Laurent Kalkotour a ouvert son premier restaurant, l’Atrium, bien loin de son Aix-en-Provence natale. Dans le quartier de DUMBO précisément, à Brooklyn. C’était il y a plus d’un an.
Le restaurant a ouvert en lieu et place d’une autre tablée, qui a dû fermer ses portes à cause de l’ouragan Sandy, en 2012. Aujourd’hui, l’Atrium fait partie des meubles du quartier. “On est arrivé au bon moment“, selon Laurent Kalkotour.
Le parcours de ce jeune chef est ponctué d’opportunités. Après avoir fait son apprentissage dans des restaurants étoilés dans l’Hérault et à Carcassonne, il découvre “vraiment” la gastronomie dans le Vaucluse. Et les responsabilités qui vont avec. “A l’époque, je savais déjà quel type de cuisine je souhaitais faire, explique le jeune homme. Mais c’est important d’apprendre d’autres facettes.” Au sein de l’Auberge La Fenière, il travaille avec la cheffe Reine Sammut, qui le présentera à Alain Ducasse.
Direction Monaco et le Louis XV, restaurant star du célèbre chef. “Pour moi, le meilleur restaurant du monde“, précise Laurent Kalkotour. Pendant deux ans et demi, il comprend l’importance des produits du terroir, qui constitueront la base, plus tard, de sa propre cuisine. “Je ne voulais apprendre aucune autre cuisine. Une cuisine de goût, simple. Chaque assiette est une oeuvre-d’art.” Alain Ducasse lui met le pied à l’étrier en lui demandant de contribuer à un des tomes de ses Grands livres de cuisine sur les recettes méditerranéennes. “Il m’a partagé son savoir-faire“.
Mais l’aventure ne fait que commencer. Satisfait par son travail, Alain Ducasse propose au jeune homme de travailler dans un de ses restaurants à l’étranger. New York, et plus précisément la brasserie Mix in New York, lui tend les bras. “Je m’y étais déjà rendu en vacances, et j’avais adoré la diversité culinaire“, explique-t-il. Au pays de l’Oncle Sam, les opportunités défilent. Lui qui se voyait rester dans sa Provence devient sous-chef au DB bistro, dont le chef n’est autre que Daniel Boulud. Il y reste pendant six ans et demi en retournant travailler entre temps pour Alain Ducasse au St. Régis.
Entre New York et Laurent Kalkotour, c’est une grande histoire d’amour. Installé dans le Queens avec sa femme américaine et ses deux enfants, il se lance dans le business avec l’aide de ses collègues du DB bistro. De cette collaboration naît l’Atrium. “Cela a été difficile sur plusieurs niveaux, se souvient le jeune chef. Surtout à Brooklyn, qui est un quartier toujours en mouvement. Aujourd’hui, on a beaucoup de clients réguliers. On utilise le bouche-à-oreille et on organise pas mal d’événements.”
“Il faut toujours innover, rappelle le jeune chef. C’est de cette façon qu’on crée des opportunités.”
Laurent Kalkotour, dans son assiette à DUMBO
La "tech européenne" a son meetup à New York
On se croirait dans une soirée Erasmus. La deuxième édition du NYC European Tech Meetup, lancé en septembre par le co-fondateur français de SketchFab Alban Denoyel et le responsable Amérique du Nord de la société française Mailjet Anthony Marnell, a eu lieu, mardi 21 octobre, en présence d’une cinquantaine de jeunes startupeurs européens en jeans et baskets. Tous sont installés à New York ou envisagent de se lancer aux Etats-Unis.
Ces nouveaux rendez-vous, qui auront lieu tous les mois, visent à créer des contacts entre les entrepreneurs issus du Vieux Continent et les Américains intéressés par l'”European tech”.
“Les Français n’ont pas forcément envie de se retrouver avec d’autres Français, explique Alban Denoyel, qui développe à New York SketchFab, une plateforme de partage de fichiers 3D. Il y a plein de talents européens à New York. On ne s’en rend pas forcément compte.”
