La garlerie Momenta Art de Brooklyn expose du 18 janvier au 23 mars les travaux de neuf artistes différents. Tous parlent d’un seul et même sujet : la guerre.
L’exposition “Frames of War” doit son nom au livre éponyme de Judith Butler, dans lequel cette professeure de littérature étudie la couverture médiatique des conflits armés et les processus qui en découlent : déshumanisation, interventionnisme, légitimations. Elle s’est notamment demandée pourquoi les morts irakiens comptaient “moins” que les morts d’Américains.
La guerre s'expose à Brooklyn
Découvrez la maternelle du Lycée Franco Américain de New York
(Article partenaire) Le Lycée Franco-Américain de New-York (FASNY) ouvrira les portes de son campus de Scarsdale le samedi 31 janvier de 10h à 12h, à l’occasion d’une Matinée portes-ouvertes spéciale Maternelle. Pour vous inscrire à cet événement cliquez ici
Situé dans le comté du Westchester (à environ 30 kilomètres de Manhattan), le Lycée Franco-Américain de New York accueille les élèves de la Petite Section à la Terminale.
Le Lycée Franco-Américain de New York est un établissement homologué par le Ministère de l’Education nationale et accrédité par l’Association des Ecoles Indépendantes de l’Etat de New York (NYSAIS). Fondé en 1980, il accueille aujourd’hui plus de 850 élèves.
Soigneusement organisé de manière à promouvoir le bilinguisme, le programme anglophone est comparable à celui des meilleures écoles américaines. Avec un taux de réussite aux épreuves du Baccalauréat de 100% (93% de mentions dont 25% de mentions Très Bien en 2014), les jeunes diplômés de la FASNY sont acceptés dans les meilleures écoles et universités françaises, nord-américaines et britanniques.
Le lycée offrira aussi le programme de l’International Baccalaureate (IB Diploma programme) à partir de Septembre 2015 en classe de Première.
Avec plus de 54 nationalités représentées, le Lycée Franco-Américain de New York propose un enseignement bilingue et biculturel à une population internationale, et encourage l’excellence académique, l’épanouissement personnel et l’appréciation de la diversité.
Contactez la FASNY à [email protected] ou au 914-250-0401 ou inscrivez-vous à la Matinée Portes Ouvertes
Pour plus d’informations sur l’école, consultez le site Internet www.fasny.org
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
Où acheter Charlie Hebdo à Miami?
Après le lancement de “l’opération Charlie” la semaine dernière, quelque 600 exemplaires du numéro des survivants sont arrivés ce dimanche à New York. La moitié sera distribué dans d’autres villes des Etats-Unis, dont Miami.
Charlie sera vendu ($6) dans une librairie:
-Books & Books : 927 Lincoln Road, Miami Beach, FL 33139.
Tel: 305 532 3222 – Site ici
Attention, le nombre de copies est extrêmement limité, nous vous conseillons de vérifier avec la librairie qu’il en reste avant de vous déplacer. Mercredi, les exemplaires n’étaient pas encore sur place.
Cette opération est rendue possible grâce au soutien de Uni-Presse, l’association chargée de la promotion de la presse française à l’étranger et Air France. Les librairies participantes ont accepté de ne prendre aucune commission sur la vente. L’intégralité des profits sera reversée à Charlie Hebdo.
Par ailleurs, le distributeur habituel de Charlie Hebdo en Amérique du Nord, LMPI, prévoit d’obtenir 20.000 copies qui seront distribuées dans le réseau des maisons de la presse. Nous publierons les informations quand elles seront disponibles.
Piaf, Gainsbourg, Brel et Dassin chantés à Los Angeles
Les fromages français à la conquête de la Californie
De plus en plus de Californiens osent enfin mettre le nez dans nos fromages. Pour preuve : le vif succès qu’a remporté vendredi dernier l’opération « Cheeses of Europe », sur la Third Street Promenade, à Santa Monica.
Des milliers de gastronomes et de simples curieux ont défilé toute la journée pour venir goûter à une quinzaine de stars fromagères françaises des plus odorantes : du camembert à la mimolette en passant par le comté, le bleu, l’emmental ou encore le Petit Pont l’Evêque.
Cette vente-dégustation, organisée par le Centre National Interprofessionnel de l’Economie Laitière (CNIEL) s’inscrit dans le cadre de la vaste campagne de publicité « Make it Magnifique », consacrée aux fromages européens, lancée en juillet 2014 à New York.
