Accueil Blog Page 1114

La Floride se mobilise pour l'Hermione, mais ne la verra pas

En 1780, l’Hermione du marquis de La Fayette n’a pas jeté l’ancre en Floride. En 2015, une reproduction de la frégate fera le chemin de France jusqu’aux Etats-Unis, sans en faire davantage.
Qu’importe, pour les passionnés de La Fayette dans le Sunshine State, hors de question de rester les bras ballants. Quatre événements – deux réceptions, deux galas – auront lieu d’ici fin avril à Miami, Naples, Palm Beach et Tampa (programme ci-contre) afin de lever des fonds pour le voyage de la nouvelle Hermione, qui doit avoir lieu à la mi-2015. Le premier évènement aura lieu ce jeudi 22 janvier à la résidence du Consul de France à Miami.
Nous voulons lever 150.000 dollars sur les quatre opérations. A Naples, quelqu’un a bien fait un chèque d’un million de dollars pour faire un parc à chiens !” remarque Brigitte Smith, président du comité de l’Association des amis américains de l’Hermione-La Fayette pour la Floride et organisatrice des manifestations.
Le voyage de cette Hermione 2.0 aura lieu 235 ans après que son ancêtre a transporté le jeune militaire, qui a combattu les Anglais au côté de George Washington.
La frégate arrivera le 5 juin 2015 à Yorktown, avant de gagner Mount Vernon, Alexandria, Baltimore, Philadelphie, Newport, Greenport, Boston, Castine et enfin Lunenberg en juillet 2015. Son voyage sera ponctué de manifestations culturelles et éducatives avec, en point d’orgue, le passage du navire devant la Statue de la Liberté, le 4 juillet.
Mme Smith, qui fait partie des Daughters of the American Révolution, une association qui regroupe les descendantes des soldats de la révolution américaine, a découvert l’Hermione à la fin des années 90 lors d’un voyage en France. Son “amour pour le projet” est né un 4 juillet, en assistant à la pose de la quille du navire à Rochefort, la ville charentaise où la construction de la réplique a commencé en 1997.
Lorsque l’association des Amis américains de l’Hermione-La Fayette a vu le jour à New York, Mme Smith s’est mobilisée en Floride, où elle avait emménagé. “Ils m’ont dit: ‘tu as carte blanche’ . ” Contrairement à New York, où un gala a déjà eu lieu – à bord du porte-avion l’Intreprid en présence de Christine Lagarde et de Henry Kissinger – aucune collecte de fonds n’a eu lieu en Floride.
Mme Smith veut croire que la présence des “snowbirds” et la mobilité de la population floridienne portera le projet. “Plusieurs personnes m’ont dit qu’elles iront voir l’Hermione lors de son escale à Greenport. Beaucoup de personnes d’ici vont monter, dit-elle. La mer a toujours attiré la Floride” .
Elle compte aussi sur la contribution de grands groupes français présents en Floride, comme Bic et les sirops Monin, et de sociétés de vins pour soutenir la campagne. L’Hôtel Mazin La Fayette à Paris, où le marquis est mort, a fait don d’un buste du militaire, qui sera mis aux enchères. Une exposition sur la frégate voyagera également dans certaines écoles de Floride, précise Brigitte Smith. “Avec le bouche-à-oreille, il va y avoir un effet boule de neige” , assure-t-elle.
L’Américaine espère d’ailleurs faire venir le navire en Floride “en 2017 ou 2019“, probablement à l’occasion de l’anniversaire du jumelage entre Tampa et Le Havre. “Elle va venir en Floride, assure Mme Smith. L’Hermione a de l’avenir ici” .

