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Débat autour de Mai 68 à l'Alliance française de San Francisco

Le 4 septembre, l’Alliance française de San Francisco se plongera au cœur de l’effervescence de Mai 68 durant quelques heures, dans le cadre de son « C’est Historique » mensuel. Au menu de ce rendez-vous culturel, pas de barricades, mais de grandes discussions.

David Alain Rafoni, doctorant à UC Berkeley, est l’invité de cette discussion centrée sur l’analyse des affiches et slogans de Mai 68. Il s’agira de comparer l’événement à d’autres situations dans le monde.

Il est recommandé d’avoir un bon niveau de français pour participer au débat. Des boissons seront offertes.

Laurent Grasso voit double à Soho

Soho accueillera dès le 13 septembre la nouvelle création de Laurent Grasso, “Soleil Double”. L’artiste français, qui partage son temps et son talent entre l’hexagone et les Etats-Unis, exposera à la Sean Kelly Gallery durant plus d’un mois.
Son travail singulier avait été largement encensé et reconnu par la critique américaine en 2010 déjà, lors d’une précédente exposition. Après y avoir décrypté les mystères de la physique moderne, Laurent Grasso semble avoir changé de cap, de sujet aussi.
Le fil conducteur de l’exposition sont deux soleils. Si le thème peut sembler simpliste au premier abord, il n’en est rien. Au travers de ces astres, Laurent Grasso propose une réflexion bien plus profonde au visiteur. Il nous amène à s’interroger sur les apparences, et, surtout, sur ce qu’il se cache derrière. Il brouille les pistes en multipliant les supports, de la sculpture à la photographie, en passant par la peinture et la vidéo. L’exposition sera présentée simultanément à New York et à Paris.
La Sean Kelly Gallery exposera aussi à l’étage inférieur une autre facette du travail de Laurent Grasso, avec la projection de son œuvre Uraniborg. Le film est axé autour du thème de l’astronomie des XVIe et XVIIe siècles, que l’artiste met en lien avec les rapports de pouvoir existant à l’époque.
 

Ce week-end, tir à l'arc à Brooklyn?

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On peut passer et repasser devant la “Gotham Archery” maintes fois sans la voir. Ne cherchez ni le numéro, ni de devanture mais plutôt une petite porte, discrète, sur laquelle est scotchée nonchalamment une feuille de papier indiquant le nom de l’établissement.
Le seuil franchi, on découvre un grand hangar, où sont entreposés arcs, flèches et cibles. Ouvert il y a un mois et demi à Gowanus (Brooklyn) le succès est au rendez-vous et la clientèle afflue pour tirer à l’arc.
“Nous sommes des amis d’enfance” expliquent à l’unisson Ken Hsu et Jimmy Pang. Il y a peu, c’est dans le monde de la finance que baignaient les deux amis. À 23 et 40 ans, ils n’ont pas hésité à démissionner quand Ken exposa à Jimmy son projet : “Lorsque j’ai eu l’idée d’ouvrir une archerie, j’en ai parlé à Jimmy qui est tombé amoureux du concept”  raconte-t-il.
Désormais propriétaires de leur archerie, ils ne regrettent pas leur choix : “c’est bien plus gratifiant que la finance” lance Jimmy Pang.
Passionnés tous les deux, un projet humain guide leur reconversion. “La première fois qu’on essaye le tir à l’arc on doit en tomber amoureux” explique Ken Hsu. Tous deux sont donc très exigeants, et développent une approche pédagogique et ludique du sport, pour qu’il parle au plus grand nombre.
“Je pratique le tir à l’arc depuis sept ans, explique Ken Hsu c’est accessible à tous, de 10 à 85 ans” poursuit-il. La clientèle est, pour leur plus grande fierté, hétéroclite. Des familles viennent ensemble pour s’initier au tir à l’arc, et il n’est pas rare que la grand-mère ou l’enfant s’en sorte le mieux.
Quant à l’expansion de leur projet, les deux hommes font preuve d’une sage prudence : “On veut être sûr de faire notre maximum ici et contenter les gens avant de penser à ouvrir d’autres archeries” conclut Jimmy Pang.

