unplayed Notes Museum” samedi au Dallas Contemporary. Et pour cause : en lieu et place des traditionnels verres de vins et discussions mondaines du vernissage, près de la moitié des objets exposés ont été reduits en miettes !
L’objectif de ce “happening” artistique : effacer la frontière qui sépare l’exposition de la réalité, comme l’artiste l’a déjà fait au cours de précédents projets comme Cellar Door, lors duquel les visiteurs du Palais de Tokyo à Paris (puis d’une série de musées à travers le monde) ont composé la musique de leur ballet de spectateurs par l’intermédiaire d’un studio son et étaient invités à inventer les parfums de friandises sans goût (entre autres interactions à contre-courant de la visite traditionnelle d’un musée).
Cellar Door a marqué les esprits en France car c’est la première fois que l’ensemble du Palais de Tokyo etait occupé par une exposition solo. C’était en 2008 et Loris Greaud avait seulement 29 ans. En 2013, il refait un “coup”: le Centre Pompidou et le Louvre unissent leurs forces pour présenter les travaux du plasticien, un athlète qui dormirait peu et travaillerait beaucoup. Lors de l’un de ses projets, The Snorks, entièrement autoproduit, il a lancé un feu d’artifice à Abu Dhabi, diffusé un concert sur les écrans de Times Square et dans les profondeurs de l’océan, et impliqué David Lynch et Charlotte Rampling…
Conçu comme « un nouveau genre de musée d’histoire naturelle (…) brutalement interrompu (…) par le rythme des coups, des structures qui s’écrasent, des sculptures réduites en pièces, des peintures déchirées, des giclements des extincteurs et des histoires qui s’estompent », son dernier projet, “The Unplayed Notes Museum” est son premier d’ampleur aux Etats-Unis. Il est de nouveau accessible au public depuis le lundi 26 janvier.
Et « il me semble bien que c’est la première fois que le Dallas Contemporary expose un artiste français majeur », souligne Pierrette Lacour, responsable de la nouvelle antenne de la Texan-French Alliance for the Arts à Dallas.
Comme c’est aussi la première fois que l’espace du Dallas Contemporary est entièrement dédié à un artiste, Loris Gréaud devrait, avec The Unplayed Notes Museum, laisser une impression durable. Le spectacle de la destuction de ses oeuvres lui a valu de nombreux articles dans la presse. Le New York Times lui a consacré un portrait le décrivant comme “l’un des noms les plus connus du monde de l’art parisien” . Et bientôt des Etats-Unis?

8 films français au Sundance Festival

Depuis 1985, des centaines de films sont projetés chaque année dans le cadre du Sundance Film Festival. Pour 2015, le festival sera partagé entre quatre villes, Park City, Salt Lake City, Ogden et Sundance Mountain Resort et aura lieu du 22 janvier au 1er février. Huit films français (ou co-produits en France) sont au programme.
Longs-métrages
Il y aura d’abord “Bande de filles” (“Girlhood”), de Céline Sciamma. Marieme est une adolescente ambitieuse. Elle espère sortir de sa cité, et mener une vie bien différente de celle de sa mère, femme de ménage. Alors qu’une conseillère d’orientation vient de lui briser ses rêves, elle rencontre trois jeunes filles. Ensemble, elles vont faire les 400 coups. Infos et horaires ici.
Eden” nous plonge au coeur des années 90. Paul, DJ, tente de faire ses preuves à Paris dans le monde de la nuit. Si le succès professionnel ne tarde pas, ses histoires d’amour, elles, sont toujours plus désastreuses les unes que les autres. Infos et horaires ici.
“Summer of Sangaïle” parle d’adolescence. Celle de Sangaïle plus précisément. Elle rêve de s’essayer à l’acrobatie aérienne. Jusqu’au jour où elle rencontre une fille qui va l’aider dans ce projet. Infos et horaires ici.
Courts-métrages
Sera projeté “Rabbit”. Dans une prison de l’Etat de Washington, on propose à une jeune femme de tester un tout nouveau programme d’insertion. Elle devra partager sa cellule avec un mignon petit lapin blanc, et s’en occuper tous les jours, pour réduire la longueur de sa peine. Infos et horaires ici.
La contre-allée” (“Back-alley”) raconte lui l’histoire de Suzanne, qui se prostitue depuis l’âge de 15 ans. Elle a son petit réseau, ses clients qui reviennent régulièrement. Et puis il y a ces nouvelles jeunes, qui arrivent en périphérie de la ville et empiètent sur son terrain… Suzanne va tenter de faire face à la menace. Infos et horaires ici.
Beach Flags”, film d’animation, parle aussi de rivalité. Il s’agit cette fois de Vida, 18 ans, maître-nageuse en Iran. Elle sait qu’elle est la meilleure une fois dans l’eau, alors la grosse compétition qui arrive bientôt ne l’effraie pas vraiment. Sauf qu’une petite nouvelle débarque, Sareh, qui pourrait bien lui voler la vedette. Infos et horaires ici.
Tempête sur anorak” (“Storm in a Jacket”), ce sont 16 minutes d’immersion en terre bretonne. Une tempête souffle sur les côtes, et deux jeunes scientifiques sont pris dedans. Le tout, sous forme d’un film d’animation. Infos et horaires ici.
“Bob and the Trees” raconte le quotidien de Bob, un bûcheron cinquantenaire pas comme les autres, qui aime le golf et le rap. Infos et horaires ici.
 

