A Rohnert Park, l’Institut du Film de l’Université d’Etat de Sonoma organisera les 26 et 28 septembre une projection du film « Lola ». Réalisé par Jacques Démy, ce drame franco-italien est le premier opus d’une trilogie, qui fut complétée avec « Les Parapluies de Cherbourg » et « Model Shop ».
« Lola » s’appelle en réalité Cécile. Elle chante et danse dans un cabaret de Nantes. Jeune maman, elle élève seule son petit garçon de 7 ans. Le père de ce dernier, Michel, est parti dès l’annonce de la grossesse, mais cela n’empêche pas Cécile de l’attendre, encore et toujours. Elle ne manque pourtant pas de prétendants, entre Frankie, le marin venu tout droit des Etats-Unis, et Roland, un nouvel amant, qui est tombé éperdument amoureux de la belle danseuse.
Le film sera en français, sous-titré en anglais.
"Lola" de Jacques Demy à San Francisco
« L’art politique » de Bruno Latour à Columbia
Bruno Latour est sociologue, philosophe, anthropologue, et enseigne à Sciences Po depuis quelques années. Il posera ses valises , du 22 au 25 septembre, à l’université Columbia.
Il y parlera de ses travaux reconnus en sciences sociales au cours d’une conférence à 17h30 le 22. Bruno Latour assistera ensuite à la représentation de sa pièce « Gaia Global Circus ». Les « shows » seront en français, mais sous-titrés et suivis chacun d’un débat en anglais. Ils auront lieu les 24 et 25 à l’espace The Kitchen situé à Chelsea, à partir de 20h. Cette pièce a été jouée pour la première fois à Toulouse, en septembre dernier. Son but ? Représenter les grands enjeux politiques contemporains à travers le théâtre, notamment la question écologique.
New York retrouve une librairie française
Antonin Baudry se glisse dans une salle en chantier, au rez de chaussée du bâtiment des Services culturels de l’Ambassade de France, sur la 5eme avenue. Une demi-douzaine d’ouvriers est sur le pied de guerre pour terminer Albertine, la très attendue librairie que l’Ambassade va ouvrir au public le 27 septembre. Le diplomate se faufile dans un escalier étroit, barré d’une bâche en plastique. A l’étage, une toile circulaire représentant le système solaire et de la voie lactée se déploie au plafond. “Ça va être émouvant. Quand les premières personnes vont venir regarder les livres, ça va être quelque chose“, dit le conseiller culturel, qui a porté le projet.
Albertine sera la première librairie exclusivement française et francophone à New York depuis la fermeture en 2009 de la Librairie de France, au Rockefeller Center, en raison notamment d’un loyer trop élevé. Pas moins de 14.000 ouvrages en français ou traduits en anglais y seront disponibles. Parmi eux des livres anciens, rares voire rarissime (le plus ancien date de 1571), des ouvrages pour enfants (Babar notamment), des classiques, des nouveautés…
Mais pas Merci pour ce moment, le livre de Valérie Trierweiler qui divise les libraires en France. “On commandera les livres que les gens voudront. Ce n’est pas le problème. Mais on ne va pas le mettre sur un présentoir”, indique Antonin Baudry, insistant sur le caractère non-commercial du futur espace.
Albertine aura mis du temps à arriver. Le projet, suivi par Nicolas Sarkozy lui-même, a passé l’alternance politique de 2012. L’obtention d’autorisations a retardé son ouverture, initialement prévue pour l’automne 2013.
Pour l’ouvrir, 5,3 millions de dollars ont été récoltés auprès d’entreprises et de mécènes comme Total Corporate Foundation, LVMH, Van Cleef & Arpels, Air France et Lalique. Albertine emploie trois personnes, dont François-Xavier Schmit, le fondateur de la librairie toulousaine L’Autre Rive, recruté pour en assurer la direction.
“Elle coûtera zéro euro au contribuable français“, assure Antonin Baudry, qui précise que les coûts de fonctionnement seront couverts par les ventes de livres. Contrairement à la Librairie de France, tuée par une augmentation foudroyante de son loyer, “nous ne payons pas de loyer, rappelle-t-il, ce qui est un atout majeur à New York“. Et côté prix? “On va essayer de coller aux prix français, d’être le moins cher possible en jouant sur plusieurs circuits d’approvisionnement et la négociation avec les éditeurs“.
