Mettez du noir dans votre vie. L’Alliance Française de San Francisco organise une soirée dédiée aux polars, le 19 novembre, en présence de l’écrivain à succès Cara Black.
L’auteure des aventures du détective privé Aimée Leduc évoquera le métier d’écrivain et les spécificités du roman noir. L’héroïne, d’origine française, résout des crimes à la Sherlock Holmes dans les méandres de la capitale, tout de Chanel vêtue.
Salués par le New York Times et USA Today, ses quatorze livres ont tous pour cadre Paris. Cara Black, qui adore la littérature française et particulièrement Romain Gary, a notamment reçu la Médaille de la Ville de Paris et s’est rendue à plusieurs reprises au Paris Polar Crime Festival.
Rien de tel qu’un verre de rouge pour accompagner cette soirée sanglante – en apparence.
Une soirée noire à l'Alliance Française de San Francisco
La France, entre violences et tweets de "fils de"
(Revue de presse) Ah les jeunes de nos jours… Pendant que la France part en vrille, les fistons de Valérie Trierweiler et de Nicolas Sarkozy se disputent à coups de tweets.
L’affaire est semble-t-il assez sérieuse pour mériter que le New York Times s’y attarde. Certes, l’adolescence est difficile à vivre, mais “si vous êtes le fils d’un ancien président ou de la première dame à l’âge de Twitter”, ça l’est encore plus, souligne le quotidien. Les tabloïds français et la “Twitter-sphère” ont “été bien amusés” ces derniers jours par un “combat d’injures continu entre Louis Sarkozy (…) et Léonard Trierweiler”. Tous deux âgés de 17 ans, les deux rejetons de l’Elysée se disputent en fait depuis plusieurs mois déjà. A l’origine de cet affrontement digne d’un épisode de Plus Belle La Vie: l’accusation de corruption et trafic d’influence dans des enquêtes judiciaires qui pèse sur Nicolas Sarkozy, et l’annonce de son grand come-back politique.
Le petit Trierweiler, “qui étudie dans une école culinaire d’élite à Paris et a plus de 9000 followers sur Twitter”, s’est moqué de l’ancien “Président Bling Bling”. Nicolas Sarkozy avait fait la promesse de changer son parti politique avec son grand retour, mais pour Léonard Trierweiler, le seul changement dont il serait capable, serait … d’acheter une nouvelle Rolex. Louis Sarkozy (qui a 8000 followers de plus que Léonard) a aussitôt répliqué, entre deux tweets sur Star Wars et le football américain, accusant Valérie Trierweiler “d’arrogance” et “d’erreurs grammaticales” dans son livre “Merci pour le moment”. L’un accuse l’autre de n’avoir jamais appris le respect envers les mères, l’autre celui envers les pères. On n’est pas sortis de l’auberge…
Mort de Rémi Fraisse
Tandis que certains jeunes débattent en 140 signes de questions existentielles, l’Hexagone s’embrase. La mort du jeune Rémi Fraisse, militant écologique âgé de 21 ans, lors d’un rassemblement contre le barrage de Sivens, a provoqué une vague de manifestations contre les forces de l’ordre.
Ces “rassemblements écologiques métamorphosés en protestations contre la brutalité policière” dégénèrent, explique le Daily Star. ABC News nous raconte l’histoire de “jeunes lanceurs de projectiles contre la police”. La police, en toute passivité, se serait contentée de “jeter des capsules de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants masqués”, ces derniers ayant alors arraché des panneaux de signalisation “pour les utiliser comme projectiles” contre les forces de l’ordre.
Comme le rappelle heureusement ABC News, ces agissements ne seraient que le fait d’une minorité de manifestants, “parmi une majorité pacifique”.
Finie la cohabitation !
La gravité des récents évènements n’a visiblement pas empêché la presse américaine de s’extasier sur le système politique français. Cette semaine, pendant que les Frenchies écoutaient sagement (ou pas) l’intervention du Président Hollande sur TF1, les Américains, eux, n’avaient d’yeux que pour les Midterms, LE grand évènement politique de l’année.
