Les Austin Troubadours se sont formés en 2008, dans la ville texane d’où ils tiennent leur nom. Et pourtant on les croirait tout droit sortis de la France du XVIe siècle!
En tenue d’époque, ils jouent du violon, du luth, de la mandoline, du clavecin, et dansent également, accompagnés par une soprano. En concert au George Washington Carver Museum and Cultural Center d’Austin le samedi 30 août, ils présenteront ce qui aurait pu être le hit parade de la Renaissance européenne, avec des chants italiens, anglais et français. Faites place aux troubadours !
Les "Austin Troubadours" en concert
Musique classique au programme de la Frick Collection
Les tableaux, sculptures et porcelaines du plus joli musée d’art de la 5ème avenue prennent vie à travers la 76ème édition du Frick Collection’s Concert. Tous les ans, une série de concerts est organisée dans la “Music Room” du musée, avec récitals de clavecin et ensembles de musique classique.
Cet événement a notamment vu passer des musiciens de renommée internationale. Les concerts auront lieu du 19 octobre 2014 au 26 avril 2015. Les billets viennent d’être mis en vente. au tarif unique de 40$ (35$ si vous êtes membre).
Un week end très "Jack White" à San Francisco
Jack White ne fatigue pas. Après Detroit, Chicago et Kansas City, l’ancienne moitié des White Stripes s’arrêtera à San Francisco pour non pas une, mais deux dates, la seconde ayant été ajoutée face à la demande.
Musicien accompli, auteur-compositeur et interprète, John Anthony Gillis de son vrai nom a plus d’une corde à son arc. Il pourrait monter un orchestre à lui tout seul, puisqu’il chante et joue de la guitare, de la basse, du clavier mais aussi de la batterie.
Un prodige musical dont les textes sombres s’approchent de la poésie, à voir sur scène les 22 et 23 août. La date du 23 est déjà complète, mais il reste encore quelques places pour celle du 22. Alors précipitez-vous !
"Thunderball" et "Les Incorruptibles" à l'Aero Theater
James Bond éternel, acteur culte si il en est, Sean Connery a des fans dévoués, c’est une certitude. Et pour honorer leur idole, ils ont même été jusqu’à créer en 2010 le Sean Connery Day, qui se tient chaque 25 août, jour de son anniversaire.
Pour marquer le coup, l’Aero Theater montrera “Thunderball” et “The Untouchables” (soit “Opération Tonerre” et “Les Incorruptibles” en VF). On ne présente plus ces monuments du film d’action: “The Untouchables“, de Brian de Palma, et son ambiance mafioso aussi noire qu’inimitable, et “Thunderball“, qui s’inscrit dans la plus pure tradition des 007.
Rappelons tout de même que le premier avait valu à Sir Sean Connery l’oscar du meilleur acteur dans un second rôle en 1988. Pour la touche frenchy, “Thunderball” a été en partie tourné en Eure-et-Loire, avec la participation de l’ex Miss France Claudine Ager dans le rôle de Domino.
Pourquoi les Américains utilisent les "pounds" ?
La balance affiche le double de votre poids habituel ? Pas de panique ! Si vous vous trouvez aux Etats-Unis, vous utilisez sûrement le “pound”, ou l’unité de masse issue du système impérial anglo-saxon. Mais pourquoi les Américains la préfèrent au bon vieux kilogramme ? C’est la question bête de la semaine.
Un peu de mathématiques. Le “pound”, ou “pound weight”, équivaut exactement à 0,4536 kg et un kilogramme équivaut à 2,2046226 pounds. Un pound est divisé en seize “ounces” (once), ce qui revient donc à 0,02835 kg. Les “pounds” et les “ounces” sont d’ailleurs les seules unités de masse que vous utilisez au quotidien, que ce soit pour faire vos courses ou commander une côte de boeuf.
Maintenant que les hostilités sont ouvertes, un peu d’histoire. Quand les Etats-Unis étaient encore des colonies anglaises, ces derniers utilisaient le système de mesures anglo-saxon. C’est Thomas Jefferson, alors secrétaire d’Etat du premier gouvernement de George Washington, qui propose en 1790 un autre système à base de décimales, et proche du système métrique. Mais le futur président renonce de peur que les Américains n’aient à envoyer une délégation coûteuse auprès… de la France, ambassadrice du système métrique depuis la Révolution française.
