Les New-yorkais peuvent désormais profiter de la troisième section de la High Line. Quelques années de travaux ont été nécessaires pour réhabiliter l’ancienne voie de chemin de fer de la 30ème jusqu’à la 34ème rue.
Cette section ne dérogera pas à la règle : chacune doit avoir « son identité propre » nous confie Jérôme Barth,un Français, directeur des opérations sur le chantier. « Cette fois, nous avons misé sur des éléments propices aux jeux des enfants par exemple » nous dit-t-il. Il y aura aussi un pont plus en hauteur encore que la High Line, avec une vue imprenable sur la onzième avenue. Jérôme Barth nous conseille aussi d’y admirer « la section ouest, encore temporaire, dont les jardins sont restés naturels ».
Enfin, cette troisième partie tiendra sa véritable originalité du fait que l’on puisse marcher sur l’herbe autour des rails, ce qui n’était pas le cas avec les deux premières. Cette idée a été insufflée, puis largement plébiscitée par les New-yorkais, qui rêvaient de pouvoir profiter pleinement de ce petit bout de verdure.
Ces mêmes New-yorkais étaient pourtant plutôt inquiets de ces travaux, craignant un afflux de touristes venus de Times Square. Jérôme Barth nous l’assure pourtant, cela semble peu probable : « Times Square reste encore un peu éloigné, et en plus, ce n’est pas notre ambition. La High Line est faite avant tout pour les New-yorkais, qui y sont très attachés ». Il existe, dit-il, une réelle « affection du public » pour cet endroit, et il ne serait pas envisageable de le dénaturer en faisant venir des hordes de touristes. Le projet a besoin du public, et surtout, de l’approbation de ces New-yorkais qui s’impliquent parfois même directement dans le projet, par le biais du bénévolat. Selon Jérôme Barth, ce système marcherait d’ailleurs « extrêmement bien ».
La High Line s’agrandit !
Les Français de Placemeter lèvent 6 millions de dollars
Jeudi 18 septembre, c’était champagne à Placemeter. La start-up qui mesure la durée des files d’attente et la densité du trafic piétonnier a levé 6 millions de dollars auprès d’investisseurs américains – parmi eux, New Enterprise Associate, Qualcomm Ventures, Collaborative Fund…
Nous vous avions déjà parlé de Placemeter, une petite entreprise créée à New York il y a deux ans par les Français Florent Peyre et Alexandre Winter. Deux associés qui ont eu l’idée de transformer les images de caméras en données, et de les exploiter pour produire de l’information sur le nombre de personnes qui passent devant un magasin, traversent une rue, ou font la queue sur un trottoir.
Ils étaient deux il y a deux ans. Ils sont désormais neuf, réunis dans des locaux de l’incubateur Techstars. “L‘objectif c’est d’arriver à 15 d’ici la fin de l’année, et une petite quarantaine en 2015″, calcule Florent Peyre, qui souhaite renforcer en priorité l’équipe technique.
“Nous avons onze clients pour le moment”, poursuit-il. Des cafés, des boutiques, des agences qui veulent mesurer le nombre de personnes qui passent devant ou poussent la porte de leur magasin.
La mairie de New York est aussi l’un de leurs partenaires. “On travaille avec des business improvement districts. On les aide à mesurer le flux de piétons. Cela leur permet d’avoir des chiffres pour leur argumentaire, afin de faire venir des commerces dans des zones qui veulent se développer”, raconte Florent Peyre.
Pour amasser de la donnée sur l’espace public, Placemeter fait aussi appel à des particuliers, qui installent le capteur à leur fenêtre contre une petite rémunération. Les données (des chiffres, pas des images) seront à terme exploitables par tous (la start-up en reste toutefois propriétaire). “A New York, 750 personnes se sont portées volontaires. Il y a plein d’applications civiques potentielles. Par exemple, produire de la donnée sur la vitesse des voitures à un carrefour, et aider des habitants qui voudraient mettre en place un système de limitation de vitesse.”
