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Embarquez à bord du train de Noël à San Antonio

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Retombez en enfance à San Antonio, à l’occasion du Santa’s Railroad Wonderland, jusqu’au 27 décembre.
Santa’s Railroad Christmas, c’est un village de Noël de 1.900 mètres carrés au nord de San Antonio. Vous pouvez vous y promener en tracteur, écouter de la musique, et admirer les décorations, jardins ainsi que des maquettes de trains miniatures au Transportation Museum.
Sans oublier le clou du spectacle : un tour à bord d’une magnifique locomotive et une rencontre avec Choo Choo Claus, le père Noël texan. De nombreuses festivités sont organisées pendant la journée.
 

Stromae en tournée en Amérique du Nord en 2015

Fatigué de son succès, Stromae avait annoncé en septembre dernier son envie de faire une pause dans sa carrière. La pause aura été de courte durée. Mais le voilà qui revient à Vancouver, Seattle, Portland, Oakland, et enfin, New York…

Stromae a commencé à faire parler de lui en 2009, avec son titre “Alors on danse”. Ses rythmes électro et ses textes forts ont fait de Paul Van Haver une véritable icône. Et ce, en seulement deux albums, “Cheese” et “Racine Carrée”.

Ce succès rapide et soudain a poussé le chanteur belge à vouloir prendre un petit break artistique, alors que sa carrière était à son zénith. Son dernier album fut d’ailleurs l’album le plus vendu en France en 2013. Ses fans s’étaient (plus ou moins bien) fait à l’idée, comprenant aussi que Stromae aspirait à “reprendre une vie normale“.

Voir notre vidéo: Stromae enflamme New York

Ils seront tout de même heureux de savoir que le maestro vient d’annoncer  les dates d’une tournée 2015 en Amérique du Nord. Il sera le du 5 au 9 avril à Vancouver, Seattle, Portland, et Oakland, puis à New York le 1er octobre au mythique Madison Square Garden. Les places seront en vente dès le 12 décembre à midi, sauf pour Oakland, où la salle propose des tickets dès le 11 décembre à 10h.

 

Stand Up for Passion: sept minutes de bonheur sur scène

Le bonheur c’est simple comme… raconter sa vie. Les évènements “Stand Up for Passion”, créés au début de cette année à New York par Arnaud Collery, ont une ambition simple: partager des “histoires de vie”.
Le 17 décembre, ‘SU4P’ en sera à son sixième évènement (French Morning en est partenaire; Axa est sponsor de l’évènement) et a trouvé son rythme de croisière. Arnaud Collery attend quelques 200 spectateurs pour un programme de 7 intervenants qui viendront, pendant 7 minutes chacun, raconter leur passion, en espérant en inspirer d’autres. Au programme, un mélange hétéroclite d’entrepreneurs, de philanthropes, de scientifiques avec un point commun: l’envie de se raconter.
Le résultat est surprenant et souvent captivant, une sorte de “The Moth” (évènements de “story-telling à succès”) à la sauce entrepreneuriale, puisque ce sont avant tout des aventures professionnelles qu’on raconte ici. Arnaud Collery, qui a par ailleurs fondé une agence qu’il appelle “happiness agency” (Kikai Mining), est d’ailleurs un spécialiste de ce mélange des genres revendiqué, lui qui revient tout juste d’un séminaire au Qatar pour parler bonheur à 100 “leaders arabes” et fait profession “d’améliorer le bonheur des employés”. Vaste programme…
Le programme du 17 décembre:
Carrie Severson – My Personal Journey to Happiness. (Présidente de Severson Sisters, une organisation qui vise à améliorer l’estime de soi des jeunes filles à travers le monde)
Dmitry Koltunov – My Life as an Alien. (Entrepreneur, ingénieur, muscien, écrivain, co-fondateur d’Alice, plateforme mobile pour l’hôtellerie).
Gesche Waiyi Haas – My Passion is a Monster. (fondateur de Dreamers // Doers).
Goldin Martinez – The first time I heard ‘I love you’. (fondateur de Get Focused).
Matthew Silver – I perform to promote LOVE (www.maninwhitedress.com)
Patrycja Slawuta M.A., PhD(c) – How I Hacked Myself (www.patrycjaslawuta.com)
Silvia Christmann – Not All That Wander Are Lost (SilviaChristmann.com)
(Cf le programme complet ici )
 