Magno, des boxers sexy sur les terres de Calvin Klein

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“Aujourd’hui la masculinité est en train de changer. Les hommes font de plus en plus attention à ce qu’ils portent, en tout cas aux États-Unis et plus particulièrement à New York”. Fort de ce diagnostic, Aymeric de Condé, un Franco-américain de 26 ans, s’est lançé dans l’aventure “Magno”, une entreprise spécialisée dans les sous-vêtements pour hommes, aux côtés de deux Colombiennes Alejandra et Stéphanie Almansa, soeurs jumelles.
Tous trois partent donc à l’assaut du marché de prêt-à-porter de lingerie masculine sur les terres de Dim et Calvin Klein. La marque propose une collection par saison et quatre styles de boxers : brief, trunks, medium et long. L’idée: proposer des sous-vêtements quotidiens de bonne qualité et coquets.
Les boxers, eux, sont fabriqués à Medellín, en Colombie. “La Colombie a un savoir faire assez reconnu dans le monde notamment pour la confection de lingerie” indique Aymeric de Condé.
L’idée, c’est Alejandra Almansa qui l’a eue. “Un jour, elle faisait les courses dans un mall et cherchait un boxer pour son copain. Elle s’est rendue compte qu’il y avait peu de choix et surtout, ce qu’on lui proposait ne lui plaisait pas” se souvient Aymeric de Condé. On est alors en novembre 2013. Aymeric lui, rejoindra les jumelles en janvier.
Après un master en finance de marché à Skema Business School à Paris, il quitte la France, diplôme en poche, pour travailler dans une société de conseil à New York. “Ce n’est pas forcément facile de gérer Magno au jour le jour. C’est beaucoup de temps le soir après le travail et les week-ends” indique-t-il.
Alors que pour la première collection, les trois amis se sont auto-financés, un projet kickstarter est déjà prévu pour la seconde. Pour l’instant, la marque se concentre sur la vente en ligne et livre partout aux États-Unis. Le site sera lancé le 11 septembre. Si le succès est au rendez-vous, le marché européen sera leur prochaine cible.
 

Promenade artistique franco-américaine à Scarsdale

Le quartier de Murdoch Woods, à Scarsdale, va se transformer en musée à ciel ouvert, samedi 20 septembre. Toute la journée, une “promenade artistique” baptisée “Art Promenade”, mettant à l’honneur vingt artistes français et américains prendra place dans cinq maisons du quartier. Sculptures, peintures et photographies, il y a en aura pour tous les goûts.
Une belle occasion de conjuguer promenade et culture, et sortie familiale philanthropique, puisque 10% des revenus seront reversés a la French American School of New York (FASNY) et l’association Furniture ShareHouse. Et si un petit creux se fait sentir, sachez que les organisateurs ont tout prévus: cannelés, croissants et autres gourmandises n’attendent que vous. 

"Choucroute et Merguez": le show qui régale

Ne vous fiez pas à son titre, la pièce “Choucroute et Merguez” n’a rien d’une chronique culinaire. Ou plutôt, si, mais celle d’un savant mélange entre Alsace traditionnelle et culture maghrébine. Une analogie du couple formé par Claire et Toufik, et de la rencontre de leurs deux familles que tout oppose.
Deux traditions, deux religions, un grand amour: Mélangez bien et vous obtiendrez une pièce satirique qui ne manque pas de piment, de et par Sabrina Rauch et Fayssal Benbahmed, à retrouver au National Arts Center à l’occasion de la journée de la paix internationale, jeudi 18 septembre.
La réservation comprend un repas post-spectacle au restaurant la Tarte Flambée, sur la 33e rue, dont le menu sera revu pour comprendre… une choucroute-merguez.

