French Morning fait comme la télé française: on lance notre semaine des “Best of”. En 2014, vous avez adoré notre rubrique ” La Question bête”, des questions hebdomadaires pas si bêtes que ça sur ce drôle de pays que sont les Etats-Unis.
Voici les 10 questions bêtes les plus lues en 2014. Cliquez sur les titres pour avoir la réponse.
10. Pourquoi New York s’appelle la “Big Apple”?
9. Pourquoi le 1er étage français correspond au 2ème étage américain ?
8. Pourquoi les Américains roulent-ils en automatique ?
7. Pourquoi le plat principal s’appelle « entrée » aux Etats-Unis?
6. Pourquoi les Américains appellent-ils les frites les « French fries »?
5. Pourquoi le personnel médical aux US porte la blouse dans la rue?
4. Pourquoi ne trouve-t-on pas de Kinder Surprise aux Etats-Unis ?
3. Pourquoi les Américains aiment-ils tellement l’accent français ?
2. Pourquoi les toilettes publiques sont mal cloisonnées aux US?
1. Pourquoi les œufs américains sont-ils blancs ?
Toilettes, French fries, Kinder: votre top 10 des questions bêtes
Le court-métrage français célébré à LA
Les Lutins du court-métrage, ce sont un peu les Oscars du court-métrage français… Le théâtre Raymond Kabbaz projettera ses plus belles perles le 23 janvier.
Depuis 1998, les petites mains des Lutins du Court-métrage travaillent à promouvoir les films courts français. Durant toutes ces années, pas moins de 2.000 professionnels du cinéma ont voté chaque année pour sélectionner 25 films. Ce qui garantit une sélection de choix… François Ozon, Ludivine Sagnier et Sylvie Testud y sont d’ailleurs passés.
La nuit du 23 janvier sera donc placée sous le signe d’un cinéma de qualité, grâce à la projection de six films courts (avec en prime, pendant les entractes, du vin et du fromage).
Parmi les courts-métrages projetés, “La virée à Paname” (“A day out in Paris”), qui raconte l’histoire de Mourad, apprenti-acteur, qui monte à Paris pour un atelier d’écriture. Sauf qu’il ne va pas y trouver que l’inspiration…
Il y aura aussi “Lisboa Orchestra“, qui s’était offert l’an dernier un petit détour par le prestigieux Festival de Films Courts de Clermont-Ferrand. Ce petit documentaire raconte le Lisbonne vu par un œil français, tout en musique, au rythme de cette ville pleine de surprises.
On vous recommande enfin de prêter attention à “Etre vivant” (“A living being”). Encore un documentaire, avec cette fois une immersion dans la vie d’un sans-abris. A l’aide de sa caméra et de longs plans, Emmanuel Gras, le réalisateur, a mis à jour les émotions et le quotidien d’un homme, dans les rues de Paris.
Ces films seront accompagnés par trois autres courts-métrages : “La Fugue” (“The Runaway”), “Betty’s Blues” et “Miniyamba” (“Walking blues”).
Avec HomeStories, Brooklyn va se meubler "européen"
Les lignes sont sobres, les matières brutes et naturelles, la palette tricolore « brume, taupé, sable ». Le style chic et épuré des architectes d’intérieur genevois, Paul et Sophie Yanacopoulos-Gross, est omniprésente dans leur nouveau showroom de Brooklyn Heights, HomeStories.
«Nous sommes venus trouver ici une clientèle qui, comme nous, recherche une qualité de vie charmante et stimulante à la fois» explique Sophie Yanacopoulos-Gross, depuis son nouveau magasin.
D’origine greco-suédoise, elle a grandi à Genève, où elle a suivi des études d’architecture d’intérieur à l’Ecole des Arts Décoratifs. En 1995, elle épouse Paul, un designer d’origine franco-allemande. Ce dernier, après des études de sculpture à Londres, se spécialise dans le design de meubles à la “London School of Furniture”.
Ensemble, ils créent “Atmosphere” et “Atmosphere cuisine” dans la vieille ville de Genève. Deux magasins, une production de meubles et un bureau d’étude. Après 10 ans de ville, ils partent pour la campagne pour se mettre au vert. Ils transforment une grange, qui deviendra à la fois un lieu de vie, de créativité et de travail.
Mais au fil des années, l’envie et le besoin de se tourner vers des horizons plus dynamiques se fait ressentir. “Nous nous sommes tout naturellement tournés vers New York, cette ville monde, cosmopolite et inspirante”, poursuit Sophie Yanacopoulos-Gross. Ils quittent la Suisse avec leurs deux enfants à l’été 2013.
