Le chanteur et acteur belge Arno, en plein tournée, est attendu de pied ferme à Los Angeles, Miami, puis New York en novembre.
Celui qu’on surnomme « le Higelin belge » a d’abord beaucoup chanté en anglais avant de se tourner vers la langue de Molière. En 1970, il forme son premier groupe “Tjens Couter”. Il débute parallèlement sa carrière solo en 1986. Arno a collaboré avec les plus grands, d’hier et d’aujourd’hui: Stephan Eicher, Stromae (avec lequel il a remixé son “Putain putain”) et Julien Doré.
De sa voix grave et tremblante, Arno a signé de nombreux albums. Son dernier en date, “Future Vintage”, parle (entre autres) de la nouvelle obsession des jeunes pour le vintage. Et pour parler du passé, il a aussi réutilisé des sons de TC Matic, groupe avec lequel il a joué dans les années 80. La tournée sera donc pleine de nostalgie…
Trois dates pour voir Arno aux Etats-Unis
Un directeur australien pour le LILA
«Je me sens déjà ici comme chez moi !». Deux jours seulement après sa prise de fonctions à la tête du Lycée International de Los Angeles (LILA), Michael Maniska est comme un poisson dans l’eau, sur le campus de Burbank.
Dans son bureau flambant neuf, le nouveau directeur fraîchement débarqué de Sydney, peaufine ses dossiers et enchaîne déjà les réunions. Parmi les chantiers prioritaires sur lequel le nouveau directeur devra bûcher dans les prochains mois, celui de la mise en place de l’International Option Baccalaureate (OIB), en plus des deux autres cursus déjà existants (le baccalauréat français classique et le bac international).
« En 2015, nous comptons nous concentrer sur la construction d’un plan ambitieux pour consolider le cursus français, à travers la mise en place de l’OIB. Ce dernier débutera dès la rentrée 2016, à partir du niveau brevet, puis nous poursuivrons jusqu’au baccalauréat » explique Michael Maniska.
L’avantage de l’OIB, par rapport aux deux autres cursus ? « Sa flexibilité » estime le directeur. « Car il permet de préparer les élèves aussi bien au système américain que français. Par exemple, grâce à l’apprentissage d’une seconde langue vivante, enseignée en tant que discipline non-linguistique: en clair, l’OIB permet notamment de remplacer un cours de langue classique par un cours de littérature anglaise. Pour les élèves qui souhaitent intégrer une université américaine à la sortie du bac, ce nouveau cursus leur apporte donc une plus grande crédibilité».
« Third Culture Kid »
Né à Sydney de parents immigrés originaires de Grèce et de Chypre, Michael Maniska aime se qualifier de « Third Culture Kid ». «Comme beaucoup d’enfants et d’adolescents scolarisés ici au LILA, j’ai grandi dans un pays dont la culture était différente de celle de mes parents. Le Third Culture Kid doit parvenir à réconcilier ces deux mondes, à travers une voie médiane», estime-t-il.
En plus d’être parfaitement bilingue français-anglais, Michael Maniska maîtrise également l’italien et le grec. « Comme beaucoup d’enfants d’immigrés, j’étais prédisposé à l’amour des langues ! Mes parents m’ont notamment transmis leur amour de la francophonie».
Le nouveau directeur (qui remplace Elizabeth Chaponot, partie en 2013), se dit d’ailleurs « très heureux d’être de retour dans un environnement francophone et français ». Précédemment Directeur de l’International Grammar School de Sydney, Michael Maniska, a également dirigé le Lycée Franco-Australien de Canberra de 2007 à 2010, une institution de taille similaire à celle du LILA. Il est en outre titulaire d’un Masters de Français de l’Université de Sydney et d’un Bachelor’s degree de l’Université de Nouvelle Galles du Sud.
Depuis son arrivée dans la Cité des Anges, Michael Maniska assure n’être pas trop dépaysé. « Los Angeles et Sydney sont plutôt semblables. Ce sont des villes modernes, cosmopolites, ensoleillées toute l’année ! La transition devrait donc se faire en douceur !»