Et si, à New York, les boitiers Placemeter posent quelques questions quant au respect des libertés individuelles, ils auront au moins un mérite : mettre à jour l’absurdité de certaines files d’attente…
Les 24h du Mans inspirent le Texas
C’est comme les 24h du Mans, mais en moins de temps. La course Lone Star Le Mans est de retour les 19 et 20 septembre au nouveau circuit de Formule 1 d’Austin.
La première édition des 6h du Circuit des Amériques était passée un peu inaperçue l’année dernière. Mais avec un total de 180 véhicules cette année, la deuxième édition devrait fairele plein, pour le Français du Texas amateur de voitures Xavier Borkowski. « Si je me fie à ce que j’entends dans les différents clubs automobiles auxquels j’appartiens, il devrait y avoir du monde cette fois. Les gens se sont organisés pour s’y rendre en groupe, car de nombreuses écuries ont répondu ‘présent’ et les six heures seront courues d’affilée dans le cadre de cette deuxième édition, plutôt que deux par deux comme l’année dernière. Cela a attiré l’attention des amateurs. »
Les anciennes American Le Mans Series ont de plus fusionné avec le Tudor United SportsCar Championship, qui organisera une épreuve en parallèle des 6h du Circuit des Amériques, vendredi et samedi. Comme le Grand Prix de Formule 1, la combinaison des deux courses est susceptible d’attirer un public latino-américain.
Le meilleur des deux mondes
Mais avec cette course, c’est bien « l’esprit du Mans et la plus compétitive des courses automobiles d’Amérique du Nord » qu’il s’agit de combiner, pour le président du Circuit des Amériques, Jason Dial.
« Fidèles à nos racines, nous incluerons des éléments authentiquement austinites comme de la musique live dans notre salle de concert Austin360. » En préliminaire et en parallèle de la course sanctionnée par la FIA samedi, de 17h à 23h, pas moins de quatre groupes de rock, soul, country et funk sont ainsi programmés, tandis que des food trucks proposeront leurs spécialités en plus du service de restauration assuré par le français Sodexho. « Mais nous savons que les amateurs de sports automobiles apprécieront surtout d’avoir accès aux voitures et aux pilotes », reconnaît le PDG du Circuit des Amériques.
Les Français seront présents à tous les niveaux. D’une part, des membres du Heart of Texas Pétanque Club enseigneront cette discipline bien franchouillarde vendredi de 10h à 17h, ainsi que samedi de midi à 19h. Et d’autre part, le French American Business Council of Austin inauguré au mois de juin propose, vendredi, à partir de midi, une visite des stands de ravitaillement des équipes de Houston Krohn Racing et Risi Competizione (cette dernière ayant gagné les 24h du Mans en 2008 et 2009), à la rencontre des pilotes, et samedi, de 15h à 16h, une visite des paddocks guidée par le président de l’Austin Cobra Club et fondateur de l’association Gearheads 4 Good, Ken Walker.
Nombreux pilotes français
Enfin, détail qui a son importance : la France sera le pays le mieux représenté par les 83 pilotes de vingt nationalités que réunira la course. Parmi eux, Nicolas Prost, de l’équipe Rebellion Racing sur Toyota, et Julien Canal, de G-Drive Racing sur Morgan Nissan, figurent actuellement aux premières places des classements.
Les 6h du Circuit des Amériques sont la quatrième épreuve d’un championnat entamé au printemps au Royaume-Uni et qui se conclura fin novembre au Brésil.
Anne Sinclair: "Je me suis réconciliée avec New York"
“Cette ville enchanteresse était devenue comme une prison“. Anne Sinclair parle facilement de l’affaire qui l’a placée, malgré elle, sous les feux médiatiques, à New York un certain mois de mai 2011, après l’arrestation de Dominique Strauss-Kahn. New York, sa ville natale, qu’elle associait à des souvenirs d’enfance délicieux – “Noël“, “la luge à Central Park“, “le chocolat chaud“, “les jouets de FAO Schwartz” – et où elle apparut comme la femme trahie, aux côtés de son homme dans la tempête. Mais, “cette petite histoire“, comme elle l’appelle pudiquement aujourd’hui, est “derrière moi“.