A Petaluma, on fête le Nouvel an avec Edith Piaf

Chaque année, le théâtre Cinnabar produit un grand spectacle, mêlant jeu d’acteurs et opéra. Cette fois, il a choisi de rendre hommage à une grande chanteuse française : Edith Piaf.
“Beneath Under Paris Skies”, ce sont autant de reprises des grands classiques de la chanteuse, de “La Vie en rose” à “La Foule” en passant par “Non, je ne regrette rien”. Bref, tout pour vous transporter dans le Paris des années 30. La grande première aura lieu le 31 décembre au Cinnabar Theater à Petaluma, avec desserts et champagne de rigueur. Les représentations se prolongeront ensuite jusqu’au 17 janvier 2015.
A l’origine de cette production: Valentina Osinski, une mezzo-soprano. Elle a chanté à San Francisco, mais aussi à l’Opéra de la ville de New York, entre autres. Sa spécialité ? Les comédies musicales.  Elle a chanté notamment dans de grands classiques, dont “La Cage aux Folles”. Pour cet hommage à Edith Piaf, elle sera chanteuse et metteur en scène.
 

A Stanford, la NASA fait son exposition

La NASA, vous la connaissez pour ses satellites, peut-être moins pour son côté artistique. Et pourtant…
Au début des années 1960, la NASA a créé un programme d’art destiné à rendre l’univers accessible à tous. Un programme ambitieux, auquel a participé, entre autres, Robert Rauschenberg, un artiste plasticien originaire de Floride. Après des études en pharmacologie à Austin, il s’engage dans la marine. Ce n’est qu’en 1947, à l’âge de 22 ans, qu’il décide d’étudier l’art, dans le Kansas, puis à Paris.
A son retour aux Etats-Unis, il commence à exposer ses peintures. Mais très vite, il repart en Europe, puis en Afrique du nord, pour des voyages, qui inspireront nombre de ses collages et assemblages. Il multiplie ensuite les projets ambitieux, comme Currents, une œuvre de pas moins de 16 mètres de long…
Repéré par la NASA, qui lui offre un voyage vers Cape Canaveral, Robert Rauschenberg va assister au lancement de la mission Apollo 11, le premier vol avec un humain vers la lune.
De cette expérience, cet artiste, reconnu comme l’un des instigateurs du mouvement Pop-Art, en a tiré des clichés, impressions, tirages photos, collages et dessins, vestiges d’un moment historique sans précédent. Ces œuvres seront exposées aux côtés de travaux inédits de l’artiste. Treize grands formats seront aussi au rendez-vous à cette exposition, intitulée “Stoned Moon“. De quoi ressortir la tête dans les étoiles… Rendez-vous dès le 20 décembre au Cantor Arts Center.
 
 

La Martinique: un petit paradis français dans les Antilles

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(Article partenaire) Située au cœur de l’arc des Petites Antilles, entre Sainte-Lucie et la Dominique, La Martinique a su garder ce petit goût de France, qui avait valu à son ancienne capitale, Saint-Pierre, d’être surnommée Le Paris des Caraïbes au début du XIXe siècle.
Avec son style, sa cuisine, ses boutiques chics, ses paysages idylliques et sa joie de vivre, la Martinique épouse à merveille son côté français. Mais ce dernier n’éclipse en aucun cas ses racines créoles et ses influences indo-africaines, qui lui donnent aujourd’hui une grande richesse culturelle.
Pour les amateurs de croisière, qui souhaitent découvrir les charmes de l’île le temps d’une escale, de nombreux endroits incontournables se trouvent à quelques pas à peine des deux quais – La Pointe Simon et Tourelles. Depuis chaque quai, Fort-de-France est facilement accessible lors une courte promenade le long de la côte. Et une fois en ville, l’Office du Tourisme permet de trouver toutes les informations disponibles sur les tours et les activités des alentours.
Ne manquez pas le Village Croisière, inauguré en décembre 2013, qui offre aux voyageurs un accueil coloré sur « l’Île aux Fleurs ». Les commerçants et artisans du village (qui acceptent les dollars) proposent tous types d’accessoires, bijoux, objets d’art, produits de beauté, parfums et autres souvenirs. A côté des stands, se trouvent aussi des guides locaux qui révèlent leurs meilleures adresses ainsi que les activités à ne pas manquer avant de reprendre la mer.
La Martinique a beaucoup à offrir aux croisiéristes mais aussi et surtout aux couples. Avec sa nature et ses paysages d’une beauté sans pareille, ses riches traditions culturelles et sa gastronomie de renommée mondiale, sans oublier ses boutiques chics, ses hôtels idylliques et son ambiance chaleureuse et exotique, elle offre le cadre idéal pour un voyage de noces inoubliable, répondant aussi bien à des budgets limités qu’à des séjours haut de gamme !
En bord de plage, l’Hôtel Cap Est Lagoon Resort & Spa, mêle luxe et romantisme. À la pointe de l’élégance, ce refuge cinq étoiles et ses cinquante chambres, incarne l’essence même du romantisme et du cocooning, avec ses jardins luxuriants, ses piscines privées,  sa cuisine gastronomique et son service irréprochable.
Enfin, pour vivre votre idylle à l’écart du reste du monde, l’Îlet Oscar est l’endroit rêvé. Cette petite île située à l’Est de la Martinique, abrite une résidence traditionnelle du XIXe siècle, composée de cinq chambres pouvant être louées à l’unité ou pour encore plus d’intimité, en totalité. Que peut-on imaginer de plus romantique qu’une lune de miel sur sa propre île dans les Antilles ?
Pour plus d’informations, cliquez ici  
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Choux Bakery: San Francisco se prend le chou

