Le Los Angeles Press Club parlera liberté de la presse et liberté d’expression le 29 janvier. Rendez-vous au Steve Allen Theater.
Après l’attentat de Charlie Hebdo et L’Interview, trois spécialistes viendront discuter du sujet de la liberté d’expression en France et aux Etats-Unis, et du premier amendement de la Constitution.
Le premier intervenant sera Patrick Chappotte. Né au Pakistan, Libano-Suisse, il est dessinateur de presse pour le New York Times. ll sera accompagné par Salam Al-Marayati, président du Muslim Public Affairs Council, qui travaille à l’intégration des musulmans aux Etats-Unis. Guillaume Serina, journaliste et auteur français basé à Los Angeles sera également présent. C’est le reporter pour NBC4 Southern California Robert Kovacik qui sera chargé de modérer la conversation.
L’événement débutera à 19 heures. Il est ouvert à tous.
Une conférence sur "l'après Charlie" à Los Angeles
Quatre Frenchy exposent à la Paramount Ranch Art Fair
Un exposition métissée va prendre ses quartiers à la Paramount Ranch Art Fair, à Agoura Hills. Les 31 janvier et 2 février, y seront exposées des œuvres d’art contemporain made in Hexagone, censées représenter la diversité de la scène parisienne. Certains artistes animeront également des conférences.
San Antonio célèbre Mardi Gras sur l'eau
Si vous ne comptiez pas passer le 14 février en amoureux, soyez rassurés, on vous a dégoté une alternative: Mardi Gras à San Antonio.
Au Texas, on ne badine pas avec cette fête. Sur la San Antonio River, barges et péniches colorées viendront transformer le paysage de 15 à 17h. Costumes et cotillons y seront bien entendu de rigueur, pour se fondre dans le cortège.
Entre deux pas de danse, vous pourrez aussi profiter des concerts donnés sur l’Arneson Stage, qui dureront de midi à 19h. Et à La Villita, c’est un festival mêlant nourriture, artisanat et activités pour toute la famille qui vous attendra, de 11h à 19h.
"Hiroshima mon amour" projeté à Houston
Cinquante-cinq ans après sa sortie, le film “Hiroshima Mon Amour” s’est offert un petit lifting avec sa version restaurée. Pour observer les résultats de l’opération, rendez-vous du 13 au 15 février au Museum of Fine Arts.
Inspiré par le livre de Marguerite Duras, “Hiroshima Mon Amour” raconte l’aventure furtive et passionnelle entre une actrice française, portée à l’écran par Emmanuelle Riva, et un architecte japonais, joué par Eiji Okada. La belle fait de cet amour d’un jour son confident, lui parlant de ce soldat allemand duquel elle s’était éprise adolescente, et de son humiliation après la libération de Nevers, où elle vivait…
Ce qui fait du film un classique, ce n’est pas seulement le jeu des acteurs, remarquable, mais aussi les prises de vues. Alain Resnais parvient sans effets spéciaux à recréer une ambiance oppressante, suffocante, qui rend compte avec brio de toute l’angoisse de la protagoniste. Les images, restaurées, sont d’une rare qualité cinématographique.
Concert classique très féminin à Los Angeles
Angèle Dubeau est originaire du Canada. Cela fait plus de 35 ans qu’elle mène une carrière internationale avec son violon. La virtuose a vendu plus de 500 000 albums, et a, dès ses débuts, raflé de nombreux prix. Parmi eux, le prix du soliste de l’année décerné par les radios francophones publiques, le premier prix du concours de musique du Canada, ou encore le premier prix du concours de l’orchestre symphonique de Montréal). Elle fût même nommée il y a quelques années officier de l’ordre du Canada.
Angèle Dubeau sera accompagnée par l’ensemble piano et cordes La Pietà. Un ensemble qui a pour particularité de n’être composé que de femmes, fondé en 1997, et rassemblant les meilleures musiciennes du Canada.
Ensemble, elles interpréteront des titres de leur dernier album, intitulé “Blanc”, ainsi que des reprises de morceaux composés par Philip Glass.
Autour d'un buffet d'antan, Miami fête l'Hermione
“Liberté“, “La Fayette“, “démocratie“, “amitié” ont résonné dans tous les discours lors de la réception donnée, jeudi, à la résidence consulaire. Objectif: mobiliser autour de la traversée de l’Atlantique de la réplique de l’Hermione, la navire de La Fayette, à la mi-2015.