Max Laniado, un dénicheur de talents à Chelsea

Max Laniado, le propriétaire de la galerie de Chelsea Visio Dell’Arte, n’est pas un galeriste comme les autres. D’ailleurs, il déteste ce mot. Pour lui, il est « marchand-promoteur », bien loin de ces « commerçants qui vendent des artistes contemporains suiveurs ». Ce qui plaît à Max Laniado, c’est plutôt de « dénicher les nouveaux », ceux qui innovent. Innovation ne doit pourtant pas rimer avec rupture avec le passé : « c’est très important que l’œuvre garde un lien génétique avec l’histoire ».
Cette ligne directrice, il avoue s’en écarter parfois, lorsqu’il a un véritable coup de cœur, lorsqu’il trouve l’un de ces « talents dont je crois être capable d’être de grands maîtres ». Il fait confiance à son œil. Un œil aiguisé par plus de vingt ans de carrière dans les salons historiques du Grand Palais, où il a vu passer les plus grands. Ces salons, il les a quittés lorsque « leur qualité a baissé » qu’ils sont devenus « plus commerciaux », rongés par un « copinage néfaste ». De ces « machines à stocker des tableaux », il a beaucoup appris, mais il rêvait d’autre chose.
Alors il a ouvert une galerie, puis deux. Max Laniado nous confie que ce n’était pas toujours facile d’y promouvoir de nouveaux talents : « on prend un artiste qui n’est pas connu, et tout de suite, le public cherche des références pour se rassurer ». Il ne compte toutefois pas céder à la tentation de multiplier les grands noms. « Cosmina, par exemple, était mon assistante. Quand je l’ai vue peindre, ce qu’elle m’avait caché, je l’ai virée, et l’ai payée pendant 3 ans pour qu’elle prenne le temps de mûrir son art. En 2005 je l’ai lancée, ses tableaux valaient 5.000€. Aujourd’hui, ils valent 85.000€. ».
Sa galerie à Paris rencontrait déjà un franc succès : « 5 à 10 artistes par jour viennent me proposer leurs projets. Je n’en retiens qu’un tous les deux ans ». Mais « en France, on atteignait un plafond, parce qu’il y a peu de collectionneurs, ils s’en vont tous avec la pression fiscale ». Les Etats-Unis, en comparaison, c’est 35% du marché de l’art, dit-il. New York, la première place mondiale. Et pour Max Laniado, « c’est un devoir aujourd’hui que d’avoir une présence sur ces grands marchés ». Il ne regrette d’ailleurs pas son installation dans ce pays qu’il se plaît à appeler “un bouillon de cultures à stimuler“.