La librairie sera officiellement inaugurée par Laurent Fabius le 26 septembre. Il participera à un débat sur le changement climatique avec Charles Ferguson, le réalisateur et producteur d’Inside Job, le documentaire sur la crise financière. Autre temps fort: l’organisation d’un festival du 14 au 19 octobre qui rassemblera des penseurs français et américains comme le créateur de la série Mad Men Matthew Weiner, l’écrivain Emmanuel Carrère, le mathématicien Cédric Villani, le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz, le réalisateur Olivier Assayas, ou la dessinatrice et réalisatrice Marjane Satrapi.
“On veut être plus qu’une librairie, souligne Antonin Baudry. Les librairies qui tiennent le coup sont des librairies qui ne sont pas que des librairies. Ça sera un espace de culture et de débat. Il y a aura des discussions, des signatures, des rencontres avec des penseurs, des cinéastes…”
Dans l’immédiat, la librairie permet aux Services culturels de rester au 972 Fifth Avenue, dans un hôtel particulier qui date de 1902, à l’heure où l’Etat français multiplie la vente de ses propriétés à New York (l’appartement de son Ambassadeur à l’ONU et sa townhouse au 1143 Fifth Avenue). “Le bâtiment n’est plus en vente, précise Antonin Baudry. Le fait de lui donner une nouvelle vie, un nouveau souffle est un élément qui le pérennise. On passe d’un bâtiment de l’administration, fermé, à un lieu de culture ouvert au public. C’est une valorisation du patrimoine de l’Etat.“
François Hollande à la guillotine!
(Revue de presse) Après Hollande dans le rôle de Brandon dans les Feux de l’Amour, le voici comparé à Louis XVI… La perruque en moins. C’est le Wall Street Journal qui a osé cette comparaison plutôt étonnante. Selon le journal, 2014 et le XVIIIe siècle auraient en commun « un leader hésitant, un Etat criblé de dettes et un peuple furieux contre une économie en piteux état ».
Le Washington Times a choisi de parler de Hollande avec des chiffres : « presque les deux-tiers des Français veulent que leur Président socialiste, François Hollande, renonce à ses fonctions présidentielles avant la fin de son mandat, en 2017 ». Bloomberg News se fait l’avocat du diable, en offrant une tribune à la défense : NON, François Hollande ne se laissera pas abattre par ces sondages. Mais il est ensuite surnommé par ce même journal « le Président français le plus impopulaire depuis l’adoption de la Constitution de 1958 »…
Le Wall Street Journal en rajoute une couche, rappelant un à un les problèmes dans lesquels la France est embourbée, entre chômage, scandales à répétition, ministres qui oublient trop souvent leurs comptes secrets ou de payer leur loyer… Cependant, contrairement à 1789, les Français déçus par François Hollande, ont le choix selon le Wall Street Journal : « Marine Le Pen et le parti d’extrême droite le Front National, dont les scores dans les sondages d’opinion sont deux fois plus élevés que ceux de François Hollande » et « Arnaud Montebourg, qui voudrait introduire sa propre marque de protectionnisme, un socialisme dans un pays magique –qui ne manque pas d’argent et ne connaît pas la dette ». Quant au sort réservé au Président français, le journal propose à tous ceux qui ont « l’ambition de survivre » de le guillotiner.
M. l’Ambassadeur dit ce qu’il pense
Foreign Policy s’interroge sur le nouvel Ambassadeur français aux Etats-Unis, Gérard Araud, à la langue bien pendue : Washington saura-t-il l’apprivoiser ? Fait suffisamment rare pour être noté, le nouveau diplomate aurait l’habitude « de dire ce qu’il pense ».
Serait-ce incompatible avec ses nouvelles fonctions ? La revue s’extasie devant sa progression sur Twitter, signe d’une incroyable popularité, avant de déverser tous ses doutes à l’égard de l’Ambassadeur. En effet, à peine nomméa, Gérard Araud « mettait en garde ses followers qu’il devra à l’avenir être plus mesuré sur Twitter » pour ne pas blesser « ses nouveaux hôtes ». Certains collègues espèrent de tout cœur que le Frenchy ne s’auto-censurera pas, admirant son « style sympathique et inhabituel », sa voix « rafraichissante » avec « de vraies opinions qui ne sont pas cachées derrière les discours diplomatiques ».
Foreign Policy, qui adorait ses tweets « éclectiques » et « drôles » (et sa passion pour le reporter Tintin), se montre malgré tout plutôt compréhensif. La mission de Gérard Araud, de préserver l’image de la France, « alors que la popularité du Président est en chute libre », ne sera en effet pas de tout repos.