Arc en Ciel, une nouvelle maternelle bilingue Upper East Side
Le Petit Paradis a laissé sa place à un Arc en Ciel. Début octobre, Vanessa Handal-Ghenania a repris le local de cette école privée de l’Upper East Side, qui a fermé ses portes à la suite de la disparition de la directrice pendant l’été.
Comme Le Petit Paradis, Arc en Ciel, qui ouvre début novembre, sera une maternelle bilingue français-anglais. Mais Vanessa Handal-Ghenania veut y développer un autre projet éducatif.
“Nous nous calerons sur les programmes de l’éducation nationale française. Nous ne serons pas Montessori, même si certains aspects de cette pédagogie m’intéressent, comme le développement de l’autonomie”, affirme la directrice, enseignante et formatrice au Teacher’s College de Columbia, spécialiste du bilinguisme. “Nous aurons un programme académique exigeant, qui prépare très bien à l’entrée dans les bonnes écoles du quartier, dont le Lycée Français”, ajoute-t-elle.
Pour la directrice, cette école se situe dans la continuité des Petits Poussins, la crèche bilingue qu’elle a ouvert l’année dernière à Harlem, et qui accueille des bébés à partir de trois mois. Forte de son succès, elle a d’ailleurs ouvert un local supplémentaire l’été dernier.
A Arc en Ciel, il faut compter 2.800 dollars par mois pour l’année scolaire 2015-2016, jusqu’à 15h30. Et encore un peu plus jusqu’à 17h. “Notre cible, ce sont les familles binationales, les expatriés, ou les Américains du quartier qui veulent que leur enfant soit bilingue dès l’enfance”, dit-elle.
En outre, lancer une école en novembre n’est pas chose facile, et pour cette année en cours, la directrice sera flexible : possibilité de venir un jour, deux jours, trois jours, le matin ou l’après-midi, pour des sessions d’afterschool… “On va s’adapter”.
A partir de l’année prochaine, Arc en Ciel fonctionnera comme une vraie petite école maternelle, organisée en deux classes : une pour les enfants de 2 ans et demi et trois ans, une autre pour ceux qui ont quatre ou cinq ans. Le tout avec un système bilingue classique : trois jours dédiés au français, deux jours à l’anglais, avec deux enseignantes qui parlent leur langue maternelle.
Les locaux sont relativement grands, bien équipés et accueillants. Il n’y a pas de fenêtres dans la deuxième classe et l’école ne dispose pas d’espace extérieur. Mais les enfants auront tout de même la possibilité d’aller jouer dehors, Vanessa Handal-Ghenania l’assure : “Nous emmenons tout le monde une à deux fois par jour au Ruppert Park, juste à côté”.
————————————————————
DECOUVREZ LE GUIDE DE L’EDUCATION BILINGUE: 200 pages pour comprendre comme ça marche, 43 établissements visités à New York. Disponible en papier ou ebook.
Guide de survie des marathoniens (et leurs supporters) à New York
Ils étaient 47 000 l’année dernière, ils seront sans doute encore un peu plus dimanche 2 novembre, prêts à sacrifier poumons, genoux et chevilles pour boucler les 26,2 miles du marathon de New York. Si vous faites partie des courageux, ou si vous accompagnez ces téméraires, on vous donne quelques idées pour bien en profiter.
AVANT
S’équiper
Super Runners Shop. Baskets, chaussettes, barres énergétiques, pansements… Le magasin a tout ce qu’il faut pour habiller un bon marathonien, des pieds à la tête. Pratique si vous avez oublié quelque chose. 821, 3rd Avenue (plusieurs adresses dans Manhattan)
NikeTown. Le temple du running, sur cinq étages. 6 E 57th St
S’entraîner avec de vrais New-Yorkais
Pourquoi ne pas rejoindre un petit clan de coureurs sur Meetup ? Ce groupe, par exemple, court tous les samedi à 10h à Central Park. Un endroit est prévu pour laisser ses affaires.
Se serrer les coudes
Au lieu d’aller faire la tournée des bars pour Halloween, prenez donc une dose d’euphorie collective lors de la cérémonie d’ouverture du Marathon, à Central Park. Défilés, puis feux d’artifice à la nuit tombée. Le 31 octobre, de 17h30 à 19h. Plus d’infos ici
Aller à l’expo Health and Fitness
Exposition organisée en marge du marathon, dédiée au monde du sport et de la course. Toutes les grandes marques y seront, du 30 octobre au 1er novembre. Jacob Javits Center, 35th St and 11th Avenue. Plus d’infos ici.