Ce deuxième meetup, qui avait lieu au One New York Plaza dans le sud de Manhattan, a rassemblé des entrepreneurs américains, britanniques, allemands, tchèques et suédois notamment autour de humus, de vin rouge et de brochettes mozzarella-tomates.
Les participants ont assisté à une série de pitches de la part de créateurs de start-ups, membres de l’accélérateur Seedcamp, spécialisé dans le soutien aux jeunes pousses européennes. Parmi eux: une plateforme mondiale de vidéos à la demande, une solution pour les entreprises d’identification des mauvais payeurs et le fabricant d’un ours en peluche intelligent pour les enfants.
Les pitches ont été suivis par une présentation de Tictail, une entreprise suédoise qui a levé 10 millions de dollars aux Etats-Unis avec un produit qui vise à faciliter la création d’e-boutiques.
“Nous sommes ouverts à tout le monde, précise Alban Denoyel. A quiconque est intéressé par les start-ups européennes. Nous voudrions créer des panels, faire venir des VCs européens…”
La date de la prochaine rencontre n’a pas été fixée. Elle sera communiquée sur la page meetup du groupe.
Gagnez 8 places pour voir Lamine Lezghad
L’humouriste français Lamine Lezghad est à New York pour deux représentations et il veut vous voir.
Lire l’interview de Lamine Lezghad ici.
Il offre aux lecteurs de French Morning 8 places pour assister à un des spectacles, le 26 octobre (à 9:45 pm) ou le 28 octobre (à 8 pm). Pour participer au tirage au sort et gagner une paire de tickets, remplir le formulaire:
(Le Broadway Comedy Club exige la consommation de deux boissons pendant le spectacle. Seul le prix du spectacle (20$) est offert aux gagnants).
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De Delacroix à Matisse, artistes en fleurs à Dallas
La nouvelle exposition au Dallas Museum of Art, Bouquets: French Still-Life Painting from Chardin to Matisse, présente une soixantaine de natures mortes florales par des peintres français, jusqu’au 8 février 2015. Une première pour un musée américain.
Organisée par le Dallas Museum of Arts et le Virginia Museum of Fine Arts, l’exposition se veut un hommage à ce genre artistique, populaire en France au XIXème siècle.
Le visiteur pourra admirer des oeuvres d’Eugène Delacroix, Gustave Courbet, Henri Fantin-Latour, ou encore Edouard Manet et Paul Cézanne.
Des conférences auront lieu autour du thème de l’exposition, notamment sur les natures mortes de Van Gogh et Gauguin.
L’exposition s’exportera ensuite au Virginia Museum of Fine Arts (Richmond) en mars 2015 et au Denver Art Museum en juillet 2015.
Les Open Studios vous invitent chez les artistes de San Francisco
Les Open Studios de San Francisco sont l’occasion de découvrir l’univers des artistes de la ville, et de voir comment ils travaillent.
Jusqu’au 9 novembre, chacun pourra partir à la rencontre de 900 artistes (peintres, sculpteurs, photographes, créateurs) pour des week-ends porte-ouvertes.
Les visiteurs pourront admirer ou acheter des pièces, et discuter avec les artistes, dans une trentaine de lieux.
Les 25 et 26 octobre, ils auront le choix parmi plus de 200 studios, dont celui de S.M. Shifflett et ses peintures réalistes ou encore Todd Laby et son impressionnant travail sur bois. Voir le programme en détail ici (mis à jour chaque semaine).
C’est gratuit, mais des réservations sont nécessaires.
La beauté de la haine, expliquée par Jan Miernowski
Comment la haine peut-elle être belle ?
C’est la question que s’est posée Jan Miernowski dans son livre La beauté de la haine. Essais de misologie littéraire, dont il donnera une lecture le 28 octobre au UCLA Royce Hall, à Los Angeles.
Professeur de français à l’université du Wisconsin, Jan Miernowski est spécialisé dans la littérature et la philosophe moderne.