Depuis “ce moment violent“, Anne Sinclair est revenue souvent à New York – discrètement. Sa tante, Elaine qui, à 93 ans, “a toujours bon pied bon œil” et deux cousines franco-américaines y résident toujours. Ses fonctions à la tête du Huffington Post français la conduisent ici aussi.
Elle revient ce mardi 23 septembre, à la New York University, comme auteure pour parler de son grand-père, Paul Rosenberg. La biographie qu’elle lui consacre, 21, rue La Boétie, l’adresse de la galerie qu’il possédait à Paris avant la Deuxième Guerre mondiale, sort aux Etats-Unis sous le nom de My Grandfather’s Gallery:A Family Memoir of Art.
“Reconnaissant envers les Etats-Unis”
“Ce n’est pas un livre d’histoire, ou un livre d’art. C’est un hommage à mon grand-père. C’était un personnage suffisamment discret tout au long de sa vie pour ne pas faire sa propre promo. J’avais envie de le faire connaître auprès des Américains.” Au début du XXème siècle, Paul Rosenberg était l’un des collectionneurs d’art les plus réputés de France et le plus grand promoteur de l’art moderne. Sa galerie réunissait des titans comme Braque, Matisse et Picasso, dont le galeriste était très proche. Anne Sinclair raconte dans son livre que les deux hommes, qui étaient voisins, s’apostrophaient à travers les fenêtres de leurs appartements, qui donnaient sur la même cour. Picasso allait jusqu’à montrer ses œuvres par la fenêtre pour avoir l’avis de “Paul“.
La guerre a brisé cette douce vie parisienne. L’Institut des Etudes des Questions Juives (IEQJ), un organisme de propagande anti-juive, s’est installé en lieu et place de la galerie de la rue La Boétie. Mis sur liste noire parce qu’il est juif, Paul Rosenberg doit quitter Paris. Direction New York, comme d’autres exilés, via l’Espagne puis le Portugal. “Mes grands-parents étaient éternellement reconnaissants aux Américains de leur avoir donné la vie sauve, d’avoir permis à mon grand-père de redémarrer une carrière. Ma mère était assez éblouie par la facilité des choses, la différence culturelle avec l’Europe.“
Là, dans la frénésie du New York, les joies se mêlent aux douleurs pour les Rosenberg. Celle par exemple de se voir retirer la nationalité française par le gouvernement de Vichy – “une blessure terrible“. La joie, c’est celle de pouvoir rouvrir une galerie, sur la 59eme rue – “Il y a un grand magasin Nike maintenant“, indique Anne Sinclair – puis une autre sur la 79eme rue, dans un bâtiment qui est resté dans la famille.
Paul Rosenberg n’arrive pas à New York en terrain inconnu. Il était l’ami d’Alfred Barr, le légendaire directeur du MoMA, avec lequel il organise la première rétrospective américaine sur Pablo Picasso en 1939, avec des tableaux donnés au musée new-yorkais pour que les nazis ne s’en saisissent pas. Et il avait fait la promotion de l’art moderne à Chicago, New York “et même Kansas City” dans les années 20. Pour constater que les Américains n’étaient pas prêts pour ce genre d’art. “Mais il n’a pas baissé les bras. Il a compris très tôt qu’il était important de faire connaitre cette peinture aux Américains.“
“Enchantée”
Anne Sinclair a plongé dans le passé de ce “défricheur de l’art moderne” qu’elle connaissait si peu – elle avait 11 ans quand il est mort. Après le décès de sa mère, elle a retrouvé des correspondances entre Paul Rosenberg et ses peintres, exhumé des “papiers de famille“, interrogé des proches et retourné sur les traces de sa famille.