Bricoler une pancarte
Direction les chaines spécialisées dans les fournitures : Staples ou Office Depot (nombreuses adresses dans Manhattan). Achetez du scotch, un papier cartonné (“posterboard”), et des stylos-feutres. Pour trouver de l’inspiration, Buzzfeed a recensé les meilleures pancartes de marathon.
Dégoter des t-shirts du marathon
Avant la course, des magasins éphémères seront installés au Marathon Pavilion (69th – Central Park West) et à l’entrée “Grand Army Plaza” du parc (Central Park South – 5th Ave).
Se rassasier
Otto Pizzeria. La veille au soir, allez goûter les “pasta alla norma” (tomates, aubergines grillées, basilic et mozzarella di buffala, 11$) de ce restaurant italien sympathique et réputé. De quoi faire le plein de glucides. Et puis ensuite, au lit ! 1, 5th Avenue (croisement West 8th)
PENDANT
Applaudir le marathoniens dehors
Pour les courageux, vous trouverez le parcours suivi par les coureurs ici. Avec une écharpe et un peu de patience, vous devriez pouvoir les soutenir comme il se doit.
Les voir depuis un bar
Brickyard Gastropub. Le marathon sera retransmis en direct dans ce bar pendant toute la journée, sur pas moins de neuf écrans plats. Un brunch sera servi de 11h à 16h. Et le soir, place à la fête ! Deux happy-hours sont prévus (16h-20h et minuit-3h). Réservation conseillée. 785 9th Avenue. Site ici.
En mangeant
Robert NYC. Ce restaurant dispose d’une salle avec d’immenses baies vitrées. Celles-ci donnent sur la place Columbus Circle, où passe le marathon. Un peu culpabilisant de manger des Pappardelle à l’huile de truffe devant des coureurs au bord de l’agonie, mais votre estomac vous en remerciera. 2 Columbus Circle.
Acheter des t-shirts officiels
Pour acheter l’équipement complet du bon supporter, rendez-vous le jour de la course dans les stands du New York Road Runners. Ils seront provisoirement installés le long de Central Park, au sud, à Columbus Circle, sur Broadway, et les 5ème, 6ème et 7ème avenues.
APRES
S’étirer
McCarren Park. Pour faire passer les courbatures, quoi de mieux qu’une petite promenade. Dans ce parc, vous trouverez des équipements pour vous muscler… Sachez qu’ils sont aussi très pratiques pour s’étirer ! 776 Lorimer Street, Brooklyn
Se détendre
Aire. C’est le moment ou jamais d’aller tester ce nouveau spa chic de Tribeca. Dans un décor inspiré des bains romains, Aire est une succession de bains, du plus chaud au plus froid. Egalement un hammam et une salle de massage. Du 27 octobre au 7 novembre, package spécial pour les marathoniens à 120 $, qui comprend l’entrée dans les bains, et un massage des jambes de 30 mn. 88 Franklin St
Spa Castle. Dans le Queens, ce gigantesque complexe coréen rassemble des piscines, des saunas, hammams, jacuzzis, salles de détente, bars… De quoi se remettre sur pied. On peut même y aller le soir: Spa Castle est ouvert jusqu’à 2h du matin ! 131-10 11th Ave, College Point, Queens.
Se soigner
Runner Clinic NYC. Acupuncture, pilates, ou yoga, rien n’est trop beau pour soigner les marathoniens. Cette clinique soigne petits et grands bobos, du stress du coureur aux tendinites. 1556 3rd Avenue ou 124 East 40th st. Plus d’infos ici.
Garder un souvenir
Grand Slam New York. Revenir à New York sans mug I love New York, porte-clef Statue de la liberté ou t-shirt NYPD serait un crime (ou pas). En tout cas, dans ce magasin de Times Square, vous trouverez toute une sélection des souvenirs les plus kitsch. 1557, Broadway
Par Perrine Signoret et Jessica Gourdon
Jean-Daniel Lorieux, le photographe-charmeur
Jean-Daniel Lorieux n’en finit pas de séduire. A 77 ans, l’infatigable photographe sera au centre de l’exposition « Seducing the Lens » au FIAF, du 30 octobre au 6 décembre. Et publie Sunstroke, son quatrième livre de photographies qui réunit ses plus beaux clichés depuis le début de sa carrière dans les années 1970.