Netflix se plie aux règles françaises
L’autocensure sur Twitter est donc finalement à peu près acceptable. Mais celle de Netflix, elle, ne passera pas ! Netflix est déjà incontournable aux Etats-Unis, où elle est bien implantée. Elle devrait tenter de se faire une place en France dès lundi.
Mais voilà que l’entreprise, spécialisée dans le streaming de films et séries, n’est pas encore arrivée que déjà des voix s’élèvent contre elle. Le Los Angeles Review Journal cible la chaîne Canal +, qui propose déjà des vidéos à la demande, et qui « essaye depuis mercredi d’éviter un concurrent plus compétitif ». Pourtant, comme le journal l’explique, toutes les entreprises de vidéos à la demande ne s’inquiètent pas de l’arrivée imminente d’un géant du secteur. Certains entrepreneurs ont décidé « de se focaliser sur une offre bien spécifique de films, pour rivaliser avec le contenu plus général offert par Netflix ».
Ce qui inquiète les Frenchy, c’est que Netflix, pourrait profiter d’étranges règles françaises, qui obligent les chaînes de télévision, radio et les producteurs de films français à offrir 40% de contenu d’origine française. L’entreprise étant basée à Amsterdam, elle devrait passer entre les mailles du filet…
Pourtant, selon le Los Angeles Review Journal, il ne faudrait pas que Netflix se cantonne à des séries américaines, car cela serait en contradiction avec la fameuse « exception française ». C’est d’ailleurs pour cette raison que l’entreprise a prévu de produire une série de 8 épisodes intitulée « Marseille ». Les fans de “Plus Belle la Vie” devraient en être tout émoustillés…
Pourquoi les Américains roulent-ils en automatique ?
L’an dernier, moins de 5% des voitures vendues aux Etats-Unis étaient équipées de vitesses manuelles. La rédaction a enclenché la seconde pour comprendre pourquoi les Américains roulent-t-ils presque tous en automatique. C’est la question bête de la semaine.
Richard Truett, reporter à Automotive News, et spécialiste des quatre roues, nous a donné quelques éléments de réponse. D’abord, nous explique-t-il, c’est une histoire de bouchons. En effet, selon lui, les Américains passent beaucoup de temps dans les embouteillages. Dans ces conditions, « avoir à changer de vitesse toutes les 30 secondes serait très fatiguant ».
Ensuite, les évolutions technologiques ont fait que la consommation en carburant des voitures “automatiques” se rapproche de plus en plus de celle des voitures “manuelles”. Cela contribue au fait que les boîtes de vitesse manuelles ne soient « pas vraiment privilégiées » aux Etats-Unis.
Et si certains rétorquent que la sensation de conduite n’a rien à voir en automatique, les constructeurs automobiles ont pensé à tout. Il existe désormais des palettes au volant pour « retrouver les sensations d’une conduite manuelle » quand le manque se fait sentir. Ça, c’est pour les Frenchies!
Le choix de l’automatique serait donc une sorte de solution de facilité, favorisée par le fait que le permis, contrairement à la France, soit le même quel que soit le type de voiture que l’on conduit. Il existe pourtant encore quelques voitures manuelles à vendre, « peu chères », mais « ce sont surtout les voitures de sport. Les voitures familiales elles, sont majoritairement automatiques ».
Pour Yoann Demoli, si la conduite est si différente « d’un côté et de l’autre de l’Atlantique », c’est notamment parce que « la diffusion de l’automobile y a été très différente ». Elle fut en effet bien plus rapide aux Etats-Unis, bien plus précoce aussi.
Les Américains voient donc la conduite comme « d’emblée démocratique et banale » : il faut qu’elle soit accessible à tous, et donc, facile à apprendre. Si il n’est au départ pas question d’automatique, le nombre de vitesse est déjà largement réduit. Et puis les femmes se mettent à conduire très vite aux Etats-Unis, et, comme certains persistent à le penser, elles ne maîtriseraient pas vraiment la mécanique : on supprime alors les vitesses manuelles. Messieurs, vous pouvez donc remercier la gente féminine d’être en partie à l’origine de cette invention qui vous facilite le quotidien.