Vox en a profité pour expliquer pourquoi les Français s’étaient “débarrassés des élections de mi-mandat”. Rappelons-le, dans les années 1980 puis 90, la France avait “un président socialiste, forcé de composer avec un Parlement de droite”, puis l’inverse. Mais bien vite, comme le rappelle Vox, les Gaulois, plutôt que d’affronter une nouvelle fois ce genre de divisons, ont tout simplement décidé de changer les règles du système électoral, en votant le quinquennat, histoire d’éviter que cela ne se reproduise.
Une théorie qui, selon le magazine, “aurait fait ses preuves”, ce qui serait “une bonne raison de penser que cet alignement des mandats aurait des effets similaires aux Etats-Unis”. Même si Vox affirme, “cela n’éradiquera pas les divisions au sein du gouvernement”, il pense tout de même que de faire des “réformes à la française” pourrait “le rendre moins commun”. Les Etats-Unis ont encore des choses à apprendre de la France.
Non, Araud ne sera pas “l’ambassadeur gay”
Comme on vous l’indiquait il y a quelques jours, Vogue s’est livré cette semaine à un périlleux exercice de style. L’article commence par souligner le fait que Gérard Araud, nouvel ambassadeur de France à Washington, ne veut pas être considéré comme “l’ambassadeur gay”. Le magazine ne résiste pourtant pas longtemps à la tentation de citer son conjoint, et même, de parler mariage…
Vogue rappelle tout de même que l’ambassadeur a un style unique, acquis par son rejet du “politiquement correct”, qui “fait de lui un diplomate pas comme les autres”, mais aussi par ses costumes cintrés. Une véritable révolution dans le petit monde de la diplomatie hexagonale, où les “costumes trop grands” étaient légion.
Le marché de Noël de French Morning revient
On récidive. Le marché de Noël de French Morning revient. Save the date!
Comme l’an dernier, il se déroule à Brooklyn (Cobble Hill exactement), les 3 week-ends avant Noël (6&7, 13&14 et 20&21 décembre) et toujours en partenariat avec le restaurant Provence en Boîte. Seule l’adresse change: nous investissons cette année l’Eglise St Paul (234 Congress Street, entrée sur Court Street).
Si les marchés “usines à cadeaux” ne sont pas votre truc, notre Brooklyn Holiday Artisan Market (BHAM) est là pour vous. Nous avons choisi une vingtaine d’artisans, designers, créateurs. Certains sont des marques très établies, d’autres des petits qui montent. La plupart sont basés à Brooklyn, certains viennent de France et tous partagent l’envie de vous faire découvrir leur travail.
Au programme: bijoux, vêtements pour enfants, objets de décoration, parfums, chocolats, foie gras, thés, antiquités…
Plus des surprises à la pelle: photos avec le Père Noël, concert de chants de Noël par la French American Choir of New York…
Parmi les exposants (présents tous les week-ends, sauf mention contraire):
Le Bec fin: Daniel Monneaux propose sa charcuterie française maison: foie gras, Saucisson sec, Boudin, Toulouse and Merguez sausages. Sous sa marque bio Monneaux’s Marché il offre: Pâté de Campagne, mousse de saumon, mousse de foie de canard aux truffes, rillettes, etc.
Atelier Cologne est né de l’imagination de Sylvie Ganter et Christophe Cervasel qui après Nolita et Paris ont ouvert une boutique à Brooklyn pour accueillir leurs créations, interprétation de la classique eau de Cologne (les 13&14 décembre).
David Herbstman a appris les techniques traditionnelles de poterie au Japon, à Mashiko. Il récolte lui-même son argile dans les Berkshires pour réaliser des pièces simples, fonctionnelles et aussi agréables à regarder que plaisantes à utiliser (13&14 et 20&21 décembre).
Oeuf, basé à Brooklyn depuis 2002, vend vêtements et accessoires pour enfants, respectant à la fois les artisans et l’environnement. Entièrement faits à la main en alpaca, les vêtements respectent les règles du commerce équitable. Oeuf travaille avec une coopérative de femmes en Bolivie et leur permet de pratiquer leur art dans un environnement de travail respectueux (les 6&7 décembre).