Après une année de mise en place et de travaux, HomeStories a ouvert ses portes. On y trouve du mobilier, des luminaires et des accessoires d’habitat, dans une atmosphère poétique et habitée. D’importation surtout européenne, on y reconnaît des pièces signées Paola Navone, les frères Bouroullec, Achille Castiglioni. Et de France en particulier, la ré-édition de la chaise Nicolle. En parallèle à l’activité du magasin se développe un service de design et de conseils. L’aventure commence.
Les portraits d'Emmanuelle Choussy à l'Alliance Française de LA
L’Alliance Française de Los Angeles expose les photographies de mode d’Emmanuelle Choussy.
Ex-mannequin, Emmanuelle Choussy se trouve de l’autre côté de l’objectif depuis 2004. La Française, installée à Los Angeles, a travaillé avec la marque Airbus, le duo comique les Chevaliers du Fiel, le footballeur Just Fontaine et immortalisé le réalisateur Oliver Stone pour ne citer que quelques-uns de ses objets photographiques.
Emmanuelle Choussy a monté en 2014 sa toute première exposition de photographies aux Etats-Unis, “Etre et paraître”… Une exposition mêlant mode et nus artistiques pour provoquer une interrogation sur l’image publique. Les travaux de la Toulousaine seront exposés à l’Alliance Française de Los Angeles jusqu’à la fin février.
Il déserte l'armée américaine pour la Légion étrangère
On le décrit comme un jeune homme brillant, un “gentleman né” , un “officier exemplaire“, parmi les meilleurs élèves de la promo 2008 de l’académie militaire West Point. Lawrence J. Franks vient d’écoper de quatre ans de prison. Motif: il a déserté l’armée américaine pour rejoindre… la Légion étrangère française.
L’histoire est insolite. Un an après sa sortie de West Point, le jeune officier décide de déserter sa base new-yorkaise de Fort Drum. Selon le New York Times, qui lui a consacré un article, il prend l’avion pour la France, où il intègre la Légion, alors que son bataillon, “perplexe” , cherche son corps dans la forêt environnante.
Avec l’unité, qui accueille des soldats de tous les pays sans poser de questions sur leurs antécédents, il se rend en Centrafrique et à Djibouti pour participer à des opérations de maintien de la paix. Il est promu au côté d’un général français, Laurent Kolodziej, avec lequel il se rend au Mali, et obtient de nombreuses distinctions. Il se rend à l’armée américaine en Allemagne en mars, à l’expiration de son contrat de cinq ans avec la Légion.
Lors de son procès, le jeune officier a raconté qu’il était parti de l’armée américaine à cause de “pulsions suicidaires” , qui se seraient intensifiées après son entrée à Fort Drum. “Il pensait que s’il ne changeait pas sa vie radicalement, il se suiciderait” , écrit le Times. La Légion étrangère “était revigorante; j’étais vraiment enthousiaste, a-t-il confié au quotidien, avant le jugement. Pour la première fois depuis des années, je ne pensais pas à me suicider” .
Les camarades américains de Lawrence J. Franks Jr ont moins apprécié. Le déserteur venait d’être choisi pour diriger une unité médicale. Il devait être envoyé en Afghanistan un an plus tard. Sa désertion est venue s’ajouter à d’autres problèmes de leadership que connaissait l’unité à l’époque.
Franks a néanmoins laisse un bon souvenir chez son supérieur, Laurent Kolodziej, qui a témoigné en sa faveur au procès. “C’est un homme que je n’oublierai jamais et que je soutiendrai toujours, a-t-il dit. Il est plus qu’un soldat né, c’est un gentleman né. J’aimerais avoir dix hommes comme lui dans mon équipe, je serais le plus heureux des généraux” .
Une pétition citoyenne, mise en ligne sur le site de la Maison blanche, We The People, demande à Barack Obama de le gracier. Samedi, elle avait recueilli un peu plus de 1.000 signatures, bien loin des 100.000 requises pour obtenir une réponse de l’administration.
L’École Bilingue de Berkeley : un carrefour francophone au cœur de l’East Bay
[Article partenaire] Depuis près de 50 ans, l’École Bilingue de Berkeley (EB) s’est imposée comme le phare de la francophonie dans l’East Bay, offrant bien plus qu’une éducation bilingue. Cette institution pionnière est devenue un véritable carrefour culturel, où la langue et la culture françaises s’épanouissent sous toutes leurs formes, ouvrant les portes d’un monde sans frontières à ses élèves et leurs familles.