Une centaine de personnes sont venues soutenir le projet de Hermione autour d’un buffet de recettes du XVIIIe siècle (au menu: soupe de tortue, poulet marengo, oeuf aux truffes). Parmi elles, le maire du Miami-Dade Tomás Regalado, l’élue AFE Nicole Hirsh, les conseillers consulaires Jacques Brion et Xavier Capdevielle, la directrice de la Chambre de Commerce franco-américaine Pascale Villet, ainsi que les descendants du Commandant Duquesne, 1er commandant de l’Hermione.
« La Fayette était parti défendre la démocratie, la liberté et donc la liberté d’expression et nous devons suivre cet exemple” , a rappelé le consul Philippe Letrillart, heureux de voir que « l’amitié franco-américaine est toujours aussi profonde et sincère de nos jours ».
Cette réception est la première manifestation d’une série de quatre en Floride dont l’objectif est de faire connaitre la traversée de l’Hermione et trouver des financements. Une mission difficile alors que le navire ne s’arrêtera pas en Floride.
La frégate partira le 8 avril 2015 du port de Rochefort. S’en suivra un long voyage sur la côte nord-est des Etats-Unis dont le point d’orgue sera le passage de l’Hermione devant la Statue de la Liberté le 4 juillet.
Même si certains invités se disaient prêts à se rendre à Philadelphie pour un gala à bord de l’Hermione, nombreux ceux qui étaient aussi tentés de se rendre à Annapolis (Maryland), ville jumelée avec Rochefort et où se situe l’Académie Navale.
Judi Kilachand, directrice exécutive de l’association Friends of Hermione-Lafayette in America, chargée de receuillir des fonds aux Etats-Unis pour l’initiative, a rappellé l’importance de l’engagement de La Fayette. « Pour moi, dit-elle, qu’un homme se mobilise pour la liberté est fondamental. Nous devons préserver cet idéal et ne pas oublier ce principe de notre civilisation. »
Conseils pour passer le blizzard "historique" Juno à New York
New York se prépare à une tempête de neige “historique”. Juno – c’est son nom – va frapper la côte Est lundi soir et rester toute la journée de mardi, selon le National Weather Service. Jusqu’à 90 cm de neige sont attendus (entre deux et trois feet).
Voici quelques liens pour vous aider à passer la tempête:
– National Weather Service, l’agence fédérale chargée des prévisions météorologiques: description du blizzard, avec prévisions des chutes de neige, alertes, évolution… Lire la page sur “Juno” pour toutes les infos. L’agence dispose d’un bureau à New York qui émet des prévisions pour l’Etat. Le site officiel de l‘Etat de New York comporte aussi des consignes de sécurité et des infos utiles si vous résidez en dehors de New York City.
– La Ville de New York propose une batterie de sites pour vous aider à faire face à la tempête. Consultez la page “Severe Weather” de la mairie, où il est possible notamment de suivre le déneigement des rues. Ou encore le site de l’Office of Emergency Management pour connaitre les précautions à prendre avant et pendant la tempête.
– Notify NYC: alertes gratuites sur les conditions météo
– 311, le service de renseignements de la Ville de New York, vous permet de signaler les endroits qui nécessitent un déneigement. Suivre l’excellent twitter de 311 pour des infos en temps réel ou télécharger l’app.
– Le site 511NY, du Département des transports new-yorkais, pour des alertes sur la circulation
– Le fil twitter du Department of Education pour être tenu informé des fermetures des écoles et autres annulations d’activités.
– Le site de la MTA, le gestionnaire des transports publics new-yorkais
– FlightAware: site de suivi des vols
– Les consignes de parking
– Weather.com et AccuWeather: sites d’info météo avec mises à jour et prévisions
Dix films français à voir cet hiver sur Netflix
Après nos films d’automne, on vous a choisi dix films français à voir sur Netflix USA cet hiver.
10. Le Casse-tête chinois (Chinese puzzle)
De Cédric Klapisch, avec Romain Duris et Audrey Tautou (2013). La suite de l’Auberge Espagnole et des Poupées russes se déroule à New York. On suit Xavier dans ses déboires pour s’installer à New York: obtenir un visa via un mariage blanc, trouver un logement décent, un job…Il atterrit dans un appartement pas très reluisant à Chinatown. Livreur à vélo, il tente de finir son roman et peste contre ses enfants qui vont dans une école privée à uniformes. Divertissant.