Comme nous l’explique Yoann Demoli, « la démocratisation [a poussé] à la simplification ». Et maintenant que les boîtes automatiques sont ancrées dans les esprits américains, difficile de s’en détacher… La faute à une certaine « dépendance » : « une fois une innovation diffusée, même si elle est plus coûteuse que des technologies alternatives, il est difficile d’en modifier le cours ». Nous ne sommes donc pas prêts de voir les voitures manuelles faire leur grand retour aux Etats-Unis…
Gilles Kepel se dévoile à NYU
La Maison Française de New York University invite régulièrement les plus illustres de nos auteurs à venir discuter de leur travail. Le 29 septembre, c’est au tour de Gilles Kepel et Olivier Barrot de participer à “French Literature in the Making” avec le journaliste Olivier Barrot.
Gilles Kepel, professeur à Sciences Po Paris, est l’un des plus grands experts internationaux sur l’islam et le monde arabe. Il est notamment l’auteur de “Jihad: Expansion et déclin de l’islamisme“, “Les banlieues de l’islam” et plus récemment, “Passion Arabe: Journal 2011-2013“.
Gratuit.
Soirée royale avec "La Reine Margot" à Houston
Une nouvelle d’Alexandre Dumas, une interprétation par Isabelle Adjani, Daniel Auteuil et Vincent Perez, Patrick Chéreau derrière la caméra. Ce qu’on appelle un casting royal pour le film “La Reine Margot”, qui sera projeté les 19 et 26 septembre au MFAH d’Houston. Sorti en 1994, le film n’a pas été boudé par la critique, obtenant deux récompenses à Cannes, ainsi que cinq césars.
On rembobine, pour se retrouver à la fin du XVIème siècle, quand se déroule l’action du film. Dans le contexte des guerres religieuses qui, opposant catholiques et protestants, mettent la France à sang, Margot l’héritière du trône se voit imposée un mariage avec le chef de huguenots. Arrivera-t-elle finalement à s’échapper avec l’homme qu’elle aime, le seigneur de La Môle?
42 choses qui énervent les Français à New York
On aime New York. Mais comme on est français, on ne peut pas s’empêcher de critiquer. Alors on se lâche!
42. Les gens qui parlent fort au resto
41. Les gens qui parlent fort de Dieu dans le métro
40. Les rues du Queens
39. Remplir ta déclaration d’impôts
38. Ne pas pouvoir traverser Central Park en train
37. Quand West 54th Street est en fait East 54th St. Demi-tour!
Lire cet article passionnant du New York Times sur cette question
36. Quand tu rentres dans un train express en pensant qu’il est local
35. Quand tu rentres dans un train local en pensant qu’il est express
34. Quand tu penses aller vers le nord alors que tu vas vers le sud
33. Les vegans (= ne savent pas vivre)
32. La recherche d’appartement
31. Quand tu tentes d’expliquer que tu viens d’ailleurs que Paris
30. Notamment quand ils confondent “Brittany” avec la Grande Bretagne
29. Les mamans qui donnent des doritos aux enfants
28. Les écrans dans le métro qui affichent la date mais pas les temps d’attente
27. Le métro pendant l’été
26. Le métro pendant l’hiver
25. Le métro le week-end pendant l’hiver et l’été
24. Ne pas avoir de réseau dans le métro
23. Bref, le métro…
22. Les poubelles dans la rue
21. Les cafards dans la cuisine de ton appart hors de prix
20. Devoir donner un dollar au type qui te donne une serviette dans les toilettes du resto
19. Le serveur qui vient te demander toutes les deux minutes si “tout va bien”
18. Et qui te prend ton verre de vin alors que tu n’as pas terminé
17. Trop de glaçons dans ton coca
16. Payer 10 dollars pour un fromage de chèvre
15. Les faux restaurants français
14. Le tip
13. Surtout si tu es avec un groupe de 10 personnes au resto
12. Les klaxons à tout bout de champ
11. Les enfants-rois
10. La facture d’hôpital quand tu t’es cassé la jambé
9. Quand on te demande ton ID alors que tu viens de fêter ton 40e anniversaire
8. Quand ils mettent ton paquet de Petits Ecoliers dans deux sacs plastiques au supermarché
7. Quand tu dois payer une amende parce que tu as été pris avec un verre de vin devant ta porte
6. Quand un New-Yorkais est en extase devant une mauvaise baguette
5. La fascination pour Edith Piaf
4. Time Warner Cable
3. La clim’ qui tourne à fond, même quand il n’y a personne
2.Les pubs trop longues au cinéma
1. Les gens qui se plaignent de New York (parce que ce n’est pas si mal quand même)
Samuel Beckett coule des jours heureux à Pasadena
Le metteur en scène Andrei Belgrader s’attaque à un classique de la littérature française. “Happy Days” de Samuel Beckett – “Oh les beaux jours” en version française – est à l’affiche du Boston Court Performing Center de Pasadena jusqu’au 12 octobre.