Fondée en 1977, EB a su créer un environnement unique où les enfants grandissent en parlant couramment le français et l’anglais, tout en développant une ouverture d’esprit internationale. Avec plus de quarante nationalités représentées au sein de sa communauté, l’école offre une immersion totale dans la diversité culturelle, préparant ainsi les élèves à devenir des citoyens du monde.
Une éducation d’excellence, ancrée dans la francophonie
L’École Bilingue de Berkeley ne se contente pas d’enseigner le français et l’anglais ; elle en fait le vecteur d’une éducation d’excellence. Accréditée par le Ministère français de l’Éducation nationale, et le CAIS (California Association of Independent Schools) EB offre un programme unique et rigoureux qui intègre harmonieusement les programmes français et américains. Cette approche permet aux élèves de développer des compétences linguistiques exceptionnelles, tout en bénéficiant d’une formation académique de haut niveau.

Un tremplin vers le monde
L’apprentissage du français à EB va bien au-delà de la simple maîtrise d’une langue étrangère. C’est une véritable porte d’entrée vers la richesse culturelle du monde francophone dans toute sa diversité. Les élèves sont exposés non seulement à la culture française, mais aussi aux traditions et perspectives des nombreux autres pays francophones à travers le monde. Chaque année, des “artistes en résidence” sont accueillis par l’école pour travailler directement avec les élèves et partager leurs connaissances et perspectives.
Au-delà des expériences nombreuses sur place, des voyages au Québec et en France permettent aux élèves de s’immerger réellement dans une culture à la fois étrangère et familière. Cette immersion culturelle prépare les élèves à devenir capables de s’adapter et de prospérer dans un environnement international. Les anciens élèves d’EB témoignent régulièrement de l’avantage considérable que leur a procuré cette éducation bilingue et multiculturelle, que ce soit dans leurs études supérieures ou dans leur carrière professionnelle.

Une communauté francophone dynamique
Au-delà de sa mission éducative, EB joue un rôle important dans la vie culturelle francophone de l’East Bay. L’école organise régulièrement des événements qui célèbrent la culture française et francophone, créant ainsi un espace de rencontre et d’échange pour toute la communauté. Un partenariat avec l’Alliance Française de Berkeley permet de renforcer des liens communs et offrir des événements captivants. Ces initiatives renforcent les liens entre les familles francophones et francophiles de la région, faisant d’EB bien plus qu’une simple école : un véritable foyer pour la francophonie dans l’East Bay. Par exemple, EB a récemment accueilli le Champs-Elysées Film Festival pour la troisième année consécutive, offrant une sélection de films indépendants français à un public enthousiaste.
Préparer l’avenir : inscriptions pour 2025-2026
EB invite les parents intéressés à découvrir son campus et sa communauté unique lors des visites guidées organisées régulièrement. Pour planifier votre visite et en apprendre davantage sur le processus d’inscription, n’hésitez pas à contacter le bureau des admissions à [email protected] ou le site Internet. C’est le premier pas vers une aventure éducative qui ouvrira à votre enfant les portes d’un monde sans frontières, ancré dans la richesse de la culture francophone.
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Note : les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
Noël à New York avec: les enfants agités
Bout d’chou est bien mignon, mais il faut l’occuper. Surtout à Noël. Petit guide en quelques adresses.
Rencontrer le Père Noël
A New York, quand on croit toujours au Père Noël, on se rend à Macy’s Santaland. (8e étage de Macy’s Herald Square, 34e rue entre Broadway et la 7e Avenue). On y découvre alors le village du Père Noël au grand complet, avec son cortège de rennes et de lutins, le tout sur 1200m2. On repart avec sa photo sur les genoux du Père Noël.
Dévaler la 5e avenue en famille
C’est, armé de poussettes et de trottinettes, que vous partirez en excursion sur la 5e avenue. Entre la 59e rue et la 34e rue, vous pourrez ainsi profiter des plus belles vitrines de Noël de la ville. Ne rater pas Saks Fifth Avenue, Lord and Taylor, Bloomingdales, Bergdorf Goodman et biensûr, Macy’s.
Un stop au Rockefeller Center s’imposera pour y admirer la mythique patinoire illuminée de son non moins célèbre sapin de Noël géant. En fin de parcours, vous pourrez même peaufiner vos emplettes de Noël au Lego Store du Flatiron district.
Voir un spectacle
A New York, les spectacles de Noël sont innombrables. Comme chaque année le célèbre ballet de George Balanchine, “The Nutcracker” sera donné au Lincoln Center par le New York City Ballet. Mais si vos enfants n’ont pas encore l’âge de suivre un grand classique, voici d’autres “Christmas shows” plus adaptés à nos rejetons:
– “The Radio City Christmas Spectacular”. Le célèbre spectacle de Noël des Rockettes, qui fait la joie des petits et des grands de 7 à 77 ans, se joue du 7 novembre au 30 décembre au Radio City Music Hall.