Provence en boite présente une collection d’artisanat provençal: linge, nappes, poteries.
Metalight New York: Christine Galvez crée des lampes qui mêlent l’art à l’utile. Récupérant des pièces de voiture, des éléments de machines industriel, elle réalise des pièces qui peuvent être personnalisées et adaptées à tous les besoins (les 6 & 7 décembre).
Grégoire Ganter, photographe basé à Brooklyn, trouve son inspiration dans l’énergie de la ville et son architecture sans cesse changeante. Il réalise des collages de ses clichés pour recomposer le paysage urbain dans une oeuvre souvent surréaliste. Il vend des photographies murales ou des cartes postales. (les 13 et 14 décembre).
Valrhona, créé des chocolats de qualité artisanale aux saveurs complexes et équilibrées, à la recherche du meilleur goût! Des partenariats avec des fermiers assurent un chocolat socialement responsable.
St Michel, produit ses fameuses galettes depuis 1905. Garanti sans colorant, ni conservateurs (6&7 dec).
Cemoi, est une entreprise familiale qui fabrique du chocolat en France depuis le XIXème siècle. Elle est aujourd’hui le 1er fabricant de chocolats et de confiseries chocolatées en France (20&21 dec).
Atelier Wen-Ling, Française, chinoise et américaine, mes bijoux voyagent avec aisance dans l’inter-culturel, ils n’ont conservé que la beauté de l’essentiel, simple et intime. (13&14 et 20&21 dec).
Marilyn Tov, est une ligne de vêtements poétique qui capture les souvenirs de son enfance à Paris. Marilyn Tov soutient la ville qui l’a adoptée et ses artisans en fabriquant à New York. (13&14 dec).
Et aussi: Bijoux d’Ange, bijoux; Fiercely Made, accessoires (13&14 dec); Brooklyn B.Blocks, decoration bois; Penny Klein Millinery, chapeaux (20&21 dec), Gasy Art, Toiles, écharpes en soie et cabas (13&14 dec, 20&21 dec), Fulva Fusca, bijoux (6&7 dec); Thistle & Bess, Vintage et bijoux antiques, fait à Brooklyn, NY. (20&21 dec), Canele by Celine, Mini patisseries (canelés) (6&7 dec, 13&14 dec), Wink Worth, lingerie & vêtements, Sonia O’Mara, painting and design, Pull-in, Sous-vêtements homme et femme, maillots de bain (13&14 dec), Page Sargisson, bijoux ,Yana Rodin, bijoux tissés (20&21 dec); Isabelle Dervaux, organisateurs photo (6&7 dec); Olivier Rabbath, chaussures; Debbie Fisher, bijoux (13&14, 20&21 dec), Emmanuelle Chiche, Vêtements (13&14 dec, 20&21 dec), Car2go (13&14 dec; 20&21 dec), Bliss USA, accessoires cuirs (20&21 dec), Alicia Degener, peintures (20&21 dec), Verodalla, sculptures (20&21 dec), Stinkyminky, accessoires (20&21 dec).
Mosaïque de couleurs à La Maison d'Art
Envie de mettre un peu de couleurs dans votre vie ? Courez donc dès le 12 novembre à la Maison d’Art !
La galerie d’Harlem sera peuplée d’œuvres pleines de vie. Au menu : un étrange pêle-mêle entre différentes couleurs et textures. Les travaux exposés seront signés Tomo Mori et Capucine Bourcart, deux artistes résidant à Harlem.
Le premier est peintre, avant tout. Mais ce qu’il aime, c’est mélanger les matériaux qu’on n’imaginerait pas ensemble. Né à Osaka, au Japon, il a fait ses premiers pas dans les Caraïbes, puis en Amérique latine et en Afrique. Ce n’est qu’après ce long parcours initiatique qu’il a choisi de poser ses valises à New York, où il réalise depuis ses collages.