Les films français envahissent les campus de Floride

“Tournées Festival”, le festival du 7ème art français sur les campus américains, sera en Floride du 26 janvier au 6 avril. Trois universités sont concernées : la Florida Atlantic University à Boca Raton, la Florida State University à Tallahassee, et l’University of Florida à Gainesville. French Morning vous dévoile le programme.
Florida State University
A la Florida State University, six films vous attendent du 26 au 30 janvier. Il y aura d’abord le sulfureux et controversé “La Vie d’Adèle” (“Blue is the Warmest Color”). Ce film d’Abdellatif Kechiche reçut une Palme d’Or. Il raconte l’histoire d’Adèle, une adolescente qui mène une vie banale sans se poser trop de questions, jusqu’à ce qu’elle rencontre cette autre  fille aux cheveux bleus. Cette dernière va lui apprendre à s’affirmer, à sa manière.
Dans un tout autre registre, vous pourrez voir “Ernest & Célestine”, un film d’animation pour petits et grands enfants. Ernest l’ours va se lier d’amitié avec la souris Célestine, une amitié mal perçue dans un monde où Ernest ne devrait en théorie ne traîner qu’avec des ours.
“L’inconnu du Lac” (“Stranger by the Lake”) sera aussi projeté. Autour d’un lac où vont et viennent des baigneurs, la plupart du temps naturistes, et souvent homosexuels, les aventures amoureuses se multiplient. Jusqu’à ce que Franck, le protagoniste, soit un jour malgré lui le témoin d’un meurtre…
Vous pourrez également aller voir Fabrice Lucchini dans “Dans la Maison” (“In The House), ou le film “A Bout de Souffle” (“Breathless”), grand classique du cinéaste Godard, et enfin, “Le Passé” (“The Past”), dans lequel jouent les sublimes Bérénice Bejo et Tahar Rahim.
Plus d’informations ici.
University of Florida
Du 5 au 25 février, seront projeté cinq autres films. Il y aura d’abord “La Grande Illusion” (“Grand Illusion”), de Jean Renoir. Pendant la Première Guerre Mondiale, deux officiers français vont se retrouver malgré eux dans un camp allemand, où ils vont tenter tant bien que mal de survivre. Un jour, ils décident de creuser un tunnel pour s’en échapper. Mais rien ne va se passer comme prévu.
Côté documentaires, vous pourrez aller voir “Le Sommeil d’Or” (“Golden Slumbers”). Il raconte à travers de nombreux témoignages l’âge d’or du cinéma cambodgien, dont les productions ont en grande partie été détruites ou perdues sous les Khmers rouges. Second documentaire, “Le dernier des Injustes” (“The Last of the Unjust”), qui s’appuie sur le récit du rabbin Benjamin Murmelstein, et son rôle dans la communauté juive de Vienne pendant l’occupation nazie.
Enfin, seront projetés “Augustine”, une fiction sur l’hypnose comme moyen de guérison, et “Grigris”, un drame franco-tchadien sur un jeune qui, en dépit de son handicap, n’a qu’une passion : danser.
Plus d’informations ici.
Florida Atlantic University
Du 9 mars au 6 avril, six films seront présentés à la Florida Atlantic University. Il y aura tout d’abord “Les Salauds” (“Bastards”), avec Vincent Lindon et Chiara Mastroianni en tête d’affiche. Après le suicide du mari de sa soeur, Marco revient précipitamment en France, bien décidé à se venger des responsables. Mais ce qu’il va découvrir sur le défunt est bien au delà de ce qu’il pouvait imaginer…
“La Grande Illusion” (“Grand Illusion”) de Renoir y sera aussi projetée. Il y aura ensuite “Quai d’Orsay” (“The French Minister”) de Bertrand Tavernier, qui s’invite dans les coulisses de la diplomatie française.
Le documentaire-fiction “Berlin 1885, la ruée sur l’Afrique” (“Berlin 1885 : The Division of Africa”) vous racontera comment, pendant la conférence de Berlin cette année-là, s’est organisé entre les grandes puissances le partage du continent. Le documentaire “L’image manquante” (“The Missing Picture”) reviendra lui sur les crimes perpétrés par les Khmers rouges au Cambodge à la fin des années 1970.
De son côté, “Camille Claudel 1915” retrace la vie de l’artiste, soeur de l’écrivain Paul Claudel, sa paranoïa de façade, et son internement forcé.
Plus d’informations ici.
 

Champagne et Schubert au Salon de Musiques

Schubert, champagne et petits fours: voilà ce qui vous attend au Dorothy Chandler Pavilion, le 8 février, dans le cadre du Salon de Musiques de Los Angeles.
L’événement débutera par une présentation du musicologue Julius Reder Carlson. Trois oeuvres de Schubert seront interprétées dans une ambiance intimiste. La première sera Lieder pour baryton et piano, suivie par Sonata Arpeggione pour violoncelle et piano. Enfin, viendra le quintet pour piano La Truite.
Le concert se clôturera par une série de questions-réponses, et une petite collation, entre champagne français et buffet gourmand.
Le Salon de Musiques en est à sa cinquième saison. Chaque concert met à l’honneur un compositeur différent, appartenant aux courants romantique, néo-romantique, ou impressionniste.