Elle se rendait à New York quand elle habitait à Washington DC avec Dominique Strauss-Kahn, pour faire ses recherches, et a fini d’écrire le livre dans l’appartement de TriBeCa, où elle était enfermée avec son ex-mari sous l’œil de journalistes du monde entier. “Quand est venue la soixantaine, ma mère a disparu, il y a eu le déclic de la loi sur l’identité nationale, ça a remué des souvenirs. On est fait de plusieurs morceaux et il n’y aucune raison de ne pas mieux connaitre ce grand-père que j’avais mal connu, avec un talent et un œil infaillibles.” Un morceau d’elle qu’elle partage pour la première fois avec le peuple qui a accueilli Paul Rosenberg “à bras ouvert” en septembre 1940, il y a 74 ans quasiment jour pour jour. “Je suis enchantée de revenir.“
Une messe en français tous les dimanches à Brooklyn
Ils n’étaient qu’une poignée pour la première, dont très peu de francophones, mais c’est un début: l’évêché de Brooklyn est bien décidé à faire venir les ouailles françaises de plus en plus nombreuses dans le “borough”.
Chaque dimanche à 11h, la messe est donc désormais célébrée en français à l’église St Agnès dans le quartier de Carroll Gardens. En chair, le père Paul Anel,un Ariégeois installé à New York depuis six ans. Il y est venu avec l’association Point Coeur et s’occupe de l’antenne installée dans un des “projects” de Fort Green.
“C’est la première fois que j’ai une messe régulière” raconte le jeune prêtre (36 ans). “C’est le diocèse qui a eu cette idée, explique-t-il, comme il y a de plus en plus de familles françaises ici, ils ont voulu leur proposer cette messe“. La paroisse a déjà plusieurs messes en espagnol, mais aucune en français. Il existe dans Brooklyn plusieurs messes célébrées en créole haïtien.
Cette initiative du diocèse de Brooklyn intervient après que l’évêque voisin, celui de Manhattan, se soit attiré les foudres de fidèles français de New York en décidant de fermer l’église française de Saint Vincent de Paul.
Brooklyn espère pouvoir récupérer une partie des fidèles de la communauté de St Vincent de Paul dont beaucoup n’ont pas rejoint l’eglise Notre Dame au nord de Manhattan (114ème rue), désignée par le diocèse comme “centre de la communauté francophone“.
L'étrange entreprise de Julie Béna
Ambiance aseptisée, des images de San Francisco derrière un store, un présentoir en bronze où s’empilent des magazines de voyage, et la voix doucereuse d’une hôtesse de l’air.
Bienvenue à T&T Consortium. Agence de voyage ? Aéroport ? Salle d’attente ? En empruntant au vocabulaire visuel de la communication publicitaire, l’artiste française Julie Béna souhaite bouleverser le spectateur dans sa perception de la société de consommation. Une installation à voir jusqu’au 18 octobre au FIAF, dans le cadre du Festival Crossing the Line.
Depuis ses débuts en France et en Europe, la jeune femme s’amuse à détourner les objets du quotidien pour en faire des objets de réflexion. Cette installation new-yorkaise prolonge son solo show “Das Reiseburo” – agence de voyage en français – à Paris en 2012. A Prague, elle décide de créer de faux magazines de voyage. “C’est en travaillant à Montréal que je me suis intéressée aux talk-shows, et particulièrement aux pubs qui interviennent toutes les 15 minutes, explique Julie Béna. C’est la présence de cette pub globalisée et globalisante, qui m’a donné l’idée d’Atoll Corporation, à l’origine de T&T Consortium.”
Au cours de cette installation, deux vidéos d’une minute trente viennent d’ailleurs rappeler, à la manière d’un flash publicitaire “qu’on n’échappe pas à la consommation.”
La signature de cette société fantôme est apposée sur chaque objet – du stylo au badge, en passant par les magazines ou encore le faux plan d’évacuation. “Je souhaitais développer Atoll Corporation non pas en elle-même, mais à travers ses produits dérivés, précise Julie Béna. On a de fait l’impression qu’il s’agit d’une société réelle, avec une matérialité, alors qu’en vérité, elle n’existe pas.”