9. Bird People
De Pascale Ferran, avec Josh Charles et Anaïs Demoustier (2014). La rencontre entre un ingénieur de la Silicon Valley et une étudiante/femme de chambre un peu paumée. Sélectionné au Festival de Cannes (Un Certain Regard, 2014), le film de Pacale Ferran (Lady Chatterley) a été acclamé par la critique en France.
8. 2 Days in New York
De Julie Delpy, avec Julie Delpy et Chris Rock (2012). Marion, expat’ française à New York mariée à un Américain, reçoit son père et sa sœur pour des vacances. Succession de gags (fromages bloqués à la douane, escalade du fort de Central Park…) et reflexion sur les différences culturelles franco-américaines face, notamment, à la sexualité ou au rapport à la loi. Le film avait été sélectionné au festival Sundance en 2012.
7. Le Temps de l’Aventure (Just a Sigh)
De Jérôme Bonnell, avec Emmanuel Devos et Gabriel Byrn (2013). Alix, en couple, rencontre Doug dans un train. Ils s’échangent un regard insistant, elle décide de le suivre. Dans ce Lost in Translation parisien, on suit la parenthèse enchantée de ces deux âmes en transit. Télérama a adoré, et le film a été sélectionné au festival de Tribeca en 2013.
6. Tu seras mon fils (You will be my son)
De Gilles Legrand, avec Niels Arestrup et Lorànt Deutsch (2011). Paul, propriétaire d’un prestigieux vignoble bordelais, décide de se choisir pour héritier le fils de son régisseur face à son propre fils, qu’il méprise. Niels Arestrup est fascinant de cynisme et de méchanceté, et le film réussit à nous transporter dans l’univers sans pitié des propriétaires viticoles.
5. Elle s’en va (On my way)
D’Emmanuelle Bercot, avec Catherine Deneuve (2013). Bettie sort acheter des cigarettes, mais ne revient pas. Au travers de multiples rencontres, elle part à la recherche d’elle-même. Un beau film illuminé par l’interprétation de Deneuve, qui a été sélectionné pour la Berlinale 2013 et obtenu un prix au festival de Cabourg.
4. Polisse
De Maïwenn Le Besco, avec Karin Viard, Marina Foïs et Joey Starr (2011). A Paris, le quotidien d’une équipe de la Brigade de protection des mineurs dans l’œil d’une jeune photographe, qui vient y faire un reportage. On suit les policiers dans leurs rencontres avec des jeunes paumés, victimes d’abus ou de violences. Gros succès en salle, emportant trois Césars, le film a aussi décroché le prix du jury au Festival de Cannes en 2011.
3. Quai d’Orsay (The French minister)
De Bertrand Tavernier, avec Thierry Lhermitte, Niels Arestrup (2013). L’adaptation de la bande-dessinée de Christophe Blain et Abel Lanzac, pseudonyme d’Antonin Baudry – le futur ex-conseiller culturel de l’Ambassade de France aux Etats-Unis. Plongée sous les plafonds dorés du Quai d’Orsay, et dans l’univers mouvementé d’un cabinet ministériel, à l’époque de la guerre en Irak. Toute ressemblance avec la réalité est purement fortuite.
2. La guerre est déclarée (Declaration of war)
De Valérie Donzelli, avec Valérie Donzelli et Jérémie Elkaim (2011). L’histoire d’un couple face à la maladie de leur enfant, racontée avec talent. Avec 800.000 entrées, ce film cathartique, qui sonne très juste, n’a pas laissé indemne ceux qui l’on regardé.
1. L’inconnu du lac (Stranger by the lake)
D’Alain Guiraudie, avec Pierre Deladonchamps et Christophe Paou (2013). Un polar dans le milieu gay. Autour d’un lac de Provence, tous les jours, des hommes viennent se baigner, draguer et prendre le soleil. Dans ce lieu fascinant, Franck meurt d’amour pour Michel, un homme qu’il sait toxique. Le film a été acclamé par la critique en France, et a reçu le prix de la mise en scène (Un Certain Regard) au Festival de Cannes en 2013.
Pourquoi les yaourts sont si chers aux Etats-Unis?