Au festival de Santa Barbara, les Cousteau et cinq films français

La 30ème édition du festival international du film de Santa Barbara débute mardi 27 janvier avec, une nouvelle fois, un impressionnant plateau d’acteurs et de réalisateurs en bonne place pour décrocher des Oscars quelques semaines plus tard.
Patricia Arquette, Jennifer Aniston, Felicity Jones, Rosamund Pike, Michael Keaton, Steve Carrel, Eddie Reydmane, Ethan Hawke ou encore le réalisateur du film Boyhood, Richard Linklater, sont annoncés, une soirée spéciale étant réservée à chacun d’entre-eux jusqu’à la clôture du festival le samedi 7 février.
Parmi ce défilé de stars, le festival décernera une récompense à la famille Cousteau (Jean-Michel, Fabien and Céline), dont la fondation Ocean Futures est basée à Santa Barbara. Les héritiers du commandant au fameux bonnet rouge recevront ainsi le “Attenborough Award” mercredi 28 janvier, afin de saluer “l’excellence de leur travail en matière de documentaire nature”.
Selon Jean-Michel Cousteau, dont la fondation vient de célébrer ses quinze ans d’existence, ce prix ne constitue pas une fin en soi, mais souligne la justesse de son engagement. “Ma vie est liée aux missions de la fondation. Je considère que si je travaille à protéger les océans, je protège les êtres vivants, donc moi-même. Partager l’information et l’éducation, avec tant de personnes dans les écoles et à travers le monde, est une manière de me faire vivre. Nous allons continuer et nous travaillons en ce moment sur un film en 3D sur les secrets des océans, qui sera présenté dans le monde entier. Nous avons aussi un projet de série télévisée appelé Voyager, ainsi qu’un nouveau programme IMAX 3D.”
La France ne sera pas uniquement représentée par la famille Cousteau, puisque cinq films tricolores font partie d’une sélection très éclectique. Cruel d’Eric Cherrière, Qui Vive de Marianne Tardieu, et Bébé Tigre de Cyprien Vial encadreront deux films sur l’univers du vin: Vendange de Paul Lacoste et Résistance naturelle de Jonathan Nossiter. Le film franco-britannique d’Andrew Piddington Les péchés d’un père, avec Lambert Wilson, complète cette liste, à laquelle peuvent être ajoutés des réalisations francophones comme Tous les chats sont gris de la Belge Savina Dellicour, ainsi que les films suisses Je suis Femen d’Alain Margot et Les enfants de l’Arctique de Nick Brandestini.
Au total, le festival proposera plus de 300 projections dans les différents cinémas de la ville, dont 23 premières mondiales et 55 premières sur le territoire américain. Les productions retenues viendront d’horizons aussi différents que la Finlande, l’Australie, la Corée du Sud, l’Ouganda, le Canada, l’Italie, l’Argentine ou le Costa Rica.

Charlie Hebdo s'arrache à New York

0

“Un seul exemplaire, par personne, désolé !” Ce mardi 20 janvier, derrière le comptoir, Francois-Xavier Schmitt, le libraire d’Albertine, vendait à la chaine des Charlie Hebdo, empilés sur un tabouret derrière la caisse.
Avant l’ouverture des portes, à 11h, une trentaine de personnes patientaient dehors, le long de la 5ème avenue – majoritairement des Français, mais aussi quelques Américains, tous âges confondus.
Raphaëlle, une Française, qui vit depuis deux mois à New York, est arrivée quelques minutes avant l’ouverture. “C’est la première fois que je vais acheter Charlie Hebdo. Je me sens loin de de la France, c’est donc important pour moi de faire ce geste. C’est ma façon de participer et d’apporter mon soutien aux Français qui se sont mobilisés.”
Entre 11h et 11h30, la file d’attente, qui s’est formée dans le hall marbré des services culturels, avance rapidement. Eddy, venu chez Albertine avec son bulldog emmitouflé, a bientôt son exemplaire en main, acheté “pour la solidarité”. “Mes copains en France n’arrivent pas à en avoir”, dit-il avec ironie.
“Je lisais pas mal Charlie quand j’étais en France, et là, je pense que je vais m’abonner, j’ai vu que c’était possible de le recevoir ici. Je l’ai déjà lu en ligne, mais je suis content de l’avoir. Je pense que je vais l’encadrer dans un petit coin chez moi.”
Matthias Cohen, autre expat français, regarde fièrement son exemplaire. Il en a profité pour faire une photo souvenir de lui au milieu des rayons d’Albertine, avec son Charlie Hebdo et un exemplaire de Soumission, le roman de Houellebecq, qu’il a acheté au même moment. Ce Charlie, il compte bien le garder. “J’ai toujours chez moi l’édition du New York Times du 12 septembre 2001, et ce journal ira dans la même pile. Je ne lisais pas Charlie Hebdo en France et n’adhère pas à tout ce qu’ils disent, mais là, c’est un moment historique”, affirme cet entrepreneur, patron de la marque KidFresh.
Chez Albertine, il aura suffi de deux heures pour écouler les 100 exemplaires reçus. Ce mardi, Book Culture était “sold out” à 12h. Et la librairie McNally avait aussi vendu tous ses Charlie Hebdo à 13h. Au total, quelque 300 exemplaires étaient distribués à New York.
D’autres copies du journal devraient arriver aux Etats-Unis dans les prochains jours. En attendant, pour ceux qui souhaiteraient le lire en format papier, un exemplaire est disponible en consultation chez Albertine.