Capucine Bourcart, elle, est photographe. Originaire d’Alsace, cela fait bientôt huit ans qu’elle s’est exilée à New York, sa “nouvelle maison”. La photo, elle y a consacré ses études. Mais aujourd’hui, Capucine Bourcart expérimente aussi de nouvelles techniques. Avec des objets du quotidien, elle compose des œuvres originales. Elle peint, colle, fait des montages, jusqu’à obtenir le parfait équilibre entre le réel et l’abstrait. Une cacophonie organisée à voir jusqu’en janvier 2015.
Le Sexe et la drague à l'ère virtuelle expliqués au FIAF
Le Roméo moderne ne perd plus son temps à chanter la sérénade sous la fenêtre de Juliette, il consulte son profil Facebook et lui envoie un message plein de smileys. C’est, entre autres, sur ce nouveau modèle de drague qu’Helen Fisher, anthropologiste, reviendra le 19 novembre au FIAF.
Sites de dating, séduction par webcam interposée et e-mails charmeurs : pour décrypter les mystères de l’amour virtuel au XXIe siècle, elle sera accompagnée par Daniel Jones, auteur de l’éditorial “Modern Love” dans le New York Times, le professeur de psychologie Harry Reis, et enfin, la journaliste Erica Lumière.
Ils se demanderont plus généralement si la technologie rapproche ou au contraire éloigne les individus les uns des autres, mais aussi comment elle affecte notre mode de vie au quotidien.
Théorie du genre et littérature française à Columbia
Si les “gender studies” se sont surtout développées après le XIXème siècle, ses objets d’études, eux, sont parfois bien plus anciens.
C’est ce que nous expliqueront Domna Stanton et Madeleine Dobie le 19 novembre. Elles parleront ensemble de la notion de genre dans la France du XVIIème siècle.
Domna Stanton a écrit un livre sur le sujet : The Dynamism of Gender in Early Modern France. Professeure de français au Graduate Center de CUNY, elle a consacré une bonne partie de ses recherches aux droits de l’Homme, au féminisme, et surtout, aux théories du genre.
Dans son livre, elle décrit l’attitude à l’égard des normes genrées des Français à l’époque, du conformisme à la résistance.
Avec Madeleine Dobie, elle aussi professeure de français, à Columbia, elle actualisera cette étude, évoquant les changements et permanences dans cette attitude. Elles compareront aussi France et Etats-Unis.
La discussion aura lieu à la Columbia University, dès 18h.
David Kadouch, un Frenchy au Miami International Piano Festival
David Kadouch n’a pas tout à fait trente ans, mais déjà un palmarès musical à en faire pâlir d’envie plus d’un.
C’est à Nice qu’il a commencé le piano. A seulement 13 ans, il est remarqué, et part à New York jouer au Metropolitan Hall et au Carnegie Hall, puis à Moscou.
Un an plus tard, il monte à la capitale, pour étudier au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. Il y décrochera d’ailleurs le premier prix, et une mention très-bien, signes d’une carrière prometteuse.
Son parcours est sans faute. Finaliste du Beethoven Bonn Competition, prix d’honneur des Académies de Salzburg et de Verbier, Lauréat de l’ADAMI, le jeune artiste multiplie les honneurs, et parcourt de grands festivals, à Paris, Zurich, Madrid, ou encore en Chine.
Ce sera sa seconde apparition au Miami International Piano Festival. Il y interprètera, le 23 novembre, des œuvres de Bach, Janacek, Schumann, et Brahms.
Combien ça coûte de faire du fitness à New York ?
Depuis votre arrivée à New York, vous vous êtes ruinés dans les fast-food. Votre porte-monnaie pleure, mais ça ne vous empêche pas d’avoir envie de re-sculpter votre corps d’Apollon (ou presque). French Morning s’est donc demandé combien cela coûtait.
1) En First Class : la crème de la crème des clubs de gym
Les clubs de sport haut de gamme rivalisent d’imagination pour vous séduire. Avec ses trois piscines, ses coaches personnels et ses 7.000 mètres carrés, le Mercedes Club a quelques atouts dans sa manche. Le prix: 179$ par mois.