– The Three Bears Holiday Bash: Au “Swedish Cottage Marionette Theatre’’ à Central Park, un spectacle de chants, danse et de marionnettes, destiné aux enfants de 3 à 9 ans et dans lequel s’entremêlent des thèmes de Noël d’Hanoukka et de Kwanza. (Central Park Swedish Cottage Marionette Theatre, Du 3 au 30 décembre).
–American Ballet Theatre’s The Nutcracker: Une version du “Casse Noisette” retravaillée par l’American Ballet Theatre et adaptée aux enfants dès 4 ans. Les costumes sont signés Richard Hudson du Lion King et la chorégraphie Alexei Ratmansky. Allez acclamer la petite Emilie, une Française de 13 ans qui joue dans la production. (BAM Howard Gilman Opera House . Du 12 au 21 décembre).
Ateliers et expos
– Holiday Train Show: Activité favorite des familles chaque année depuis 23 ans, le “Holiday Train Show” est une exposition magique de trains miniatures circulant autour de 150 monuments incontournables de New York conçus en modèles réduits (pont de Brooklyn, Statue de la Liberté, Rockefeller Center, etc…). Les éléments naturels (feuilles d’arbre, plantes) sont intégrés à l’exposition. (Jardin botanique de New York (Bronx)- Du 3 décembre au 19 janvier)
– Cult Toys of the 20th Century: A la nouvelle librairie française “Albertine’’, Dorothée Charles auteur du livre de photos Jouets Cultes du XXe siècle animera un atelier en français autour des jouets classiques et modernes, avec des quizz, des exercices d’imaginations et des sessions dessins. L’événement Jouet sera complété d’une mini exposition de quelques jouets et tirages photo du livre. Jouet Cultes, du 13 décembre 2014 au 9 janvier 2015 – Toutes les infos ici. Samedi 13 décembre à 11h- A partir de 3 ans, gratuit sur RSVP
Brunch with Santa: Mais comme il n’y a pas de sorties familiales réussies sans ravitaillement prévu, pourquoi ne pas profiter de l’événement pour bruncher avec le Père Noël ? Le Sea Grill (110-140$ pour les adultes et 75-95$ pour les enfants de moins de 10 ans) et le Rock Center Café (80-125$ adultes, 50-85$ pour les enfants de moins de 10 ans), deux restaurants dans le Rockefeller Center, proposent des menus composés de French Toast, de crêpes, d’œufs, de raisins secs, chocolats et plein d’autres choses. En plein milieu du petit-déjeuner, le Père Noël apparait avec ses lutins, salue tous les enfants et leur offre un cadeau. ..et une entrée VIP à la patinoire avoisinante. Une activité magique pour les enfants !
La King Mango Strut revient à Coconut Grove
La parade la plus bizarre du sud de la Floride est de retour ! La 33ème édition du King Mango Strut aura lieu le 28 décembre avec, comm chaque année, son lot d’extravagances.
King Mango Strut, c’est un peu le charivari de Miami, où règnent parodies et satires. Ceux qui participent au défilé se déguisent comme ils veulent et (surtout) dans le but de se moquer de tout et de rien. Pour donner une idée, les cortèges des éditions précédentes s’appelaient par exemple “Armes de distraction massive” ou “Le Roi de la crotte de nez”…
La marche commence au coin de Commodore Plaza et Main Highway. Elle tourne à gauche au bout de Main HighUne paway, à gauche sur la Grande Avenue à Cocowalk et tourne de nouveau à gauche vers Commodore Plaza.
Une after-party est prévue à partir de 18h, avec concert et danse.
Un marathon poétique pour commencer 2015 à New York
Un marathon où l’on ne transpire pas, et où l’on ne chausse pas d’immondes baskets rose fluo, vous en rêviez ? New York l’a fait, avec le New Year’s Day Poetry Marathon, qui aura lieu les 1 et 2 janvier, à la Saint Mark’s Church.
Ce marathon poétique souffle en 2015 sa 41ème bougie. Pour célébrer cet anniversaire (et la nouvelle année) en beauté, pas moins de 140 artistes se sont donné rendez-vous. A titre de comparaison, sachez que le premier marathon en 1974 n’en rassemblait “que” 31.
L’évènement à visée caritative a vu passer les plus grands : John Cage, Yoko Ono, Patti Smith, et bien d’autres encore… Lectures, ventes de livres, rencontres avec les artistes et écrivains, nourriture et boissons: ce sont deux jours bien remplis qui attendent les mordus de littérature (et les autres)… Retrouvez tous les “lecteurs” du marathon ici.