Plongé dans cet espace artificiel dont il connaît les codes malgré lui, le spectateur est en proie au doute. “La publicité délivre un message clair, direct, qui ne donne pas d’espace à la réflexion, explique Flora Katz, conservatrice. Ici, l’installation agit comme une matrice et invite à la critique, mais de façon subtile.” D’où cet oxymore dans le titre “You’re Already Elsewhere” : une invitation à un voyage “préfabriqué“.
Retour poilant pour les French Comedy Nights
Les French Comedy Nights avaient affolé vos zygomatiques lors de sa première édition en avril dernier? Et voilà qu’elles reviennent à New York !
Des humoristes français donneront un show, en français bien sûr, qui devrait vous faire rire aux éclats. Les 2, 3 et 4 octobre à 19h, Pascal Escriout et Michael Sehn envahiront Times Square. Le premier présentera son one-man show « L’Américain », avec son accent d’ancien rugbyman du Sud-Ouest de la France. Il y décryptera avec humour tout ce qui oppose les Gaulois aux Américains. Et croyez-nous, il y a de quoi faire !
En première partie, Michael Sehn lui, présentera des sketchs intitulés « Keep calm, I’m French ». Un peu d’improvisation, mais aussi le récit poilant de sa vie en Amérique, ses galères du quotidien que tout expatrié français aux Etats-Unis a vécu un jour ou l’autre… De quoi vous faire accepter votre accent barbare, les moments de solitude et toutes ces choses qu’on ne comprend toujours pas à propos des Américains.
Trois idées pour manger étoilé sans se ruiner à New York
Les meilleurs restaurants gastronomiques de New York n’affichent pas tous des prix astronomiques, pour qui sait s’y rendre au bon moment. Et choisir la bonne salle.
- Trois étoiles Michelin
Le menu midi “City Harvest” du Bernardin, 45 $
Direction le Lounge, l’espace brasserie chic de ce mythique restaurant trois étoiles, considéré comme l’un des meilleurs de New York (et des Etats-Unis). La carte du Lounge propose des plats autour de 20 $, et un excellent menu midi à trois plats , le City Harvest, à 45$. Celui-ci est signé Eric Ripert, le chef “star” de la maison. Il est composé essentiellement à base de produits de la mer, et change toutes les semaines (l’ensemble est léger, mieux vaut ne pas venir avec une faim d’ogre). Début juillet, figuraient à la carte un tartare de thon en entrée, suivi d’un filet de saumon bio accompagné de champignons et de racines de lotus, et pour finir, un parfait au chocolat aux amandes et sorbet au lait. Tenue correcte exigée (ambiance très classique), et pas de réservations. 155 West 51st Street. (212) 554-1515
- Deux étoiles Michelin
Le “Bar menu” de Marea, à partir de 19$
Pour ne pas laisser sa paie hebdomadaire dans ce restaurant de fruits de mer très réputé, direction le comptoir. Là, Marea propose un “Bar menu”, avec des assiettes de poissons crus à 19$, et une carte de pâtes fraiches maison aux coquillages, au poulpe ou autres fruits de mers à 30$ l’assiette. Bon à savoir, le “Bar menu” est servi midi et soir. Pas de réservations. 240 Central Park South (212) 582-5100
- Une étoile Michelin
Le burger de Minetta Tavern, 19$
Servi seulement dans le “lunch menu”, avec cheddar et oignons caramélisés, le burger est un classique de la maison. Minetta Tavern, la steakhouse frenchy de l’anglais Keith McNally (à la tête d’un empire de restaurants à New York, dont Balthazar, le Cherche Midi, Schiller’s) fait souvent salle comble. Et propose de prix acceptables, en particulier le midi. Attention, le “lunch menu” n’est servi que du mercredi au vendredi. 113 Macdougal St, (212) 475-3850
Et aussi… Le food cart de Rouge Tomate, à partir de 4$
Vous souhaitez payer encore moins cher ? En attendant la prochaine réouverture du restaurant downtown, Rouge Tomate (une étoile) opère un food truck estampillé “healthy” (“The cart in the park”), garé devant Central Park (angle 64th et 5e avenue). Il sert des burgers élaborés (8$) et des hot-dogs naturels (4$) au printemps et en été.