Autre “gym” haut-de-gamme: Equinox, dont les tarifs mensuels avoisinent les 200$ par mois (variable selon les clubs). Leur devise ? “It’s not fitness, it’s life“. A prendre au sens propre, comme au figuré : vu toutes les installations disponibles au club, ses cours de pilates revigorants et son spa cocooning, on y passe vite des journées entières.
Plus original, le Peleton Cycle. Dans une ambiance survoltée, vous devrez pédaler avec quelques dizaines d’autres sportifs. Effet « Tour de France » garanti. Pour 10 séances, il faudra compter pas moins de 270$.
Bien sûr, le comble du luxe reste les cours particuliers… comptez jusqu’à 165$ par session chez Rich Barretta… Mais avec un massage thaï à la clé si vous choisissez Edd !
2) Classe éco : des cours en petit comité
Si la perspective d’aller courir vous déprime, faites un tour chez Crunch, qui vous promet de brûler vos calories vous amusant. Si, si, c’est possible… Parmi les cours proposés, le « hip-hop aérobic », le « Rock Yoga » ou encore « Broadway Dance », pour rejouer West Side Story dans votre salle de sport. Les frais d’entrée sont de 129$ en ce moment (contre 259$). Il vous faudra ensuite débourser environ 80$ par mois pour savourer tous les bienfaits du sport rigolo.
Plus sérieux, les salles du NY Sports Club. Leur gros point fort ? Il y en a à peu près tous les coins de rue. Comptez environ 100$ pour un accès à toutes les salles, et de 60 à 90$ pour un accès illimité à une salle. Le but de ces centres sont clairs : perdre du poids, se muscler, vite et bien.
Sinon, chez Chelsea Piers, on vous propose des cours en petit comité. Vous pouvez choisir vos acolytes, ou laisser le hasard faire les choses. Les prix varient de 40 à 55$ par personne.
3) En low-cost : les “Recreation Centers”
Le géant de la salle de sport discount, c’est Planet Fitness. Après vous être acquittés des frais annuels (29$), vous payerez 10$ par mois. Les équipements sont simples, et souvent pris d’assaut. Mais si vous n’avez pas peur de l’effet « usine à courir », c’est un bon plan à saisir !
Si vous préférerez une salle un peu plus haut de gamme mais avec un budget relativement modeste, sachez qu’il est très facile de négocier les prix, notamment si vous prenez un abonnement d’un an ou plus. Pour s’inscrire, certaines périodes de l’année sont aussi à privilégier : les promotions sont nombreuses en janvier (pour les bonnes résolutions), et vers avril / mai (pour se préparer à l’épreuve du bikini).
On vous conseille aussi de repérer le “Recreation Center” le plus proche de chez vous. Ces centres, opérés par la ville de New York, proposent plusieurs équipements et services (jogging, musculation et même piscine en fonction des centres), à des prix défiant toute concurrence: 150 dollars par an pour les adultes (seulement 25 pour les 12-24 ans), ou 75 dollars le semestre. Ces abonnements sont utilisables dans tous les centres de la ville.
Sur Craigslist, vous pourrez aussi trouver un coach personnel pour 25$ de l’heure. Les photos de corps remodelés sont alléchantes, les prix aussi, mais gare aux arnaques… Leurs qualifications ne sont vérifiées par personne, ce qui peut s’avérer dangereux pour vos jolis abdos.
Enfin, si vous souhaitez mêler sport et relaxation, filez dans l’un des établissements de Yoga To The People. La rédac a testé pour vous celui de St Marks Place, et promis : au bout d’une heure trente de gainage et abdos, vous transpirez bien plus qu’après un footing. Les prix y sont libres (10$ suggérés), on vous prête un matelas si besoin, et les horaires sont bien pratiques. Pour brûler encore plus de calories, à Brooklyn, ils vous proposent du “hot yoga”, dans des salles chauffées.
4) En mode débrouille : les parcs de New York
La solution la plus économique, c’est bien sûr le traditionnel jogging à Central Park. Une bonne paire de baskets running coûte entre 60 et 140$. Certains parcs, comme McCarren Park à Brooklyn, mettent gratuitement à disposition des équipements de fitness. Idéal pour faire quelques tractions et abdos au grand air…
Et pour les grands marcheurs, le French Morning vous propose aussi quatre promenades à New York.