« Nous ciblons les grandes villes aux Etats-Unis où la tranche d’âge des 25-55 occupe une place importante, où l’on trouve une clientèle aisée, éduquée et ouverte sur le monde » , explique Charles Duque, directeur de la CNIEL pour la région des Amériques.
La Californie, marché de nouvelles tendances
Selon lui, le marché des fromages français dans le Golden State possède déjà un excellent potentiel qui ne demande qu’à être développé. «La Californie a toujours été un marché de nouvelles tendances, comme avec le bio par exemple, qui a vraiment commencé ici. Cet aspect avant-gardiste est toujours d’actualité» estime Charles Duque.
« A Los Angeles notamment, on constate un vrai dynamisme dans le domaine de la gastronomie, avec l’ouverture ces dernières années de nombreux restaurants et de nouveaux commerces de bouche spécialisés». La Cité des Anges compte aujourd’hui près d’une dizaine de fromageries bien achalandées : du Beverly Hills Cheese Store à Andrew’s en passant par DTLA Cheese au sein du Grand Central Market, pour n’en citer que quelques-uns. Mais ces boutiques restent encore réservées à un public de connaisseurs.
« L’un des buts de cette dégustation gratuite est de permettre à des gens qui n’auraient peut-être pas osé, de goûter pour la première fois à de nouveaux fromages, voire d’en acheter à des prix spéciaux, relativement raisonnables : entre 3 et 5 dollars, explique Charles Duque. Nous y effectuons aussi tout un travail de pédagogie. Il y a encore souvent chez le consommateur américain une certaine appréhension, une timidité quant à la manière d’utiliser le fromage au quotidien : peut-on le tartiner ? Avec quoi peut-on le manger?…».
Dans le cadre de sa campagne 2015 en Californie, Cheeses of Europe a notamment prévu une série de dégustations organisées dans les supermarchés Ralph’s. Dans le courant du mois de janvier, elle diffusera aussi sur son site Internet www.thecheesesofeurope.com, de courtes vidéos mettant en scène des chefs célèbres qui expliqueront au grand public comment préparer certaines recettes à base de fromages français.
La Floride se mobilise pour l'Hermione, mais ne la verra pas
En 1780, l’Hermione du marquis de La Fayette n’a pas jeté l’ancre en Floride. En 2015, une reproduction de la frégate fera le chemin de France jusqu’aux Etats-Unis, sans en faire davantage.
Qu’importe, pour les passionnés de La Fayette dans le Sunshine State, hors de question de rester les bras ballants. Quatre événements – deux réceptions, deux galas – auront lieu d’ici fin avril à Miami, Naples, Palm Beach et Tampa (programme ci-contre) afin de lever des fonds pour le voyage de la nouvelle Hermione, qui doit avoir lieu à la mi-2015. Le premier évènement aura lieu ce jeudi 22 janvier à la résidence du Consul de France à Miami.
“Nous voulons lever 150.000 dollars sur les quatre opérations. A Naples, quelqu’un a bien fait un chèque d’un million de dollars pour faire un parc à chiens !” remarque Brigitte Smith, président du comité de l’Association des amis américains de l’Hermione-La Fayette pour la Floride et organisatrice des manifestations.
Le voyage de cette Hermione 2.0 aura lieu 235 ans après que son ancêtre a transporté le jeune militaire, qui a combattu les Anglais au côté de George Washington.
La frégate arrivera le 5 juin 2015 à Yorktown, avant de gagner Mount Vernon, Alexandria, Baltimore, Philadelphie, Newport, Greenport, Boston, Castine et enfin Lunenberg en juillet 2015. Son voyage sera ponctué de manifestations culturelles et éducatives avec, en point d’orgue, le passage du navire devant la Statue de la Liberté, le 4 juillet.
Mme Smith, qui fait partie des Daughters of the American Révolution, une association qui regroupe les descendantes des soldats de la révolution américaine, a découvert l’Hermione à la fin des années 90 lors d’un voyage en France. Son “amour pour le projet” est né un 4 juillet, en assistant à la pose de la quille du navire à Rochefort, la ville charentaise où la construction de la réplique a commencé en 1997.
Lorsque l’association des Amis américains de l’Hermione-La Fayette a vu le jour à New York, Mme Smith s’est mobilisée en Floride, où elle avait emménagé. “Ils m’ont dit: ‘tu as carte blanche’ . ” Contrairement à New York, où un gala a déjà eu lieu – à bord du porte-avion l’Intreprid en présence de Christine Lagarde et de Henry Kissinger – aucune collecte de fonds n’a eu lieu en Floride.