Le TLF de San Francisco fait sa rentrée

C’est la rentrée des classes, mais aussi celle de la rentrée culturelle du Théâtre du Lycée Français de San Francisco. Au programme jusqu’en décembre : du théâtre, du théâtre, du théâtre et un film en présence de son réalisateur.
Le mois de septembre verra donc le retour de la compagnie D-Boussole de Frédéric Patto. Elle jouera «Les Pas Perdus» de Denise Bonal, une pièce qui raconte des choses vues et entendues dans une gare. Forte du succès de ses quatre représentations au mois de mai 2014 et suite à un bouche à oreille convaincant, la petite troupe retourne donc en gare les 26 et 27 septembre.
Elle sera suivie de peu par Molière selon Francis Perrin le 10 octobre dans «Molière malgré moi». A travers la vie quotidienne et les oeuvres  du «plus grand farceur de France», ce grand acteur rend hommage à celui sans lequel notre théâtre français ne serait pas ce qu’il est.
Le 15 novembre nous entrerons dans un autre monde avec une autre plume incontournable du théâtre français : Samuel Beckett grâce au Stanford Repertory Theater qui proposera Oh les beaux jours (Happy Days).
Enfin, pour terminer 2014 et avant de découvrir la future programmation de 2015, le 4 décembre c’est le Film “Héritages”, documentaire biographique de Diane et Philippe Aractingi, qui raconte cinq générations de guerre au Liban et les conséquences de l’exil, qui sera projeté en présence de son réalisateur.

8 étapes pour devenir un parfait cowboy au Texas

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Cela ne saute pas aux yeux quand on pose ses valises à Dallas ou Houston. Mais « les cowboys sont bien vivants », assure le bureau de promotion touristique du Texas dans la section Ranchs et rodéos de son site TravelTex.com.
1. Monter à cheval
Située au Nord-Ouest de San Antonio, la petite ville de Bandera s’affiche même comme leur capitale mondiale (tandis que Pleasanton, au Sud de San Antonio, se revendique leur berceau). Et de fait, la bourgade regorge de ranchs de tourisme où les visiteurs peuvent apprendre ou se remémorer comment on monte à cheval avant de passer la nuit sur place, dans une chambre plus ou moins fidèle à l’âge d’or de l’Ouest américain selon son niveau de confort.
Budget : à partir de 25$/h et 80$/demi-journée la randonnée à cheval et 180$ la nuit.
Pour mettre ses compétences équestres en pratique, le Hill Country regorge de lieux où faire du cheval et il y a des parcs d’Etat louant des chevaux dans tout le Texas
2. Acheter les indispensables bottes et chapeau de cowboy
Dès qu’on se trouve dans un lieu touristique au Texas, il est généralement possible d’acheter un chapeau de cowboy, voire des santiags. Mais les prix pratiqués dans de grands magasins comme Boot Barn ou Cavender’s sont plus doux.
Budget : à partir de 100$ la paire de santiags et 30$ le chapeau
3. S’initier au rodéo
Si l’on s’inscrit à un stage de rodéo comme ceux offerts par Sankey Rodeo à New Caney, au Nord de Houston, mieux vaut toutefois suivre les recommandations de l’établissement avant de choisir ses bottes.
Budget : 415$ le stage de trois jours de bull riding, saddle bronck ou bareback riding, équipement (hors bottes) et logement compris pour les adultes ; 380$ pour les moins de quatorze ans. Les moins de douze ans apprennent à rester sur le dos d’un bœuf ou d’un veau. Une restauration à prix modique est également disponible.
4. Aller à la rencontre du bétail
A défaut de participer à des rodéos ou de travailler sur un ranch, on peut admirer le défilé quotidien du troupeau de vaches à longues cornes des enclos historiques à bétail de Fort Worth (tous les jours à 11h30 et à 16h). Le quartier accueille aussi le Texas cowboy hall of fame (3 à 5$ l’entrée). Et le National cowgirl museum and hall of fame(8 à 10$ l’entrée + 5$ de parking) est tout proche.
Plus près de Dallas, le fameux Southfork ranch des Ewing (9 à 15$ la visite guidée) possède son propre troupeau de Longhorns. Dans la région de Houston, le George Ranch historical park (5 à 10$ l’entrée) organise des démonstrations de lasso et de soins aux veaux quotidiennes.
5. Honorer ses ancêtres
Vingt miles au Sud de Kingsville, située à une quarantaine de minutes en voiture de Corpus Christi, on peut en apprendre plus sur les vaqueros du Sud de l’Etat en visitant le Kenedy Ranch (2 à 3$ l’entrée).
Mais pour se plonger dans l’histoire des cowboys et des cowgirls, rien de tel qu’une visite du National ranching heritage center (gratuit) situé dans le campus de l’université Texas Tech de Lubbock. Ce parc réunissant 48 installations d’époque fidèlement remontées sur place retrace l’évolution des activités d’élevage du 18e au 20e siècles.
6. Partir à la chasse au bison
A deux heures de route de Lubbock, Caprock canyons state park accueille lui un troupeau de bisons sauvages. L’espèce était presque éteinte dans l’Etat avant que le rancher Charles Goodnight ne commence à la conserver sur sa propriété, donnant naissance à cette horde officielle de bisons du Texas de quelque 80 têtes qui a été relâchée dans le parc il y a trois ans. Entrée : 2 à 4$ + 10 à 20$ l’emplacement de camping pour passer une nuit sur place
7. Prier comme un cowboy
A la fin de la semaine, les cowboys aussi se reposent et beaucoup vont à l’église. Au point que le Texas recèle de cowboy churches aménagées dans d’anciennes granges où l’on peut faire des baptêmes dans des abreuvoirs. On peut trouver la plus proche sur le site internet de l’American fellowship of cowboy churches.
8. Se détendre au saloon
Dans un style plus mécréant, on peut aussi se remettre de sa semaine de cowboy à l’historique saloon du Buckhorn museum de San Antonio. C’est loin d’être le seul saloon du Texas. Mais c’est sans doute celui qui compte le plus de têtes de gibier empaillées.
 