Pourquoi les Américains sont-ils philanthropes ?
“Pour comprendre les Etats-Unis, il faut d’abord comprendre ce qu’est le philanthropisme“, explique l’écrivain Guy Sorman, auteur du livre Le Coeur américain (2013). Selon lui, pas moins de 90% des Américains s’y adonnent. Pourquoi ? C’est la question bête de la semaine.
Petit rappel sémantique : la philanthropie désigne l’amour de l’Homme. Aux Etats-Unis, le terme renvoie au désir profond de changer la société pour faire disparaître la pauvreté, les maladies, les discriminations et autres maux sociaux. “Il ne faut pas confondre philanthropie et charité, qui consiste à éradiquer la pauvreté. La philanthropie, elle, consiste à éradiquer les causes de la pauvreté“, précise Guy Sorman, qui dirige aussi la publication France-Amérique. Et si le mot fait penser à l’argent, détrompez-vous. “Ce qui caractérise la philanthropie, c’est le don d’argent mais aussi le don de soi et de son temps à une association humanitaire, une fondation, l’Eglise, un établissement éducatif …”
Les raisons sont nombreuses pour ceux qui veulent donner, des volontaires anonymes aux super-riches, en passant par les célébrités que l’écrivain regroupe sous l’expression de “philanthropie spectacle“. La tradition du don est fermement ancrée dans l’Histoire américaine et intimement liée aux racines religieuses du pays.
Avant les Bono, Brad Pitt et Bill Gates, il y avait d’abord John Winthrop, un pasteur dont le célèbre sermon est gravé dans la mémoire américaine. En 1630, sur le navire Arabella en route pour Salem, il enjoint aux pionniers de construire une “ville sur les hauteurs” et “fonder cette société nouvelle sur le don.” Guy Sorman explique que, selon le pasteur, Dieu a voulu qu’il y ait des riches et des pauvres, et que les uns doivent restituer aux autres cette fortune venant de Dieu.
Un siècle plus tard, Benjamin Franklin, l’un des Pères fondateurs des Etats-Unis, cède son imprimerie et octroie ses biens à des hôpitaux, universités, bibliothèques, et à la recherche scientifique. C’est avec lui que l’idée de supprimer la pauvreté fait surface, perpétuée par le richissime John D. Rockefeller qui va concentrer ses dons sur l’éducation et la recherche médicale.
Aujourd’hui, les Américains sont “plus nombreux à donner qu’à voter !” rappelle M. Sorman. Deux tiers d’entre eux accordent une part de leur temps à une œuvre philanthropique et 60% des dons aux Etats-Unis vont aux Eglises. “Par générosité” surtout, estime Guy Sorman – une attitude qui conduit à une reconnaissance sociale. Mais aussi parce que la fiscalité est avantageuse : rappelons que Code des impôts fédéral permet de déduire le montant des dons du montant des revenus déclarés. Ainsi, “donner cent millions revient à n’en payer que soixante, cependant que la fondation recevra bien la totalité du montant.”
Mais “au final, ce n’est pas ce qui importe. Seuls les résultats comptent“, poursuit M. Sorman. Pour l’écrivain, le monde voit la fondation Bill & Melinda Gates comme l’incarnation de la philanthropie américaine car son action est la plus médiatisée. “Ce qu’ils donnent paraît gigantesque, oui, mais par rapport aux millions d’associations qui existent, ce n’est rien.“
La langue française finira-t-elle par dominer ?
767 millions. C’est le nombre de francophones qu’il pourrait y avoir dans le monde en 2060, selon le nouveau rapport de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Intitulé La langue française dans le monde 2014, l’ouvrage rend compte de la progression importante du français, notamment en Afrique, et des difficultés toujours présentes sur sa diffusion et sa transmission.
Publié tous les quatre ans par l’Observatoire de la langue française, l’ouvrage se veut une confirmation des évolutions annoncées en 2010. Parmi elles, une augmentation du nombre de francophones de 7%.