Mme Smith veut croire que la présence des “snowbirds” et la mobilité de la population floridienne portera le projet. “Plusieurs personnes m’ont dit qu’elles iront voir l’Hermione lors de son escale à Greenport. Beaucoup de personnes d’ici vont monter, dit-elle. La mer a toujours attiré la Floride” .
Elle compte aussi sur la contribution de grands groupes français présents en Floride, comme Bic et les sirops Monin, et de sociétés de vins pour soutenir la campagne. L’Hôtel Mazin La Fayette à Paris, où le marquis est mort, a fait don d’un buste du militaire, qui sera mis aux enchères. Une exposition sur la frégate voyagera également dans certaines écoles de Floride, précise Brigitte Smith. “Avec le bouche-à-oreille, il va y avoir un effet boule de neige” , assure-t-elle.
L’Américaine espère d’ailleurs faire venir le navire en Floride “en 2017 ou 2019“, probablement à l’occasion de l’anniversaire du jumelage entre Tampa et Le Havre. “Elle va venir en Floride, assure Mme Smith. L’Hermione a de l’avenir ici” .
Max Laniado, un dénicheur de talents à Chelsea
Max Laniado, le propriétaire de la galerie de Chelsea Visio Dell’Arte, n’est pas un galeriste comme les autres. D’ailleurs, il déteste ce mot. Pour lui, il est « marchand-promoteur », bien loin de ces « commerçants qui vendent des artistes contemporains suiveurs ». Ce qui plaît à Max Laniado, c’est plutôt de « dénicher les nouveaux », ceux qui innovent. Innovation ne doit pourtant pas rimer avec rupture avec le passé : « c’est très important que l’œuvre garde un lien génétique avec l’histoire ».
Cette ligne directrice, il avoue s’en écarter parfois, lorsqu’il a un véritable coup de cœur, lorsqu’il trouve l’un de ces « talents dont je crois être capable d’être de grands maîtres ». Il fait confiance à son œil. Un œil aiguisé par plus de vingt ans de carrière dans les salons historiques du Grand Palais, où il a vu passer les plus grands. Ces salons, il les a quittés lorsque « leur qualité a baissé » qu’ils sont devenus « plus commerciaux », rongés par un « copinage néfaste ». De ces « machines à stocker des tableaux », il a beaucoup appris, mais il rêvait d’autre chose.
Alors il a ouvert une galerie, puis deux. Max Laniado nous confie que ce n’était pas toujours facile d’y promouvoir de nouveaux talents : « on prend un artiste qui n’est pas connu, et tout de suite, le public cherche des références pour se rassurer ». Il ne compte toutefois pas céder à la tentation de multiplier les grands noms. « Cosmina, par exemple, était mon assistante. Quand je l’ai vue peindre, ce qu’elle m’avait caché, je l’ai virée, et l’ai payée pendant 3 ans pour qu’elle prenne le temps de mûrir son art. En 2005 je l’ai lancée, ses tableaux valaient 5.000€. Aujourd’hui, ils valent 85.000€. ».
Sa galerie à Paris rencontrait déjà un franc succès : « 5 à 10 artistes par jour viennent me proposer leurs projets. Je n’en retiens qu’un tous les deux ans ». Mais « en France, on atteignait un plafond, parce qu’il y a peu de collectionneurs, ils s’en vont tous avec la pression fiscale ». Les Etats-Unis, en comparaison, c’est 35% du marché de l’art, dit-il. New York, la première place mondiale. Et pour Max Laniado, « c’est un devoir aujourd’hui que d’avoir une présence sur ces grands marchés ». Il ne regrette d’ailleurs pas son installation dans ce pays qu’il se plaît à appeler “un bouillon de cultures à stimuler“.
Les films français envahissent les campus de Floride
“Tournées Festival”, le festival du 7ème art français sur les campus américains, sera en Floride du 26 janvier au 6 avril. Trois universités sont concernées : la Florida Atlantic University à Boca Raton, la Florida State University à Tallahassee, et l’University of Florida à Gainesville. French Morning vous dévoile le programme.
Florida State University
A la Florida State University, six films vous attendent du 26 au 30 janvier. Il y aura d’abord le sulfureux et controversé “La Vie d’Adèle” (“Blue is the Warmest Color”). Ce film d’Abdellatif Kechiche reçut une Palme d’Or. Il raconte l’histoire d’Adèle, une adolescente qui mène une vie banale sans se poser trop de questions, jusqu’à ce qu’elle rencontre cette autre fille aux cheveux bleus. Cette dernière va lui apprendre à s’affirmer, à sa manière.