"Être et paraître": une expo photo qui déshabille

Jusqu’au 30 septembre au Pacific Design Center, l’exposition “Être et paraître” invite à une réflexion sur les apparences. La photographe, Emmanuelle Choussy, y dévoile vingt-deux de ses travaux de mode et nu artistiques réalisés à Los Angeles depuis son arrivée en 2011. Le vernissage aura lieu le 17 septembre. Il est complet mais il est possible de  s’inscrire sur la liste d’attente.
D’origine toulousaine, l’artiste est fascinée par l’image publique et ce qu’elle renvoie. Dans cette exposition, les femmes glamour des magazines de mode côtoient des sujets qui posent nues dans un environnement naturel.
En 2011, son projet artistique “Hidden Faces” abordait déjà le thème des apparences, et posait la question de la vérité que les personnages publics révèlent ou dissimulent.

Mirabelle Bakery, un bout de France chez les hassidiques

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Croissants, pains au chocolat, macarons, et bien entendu, la bonne vieille baguette. Tout ce petit monde est réuni à Mirabelle Bakery, une boulangerie pâtisserie française qui a ouvert ses portes sur Coney Island Avenue (Brooklyn) en août.
C’est au coeur du quartier juif hassidique de Midwood entre les synagogues – il y en a une douzaine dans le quartier- et les yeshivas que Yossi Flax a choisi d’installer sa boulangerie 100% kasher.
“On a littéralement apporté un bout de France à New York” explique Romuald Guiot, le chef pâtissier de la maison. Et le challenge était de taille. À la première contrainte, celle du goût, se sont rajoutées deux autres : celle de préparer des produits kasher et ne pas utiliser de lait (“Pareve” en hébreu). Exit donc le chocolat au lait et le chocolat blanc – pourtant au coeur de beaucoup de desserts.
Romuald Guiot a du réinventer la plupart des recettes qu’il connaissait. “C’est une remise en question quotidienne et c’est un sacré défi, explique-t-il, le regard pétillant. Je suis un pâtissier passionné. Aujourd’hui, la France est un pays assez compliqué donc quand l’occasion de venir ici s’est offerte je n’ai pas hésité” raconte-t-il. En cuisine, il est secondé par Alexis Goetz, son bras droit, un “ami et collègue” avec qui il travaillait déjà en France.
“Ici nous sommes au centre du marché kasher” indique le propriétaire des lieux, Yossi Flax. L’idée d’ouvrir une boulangerie-pâtisserie française lui est venue il y a quelques années, après avoir constaté que le pain, à New York était “dégeulasse”. Pour que les saveurs soient le plus proche possible de l’Hexagone, la farine est directement importée – ce qui explique par ailleurs les prix, légèrements au dessus du marché pour Brooklyn.
Si la boulangerie haut de gamme dénote un peu, au coeur d’un quartier plutôt populaire, le patron semble confiant sur le développement de son entreprise. Si Mirabelle Bakery fait ses preuves, d’autres boulangeries pourraient bientôt voir le jour en Amérique.
Beaucoup de gens sont intolérants au lactose, ce qui nous permet de nous positionner sur plusieurs marchés” explique-t-il. Enfin, les confections de Romuald et Alexis sont très peu sucrées, ce qui achèvera de convaincre une clientèle en quête de petits plaisirs peu caloriques. La rédac’ a goûté les viennoiseries et les macarons, et a été conquise !
 