Dans cet ouvrage, qu’il lira avant d’en débattre avec le public, il décrypte la haine dans ses manifestations les plus extrêmes. Il n’a pas cherché à la justifier ni à l’expliquer. Ce qu’il met en avant, c’est toute la dimension esthétique de la haine.
La haine a été le sujet de multiples œuvres en France. D’abord, pendant les guerres de religions. Elle inspira Rousseau ou Céline, et bien d’autres encore. Jan Miernowski expliquera ce sentiment qui selon lui, « se veut sublime ». La lecture et le débat seront en français.
Les Contes d'Hoffmann en version rétrofuturiste à Houston
Quoi de mieux qu’une adaptation rétrofuturiste pour un opéra fantastique ?
Du 24 au 27 octobre, la troupe du Moores Opera Center interprétera Les contes d’Hoffmann, du compositeur franco-allemand Jacques Offenbach, à l’Université de Houston. Le tout en français, surtitré en anglais.
Pour la mise en scène, Buck Ross a opté pour une version steampunk (un sous-genre de la science-fiction qui s’inspire de la société industrielle du XIXème siècle et des machines à vapeur). Un choix guère surprenant quand on sait que dans l’une des nouvelles d’Hoffmann, “L’Homme au sable”, le héros tombe amoureux d’un automate.
L’opéra compte trois histoires : “L’Homme au sable”, “Le Violon de Crémone” et “Les Aventures de la nuit de la Saint-Sylvestre”. Sans oublier le célèbre morceau “Belle nuit, ô nuit d’amour”.
FrenchFounders exporte ses soirées networking à SF
Il y a quelques mois, nous vous racontions les débuts de FrenchFounders, le club de patrons français créé à New York en mars.
FrenchFounders fera son baptême californien à San Francisco le 12 novembre. Au programme, une présentation du club et une petite séance de networking autour d’un verre de vin. La réception aura lieu à La Folie à 18h.
FrenchFounders s’est donné pour mission de créer des événements pour des patrons francophones : networkings, conférences, échange de services etc. Des fondateurs de start-ups, directeurs de filiales ou dirigeants peuvent y entrer à condition d’avoir une valeur ajoutée, et de payer une inscription de quelques centaines de dollars.
Monet dévoile ses impressions sur la Seine à Houston
Claude Monet a, toute sa vie durant, éprouvé une fascination sans borne pour la Seine. Du 26 octobre au 1er février 2015, le Musée des Beaux-Arts de Houston présente une sélection de 52 tableaux à travers l’exposition “Monet and the Seine: Impressions of a River”.
L’exposition commence avec des scènes de vie le long du fleuve, avant de culminer avec la célèbre série de douze peintures intitulée “Matinées sur la Seine”.
Chaque tableau offre aux visiteurs un regard intime sur la Seine, que l’artiste, qui vivait alors au nord-ouest de Paris, considérait comme son “studio“. Le fleuve lui a inspiré plus de tableaux que ses nymphéas.
Michelin 2015 San Francisco: Benu passe à trois étoiles
La 9ème édition du Guide Michelin “San Francisco Bay Area & Wine country”, qui paraît le 22 octobre, promeut le restaurant Benu, célèbre pour sa cuisine d’inspiration française, de deux à trois étoiles.
Le chef de Benu, Corey Lee, élabore des plats qui combinent techniques de tradition française et saveurs américaines et asiatiques. D’origine coréenne, il a notamment travaillé pour Thomas Keller et son restaurant français trois étoiles The French Laundry, lequel figure toujours au palmarès cette année.
Le guide voit également le restaurant japonais Saison, emmené par le chef Joshua Skenes, passer de deux à trois étoiles.
Dans la catégorie deux étoiles, le restaurant italien Acquerello est promu d’une à deux étoiles. La cheffe Suzette Gresham est la troisième femme à obtenir cette distinction dans le Guide Michelin aux Etats-Unis.
Deux nouveaux restaurants une étoile s’ajoutent aux 472 établissements recensés : le Kusukabe et le Maruya, spécialisés dans les sushis.