Dans un tout autre registre, vous pourrez voir “Ernest & Célestine”, un film d’animation pour petits et grands enfants. Ernest l’ours va se lier d’amitié avec la souris Célestine, une amitié mal perçue dans un monde où Ernest ne devrait en théorie ne traîner qu’avec des ours.
“L’inconnu du Lac” (“Stranger by the Lake”) sera aussi projeté. Autour d’un lac où vont et viennent des baigneurs, la plupart du temps naturistes, et souvent homosexuels, les aventures amoureuses se multiplient. Jusqu’à ce que Franck, le protagoniste, soit un jour malgré lui le témoin d’un meurtre…
Vous pourrez également aller voir Fabrice Lucchini dans “Dans la Maison” (“In The House), ou le film “A Bout de Souffle” (“Breathless”), grand classique du cinéaste Godard, et enfin, “Le Passé” (“The Past”), dans lequel jouent les sublimes Bérénice Bejo et Tahar Rahim.
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University of Florida
Du 5 au 25 février, seront projeté cinq autres films. Il y aura d’abord “La Grande Illusion” (“Grand Illusion”), de Jean Renoir. Pendant la Première Guerre Mondiale, deux officiers français vont se retrouver malgré eux dans un camp allemand, où ils vont tenter tant bien que mal de survivre. Un jour, ils décident de creuser un tunnel pour s’en échapper. Mais rien ne va se passer comme prévu.
Côté documentaires, vous pourrez aller voir “Le Sommeil d’Or” (“Golden Slumbers”). Il raconte à travers de nombreux témoignages l’âge d’or du cinéma cambodgien, dont les productions ont en grande partie été détruites ou perdues sous les Khmers rouges. Second documentaire, “Le dernier des Injustes” (“The Last of the Unjust”), qui s’appuie sur le récit du rabbin Benjamin Murmelstein, et son rôle dans la communauté juive de Vienne pendant l’occupation nazie.
Enfin, seront projetés “Augustine”, une fiction sur l’hypnose comme moyen de guérison, et “Grigris”, un drame franco-tchadien sur un jeune qui, en dépit de son handicap, n’a qu’une passion : danser.
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Florida Atlantic University
Du 9 mars au 6 avril, six films seront présentés à la Florida Atlantic University. Il y aura tout d’abord “Les Salauds” (“Bastards”), avec Vincent Lindon et Chiara Mastroianni en tête d’affiche. Après le suicide du mari de sa soeur, Marco revient précipitamment en France, bien décidé à se venger des responsables. Mais ce qu’il va découvrir sur le défunt est bien au delà de ce qu’il pouvait imaginer…
“La Grande Illusion” (“Grand Illusion”) de Renoir y sera aussi projetée. Il y aura ensuite “Quai d’Orsay” (“The French Minister”) de Bertrand Tavernier, qui s’invite dans les coulisses de la diplomatie française.
Le documentaire-fiction “Berlin 1885, la ruée sur l’Afrique” (“Berlin 1885 : The Division of Africa”) vous racontera comment, pendant la conférence de Berlin cette année-là, s’est organisé entre les grandes puissances le partage du continent. Le documentaire “L’image manquante” (“The Missing Picture”) reviendra lui sur les crimes perpétrés par les Khmers rouges au Cambodge à la fin des années 1970.
De son côté, “Camille Claudel 1915” retrace la vie de l’artiste, soeur de l’écrivain Paul Claudel, sa paranoïa de façade, et son internement forcé.
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Champagne et Schubert au Salon de Musiques
Schubert, champagne et petits fours: voilà ce qui vous attend au Dorothy Chandler Pavilion, le 8 février, dans le cadre du Salon de Musiques de Los Angeles.
L’événement débutera par une présentation du musicologue Julius Reder Carlson. Trois oeuvres de Schubert seront interprétées dans une ambiance intimiste. La première sera Lieder pour baryton et piano, suivie par Sonata Arpeggione pour violoncelle et piano. Enfin, viendra le quintet pour piano La Truite.
Le concert se clôturera par une série de questions-réponses, et une petite collation, entre champagne français et buffet gourmand.
Le Salon de Musiques en est à sa cinquième saison. Chaque concert met à l’honneur un compositeur différent, appartenant aux courants romantique, néo-romantique, ou impressionniste.