Attentats: Paris veut porter plainte contre Fox News

(Mis à jour avec la réaction de Fox News) La Ville de Paris a l’intention de porter plainte contre Fox News pour ses “propos qui ont porté atteinte à l’image de Paris” , la mairie de Paris a-t-elle confirmé à French Morning, mardi, sans donner plus de détail.
La maire de la capitale Anne Hidalgo, qui recevait son homologue new-yorkais Bill De Blasio, en fera l’annonce mardi dans l’émission de Christiane Amanpour, journaliste-vedette de CNN. L’enregistrement a déjà eu lieu. La diffusion est prévue pour 2 et 5pm EST.
La journaliste a twitté après l’enregistrement:

La chaine de télévision conservatrice s’est excusée quatre fois ces derniers jours pour sa couverture des attentats en France. Elle avait notamment affirmé dans plusieurs de ses émissions qu’il existait des “no-go zones” à Paris et en banlieue, fermées aux non-musulmans.
Lire et voir: Le terrorisme en France vu par Fox News en 11 videos hallucinantes
Ces affirmations ont provoqué un tollé en France. L’émission satirique de Canal+ Le Petit Journal a mené une campagne pour faire plier la Fox, donnant à l’antenne les e-mails de deux responsables de la chaine et demandant à ses téléspectateurs de les contacter pour manifester leur indignation.
Fox News a réagi à l’annonce de la maire. “Nous compatissons avec les citoyens de France alors qu’ils traversent un processus de guérison et qu’ils retournent à la vie normale“, a indiqué Michael Clemente, vice-président exécutif de Fox, dans un communiqué à CNNMoney. “Toutefois, nous trouvons les commentaires du maire sur une poursuite judiciaire déplacés”.

Comment devenir au pair aux Etats-Unis?

Devenir au pair aux Etats-Unis: beaucoup de jeunes en rêvent pour améliorer leur anglais ou voyager à moindre frais… French Morning vous donne les clés pour devenir au pair en 5 étapes.
1. Quel profil exigé ?
Il faut savoir parler la langue du pays d’accueil, mais on ne vous demande pas d’être bilingue. En théorie, le permis est aussi obligatoire. Dans la pratique, Anna, qui a été au pair aux Etats-Unis, avoue que ces conditions ne sont pas aussi strictes qu’elles n’en ont l’air :  “Je n’avais pas le permis, je ne parlais pas vraiment bien l’anglais, nous dit-elle, mais c’est du business, ils s’en fichent un peu” . Il faut aussi pouvoir justifier d’au moins 200 heures de garde d’enfants.
2. Trouver une agence
Le Département d’Etat a dressé une liste des organismes reconnus, aussi appelés “organismes sponsors” . Vous pouvez la retrouver ici. Ces quinze établissements, parmi lesquels Au Pair International, AuPairCare, Cultural Care Au Pair ou encore USAuPair proposent de mettre en relation au pair et familles, et vous aident dans vos démarches administratives, comme le visa. Certaines agences organisent des réunions mensuelles d’information en France. Se renseigner sur les sites des programmes.
Vient ensuite l’étape du dossier. En plus des documents comme le casier judiciaire, ou une lettre du médecin assurant que vous êtes physiquement apte à vous occuper d’un enfant, on peut vous demander les contacts de vos anciens employeurs. Lisa, partie avec Cultural Au Pair, a aussi du faire une petite vidéo de trois minutes, où elle a du “se filmer avec des enfants” .
3. Dénicher la famille d’accueil de ses rêves
Une fois le dossier terminé (prévoyez quelques mois), on peut enfin commencer à chercher une famille. Anna, elle, a trouvé sa famille avant de trouver une agence. Pour ceux qui choisissent cette voie-là, sachez que n’importe quel futur(e) au pair peut contacter les agences reconnues “pour vérifier que la famille avec laquelle ils sont en contact soit bien enregistrée dans une agence aux Etats-Unis” , selon Hélène Young, responsable d’USAuPair.
Les arnaques existent, comme French Morning l’avait raconté dans un précédent article sur la question. Pour éviter les mauvaises surprises et repérer les “scammers” , voici quelques règles de base :