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Choux Bakery, c’est le nom coquet  du bébé de Laura Athuil, une Française tombée dans le chou par accident.
Elle est architecte d’intérieur de formation. Ayant besoin d’un “break” dans sa vie parisienne trépidante mais usante, elle prend ses cliques et ses claques et voyage deux mois dans les grandes villes américaines. Elle qui rêve de New York tombe sous le charme de San Francisco et de son état d’esprit. «C’est incroyable le nombre de personnes que j’ai pu rencontrer ici en si peu de temps, je me suis immédiatement sentie à la maison. Je viens de Paris mais suis originaire de Nice, j’ai toujours eu du mal à me faire à la capitale française. J’ai su spontanément que je voulais faire ma vie ici et je suis revenue
Au cours d’une soirée entre amis san franciscains, Laura Athuil fait une pâtisserie qui ne laisse indifférent aucun des convives. Elle a pris plusieurs cours dans de grandes écoles de cuisine à Paris, dont Lenôtre. Et décide alors de créer chez elle un événement «choux à la crème» et bingo. Les gourmands accourent et deux cents choux sont engloutis. Elle repart donc à Paris et prépare minutieusement son business plan et l’obtention de son visa investisseur. Choux Bakery ouvre en août 2014. «Je suis en fonds propres, j’ai eu la chance d’être soutenue par ma famille. En outre, mon côté designer m’a bien aidé pour le packaging et l’image de ma marque.” 
Laura Athuil s’est également rendue à Las Vegas dans un salon de pâtisserie afin d’y trouver ses fournisseurs : «Beaucoup de mes produits sont importés de France. Par exemple, ce qu’on utilise pour le glaçage n’existe que chez nous. C’est plus cher, mais je tiens à la qualité. En revanche, j’ai essayé de marier le savoir faire français aux envies américaines.»
Ses choux sont disponibles en ligne aussi. Son souhait pour l’avenir : « Séduire les restaurants et leur vendre mes choux, et pourquoi pas ouvrir à Los Angeles et New York un de ces jours.»