 
 

Dirty Dancing au festival "Eat See Hear"

Pour les retardataires, sachez qu’il reste deux dates pour profiter du Eat See Hear Festival. Le 6 septembre, on révise ses classiques avec la projection de “Dirty Dancing” avec le superbe Patrick Swayze. Le 13 septembre, on retombe en enfance avec le cultissime “Les Goonies” de Richard Donner.
Pour un minimum de 10$, vous pourrez en plus assister à des concerts de groupes californiens, dont “Cheers Elephant” et “Sun Rai” (6 septembre) et “The Janks” (13 septembre). Le tout en présence des meilleurs food trucks de la côte ouest…
Les projections et concerts auront lieu au Centennial Square et au Will Rogers State Park.
 
 
 
 
 

Un jeune Versaillais à la conquête d’Hollywood

Pour Benjamin Walter, tout a vraiment commencé lorsque Pink Zone, son premier film, a été projeté fin mai dernier au sein du mythique Chinese Theatre d’Hollywood.
«Voir son film scruté par une salle quasi-pleine, c’est un formidable souvenir. Mais aussi un grand frisson d’angoisse !» raconte le jeune Versaillais de 26 ans, dont le film avait été sélectionné par le festival indépendant « Dances with Films », qui a lieu tous les ans à L.A.
Mêlant habilement les genres de la science-fiction et de la série B, Pink Zone raconte un monde où les femmes sont sur le point  de disparaître. Un virus mortel pour la gente féminine, transmissible par un simple baiser, a déjà exterminé 80% d’entre elles. Seul un petit groupe d’adolescentes est parvenu à survivre. Le gouvernement américain va alors mettre en place une zone spéciale appelée « Pink Zone », censée les protéger.
«Le recours au film de genre peut être un moyen d’ouvrir en douceur un public qui n’est pas forcément tourné vers le cinéma indépendant, à de nouveaux thèmes ou de nouvelles idées. C’est une façon plus inclusive de faire du cinéma « indie ». Ce que font à la perfection les frères Cohen ou encore Steven Spielberg» explique Benjamin Walter qui avoue être aussi bien influencé par les block-busters hollywoodiens que les films d’Olivier Assayas ou des frères Dardenne.
« J’ai commencé à m’intéresser très jeune au cinéma. A Versailles, j’habitais juste en face d’un cinéma de quartier où je me ruais tous les mercredis après-midi, après l’école » se souvient-il. Diplômé de la Sorbonne et du Celsa, Benjamin Walter a abord été tenté par le journalisme, en tant que critique de cinéma. « Après avoir passé un an au service culture de France 24, j’ai réalisé que je voulais pleinement vivre ma passion : non pas parler de cinéma, mais en faire ! ».
Le jeune cinéphile se lance alors dans l’obtention d’un visa pour aller vivre son rêve à Los Angeles : il est admis en 2012 au sein du Directing Program de la prestigieuse université UCLA.
Premier film indépendant tourné à UCLA
«Pink Zone était à la base mon film de thèse et devait se résumer à un court métrage. Mais l’occasion de me lancer dans mon premier long-métrage était trop belle : le film a été réalisé en 12 jours avec un budget de 5000 dollars ! Après avoir beaucoup insisté auprès du campus de UCLA, j’ai obtenu l’autorisation de filmer à l’intérieur de l’université, une grande première pour un film indépendant ! Mais avec l’obligation de respecter les temps de tournage à la minute près». Des contraintes techniques et financières qui, au final, ont « boosté la créativité » du jeune réalisateur.
Le succès est au rendez-vous puisque que Pink Zone vient tout juste d’être doublement récompensé par l’Indie Fest de San Diego, qu’il a fait vendredi dernier l’ouverture du festival de Monrovia et qu’il est sélectionné au Razor Reel Fantastic Film Festival de Bruges en novembre prochain. En attendant d’obtenir son visa d’artiste, Benjamin Walter, infatigable, négocie actuellement avec plusieurs distributeurs la sortie en salle ou en V.O.D de Pink Zone. Et travaille déjà à l’écriture d’un nouveau script.