Dès ses débuts en tant photographe de mode, Jean-Daniel Lorieux collabore avec les plus grands magazines comme Vogue France, Vogue Amérique ou encore L’Officiel. Il réalise les campagnes de maisons de haute couture Dior, Lanvin entre autres et enrobe de son objectif les silhouettes de nombreux top model telles que Claudia Schiffer, Karen Mulder… Des personnalités politiques, du cinéma, de la chanson posent également pour lui : Franck Sinatra, Cecilia Sarkozy, Carla Bruni, Sharon Stone ou encore Jacques Chirac. C’est avec David Lynch et Stéphanie Seymour, « très professionnelle mais blagueuse, joyeuse et un peu allumeuse » qu’il garde ses plus beaux souvenirs de photographie.
La femme, forte, distinguée, sensuelle est glorifiée par la lumière du photographe. Jean-Daniel Lorieux aime séduire et être séduit. Il se plaît à côtoyer les belles femmes et tombe amoureux de nombre d’entre elles. « Derrière mon objectif, jeune homme, j’avais espoir que la jeune femme allait me tomber dans les bras, confie le séducteur. Mais sans vraiment y croire »… A travers ses mises en scène, il cherche à rendre l’être féminin « sublime, comme on la voit avec notre cœur », à en faire une icône. Il apprend aussi beaucoup des femmes : « à mes débuts, ce sont les mannequins elles-mêmes qui m’aidaient à améliorer mes photos. Elles quittaient leur pose pour aller modifier la lumière, bouger les projecteurs ! »
Les œuvres photographiques de Jean-Daniel Lorieux sont facilement reconnaissables par leurs couleurs vives, contrastées, un éclat qui se dégage de paysages de rêves. Los Angles, Miami, les Bahamas, l’Ile Maurice, la Tunisie, le photographe ne cesse de partir à la recherche d’eaux turquoise, du ciel parfait. A travers ses clichés, le voleur d’instant veut nous faire rêver, nous pousser à l’évasion : « Mes images sont pleines de couleurs, de soleil, de ciel bleu car il faut chasser les nuages de la vie », explique-t-il. Ce monde « beau », Jean-Daniel Lorieux ne cesse de le traquer depuis les deux années passées en Algérie où il a commencé comme photographe de guerre, témoin des horreurs d’un conflit.
Jean-Daniel Lorieux est un personnage aux vies multiples, aux milles-et-une anecdotes. Le photographe se souvient de sa première rencontre avec Jacques Chirac alors en vacances au Cap d’Antibes qui l’a sollicité pour une ballade à l’arrière de sa Bentley et dans laquelle le Premier Ministre de l’époque a déclaré s’y sentir “comme un Président de la République“. Jean-Daniel Lorieux deviendra alors le photographe de sa première campagne présidentielle.
Aujourd’hui, il continue à voyager dans le monde et au cinéma à la recherche d’un lieu, d’une femme, d’une scène de film qui inspirera sa prochaine photographie
Le LILA fête son 35ème anniversaire
Le Lycée International de Los Angeles (LILA) souffle ses 35 bougies. A cette occasion, un festival gastronomique, une dégustation de vin, une vente aux enchères, de la danse et des jeux sont organisés.
Nommé à l’origine Collège d’études françaises, le lycée bilingue franco-américain depuis 1978 est passé de sept à mille étudiants répartis entre cinq campus (Burbank, Los Feliz, Orange County, Pasadena et West Valley) et représente désormais plus de cinquante nationalités.
Les revenus du festival permettront de financer des voyages scolaires dans le pays et à l’étranger.
Un Fest-Noz pour célébrer Halloween
Breton en mal du pays, vous rêvez de kouign amann la nuit et avez ratissé tout New York pour trouver du cidre ? BZH New York, l’association des Bretons de la Grosse Pomme, vous propose de renouer avec vos racines le temps d’une soirée.