Petit Trois, le bistro "bien de chez nous" de Ludo Lefebvre
Petit Trois, c’est typiquement ce que les Américains appellent « a hole in the wall » : un bistro d’une vingtaine de places, qui ne paye pas de mine de l’extérieur.
« Je trouvais qu’à Los Angeles, il manquait un vrai bar-brasserie authentique à la française. Le genre d’endroit qui sert quelques plats français classiques» explique le maître des lieux, Ludo Lefebvre. « La seule différence, c’est qu’en France, on y trouverait aussi plutôt du vin. Chez Petit Trois, je me suis inspiré de la série Mad Men et j’ai eu l’idée de servir surtout des cocktails» poursuit le chef français.
Adulé des médias américains, notamment depuis sa participation au jury de « The Taste », le reality show culinaire d’ABC, Ludo Lefebvre est devenu en quelques années une rock star de la cuisine aux Etats-Unis. Chaque nouveau concept qu’il lance fait immanquablement le buzz : des LudoBites, son restaurant éphémère, au Ludo Truck, un camion spécialisé dans le poulet frit haut de gamme, en passant par Trois Mec, un bistro (situé juste à côté de Petit Trois) où les réservations ont été remplacées par un système de billetterie… Comme pour un concert.
Contrairement à Trois Mec et à son système de ticket sélectif, Ludo Lefebvre souhaite «que tout le monde puisse venir tester Petit Trois”. “L’idée, c’est que cela reste un bistro de quartier sympa, où l’on peut passer n’importe quand» résume-t-il.
Jambon-beurre et omelette au Boursin
Le menu restreint de ce « bar à la carte » fera le bonheur des nostalgiques de la France. Croque-Monsieur, jambon-beurre, pan bagnat, moules marinières, steak-frites, steak-tartare et même … Omelette (au Boursin). Un classique souvent mangé au petit-déjeuner en Californie et que Lefebvre souhaiterait voir les Angelinos adopter au dîner !
“Tous les plats du menu font écho à des souvenirs d’enfance avec lesquels j’ai grandi et que je veux partager avec les habitants de ma ville d’adoption” souligne ce Bourguignon, qui a débarqué à Los Angeles il y a près de 20 ans.
Pour créer Petit Trois, Lefebvre s’est entouré de ses deux acolytes de chez Trois Mec, Vinny Dotolo and Jon Shook, avec lesquels il a sympathisé il y a quelques années, en se battant contre l’interdiction du foie gras en Californie.
Sans oublier, sa barmaid de choc Danielle Motor, qui propose notamment un « cocktail Bardot », en hommage à Brigitte, «variation, explique-t-elle, d’une boisson appelée « French Blonde ». “C’est un mélange de pamplemousse rouge, de Suze, (un peu d’amertume, en référence à sa légendaire moue boudeuse), de liqueur Saint-Germain… Avec un zeste de pamplemousse grillé, car elle fume tout le temps !».
L'art chaotique d'Asser Saint-Val à Miami
Asser Saint-Val est né à Haïti, avant de venir s’installer à Miami. C’est dans cette ville qu’il présentera une installation interactive, appelée « The Philosopher’s Stone ». Cette création originale est une reproduction en trois dimensions des peintures abstraites de l’artiste.
L’exposition débutera le 19 septembre, pour se prolonger jusqu’au 9 novembre, au MDC Museum of Art and Design. Le travail de l’artiste a quelque chose de féérique, comme si ses peintures appartenaient à un autre monde. Il peint avec du chocolat et du café, ajoute quelques touches de couleurs vives ça et là, dote d’étranges formes de bras et de jambes. Surprenant, chaotique, effrayant parfois, mais captivant…
Asser Saint-Val a voulu représenter à travers ses coups de pinceaux le corps humain et sa complexité. Qu’on aime ou non, on ne peut être qu’intrigué par ses œuvres.