Le français est en effet la cinquième langue la plus parlée au monde, avec 274 millions de locuteurs, dont 212 millions qui le pratiquent au quotidien. Quant à l’enseignement du français langue étrangère (FLE), il est également en progression de 2,4% – la majorité de ceux qui apprennent se trouvant en Afrique du Nord et le Moyen-Orient.
L’Afrique est au coeur de ce rapport. D’après ses données, plusieurs pays d’Afrique subsaharienne ont vu leur nombre de francophones augmenter de 30% depuis 2010, grâce à la scolarisation en français.
Aux Etats-Unis – surtout dans le Maine, la Louisiane et New York -, on apprend que le français est la deuxième langue apprise dans les écoles publiques. “Cette nouvelle édition intervient dans un contexte particulier à New York, celui de la révolution bilingue“, ajoute Paul Robert Tiendrebeogo, nouveau représentant permanent de l’OIF auprès des Nations Unies à New York.
Dans d’autres domaines, le français figure aussi dans le peloton de tête. Atout économique, c’est la troisième langue des affaires dans le monde après l’anglais et le chinois, et la deuxième langue d’information internationale dans les médias. Et de façon surprenante, elle occupe la quatrième place sur Internet (par le nombre d’internautes).
“Malheureusement, précise Paul Robert Tiendrebeogo, la tendance au monolinguisme s’accentue“, et cela même si le français reste la langue de travail de la plupart des organisations internationales. “Qui sait si le français ne sera pas la langue dominante un jour? Mais il ne s’agit plus aujourd’hui de défendre la francophonie en attaquant la langue anglaise. Nous devons parler en termes de multilinguisme“, conclut-il.
Le XVème sommet de la Francophonie aura lieu à Dakar (Sénégal), du 28 au 30 novembre.
Vogue, l'ambassadeur Araud et l'homosexualité
Nommé en septembre dernier à Washington, le nouvel ambassadeur de France impressionne le très trendy Vogue, qui lui consacre un long portrait.
Dans un bel exercice de titre oxymore (ou d’hypocrisie au choix), le magazine de mode proclame “Ne l’appelez pas l’ambassadeur gay”, avant de détailler l’homosexualité assumée de Gérard Araud, et de citer son compagnon le photographe Pascal Blondeau. Si l’ambassadeur n’en a jamais fait mystère dans sa vie sociale, aucun des journaux français qui lui ont consacré des portraits n’avait donné cette information. Vogue le fait donc, lui donnant au passage l’occasion de manifester son soutien au “mariage pour tous”, même s’il affirme ne pas être intéressé personnellement par le mariage.
Mais l’article dresse avant tout l’éloge d’un “diplomate hors norme”. “Il est tellement visible et présent (de Gaza à la Coupe du Monde, à la Syrie) que le fait qu’il soit l’un des rares ambassadeurs gays à Washington -et le premier français- est passé au second plan” assure Stephanie Green, l’auteure du portrait. Son ancienne collègue à l’ONU (il y représentait la France avant d’être nommé à Washington), l’ambassadrice américaine Samantha Powers le décrit comme “charming”, mais aussi et surtout “un maître stratégiste, un Samuraï de la diplomatie et de la bureaucratie, et un des plus authentiques et authentiquement honnêtes diplomates”.
Comme d’autres avant lui, Vogue insiste aussi sur l’activité intense de Gérard Araud sur Twitter, où il n’hésite pas à s’engager dans des joutes verbales avec ses opposants. Un style qui a déjà assis sa réputation washingtonienne “d’anti politiquement correct”. Vogue étant Vogue, on revient vite à l’essentiel: Gérard Araud aime la mode et y a, assure-t-il, convertit les diplomates de la mission française à New York, les débarrassant de leur goût pour “les costumes trop grands”. Apparemment, le personnel de l’ambassade à Washington n’a pas encore reçu le message, mais l’Ambassadeur manifeste son intention de les convertir.
Mais il est un costume qu’il refuse d’endosser: celui de l’ambassadeur homosexuel de service. “Il ne veut pas être connu comme l’ambassadeur gay” conclut Vogue. C’est mal parti…