BZH New York organise le 1er novembre un Fest-Noz pour fêter Halloween au Connolly’s Times Square. Un Fest-Noz est un rendez-vous festif, dans un bar en l’occurrence, où l’on s’initie (ou se perfectionne) aux danses traditionnelles bretonnes.
Comme le veut la tradition, deux groupes accompagneront les danseurs : Istrelog, puis le duo Hélias et Gérard. Et ce jusqu’au petit matin. N’oubliez pas de venir en costume, l’entrée vous en coûtera deux fois moins cher !
D'Enquire à HoodVibe, les app' urbaines de Maxime Leroy
La mosaïque new-yorkaise fascine Maxime Leroy, qui a grandi dans les rues tranquilles de Nantes. Installé à Brooklyn depuis un an, ce designer de 25 ans a lancé en juin Enquire, une application mobile (iOS) géolocalisée, qui permet de s’échanger des tuyaux sur le quartier où l’on se trouve (Best coffee place in midtown ? Best frozen yogurt Upper East Side ?).
Chacun peut poser des questions, répondre ou accéder aux discussions à partir du moment où il a mis les pieds dans la zone évoquée (l’appli est aussi disponible à Paris et San Francisco). Une sorte de guide mobile hyper-local, qui a fait l’objet d’une chronique dans le New York Times… mais rassemble encore un nombre limité d’utilisateurs (une centaine par quartier à New York).
Maxime Leroy ne compte pas faire fortune avec Enquire : il s’agit d’une première expérimentation. Avec son associée ingénieur, Solène Maitre, 25 ans aussi, ils imaginent de nouveaux concepts, depuis leur quartier général de Park Slope. « Nous nous concevons comme un laboratoire sur le mobile et l’urbain, les identités des quartiers, la création de liens de proximité », affirme-t-il, attablé à un café du Lower East Side. Un « laboratoire » financé l’année dernière avec une levée des fonds totalisant 200 000 dollars, réalisée auprès d’investisseurs français – notamment Fabernovel, l’agence où Maxime Leroy et Solène Maitre se sont rencontrés, à Paris.
Depuis un an, le duo a créé sept applications – six sont encore en mode beta.
Prochaine étape : le lancement de HoodVibe, en novembre, sur l’Appstore. Une sorte d’appareil photo géolocalisé, qui permet d’envoyer sur ses réseaux sociaux une photo automatiquement siglée, en grosses lettres, du nom du quartier où elle a été prise (les lecteurs de French Morning qui veulent participer à la version beta peuvent en faire la demande ici). « C’est un peu comme le check-in de Foursquare, mais en plus visuel. Cela permet de démarrer une conversation basée sur un endroit, ce qu’il représente. New York est le terrain de jeu parfait pour ce genre d’applications », déclare Maxime Leroy. Et de disserter sur l’aspect très identitaire des quartiers à New York, qui ressembleraient presque à des marques.
Pour développer toutes ses idées, Maxime Leroy s’est livré à un quadrillage méthodique de New York, dessinant, rue par rue, les frontières des différents quartiers. Il a réalisé le même travail pour Paris et San Francisco, et le poursuit sur une trentaine de villes, aux Etats-Unis et en Europe. « D’ici deux mois, nous allons mettre à disposition cette API [interface de programmation] en open-source, afin que des développeurs s’en emparent. Il y a plein d’utilisations potentielles. » Avis aux intéressés.
Des aquarelles bretonnes à San Francisco
Ah, la Bretagne… La mer, les crèpes, et les bigoudènes… Mathurin Méheut, peintre, céramiste et illustrateur français, en était tombé amoureux. Jusqu’à son dernier souffle, en 1958, l’artiste s’est attelé à rendre hommage à sa région natale.
Un café-musée sera organisé à San Francisco, pour raconter sa vie, et revenir sur ses œuvres. 14 ans, il faisait déjà ses premières armes en tant qu’apprenti peintre, pour aider à la rénovation de maisons.
Il a ensuite sublimé la Bretagne, peignant ses paysages, mais aussi ses traditions religieuses et ses costumes. Ses aquarelles sont pleines de nostalgie, avec des couleurs douces, et une paisible atmosphère qui s’en dégage.