Charlie Hebdo s'arrache à New York
“Un seul exemplaire, par personne, désolé !” Ce mardi 20 janvier, derrière le comptoir, Francois-Xavier Schmitt, le libraire d’Albertine, vendait à la chaine des Charlie Hebdo, empilés sur un tabouret derrière la caisse.
Avant l’ouverture des portes, à 11h, une trentaine de personnes patientaient dehors, le long de la 5ème avenue – majoritairement des Français, mais aussi quelques Américains, tous âges confondus.
Raphaëlle, une Française, qui vit depuis deux mois à New York, est arrivée quelques minutes avant l’ouverture. “C’est la première fois que je vais acheter Charlie Hebdo. Je me sens loin de de la France, c’est donc important pour moi de faire ce geste. C’est ma façon de participer et d’apporter mon soutien aux Français qui se sont mobilisés.”
Entre 11h et 11h30, la file d’attente, qui s’est formée dans le hall marbré des services culturels, avance rapidement. Eddy, venu chez Albertine avec son bulldog emmitouflé, a bientôt son exemplaire en main, acheté “pour la solidarité”. “Mes copains en France n’arrivent pas à en avoir”, dit-il avec ironie.
“Je lisais pas mal Charlie quand j’étais en France, et là, je pense que je vais m’abonner, j’ai vu que c’était possible de le recevoir ici. Je l’ai déjà lu en ligne, mais je suis content de l’avoir. Je pense que je vais l’encadrer dans un petit coin chez moi.”
Matthias Cohen, autre expat français, regarde fièrement son exemplaire. Il en a profité pour faire une photo souvenir de lui au milieu des rayons d’Albertine, avec son Charlie Hebdo et un exemplaire de Soumission, le roman de Houellebecq, qu’il a acheté au même moment. Ce Charlie, il compte bien le garder. “J’ai toujours chez moi l’édition du New York Times du 12 septembre 2001, et ce journal ira dans la même pile. Je ne lisais pas Charlie Hebdo en France et n’adhère pas à tout ce qu’ils disent, mais là, c’est un moment historique”, affirme cet entrepreneur, patron de la marque KidFresh.
Chez Albertine, il aura suffi de deux heures pour écouler les 100 exemplaires reçus. Ce mardi, Book Culture était “sold out” à 12h. Et la librairie McNally avait aussi vendu tous ses Charlie Hebdo à 13h. Au total, quelque 300 exemplaires étaient distribués à New York.
D’autres copies du journal devraient arriver aux Etats-Unis dans les prochains jours. En attendant, pour ceux qui souhaiteraient le lire en format papier, un exemplaire est disponible en consultation chez Albertine.
Attentats: Paris veut porter plainte contre Fox News
(Mis à jour avec la réaction de Fox News) La Ville de Paris a l’intention de porter plainte contre Fox News pour ses “propos qui ont porté atteinte à l’image de Paris” , la mairie de Paris a-t-elle confirmé à French Morning, mardi, sans donner plus de détail.
La maire de la capitale Anne Hidalgo, qui recevait son homologue new-yorkais Bill De Blasio, en fera l’annonce mardi dans l’émission de Christiane Amanpour, journaliste-vedette de CNN. L’enregistrement a déjà eu lieu. La diffusion est prévue pour 2 et 5pm EST.
La journaliste a twitté après l’enregistrement:
BREAKING: Paris is going to sue @FoxNews after image of Paris was “insulted” and “prejudiced,” Mayor @Anne_Hidalgo tells me.
— Christiane Amanpour (@camanpour) 20 Janvier 2015
La chaine de télévision conservatrice s’est excusée quatre fois ces derniers jours pour sa couverture des attentats en France. Elle avait notamment affirmé dans plusieurs de ses émissions qu’il existait des “no-go zones” à Paris et en banlieue, fermées aux non-musulmans.
Lire et voir: Le terrorisme en France vu par Fox News en 11 videos hallucinantes
Ces affirmations ont provoqué un tollé en France. L’émission satirique de Canal+ Le Petit Journal a mené une campagne pour faire plier la Fox, donnant à l’antenne les e-mails de deux responsables de la chaine et demandant à ses téléspectateurs de les contacter pour manifester leur indignation.
Fox News a réagi à l’annonce de la maire. “Nous compatissons avec les citoyens de France alors qu’ils traversent un processus de guérison et qu’ils retournent à la vie normale“, a indiqué Michael Clemente, vice-président exécutif de Fox, dans un communiqué à CNNMoney. “Toutefois, nous trouvons les commentaires du maire sur une poursuite judiciaire déplacés”.