La livre est consacrée en 1959 avec l’accord “Refinement of Values for the Yard and the Pound” par le National Bureau of Standards. Le type de livre utilisé aux Etats-Unis est la “livre avoirdupois”, une unité de mesure qui se définit par une valeur précise. Elle est également utilisée au Canada et au Royaume-Uni. L’expression trouve son origine dans le latin “libra pondo” – “libra” pour balance, et “pondo” pour poids – ce qui explique que vous voyiez parfois l’abbréviation “lb” chez votre boucher. Depuis, la livre s’est enracinée. Le poids de l’Histoire…
Amélie Poulain enchante New York
On ne se lasse pas de ce petit bijou. “Le fabuleux destin d’Amélie Poulain” sera projeté à New York le 21 août dans le cadre du Seaport Film & Food Festival.
L’idée: faire découvrir des cuisines provenant de différents pays (Taiwan, Suède, Mexique et France) avant de regarder un film, gratuitement. Venez entre 18h et 19h pour déguster des mets qui vous feront voyager ! La projection elle, aura lieu à 20h.
Amélie, une jeune serveuse dans un bar de Montmartre, ne se lasse pas d’observer les gens. Elle s’est fixé un but : aider ceux qui l’entourent à être heureux. Elle invente alors des stratagèmes pour leur donner anonymement un petit coup de pouce.
Projeté en français, sous-titré en anglais.
Les légendes du rock Rod Stewart et Santana en concert
Quand une figure du rock britannique s’allie à l’un des meilleurs guitaristes américains de tous les temps, cela promet un concert d’anthologie. Rod Stewart et Santana comptent bien vous le prouver, lors de leur performance au Jones Beach Theater de Wantagh le 20 août.
Ayant tout deux vu leur carrière décoller à la fin des Sixties, ces vétérans du rock n’en sont pas à leur coup d’essai. Ils figurent tous deux dans le Guiness Book des Record: Santana et son groupe éponyme pour “Supernatural”, qui reste l’album le plus vendu par un artiste latino, et Rod Stewart pour le sulfureux single “Da ya think I’m sexy?”, classé meilleure vente rock.
“The voice, the guitar, the songs”, voilà l’intitulé de leur tournée américaine débutée en mai, et cela résume plutôt bien le programme.
Blues et Barbecue à Hudson River Park
Qu’il vente ou qu’il pleuve, le Hudson River Park’s Blues BBQ Festival est de retour le 23 août.
Depuis 15 ans, cet événement incontournable de la fin de l’été a lieu dans trois des meilleurs restaurants BBQ de New York City (Mighty Quinn’s Barbeque, Delaney Barbecue, et Dinosaur Bar-B-Que).
Cinq groupes de blues sauront maintenir votre appétit, dont The Slide Brothers et Samantha Fish.
Et en plus, c’est gratuit !
"Good Bye, Lenine" projeté à Houston
Un conte moderne, une comédie dramatique poignante et touchante, “Good Bye, Lénine” est de passage à Houston.
L’organisation à but non lucratif 14 Pews est dédiée à la promotion du conte exprimé à travers le cinéma, le théâtre, la musique, la danse et les arts. Le 27 août, l’association vous invite à assister à la projection de l’oeuvre du réalisateur Wolfgang Becker .
Le film met en scène un adolescent allemand, Alexander, qui vit avec sa famille à Berlin-Est, en RDA. Témoin de la chute du mur de Berlin alors que sa mère est dans le coma à la suite d’un infarctus, il s’applique, dès son réveil à lui cacher ce bouleversement historique afin de lui éviter tout choc et préserver sa santé.
Porté par un Daniel Brühl magistral, le film est sorti en 2003.
Du jazz au LACMA
C’est le rendez-vous pour tous les amoureux du jazz (et d’art). Jusqu’au 26 septembre, le Los Angeles County Museum of Art (LACMA) accueille les plus talentueux musiciens de jazz du Sud de la Californie.