Benu *** : 22 Hawthorne St (SoMA), San Francisco
Saison *** : 178 Townsend St (SoMA), San Francisco
Acquerello ** : 1722 Sacramento St (Nob Hill), San Francisco
Kusukabe * : 584 Washington St (Financial District), San Francisco
Maruya * : 2931 16th St (Mission), San Francisco
Coup d'envoi du France Cinéma Floride Festival
La presse française s’est enflammée après l’annonce de l’échec des producteurs de “Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu?” à trouver un distributeur aux Etats-Unis. La faute au “politiquement correct américain” avait notamment jugé Le Point. La réalité est évidemment ailleurs, et cette réaction trahit surtout une méconnaissance de la société américaine -et de son humour, comme l’ont montré ici nos confrères de France Amérique: les Américains savent rire du racisme et de l’antisémitisme, merci pour eux. La comédie n’est simplement pas un produit d’exportation!
Raison de plus en tout cas pour aller au festival France Cinéma Floride, qui commence le 31 octobre: le “blockbuster” français de l’année (12 millions d’entrée) y sera en vedette pour deux sénaces le 1er novembre. Vous pourrez donc juger par vous-même si les aventures de Claude et Marie Verneuil, couple catholique et bourgeois, secoués par les mariages mixtes de leurs filles, vous semblent “americano-compatibles”.
Auparavant, le festival aura ouvert avec BBQ (Barbecue). Antoine, joué par Lambert Wilson, fait un infarctus le jour de son anniversaire. Il va alors devoir tout changer de ses habitudes, et « faire attention ». Voilà une nouvelle qui risque de bousculer aussi les habitudes de ses proches…
Viendra ensuite We Love You, You Bastard (Salaud, On t’Aime), comédie française orchestrée par Claude Lelouch. Johnny Hallyday y joue le rôle d’un ancien photographe de guerre. Toute sa vie, il a fait passer son appareil photo avant ses quatre filles. Mais les choses vont changer malgré lui lorsque son meilleur ami décide de s’en mêler…
L’autre film est un drame, signé Nils Tavernier. The Finishers (De Toutes nos Forces) raconte les rêves de Julien, un adolescent freiné dans ses projets par son fauteuil roulant. Pour prouver que ces quatre roues ne l’empêcheront pas de vivre comme il l’entend, il va mettre son père au défi, en lui proposant de faire ensemble le triathlon « Ironman » de Nice…
Le thriller Colt 45 sera ensuite projeté, avec Gérard Lanvin et Joey Starr au casting. Vincent Milès est instructeur de tir à la Police Nationale. Extrêmement doué, il refuse pourtant obstinément d’aller sur le terrain… Jusqu’au jour où il rencontre Milo Cardena, un policier obscur et violent.
Une comédie belge sera ensuite à l’honneur : I Will Bury You (Je Te Survivrai). Joe est un agent immobilier véreux. Et s’il y a bien une chose dans la vie qu’il déteste par-dessus tout, c’est sa voisine. Pour s’en débarrasser, Joe va tenter de saboter le puits qui alimente sa maison. Puits dans lequel il va rester coincé. Et la seule qui sait où il est, bien entendu, c’est sa charmante voisine…
Enfin, le dernier film proposé est 24 Days (24 Jours). Tiré d’une histoire vraie, il retrace les derniers instants d’Ilan Halimi, un jeune homme torturé à mort parce qu’il était juif.
Le programme complet:
6.45pm | OPENING NIGHT PRESENTATION | |
7:00pm | BBQ – Barbecue (1h38) | BUY ONLINE |
SATURDAY November 1 | ||
2:15pm | WE LOVE YOU, YOU BASTARD – Salaud on t’aime (1h45) | BUY ONLINE |
4:15pm | THE FINISHERS – De toutes nos forces (1h30) | BUY ONLINE |
6:00pm | 1st screening SERIAL (BAD) WEDDING – Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu ? (1h37) | BUY ONLINE |
7.50pm | 2nd screening SERIAL (BAD) WEDDING – Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu ? (1h37) | BUY ONLINE |
SUNDAY November 2 | ||
2.00pm | COLT 45 – Colt 45 (1h25) | BUY ONLINE |
3:40pm | I WILL BURY YOU – Je te survivrai (1h31) | BUY ONLINE |
5:30pm | CLOSING NIGHT | |
5:40pm | 24 DAYS – 24 jours (1h50) |
Angélique Kidjo: "Chanter pour ceux qui n'ont pas de voix"
Angélique Kidjo n’avait que 9 ans quand elle découvrit la chanteuse Miriam Makeba, alias “Mama Africa”.