Noël à New York avec: le cousin coquin

Le cousin coquin est chaud bouillant. Il arrive à New York, prêt à croquer la Grosse Pomme à pleines dents. Il risque fort d’être intenable. Alors soyez prêts à l’accueillir.
Matin
Histoire de bien commencer la journée, direction le Musée du Sex (ou MoSex). Dans cet antre de Fifth Avenue consacré au sexe, il pourra se défouler à “Funland”, l’installation du duo d’artistes londoniens Bompass. Le projet consiste en cinq attractions, destinées à éveiller les sens, dont “Jump for Joy”, une caverne de seins gonflables. Voir notre vidéo: On a testé pour vous: le Musée du Sexe
Après-midi
Le cousin coquin va profiter de New York pour faire quelques achats. Pour qu’il en ait pour son argent, accompagnez-le au magasin de sex toys Babeland. Heureusement pour vous, il y en a trois: à SoHo, dans le Lower East Side et à Brooklyn. Plugs anaux, vibrateurs, godemichés, vidéos, livres: vous ne ferez pas le voyage pour rien. Pour en profiter jusqu’au bout, sachez que Babeland organise aussi des ateliers thématiques et des happy hours.
Il y a beaucoup d’autres magasins: The Pleasure Chest, qui se trouve dans le West Village depuis les années 70 et dans l’Upper East Side. Pour les amateurs de cuir (et pas de sacs en cuir!), direction The Leather Man (111 Christopher Street)
L’atmosphère est chaude voire humide au Russian and Turkish Baths (268 East 10th St), des termes situés dans le Lower East Side. Ils sont mixtes pendant certaines heures de l’après-midi (mais il faut quand même se couvrir). Restaurant sur place.
Soir
Plusieurs groupes organisent des speed-dating, l’occasion pour votre cousin de tester cette tradition new-yorkaise. New York Easy Dates rassemble des célibataires pendant tout le mois de décembre dans différents lieux new-yorkais. Voir le calendrier et les tarifs ici
Le cousin coquin vit la nuit. Il faudra vous y faire. Le soir, il voudra aller “pécho”. French Morning étant soucieux de ses lecteurs, nous avions dressé en août une liste de “11 endroits où pécho a New York. Miss Favela (57 South 5th Street), à Williamsburg, reste notre favori en été comme en hiver.
Encore plus tard le soir
Chaque samedi, c’est“Le Scandal”, l’un des shows burlesques les plus anciens de New York. Il est joué à 22h30 au Laurie Beechman Theater (407 West 42nd Street), près de Times Square. Infos et tickets ici. Plus explicites, les soirées de “The Box” (189 Chrystie Street), à partir de 23h, sont sulfureuses. Attendez-vous à voir beaucoup de peau lors de ces soirées burlesques à la frontière du porno chic.
Si vous êtes à Times Square, direction les strip-clubs, joliment nommés “Gentlemen’s club” à New York. Allez faire un tour à Flashdancers (1674 Broadway), l’un des clubs les plus connus. Bonne nouvelle, une soirée de Noël est prévue le 18 décembre! Beaucoup de strip-clubs existent toujours autour de Times Square, autrefois le quartier du vice, comme Cheetahs (252 West 43rd Street), Lace Gentlemen’s Club (725 7th Avenue) ou le Private Eye’s Gentleman Club (320 West 45th Street).

Hélène Grimaud joue sur une scène aquatique à l'Armory

L’Armory prend l’eau. Le Wade Thompson Drill Hall, la spectaculaire salle principale de l’édifice, deviendra une gigantesque piscine à l’occasion d’un spectacle unique en son genre.
Au centre de cette installation aquatique intitulée “tears become… streams become…”: la pianiste francaise Hélène Grimaud. Du 10 au 21 décembre, celle-ci jouera des compositions  de Debussy, Ravel, Litszt et bien d’autres sur le thème de l’eau, placée au centre de l’espace. Celui-ci ce se remplira d’eau au fur et à mesure, juste avant l’arrivée d’Hélène Grimaud. Grâce à la réflection de l’eau, les spectateurs auront l’impression que l’endroit aura doublé en profondeur.
L’artiste contemporain Douglas Gordon, connu pour son travail sur la mémoire et l’usage de la répétition dans des formes variées, a gagné le prix Turner (organisé par la Tate Britain à Londres) en 1996. Le titre de l’installation renvoie à la quantité de larmes que l’on verse au cours de notre vie. L’espace restera accessible au public pendant la journée, jusqu’au 4 janvier.
 
 

Cyrano de Bergerac sur les planches à Los Angeles

Cyrano de Bergerac est un grand classique du théâtre français, mais le 11 décembre, c’est à Los Angeles que vous pourrez voir la pièce.
Cyrano de Bergerac a fait la gloire d’Edmond Rostand, son auteur. Le personnage principal est tiré d’une histoire vraie, celle de l’écrivain éponyme. La pièce débute en 1640. Entre deux longs monologues égocentriques dans lesquels Cyrano de Bergerac se vante de ses prétendus exploits, on se rend compte que ce grand romantique est en réalité amoureux de Roxane. Roxane qui n’est d’ailleurs pas moins que sa cousine. Par la force des choses, Cyrano va se retrouver à aider un certain Christian à séduire celle qu’il aime…
C’est à la fin du XIXème siècle que la pièce est jouée pour la toute première fois, au Théâtre parisien de la Porte-Saint-Martin. Presque entièrement composée d’alexandrins, cette comédie reçut à l’époque un accueil des plus chaleureux, valant même à Edmond Rostand une Légion d’Honneur en 1898. Pourtant, le pari était osé : les décors, le nombre de personnages, la longueur de la pièce : tout semblait trop grand pour être mis en scène.
Barry Creyton s’est pourtant lancé ce défi. Après avoir adapté la pièce pour la radio, il a décidé de faire une adaptation théâtrale. Celle-ci a été jouée dans des salles parisiennes, comme au Théâtre du Palais Royal. Elle sera présentée à Los Angeles, au James Bridges Theater, du 11 au 14 décembre.
 