Au rayon yaourt de votre supermarché, vous vous êtes peut-être demandé si on vous prenait pour une vache à lait : le pot de yaourt, souvent à acheter à l’unité, est vendu entre 1 et 3 dollars pièce. Pour le même prix, en France, vous aurez un pack de douze – oui, douze – yaourts nature (1,67 euros chez Auchan) ou aux fruits (2,89 euros).
Plusieurs raisons expliquent ces différences. Tout d’abord, le lait. Aux Etats-Unis, les producteurs de yaourts sont soumis à des tarifs fixés par le gouvernement fédéral ou, dans certains cas, par les Etats. Il existe plusieurs catégories de lait (la classe I est le lait que l’on boit, et la classe II est celui utilisé pour les yaourts etc.).“Ce qu’il faut retenir, c’est que nous payons le lait pour faire des yaourts plus cher qu’en Europe”, affirme Michael Neuwirth, directeur des relations publiques chez Danone USA.
Ensuite, les spécificités du marché. Aux Etats-Unis, on aime les préparations très protéinées. Presque inexistants il y a 10 ans, les yaourts grecs (qui n’ont rien à voir avec ceux que l’on trouve en France) ont envahi les rayons, et comptent pour 52% des ventes de yaourts aux Etats-Unis. “Ce sont des yaourts qui peuvent remplacer un repas. Avec un taux très fort en protéines, ils donnent une sensation de satiété qui dure longtemps”, explique Kai Sacher, directeur R&D chez Chobani, leader du marché du “grec”.
Ce type de préparation – épaisse, dense, peu grasse – requiert trois fois plus de lait qu’un yaourt normal. D’où des prix plus élevés. “D’ailleurs, les yaourts Danio [le yaourt grec à l’américaine de Danone], arrivés sur le marché français l’année dernière, sont vendus à l’unité à un prix de 0,8 euros. Ce n’est pas si différent”, relève Thierry Saint-Denis, directeur R&D chez Danone USA.
Autre explication à cette différence de prix: le packaging. Les pots individuels américains sont plus gros. La taille standard est de 150 grammes, contre 125 grammes pour un yaourt classique français. Certains pots font même 170 grammes.
Enfin, les yaourts vendus à l’unité intègrent des coûts supérieurs pour le fabriquant que lorsqu’ils sont transportés et distribués en packs de huit ou de douze.
Pourquoi sont-ils vendus à l’unité ?
Pourquoi d’ailleurs, les yaourts sont-ils vendus un par un ? C’est une habitude culturelle : les Américains consomment peu de yaourts. Moins d’un par semaine – pas besoin de faire des stocks. Et nombre d’Américains n’en consomment jamais. A côté, les Français sont parmi les plus gros mangeurs de yaourts au monde, avec 30 kilos par personne et par an (soit presque un pot par jour).
En outre, si les Français les consomment chez eux, le matin ou en dessert, les Américains, eux, les mangent essentiellement pour le petit déjeuner ou à l’occasion d’un snack. Dans ce cas, il l’achètent souvent à emporter, pour une consommation immédiate – d’où les ventes à l’unité.
Pourquoi ont-il un goût différent ?
“Traditionnellement, le yaourt n’est pas un élément incontournable du régime alimentaire américain”, remarque Thierry Saint-Denis. “En France, les yaourts sont mangés par les bébé dès six mois. C’est une des premières choses que les petits Français mangent dans leur vie. C’est un goût que tout le monde connait. Aux Etats-Unis, les enfants goûtent bien souvent aux yaourts vers 6 ou 7 ans. Souvent, cela leur parait acide, aigre, fermenté. C’est un goût polarisant.”
C’est pour cela, notamment, que les yaourts aux Etats-Unis sont souvent plus sucrés qu’en France, afin de contrebalancer ces différences de palais. Ils ont aussi moins de matière grasse, un facteur très important pour les consommateurs américains. Tandis que les yaourts “nature” sont peu répandus. “Les yaourts ‘nature’ sont essentiellement utilisés dans les recettes de cuisine, en remplacement de la crème, ou dans les smoothies. Presque personne ne mange un yaourt ‘nature’ pour lui-même”, note Thierry Saint-Denis.