San Francisco accueille sa première consule
A 41 ans, Pauline Carmona est la première Consule de France à San Francisco. Entrée dans ses nouvelles fonctions le 2 septembre, cela ne fait qu’une quinzaine de jours que la diplomate est arrivée en famille dans sa ville d’adoption.
« Je connaissais San Francisco pour y être venue lorsque j’étais adolescente dans une famille à Berkeley. Je dois dire que je suis très heureuse d’y revenir et d’avoir été choisie pour ce poste, bien sûr en tant que première femme, mais également car San Francisco est la ville où tout se passe. Cet écosystème est unique. Entre innovation, recherche, nouvelles technologies, on a le sentiment que c’est ici qu’il faut être en ce moment.»
Succédant à Romain Serman, Pauline Carmona veut s’inscrire dans la continuité de son action et oeuvrer comme lui dans les domaines de l’innovation, la technologie, les réseaux et la culture. L’objectif est clairement de stimuler les partenariats France-Etats-Unis dans les deux sens.
«Pour cela il faut que nous soyons modernes et efficaces, car on ne peut pas demander à des hommes d’affaires de naviguer entre nos deux pays si on met trois mois à leur obtenir un visa.»
Refonte du site internet, décloisonnement des services, les chantiers sont déjà lancés. Dynamique, cette mère de trois enfants de 11, 9 et 4 ans, est aussi vice- présidente de l’association «Femmes et Diplomatie» qui tente de promouvoir l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle. «C’est au moment où une femme se voit proposer des postes à responsabilités, vers la trentaine, qu’elle devient aussi souvent maman. Si l’équilibre n’est pas facile à trouver, c’est possible et il est important que nous ayons ce système d’entraide, d’écoute et de propositions afin qu’une femme n’ait pas à devoir choisir.»
Pauline Carmona a été en poste à Hong-Kong et puis à Tokyo avant un passage aux ressources humaines au Quai d’Orsay à Paris. San Francisco est un coup de coeur. « On se sent instantanément bien ici. Cette ville a un côté euphorisant, les gens sourient, sont optimistes, ils viennent discuter facilement. J’ai en outre trouvé qu’il existait un esprit unique d’entraide au sein même de la communauté française. Je trouve ça extrêmement stimulant.»
Houston, veux-tu un programme français-anglais public?
Un groupe de professionnels de l’éducation et de parents se mobilise pour lancer un programme bilingue français-anglais dans le système scolaire public à Houston.
Seriez-vous « trés intéress(é), intéressé(e), pas vraiment ou pas du tout intéressé(e) » par un tel programme: telle est la question qu’ils posent dans une enquête –rédigée en français et en anglais– relayée par le Consulat de France à Houston auprès des ressortissants de la région.
« Houston est une ville cosmopolite qui grandit énormément », raconte Joëlle Ciesielski, cofondatrice et vice-présidente du programme de français langue maternelle de l’agglomération, Education française Greater Houston, et membre du groupe de travail.
« Outre EFGH, la région possède déjà une école internationale, La Maternelle pour les enfants de 18 mois à six ans, une nouvelle pre-school d’immersion en français, de nombreux programmes bilingues anglais-espagnol, un programme anglais-mandarin créé il y a trois ans et qui s’agrandit déjà ou encore des écoles magnets comme Kolter, mettant les langues à l’honneur. Mais toutes les options seront nécessaires pour répondre à la demande. »
Avec ce sondage, il s’agit, comme pour l’initiative lancée à Austin au printemps, de démontrer la demande en obtenant un maximum de réponses.
Le consulat redonnera le lien vers le questionnaire dans ses prochaines newsletters. « L’objectif est de toucher les Américains aussi et pas seulement la communauté française », explique Lauriane Blandel, l’attachée culturelle adjointe du Consulat, en charge des questions éducatives.