A Palo Alto, un débat sur le Moyen-Orient dans la presse française

Si les subtilités de la politique au Moyen-Orient vous intéressent, courrez vous inscrire à la conférence de Slimane Zeghidour, organisée par l’Alliance française Silicon Valley. Celle-ci aura lieu à l’International School of the Peninsula, le 3 février.
Slimane Zeghidour est à la fois écrivain, illustrateur, chercheur et journaliste. Il a dessiné pour Libération, écrit pour Le Monde, Le Nouvel Observateur, El Pais et d’autres médias. Il est rédacteur en chef de TV5 Monde.
Ce Franco-Algérien a fait du monde arabe et de l’Amérique latine ses sujets de prédilection. Il donne régulièrement des cours sur la géopolitique ou les religions, notamment à Sciences Po. Et comme si cela ne l’occupait pas assez, Slimane Zeghidour fait à ses heures perdues de la recherche pour l’IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques).
Il parlera à Palo Alto “politique au Moyen-Orient”, et surtout, décryptera son traitement médiatique, par TV5 Monde, et les autres. La conférence, en français, durera de 19h à 20h30. Elle sera suivie d’une série de questions réponses et d’un cocktail.

Stromae, David Guetta, Yelle et Gesaffelstein à Coachella 2015

Le mythique festival Coachella a invité un bon contingent de Français et francophones pour son édition 2015. Vous pourrez les voir du 10 au 19 avril à Indio, en Californie.

DJ Snake mixera les 10 et 17 avril. Et si son nom ne vous dit rien, peut-être que ses titres les plus connus, comme “Bird Machine” ou “Turn Down for What”, vous inspireront plus. Entre hip-hop et électro, DJ Snake n’aura sans doute aucun mal à faire danser Coachella.

Yelle chantera les 11 et 18 avril. Vous l’aviez découverte avec “Je veux te voir” ou dans “Parle à ma main”, enregistré avec Michaël Youn. La voilà qui revient avec quelques années en plus, mais toujours la même énergie.

Tous les autres artistes français se produiront les 12 et 19 avril.
Il y aura d’abord le grand David Guetta, qu’on ne présente plus, puis Madeon. A tout juste 20 ans, ce jeune prodige de la house et de l’électro comptabilise déjà plus de 27 millions de vues sur la vidéo de son mix “Pop culture”.
Suivra ensuite le belge Stromae. Il sera talonné de près par le DJ Gesaffelstein et ses “mix” un brin déjantés. Plus doux, mais tout aussi doué, Martin Solveig prendra le relais, avant de laisser la place à Cédric Gervais. Basé à Miami, le DJ a, grâce à son remix de “Summertime Sadness” de Lana Del Rey, été nominé aux Grammy Award l’an dernier. Ce même titre a déjà été vendu à plus de 4 millions d’exemplaires.
Ces stars seront bien accompagnées. Découvrez ici toutes les autres qui se produiront pendant la manifestation.