C’était à la fin des années 60, dans son Benin natal. Un groupe de manifestantes qui réclamaient le droit de vote et le droit à l’avortement, auquel appartenait sa mère, avait repris la mélodie de l’une de ses chansons, “The Retreat Song”, en changeant les paroles. “C’était waouh“, se souvient la star aujourd’hui.
A l’époque, elle ne se doutait pas qu’elle deviendrait l’amie de la légende. Après tout, Miriam Makeba était déjà une star internationale grâce à son tube “Pata, Pata”. Elle venait de devenir la première femme noire à remporter un Grammy (en 1966) et avait été invitée à chanter à l’anniversaire de John Fitzgerald Kennedy au Madison Square Garden. Angélique Kidjo, elle, faisait ses premiers pas dans la chanson, sur les scènes de Cotonou.
Les deux femmes partagent pourtant de nombreux points communs. Le goût, très jeune, pour la musique. Cette musique qui les extirpa chacune de leurs milieux modestes pour les propulser au rang d’ambassadrices de l’Afrique en occident. L’exil, ensuite. En 1983, Angélique Kidjo quitta le Benin, alors sous joug communiste, pour Paris. Miriam Makeba, de retour précipité en Afrique du Sud des Etats-Unis, pour enterrer sa mère, fut privée de territoire à cause de ses positions anti-apartheid – les autorités avaient révoqué son passeport. “Elle était bloquée, seule”, raconte Angelique Kidjo.
Très tôt dans leur vie, les deux femmes cherchent à dénoncer les inégalités. Entre les hommes et les femmes pour Angélique Kidjo, qui a vu sa mère élever une famille de dix enfants avec un salaire – “Je ne sais pas comment elle a fait. Mes parents étaient prêts à se serrer la ceinture pour nous envoyer à l’école“. Entre les noirs et les blancs dans une Afrique du Sud déchirée par l’apartheid pour la seconde. Une seule arme pour les deux femmes: la musique. “Nous les chanteurs, nous avons une voix pour chanter pour ceux qui n’en ont pas”, selon Angélique Kidjo.
La diva béninoise et “l’impératrice de la musique africaine” se sont rencontrées en 1989, sur la scène de l’Olympia, début d’une longue amitié. Angélique Kidjo était alors en pleine ascension, en chemin pour devenir la star que tout le monde connait. Miriam Makeba multipliait les concerts contre l’apartheid. Elle meurt en 2008 d’une crise cardiaque en Italie. “J’ai appris la nouvelle le matin. Le petit déjeuner n’est pas passé. Vraiment pas passé“, se souvient Angélique Kidjo.
Alors, pour se souvenir, de “l’esprit de cette boule d’énergie, de sa grâce“, Angélique Kidjo lui rend hommage sur les scènes du monde. Paris et Londres en 2009, puis l’Allemagne, la Suisse et les Caraïbes. Et aujourd’hui, les Etats-Unis, où Miriam Makeba a lancé sa carrière internationale. Ce sera le 5 novembre lors d’un grand concert au Carnegie Hall, avec la participation de Whoopi Goldberg et de chanteurs africains.
“Sans Miriam, j’aurais sans doute fait de la chanson, mais pas de la même manière, raconte la chanteuse. Quand on chantait en Afrique, impossible d’avoir une carrière. On vous traitait de “pute”. Mes parents étaient toujours derrière moi. Ma mère me préparait mes costumes et mon père venait me voir aux concerts. Mais ils n’étaient pas en phase avec le reste du pays. Miriam m’a montré qu’il était possible de faire carrière.”