  • Le mail ne doit pas être totalement impersonnel : si la famille ne pose aucune question sur vous, ou ne vous parle pas du tout des enfants, fuyez.
  • Si on vous propose un salaire bien supérieur au minimum exigé, dites vous bien que “c’est trop beau pour être vrai” .
  • N’envoyez jamais d’argent à la famille (pour un visa, des frais de voyage, ou encore une “agence de voyage”).
  • Dans le doute, copiez-collez une partie du mail dans votre moteur de recherche. Certains blogs recensent les plus gros scammeurs de la toile.
  • Faites toujours un ou plusieurs Skypes avec la famille.

En moyenne, il suffit de quelques semaines pour trouver une famille. Pour Hélène Young, d’USAuPair, il y aurait “une forte demande pour des Au Pair français, réputés pour leur éthique de travail et surtout, parce qu’ils aiment les enfants” .
4. Le visa
Comme une autre au pair, Marina, nous l’a expliqué, “le visa, ce n’était pas trop compliqué (…) ce qui est embêtant, c’est surtout d’aller à Paris” . Le rendez-vous à l’Ambassade dans la capitale est en effet une étape obligatoire. Le tout, pour “juste trois questions, comme ‘de combien d’enfants allez-vous vous occuper ? 
5. L’arrivée aux Etats-Unis
Quelle que soit votre destination aux Etats-Unis, et quelle que soit l’agence que vous choisissez, vous passerez par New York pour une formation. Pendant quatre jours, ambiance colonie de vacances. Ou presque. Durant cette formation accélérée, vous apprendrez “les premiers secours” , “quelles activités faire faire à un enfant de 4, 8 ans, les bases quoi” explique Lisa. Ensuite, les au pair rejoignent leur famille d’accueil.
Celles-ci doivent respecter quelques règles basiques : l’au pair doit travailler au maximum 10 heures par jour, 45 heures par semaine, avoir au moins un week-end de libre par mois, deux semaines de congés payés par an, être payé environ 190$ par semaine. Il est nourri, et logé.
Dans la pratique là encore, les choses peuvent être bien différentes. Lisa a travaillé “12 heures par jour” . Pomme nous explique que “quand on vit chez eux, la limite est parfois très floue” entre travail et temps de repos…
En cas de désaccords avec la famille ou de “mal du pays” , vous aurez deux semaines pour trouver une nouvelle famille. Autrement, c’est retour au pays…
Les filles interrogées ont toutes gardé un très bon souvenir de cette expérience, malgré “les enfants-rois” et quelques autres surprises. Elles ont pu voyager, et perfectionner leur anglais, surtout l’oral. Comme nous l’a expliqué Marina, elle se sentait plus à l’aise avec la langue de Shakespeare (ou d’Elvis) après ce voyage. “Il y a plein de choses que je ne comprenais pas en arrivant ici, raconte-t-elle. Par exemple, je ne comprenais pas pourquoi la maman disait toujours à son fils ‘Let’s go to the party’ . J’ai appris plus tard qu’elle lui disait en fait ‘Let’s go to the potty’ ” … En effet.
 