D’abord écrite en anglais en 1961 à New York, la pièce, en deux actes, a été traduite en français par l’auteur en 1962. Une femme, Winnie, est enlisée dans un amas de saleté. Son mari, Willie, ne dit presque rien. C’est Winnie qui parle, d’objets, du temps, de tout – et de rien. Dans cette allégorie sur l’existence, Samuel Beckett donne à voir la vitalité de l’esprit humain face à la détérioration du monde.
La pièce a connu un énorme succès notamment au Théâtre de l’Odéon avec l’actrice française Madeleine Renaud dans le rôle de Winnie. Dans la mise en scène d’Andrei Belgrader, ce sont les célèbres acteurs américains Brooke Adams et Tony Shalhoub qui interprétent respectivement Winnie et Willie.
La bataille pour le Sénat, c'est à l'étranger aussi
La bataille du Sénat est lancée en France, mais aussi à l’étranger. La moitié des sièges des sénateurs des Français hors de France (six sur douze) doit être renouvelée lors du scrutin du 28 septembre, qui pourrait bien voir le Sénat rebasculer à droite.
Sept listes (trois politiques, quatre “indépendantes”) sont en concurrence. Le sénateur sortant Robert Del Picchia apparente UMP présente sa propre liste, “Les Indépendants: innovons ensemble”. L’UMP-UDI soutient celle de Christophe-André Frassa, également sénateur sortant. Faute d’accord, deux listes de gauche s’affrontent aussi: celle de la sénatrice socialiste Claudine Lepage et celle d’EELV conduite par Alexandre Chateau-Ducos.
A noter aussi la présence de trois personnalités américaines: les conseillers consulaires Damien Regnard (Houston, Nouvelle-Orléans), Tiphaine Dickson (Portland) et Gérard Michon (Los Angeles).
Les sénateurs sont choisis au scrutin proportionnel par les conseillers et délégués consulaires, les conseillers à l’Assemblée des Français de l’étranger et les sénateurs et députés des Français de l’étranger.
La réélection des quatre sénateurs sortants (Christophe-André Frassa, Robert Del Picchia, Claudine Lepage, Richard Yung) est quasiment acquise, sauf grosse surprise. Reste à savoir qui seront les deux autres.
Les listes:
Les Indépendants : innovons ensemble
Robert DEL PICCHIA
Geneviève BERAUD ép. SUBERVILLE
Damien REGNARD
Tassadit Radya RAHAL
Francis NIZET
Joëlle VALERI
Pierre LEDUCQ
Pauline BETTON
Union pour les Français de l’étranger
Rassemblement de la Droite, du Centre et des Indépendants
Liste investie par l’UMP et l’UDI avec le soutien de l’UFE
Christophe-André FRASSA
Jacky DEROMEDI
Olivier CADIC
Michèle MALIVEL
Gérard MICHON
Madeleine BERGER-BEN NACEUR
Thierry CONSIGNY
Nathalie DE GAULLE
Gauche Unie pour les Français du monde
Liste présentée par le Parti Socialiste
et soutenue par Français du monde – ADFE
Claudine LEPAGE
Richard YUNG
Kalliopi ANGO ELA
Jean-Daniel CHAOUI
Patricia GRILLO
Marc VILLARD
Bérangère EL ANBASSI
Medhi BENLAHCEN
Bansard 2014, La voix des Français de l’étranger
Jean-Pierre BANSARD
Catherine RECHENMANN
Hervé LEBOUCHER
Emmanuelle SAVARIT
Sylvain NAHUM
Séverine BOITIER
Djaouad MZE
Rachelle DUCAUD
NOTRE FRANCE, NOTRE MAISON
François BRIDON
Sandra DJOKO-MOYO
Félix KAMCHOME
Charlotte BAMBA
José MONGO
Marie-Jeanne EYOKO
Luc BOSCAVERT
Mylène BOUREAU
LA COHESION NATIONALE
Komivi DJOLEGBEHOU
Marie-Thérèse ALTERMATH
Christian-Antoine REIG
Frédérique KADJO
Romain Richard BULLET
Gaëtane Sandrine GASTON YORO
Patrice AGBO
Farima KEITA
Écologie, Citoyenneté, Solidarité
Alexandre CHATEAU-DUCOS
Tiphaine DICKSON
Florian CHIRON
Sophia LAMSIYAH
Jean-François DELUCHEY
Jannick MAGNE
Daniel COLAS
Delphine ADENOT-OWUSU
Une "fille du nord" à Miami
Le 27 septembre, “Une fille du nord“, pour reprendre le titre d’une de ses chansons, sera en concert sous le soleil de Floride. Carolyne Jomphe, originaire du Québec, présentera au public du Randy’s Restaurant son sixième et nouvel album “Histoire d’une femme“.