Un constat partagé par Kai Sacher, de Chobani. “Les Américains aiment avoir un yaourt prêt à manger, déjà sucré. C’est plus pratique, surtout lorsqu’on les prend à emporter. Alors qu’en France, les gens aiment les préparations nature et y ajoutent leur sucre, leur confiture, ou des céréales. Mais cela change. C’est une niche, mais elle grandit, et nous essayons de promouvoir cela.”
Bandsintown, l'app qui connait la musique
Mine de rien, Bandsintown a atteint 15 millions de membres: le seuil a été franchi il y a quelques jours.
Pilotée depuis New York par deux Français, Fabrice Sergent et Julien Mitelberg, l’intérêt de cette application gratuite est de suggérer des concerts ou shows à venir, en fonction de votre ville et de vos goûts (Bandsintown scanne la musique de vos appareils, pages “likées” sur Facebook, Spotify etc.).
« Nous sommes devenus leader sur le marché de la découverte de concerts », dit Fabrice Sergent, rencontré dans ses bureaux de Midtown Manhattan. Son concurrent, Songkick, basé en Angleterre, est derrière.
« 65% de nos utilisateurs sont au USA ou au Canada. En France, on en a environ 500.000 », poursuit l’entrepreneur qui, à 43 ans, a déjà une longue carrière derrière lui. En 1995, c’est lui qui a initié, au sein de Lagardère, le pionnier de l’internet français Club Internet.
Mais pour Bandsintown, l’idée de départ ne lui revient pas tout à fait. Son agence spécialisée dans les applications mobiles, CellFish, a racheté cette jeune start-up de San Diego en 2011, qui comptait 700 000 utilisateurs enregistrés, et n’était qu’une application Facebook. Depuis, Fabrice Sergent a fait grandir Bandsintown au sein de Cellfish, au point qu’il a décidé, l’été dernier, de changer le nom de son entreprise, et de l’appeler plus simplement Bandsintown.
Cette réussite reflète avant tout l’essor du secteur de la musique live. Les Américains ont augmenté leur budget concert de 10% en cinq ans. Le sponsoring musical est également en plein développement, et représente désormais un marché de 1,5 milliard de dollars, confie Fabrice Sergent. En outre, le streaming sur abonnement payant, sur lequel Bandsintown s’appuie pour effectuer ses suggestions de concerts, « est un modèle en pleine croissance, de plus en plus accepté par les jeunes », remarque-t-il.
La bonne idée de Bandsintown est de s’adresser à deux publics. D’une part, les concertgoers, qui y trouvent des informations sur les tournées qui, en principe, les intéressent. D’autre part, les artistes et promoteurs. « On estime qu’en moyenne pour chaque tournée, 40% des tickets sont invendus. Nous aidons à résoudre ce problème, en permettant aux artistes de cibler leur communication. Ce qui est intéressant, c’est que cela met les artistes sur un pied d’égalité, et encourage la découverte de jeunes talents. Aux Etats-Unis, il n’y a pas de statut d’intermittent du spectacle, et c’est ce genre de services qui soutient la création », dit ce fan de musique, qui écoute aussi bien l’électro dark de Gesaffelstein que les chansons mélo de Michel Jonasz.
Fabrice Sergent calcule que 250.000 artistes – dont certains très gros, comme Shakira ou Coldplay – utilisent sa plateforme. Bandsintown intègre et actualise leurs dates dans différents tuyaux (son application, les pages Facebook ou sites des artistes, Spotify etc). Bandsintown gagne de l’argent au travers de partenariats avec des billetteries en ligne, comme TicketMaster, vers lesquels les utilisateurs sont dirigés. Ou encore via du sponsoring, ou divers services proposés aux artistes et promoteurs.
Fabrice Sergent affirme d’ailleurs que pour ces derniers, Bandsintown est un bon indicateur pour calibrer une tournée, en fonction du nombre de « fans » de l’artiste dans une ville (on devient fan lorsque Bandsintown estime que l’on écoute souvent un chanteur – la sélection peut aussi se régler manuellement).
Ainsi, un petit coup d’œil dans les données de Bandsintown nous apprend qu’il y a, à New York, 26.105 fans de Jean-Jacques Goldman, 29.491 fans de Vanessa Paradis, 14.919 pour Cabrel, 36.800 fans de Booba et à peu près la même chose pour Fauve. Et… 39.900 fans de Carla Bruni. Pas grand-chose, en revanche, pour Michel Jonasz, regrette Fabrice Sergent. « On ne va pas lui dire », dit-il en souriant.