D'jal, une jeune star de l'humour vient à New York et Miami
Après le Palais des Congrès et l’Olympia, D’jal, la star montante de l’humour, sera à New York et Miami les 15 et 17 septembre.
L’humoriste est connu pour sa pièce « Le Portugais », vue par plus de 6 millions d’internautes sur Youtube. Lorsqu’il est ado, il se découvre un peu par hasard une passion pour le cinéma, grâce à une voisine. Ce n’est pourtant pas derrière les caméras qu’il débute sa carrière, mais dans un centre d’aide pour les myopathes.
Et puis un jour, il se rend compte qu’en face de ce foyer, il y a la grande école de cinéma: Louis Lumière. Il décide d’aller y recruter quelques étudiants, et grâce à sa motivation, il réalise avec eux un premier court-métrage. Il décide ensuite de monter sur scène, et de se lancer dans le “one-man show”. Après avoir multiplié les petits spectacles, la scène du “Jamel Comedy Club” sera un véritable tremplin pour sa carrière. Il enchainera avec des spectacles partout au Maghreb, mais aussi au Sénégal, au Niger, au Mali et en Côte d’Ivoire. Il revient ensuite vers l’Europe, où il se produit sur les scènes françaises et londoniennes. Il a également fait le mythique festival « Juste pour rire » au Québec.
François, "sapineux" à New York: "Je suis un peu le Père Noël"
Ça a commencé comme une “joke” raconte-t-il. Une bonne vieille blague qui ressemble à un bizutage : passer quatre semaines dans les rues de New York à vendre des sapins, à vivre dans un van sans confort et à surveiller ses conifères d’un coin de l’œil. Sans parler des jours où le froid vous casse les os et la neige vous rouille les articulations. Et pourtant, cela fait 10 ans que François revient chaque année sur ce petit coin de rue sur 102 et Broadway.
Le gars a « la couenne dure ». Il en a vu d’autres : contrebandier de pierres précieuses en Amérique du Sud et docteur en communication au Québec, il a le CV qu’il faut pour savoir vendre un sapin à un riche « westsider » et faire déguerpir les jeunes des « projects » qui en veulent à son magot quand la nuit tombe.
Car la vente de sapin à New York est un business juteux. Aucun vendeur ne se risquera à vous donner un chiffre précis. Mais les rumeurs disent que les stands les mieux placés peuvent rapporter jusqu’à 100.000 dollars. François, lui, estime qu’il vend environ 700 sapins sur la période de Noël. Les chiffres, il n’aime pas ça….mais à cinquante dollars en moyenne l’arbre, les quatre semaines à occuper son bout de bitume sur Broadway commencent à valoir le coup.
De son employeur, François ne veut rien dire sauf qu’il est américain. Il parle de la « compagnie » à qui il reverse un bénéfice. Où ? comment ? combien ? « Un truc de journaliste, ça. J’te demande pas combien tu gagnes. » Les rumeurs disent qu’un seul et même homme serait derrière la vente des sapins à New York. Un parrain version Jingle Bells. Mais que sont venus faire les Québécois dans cette galère ?
« Parce que les New-Yorkais sont ennuyeux. Il n’y a pas de surprise… Pour leur vendre un arbre, il faut leur vendre une histoire » s’amuse François. Alors, il joue le jeu à fond. Cigarillo mâchouillé aux lèvres, barbe de trois jours, François récite sa partition de bûcheron canadien . « C’est exotique, pour eux, je viens du Grand Nord. Je suis un peu le Père Noël.». Son petit numéro marche tellement bien que des habitués ont fini par appeler leur arbre de Noël « François ». « C’est émotionnel la vente d’un sapin ici. Ce sont de grands enfants, les Américains. Ils veulent vivre le rêve de Noël. Et c’est exactement ce que je leur vends »
Parfois, il y a aussi les clients avec qui le courant ne passe pas. Comme ce jeune, un café Starbuck à la main, qui négocie son sapin pour 5 dollars. « Te rends-tu compte que tu vas aller les pisser dans deux minutes ? » lui répond du tac au tac celui qui a hérité du surnom de « Treeman ».
Le 24 décembre au soir, François remontera dans son van qu’il a appelé Elvis et il reprendra la route pour Montréal au son de radio Canada. Dans les salons de l’Upper West Side, les « François » scintilleront de milles feux. Et le treeman se marrera bien d’avoir réussi son coup : ramasser des billets verts à des New Yorkais qui n’ont même pas les boules…