Présenté comme un hymne à la vie et à la beauté, l’auteur compositrice y chante aussi sa région, la Côte-Nord, dont elle est la porte parole. Des textes personnels, et un son qui emprunte à la country et à la musique acadienne pour un résultat made in Québec, original et reconnaissable.
Cord: le SMS vocal de Thomas Gayno
Thomas Gayno attrape deux mugs de café à moitié vides, une éponge, et se dirige vers la cuisine de son espace de co-working de Williamsburg. « Il faut que je m’habitue à ça », sourit-il.
Chez Google, où ce diplômé de l’EM Lyon a grimpé les échelons pendant huit ans, pas question de faire le ménage. Et les services offerts aux salariés le rendent un peu nostalgique. « Ce qui me manque le plus, c’est la nourriture gratuite », glisse l’ancien chef de projet du Creative Lab de Google, à New York.
Pour le reste, il ne regrette rien. Depuis avril, la nouvelle vie de patron français de 31 ans, baskets et sweat à capuche, tient en quatre lettres : Cord. Une application qu’il lancée le 4 septembre sur l’App Store avec un de ses anciens collègues (Jeff Baxter), grâce à une levée de fonds de 1,8 million de dollars. Parmi les 17 investisseurs figurent Google Ventures, Metamorphic Ventures, le fonds Lerer-Hippeau, Xavier Niel, Pierre Kosciusko-Morizet…. « Côté téléchargements, ça démarre fort en France et aux Etats-Unis. On a complètement réalisé nos objectifs », se félicite le jeune homme, qui planche sur la version Android.
De quoi s’agit-il ? D’une alternative aux SMS ou e-mails, qui permet d’envoyer des messages vocaux de 12 secondes maximum à ses contacts (qui doivent avoir téléchargé Cord). On presse pour enregistrer sa prose, et le destinataire reçoit une notification.
« Cela n’a rien avoir avec le répondeur », prévient Thomas Gayno, qui sait que la messagerie, délaissée, est détestée par nombre d’utilisateurs. « Le répondeur, c’est une expérience qui conclut l’échec d’un appel. Et puis, la consultation est laborieuse, les messages trop longs… »
L’interface de Cord se veut au contraire très simple. « C’est incroyable tout ce qu’on dit avec la voix, par rapport au SMS ou au mail. Non seulement on donne plus d’informations plus rapidement, mais on fait passer plus d’émotions, de nuances. Et on peut le faire en marchant, en conduisant », raconte Thomas Gayno, qui dit répondre « à plein de messages » sur le trajet entre son bureau et le métro.
Reste qu’il est difficile d’envoyer discrètement un « Cord » un peu perso dans une réunion ou dans un open-space. « L’écrit ne va pas disparaître, car il permet de partager ses pensées sans que les autres ne soient au courant. Mais il peut aussi créer des tensions avec son entourage, perturber la communication. Cord crée une contrainte de transparence intéressante. » Il ajoute que la voix sera aussi nécessairement amenée à se développer à mesure que chacun sera équipé d’interfaces sans claviers, ou avec de très petits écrans (montres, bracelets, lunettes et vêtements connectés…). « Cord pourra faire le lien entre toutes ces interfaces », raconte celui qui, chez Google, a piloté une équipe de développement de Google Glass.
Le terrain n’est cependant pas vierge, car d’autres applications (WhatsApp, Skype ou Facebook Messenger) proposent cette option de messages vocaux. Mais le pari de Cord est de se dédier entièrement à cette fonctionnalité, avec une interface adaptée. « Cord peut être utilisée par n’importe qui, car il n’y a quasiment pas de texte. Ma fille de deux ans m’envoie des messages. Et puis, dans certains pays, en particulier en Asie, l’utilisation du clavier est très compliquée, et Cord pourrait bien fonctionner », poursuit Thomas Gayno. Encore une corde de plus à son arc.