Pour découvrir son travail, une présentation en français et des discussions autour d’un brunch sont prévus. A voir le 25 octobre, de 9h30 à 12h30 au City College of San Francisco.
Danse et arts visuels se marient au Lightbox
Une soirée, trois premières. Le chorégraphe Jonah Bokaer présentera, du 23 au 26 octobre au Lightbox, trois travaux réalisés en collaboration avec l’artiste visuel de renom, Daniel Arsham.
“Study for the occupant”, “Future Tense” et “The Explorer” plongeront le spectateur dans des univers différents, entre danse et lumière, entre art et technologie, entre passé et futur. Ces travaux n’ont jamais été présentés à New York. Pour l’un deux, “Future Tense”, Arsham a décidé d’inonder la scène d’une lumière bleutée et de la recouvrir d’objets en plâtre.
Jonah Bokaer, considéré par le New York Times comme le “l’homme de la renaissance de la danse moderne” pour avoir organisé des performances de danse dans des musées et galeries du monde entier, travaille avec Daniel Arsham depuis 2007. Ce dernier a aussi collaboré avec Merce Cunningham et Robert Wilson.
Laurent Kalkotour, dans son assiette à DUMBO
Laurent Kalkotour a ouvert son premier restaurant, l’Atrium, bien loin de son Aix-en-Provence natale. Dans le quartier de DUMBO précisément, à Brooklyn. C’était il y a plus d’un an.
Le restaurant a ouvert en lieu et place d’une autre tablée, qui a dû fermer ses portes à cause de l’ouragan Sandy, en 2012. Aujourd’hui, l’Atrium fait partie des meubles du quartier. “On est arrivé au bon moment“, selon Laurent Kalkotour.
Le parcours de ce jeune chef est ponctué d’opportunités. Après avoir fait son apprentissage dans des restaurants étoilés dans l’Hérault et à Carcassonne, il découvre “vraiment” la gastronomie dans le Vaucluse. Et les responsabilités qui vont avec. “A l’époque, je savais déjà quel type de cuisine je souhaitais faire, explique le jeune homme. Mais c’est important d’apprendre d’autres facettes.” Au sein de l’Auberge La Fenière, il travaille avec la cheffe Reine Sammut, qui le présentera à Alain Ducasse.
Direction Monaco et le Louis XV, restaurant star du célèbre chef. “Pour moi, le meilleur restaurant du monde“, précise Laurent Kalkotour. Pendant deux ans et demi, il comprend l’importance des produits du terroir, qui constitueront la base, plus tard, de sa propre cuisine. “Je ne voulais apprendre aucune autre cuisine. Une cuisine de goût, simple. Chaque assiette est une oeuvre-d’art.” Alain Ducasse lui met le pied à l’étrier en lui demandant de contribuer à un des tomes de ses Grands livres de cuisine sur les recettes méditerranéennes. “Il m’a partagé son savoir-faire“.
Mais l’aventure ne fait que commencer. Satisfait par son travail, Alain Ducasse propose au jeune homme de travailler dans un de ses restaurants à l’étranger. New York, et plus précisément la brasserie Mix in New York, lui tend les bras. “Je m’y étais déjà rendu en vacances, et j’avais adoré la diversité culinaire“, explique-t-il. Au pays de l’Oncle Sam, les opportunités défilent. Lui qui se voyait rester dans sa Provence devient sous-chef au DB bistro, dont le chef n’est autre que Daniel Boulud. Il y reste pendant six ans et demi en retournant travailler entre temps pour Alain Ducasse au St. Régis.
Entre New York et Laurent Kalkotour, c’est une grande histoire d’amour. Installé dans le Queens avec sa femme américaine et ses deux enfants, il se lance dans le business avec l’aide de ses collègues du DB bistro. De cette collaboration naît l’Atrium. “Cela a été difficile sur plusieurs niveaux, se souvient le jeune chef. Surtout à Brooklyn, qui est un quartier toujours en mouvement. Aujourd’hui, on a beaucoup de clients réguliers. On utilise le bouche-à-oreille et on organise pas mal d’événements.”
“Il faut toujours innover, rappelle le jeune chef. C’est de cette façon qu’on crée des opportunités.”