 
 

"Marius", "Le Cid": l'amour sur les planches au Kehoe Theater

C’est bien connu, le théâtre français regorge de déclarations d’amour enflammées. Des étudiants américains de Fordham University en offriront une interprétation dans le cadre de la classe de Théâtre Français de l’actrice Hélène Godec, le 12 décembre au Kehoe Theater (Lincoln Center).
Du Cid de Corneille à On ne badine pas avec l’amour d’Alfred de Musset, en passant par Marius de Marcel Pagnol, la classe de Théâtre Français se livrera aà l’art de la déclaration d’amour en français. Il s’agit également de montrer comment l’expression des sentiments varie selon les contraintes de l’époque et de la société.
Hélène Godec enseigne le français à Fordham University. Coach en communication orale, elle a notamment joué dans de nombreuses séries françaises comme “Paris Enquêtes Criminelles” ou “Section de Recherches”.

Dans le "New Yorker": Paris, c'est fini ?

L’auteur de l’essai Paris to the Moon (2000) et célèbre chroniqueur au New Yorker Adam Gopnik décrypte dans une chronique du 8 décembre, les problématiques liées à l’évolution du paysage urbain parisien. Il utilise l’exemple de la rénovation de la Samaritaine par le groupe L.V.M.H. L’Américain analyse comment la capitale est aujourd’hui gangrénée par “l’autorité du passé“.
La Samaritaine, qui pendant presque un siècle et demi représentait le Bonheur des Dames (titre que Zola emploie de manière ironique, puisqu’il fait référence à l’avidité bourgeoise des biens matériels dans les grands magasins) est fermé“, écrit Adam Gopnik, alors qu’il dépeint une vision romantique de la capitale depuis le Pont des arts.
Fermée depuis 2005, la Samaritaine – un équivalent de Macy’s au XIXème siècle pour le journaliste – est un monument emblématique du Paris hausmannien. Le groupe L.V.M.H, propriétaire du lieu depuis 2001, avait obtenu la permission il y a deux ans de le transformer en hôtel cinq étoiles et de créer un espace comprenant commerces, bureaux, logements sociaux et une crèche. Une façade en verre “post-moderne (…) qui révèle l’engouement français pour les murs en glace“, conçue par une agence japonaise, prendrait la place de l’ancienne.
En mai, la Commission du Vieux Paris avait désapprouvé l’entreprise, tout comme la Société pour la protection des paysages et de l’esthétique de la France (SPPEF) et SOS Paris. Adam Gopnik donne la parole à la directrice générale du projet. “Le patrimoine se bat contre tous les projets à Paris”, explique-t-elle. Mais “le monde a changé. Le problème avec les grands magasins, c’est le coût de la propriété et du personnel (…) Le seul moyen de les financer est de construire un magasin de luxe.”
En toute logique, le journaliste américain cite les arguments du président du SPPEF, achevant de dépeindre la capitale comme une “maison de poupée (…) centrée sur elle-même”, à l’opposé de Los Angeles ou New York. “C’est une des raisons pour lesquelles l’élite parisienne est si conservatrice. Ils vont dans les mêmes écoles – au centre de Paris. Ils vivent dans les mêmes appartements – au centre de Paris. Le palais de l’Elysée, l’Hôtel Matignon sont au centre. C’est tout ce qu’ils voient (…) Paris, le centre de Paris, est fini“, assène-t-il.
C’est, de manière inattendue, l’analyse d’une affiche de Véronique Sanson en concert qui vient conclure l’article. “Une tournée qui s’appelle ‘Les Années américaines’ – un mauvais présage“, écrit Adam Gopnik. “Le concept de l’Amérique plaît aux Parisiens, comme le concept de devenir parisien plaît aux Américains. Pour devenir parisien, vous n’avez pas à l’être en premier lieu, et, si vous êtes parisien, alors c’est difficile pour vous de concevoir que quelqu’un puisse le devenir, car l’essence même du Parisien est de l’avoir toujours été.” De même, il explique que la Samaritaine “qui ne fait à présent plus tellement partie de Paris, ne peut revenir à Paris en tant qu’hôtel de luxe.