En vingt ans, ce programme a notamment révélé des artistes comme Billy Childs ou John Clayton.
Les concerts ont lieu tous les vendredis à 18h et sont gratuits, mais il faut payer le billet d’entrée au LACMA.
Un Français veut sauver Bitcoin à New York
La justice, Théo Chino, “emmerdeur” auto-proclamé, connait. Victime d’une arnaque lors de l’achat d’un vol sur American Airlines, il ne s’est pas privé d’attaquer la compagnie. Et s’est rendu devant un juge pour qu’on lui accorde son permis de conduire.
Mais aujourd’hui, le Français, militant au PS de New York et ancien candidat à la candidature du Green Party pour la Mairie de la Ville, s’attaque à un gros poisson. Il vient de saisir le tribunal des réclamations de l’Etat de New York d’une plainte contre le régulateur bancaire de l’Etat, Benjamin Lawsky, qui s’est illustré dans le bras de fer avec BNP Paribas. Il l’accuse d’abus de pouvoir dans son effort de régulation de Bitcoin. La monnaie virtuelle, dont l’usage s’est répandu ces dernières années, est citée dans plusieurs affaires de blanchiement d’argent et d’achat de biens illégaux.
“Il faut réguler, mais de manière proportionnée, lance Théo Chino. Bitcoin est une trottinette comparée à la finance mondiale. On parle de millions de dollars alors que la finance new-yorkaise pèse plusieurs trillions. Pourquoi sortir un bazooka pour démonter une trottinette?”
Le bazooka, c’est “BitLicense”, la série de règles que l’Etat de New York veut adopter pour encadrer Bitcoin. Elles exigent notamment des entreprises new-yorkaises recourant à la monnaie d’enregistrer leurs transactions en bitcoin et l’identité des utilisateurs, d’ordinaires anonymes. Et les obligent aussi à signaler tout mouvement de monnaie supérieur à 10.000 dollars. Jamais un Etat n’a pris de telles mesures.
Ces règles ont reçu le soutien de Cameron and Tyler Winklevoss, deux des plus gros investisseurs dans Bitcoin, mais ont entrainé une levée de boucliers chez plusieurs “Bitcoiners”, qui accusent Lawsky de tuer dans l’œuf une industrie prometteuse. Théo Chino en fait partie.
Pour le Français, informaticien à Time Warner, Bitcoin est la clef d’un système financier plus “juste“. Sa technologie pourrait être utilisée pour faciliter les échanges commerciaux et même sécuriser le vote électronique. “Quand j’ai découvert bitcoin, ça a fait tilt, glisse-t-il. Dans le passé, mon père m’envoyait 1.000 francs de France, j’en recevais 800. Où passaient les 200 restant? Bitcoin permet d’échanger à moindre coût. C’est un outil utilisable dans le monde entier“.
En dehors de ses heures de travail, il a monté une société, Chino LTD, qui cherche à faire adopter Bitcoin par les petits commerces. Il est également membre de la Bitcoin Foundation, un organisme qui fait la promotion de la technologie. “Il y aurait moins d’intermédiaires financiers, le système serait plus juste“, poursuit-il. La finance, c’est la cocaïne qui fait tourner le monde. Bitcoin serait une transition, une révolution douce“.
Le Français accuse Lawsky d’avoir méconnu la loi. Et de mettre sa société en faillite – il lui réclame 1 milliard de dollars de dommages et intérêts, selon les documents soumis à la cour. “ll dit que bitcoin est une monnaie, il pense qu’il a le droit de réguler. Or, moi je dis que ce n’est pas une monnaie, c’est de l’or virtuel. L’IRS considère d’ailleurs qu’au niveau fédéral, c’est une propriété, et non une monnaie.”
Il espère “arrêter temporairement” le régulateur. Car, en attendant, le processus d’adoption continue: BitLicence est ouvert aux commentaires du public jusqu’à la fin septembre. Puis, une nouvelle mouture du texte sera rédigée avant d’être soumise à un nouveau “round” de commentaires. “Est-ce que Lawsky voit bitcoin comme une ortie ou une rose ? En tout cas, il a sorti son sabre et aura bientôt le droit de l’utiliser. Je veux qu’on s’assoit et qu’on revoit les règles.”