A San Francisco, projection et débat sur le "Black Paris"

La Maison de la Culture Noire Américaine (MCNA) rendra hommage aux Noirs de France et en particulier de Paris, avec une projection de photos et une conférence à l’Alliance Française de San Francisco.
Pour ce projet, la MCNA a fait appel à deux experts. Le premier s’appelle Lewis Watts. Professeur à l’Université de Californie de Santa Cruz, organisateur d’expositions et archiviste, il est aussi photographe. La diaspora africaine, il la connaît bien pour l’avoir immortalisée sur papier glacé dans plusieurs villes des Etats-Unis, à Cuba et en France. Ses clichés ont d’ailleurs déjà été exposé à Paris, à la Cité de la Musique. Lewis Watts prépare par ailleurs un travail plus vaste sur le “Black Paris” et l’immigration dans la capitale.
Le second expert est Ricki Stevenson. Elle fût journaliste et présentatrice dans la région de San Francisco, avant de poser ses valises à Paris en 1998. Elle y fonda les Black Paris Tours, classés par le site Trip Advisor comme l’un des “must see” à Paris.
La projection se tiendra à l’Alliance Française de San Francisco. Vous pourrez aussi échanger avec Lewis Watts et Ricki Stevenson.

San Antonio célèbre les cowboys

Batailles de cowboys et balades en poney vous attendent du 12 février au 1er mars au Freeman Coliseum de San Antonio.
La S.A.L.E (San Antonio Livestock Exposition) est l’un des événements les plus importants organisés dans la ville, avec plus d’un million de visiteurs par an. Sa toute première édition s’est déroulée en… 1854. Si le festival a bien changé depuis, son objectif, lui, reste le même : les bénéfices servent au développement de l’agriculture et de l’éducation, afin d’aider les jeunes texans.
Côté activités, cette année encore, il y en aura pour tous les goûts, et tous les âges. Pour les plus petits, vous aurez le choix entre des balades à poney, un zoo, un carnaval, ou encore une découverte de la faune sauvage (alligators à l’appui). Pendant ce temps, les parents pourront s’initier aux rites de Lucky Luke, goûter de bons vins, faire du shopping ou écouter chanter des cowboys. Entre autres… Le clou du spectacle reste bien entendu les démonstrations de rodéo !
 

L'auteur Russell Banks se confie chez Albertine

La librairie Albertine accueille le 20 janvier, 19h, une fine plume américaine: l’auteur Russell Banks. Il échangera avec Clémence Bouloque, écrivaine, et ancienne critique littéraire pour France Culture et Le Figaro.
On lui doit pas moins de douze romans, six recueils de nouvelles, deux de poésie, et deux essais. Deux de ses romans se sont même accordés le petit plaisir d’une adaptation à l’écran. Parmi ses titres les plus connus, Lost Memory of Skin, Continental Drift, ou encore Affliction. Les livres de cet auteur engagé, membre depuis 1998 de l’Académie Américaine des Arts et des Lettres, ont été traduits dans pas moins de 20 langues.
Avant de devenir auteur, Russell Banks quitta les bancs de l’université une première fois pour voyager, notamment en Amérique latine. Puis après cette période tourmentée, il retourna aux Etats-Unis, où il s’installa en Floride, pour renouer avec les études. En plus de vivre de sa plume, il est aujourd’hui également professeur d’université, à Princeton.

Terrorisme: Bill de Blasio mardi à Paris

Bill de Blasio se rendra mardi à Paris pour rendre hommage aux victimes des attentats terroristes dans la capitale.
Le maire de New York sera reçu par son homologue, Anne Hidalgo, avec laquelle il avait affiché sa proximité lors du déplacement de cette dernière à New York en mai.
Dans la matinée, il déposera une gerbe devant l’Hyper Cacher de l’avenue de la Porte de Vincennes, en présence du maire-adjoint Bruno Julliard et de représentants de la communauté juive.
A midi, avec Anne Hidalgo, il déposera une gerbe devant les locaux de Charlie Hebdo puis sur le lieu du décès du policier Ahmed Merabet.
Sa visite se conclura par une visite des deux maires du Cent Quatre-Paris, un espace culturel ouvert en 2008.
Bill de Blasio fut l’une des premières personnalités internationales à appeler Anne Hidalgo, pour lui faire part de son soutien” , indique la Mairie de Paris.