Pour travailler mieux, faites comme les Français!
Revue de presse. La revue de presse s’ouvre sur une note sombre cette semaine. Encore une fois, la situation politique de la France a été au centre des préoccupations des médias américains.
Le New York Times exprime ses inquiétudes au sujet de l’avenir de la France, avec un éditorial sobrement intitulé “La résistance française en pleurerait“. “Nous vivons une époque étrange“, nous dit l’auteur Sylvain Cypel, ex-journaliste au Monde, à propos de la coïncidence des commémorations de la libération de Paris et des récents succès électoraux du Front National, “parti créé en 1972 par les héritiers idéologiques du régime de Vichy“. Après avoir retracé l’histoire politique de l’après-guerre, il déplore l’actuelle remise en cause des idées tirées du programme du C.N.R. D’après lui, “la désintégration du modèle social français explique en grande partie la montée du Front National“.
Le hameau “La-Mort-Aux-Juifs”
Dans le contexte du conflit israélo-palestinien, la presse s’est ruée sur l’affaire du hameau “La-Mort-Aux-Juifs”. Rappelons-le, cette petite bourgade du Loiret au nom suprenant a acquis récemment une triste notoriété internationale lorsque le Centre Simon Wiesenthal a demandé au ministre de l’Intérieur de bien vouloir modifier le nom du lieu.
Le Wall Street Journal et le New York Daily News s’étonnent d’ailleurs que ce nom vieux de plusieurs siècles n’ait pas été changé avant. La comparaison est souvent tracée avec les nombreuses villes américaines qui avaient, pour la plupart, éliminé le mot “Negro” de leurs appellations, après le mouvement des droits civiques des années 1960.
Le papier du Wall Street Journal, titré “Ces villageois français qui veulent continuer à vivre dans un endroit appelé La-Mort-Aux-Juifs“, est sans doute celui qui va le plus loin. S’appuyant sur l’hostilité de certains conseillers municipaux à la rebaptisation de la localité, le quotidien dresse le portrait d’une Europe hostile aux populations juives : “Les juifs français sont de plus en plus inquiets des fortes tendances anti-sémites, qui ne sont pas seulement liées au conflit de Gaza“. Alors, les habitants de l’Hexagone seraient-ils antisémites ? Le WSJ le suggère, chiffres du U.S Anti-Defamation League à l’appui. “37% des Français ayant répondu au sondage ont des attitudes anti-Juifs, soit bien plus que la moyenne européenne, qui est de 24%.“
Travailler mieux
Autre région, toute autre ambiance, le New York Times fait honneur à la Côte d’Azur en publiant non pas un, mais deux articles mettant à l’honneur notre littoral. Pas question cette fois de xénophobie ou du Front National (dont la région est pourtant l’un des bastions), l’auteur de l’article “36 heures à Nice” préfère nous parler “soleil toute l’année, mer méditérannéenne, architecture Art Deco et Belle Epoque“. L’une de ses collègues, de son côté, encense sa petite voisine, Eze, “au charme discret, sans paparazzi ni starlettes“. Une Côte d’Azur moins bling-bling et cliché, que nos amis américains ont l’air d’apprécier.
Vacances toujours. Comme le constate The Atlantic , “à chaque mois d’août, Paris connaît une transformation rapide“, lorsque les touristes venus des quatre coins du monde remplacent les autochtones partis chercher le soleil sous d’autres tropiques. Les Français et leurs 31 jours de vacances par an sont les champions du farniente.
Mais aussi de la productivité, apparemment, puisque l’auteur tire du rythme de travail français une leçon à appliquer aux Etats-Unis, “pour travailler mieux, travaillez moins“. Se tuer à la tâche 17 heures par jour, à l’image de certains employés yankees, serait tout sauf efficace, la productivité diminuant au fil des heures passées au bureau. Mais pourquoi s’acharnent-ils alors, se demande tout bon Français depuis son transat’? Un élément de réponse est apportée par The Atlantic: “Le grand prestige social, et l’image d’homme sérieux que cela apporte“. Reste que “travailler trop est au mieux inutile, au pire dangereux“. On ne nous le dira pas deux fois.