Pour sa 43ème édition, le festival de théâtre “Shakespeare in the Park” offre des représentations du “Tartuffe” de Molière, à Dallas. Il s’agit de la seconde pièce non-shakespearienne à profiter du cadre bucolique du Samuell Grand Amphitheater.
Mis en scène par le directeur artistique du festival, Raphael Parry, la pièce du célèbre dramaturge français a été choisie pour ses similitudes avec le théâtre et les sonnets de Shakespeare.
Que vous faut-il d’autre pour vous y rendre ? Les dernières représentations auront lieu les 16, 17, et 18 juillet à 20h15. Réservations ici.
Dernières chances de voir "Tartuffe" à Dallas
"Home" de Yann Arthus-Bertrand en projection à Miami
L’ECOMB (Environmental Coalition of Miami and the Beaches) diffusera le 13 juillet le documentaire “Home” de Yann Arthus-Bertrand (2009), dans le cadre du festival “Cinema Green”.
Chaque année, les organisateurs ont à cœur de sensibiliser les habitants de Miami aux problématiques environnementales. Avec ces images de 50 pays vus du ciel, filmées par le célèbre cinéaste et militant écologiste français, le festival vise à susciter une prise de conscience et proposer des actions concrètes, en Floride du sud et dans le monde.
“Home” a remporté en 2010 le César du meilleur documentaire, ainsi que le prix “Wildlife & Nature” en 2009 par l’Australian Cinematographers Society.
La projection aura lieu à la Cinémathèque de Miami Beach à 18h30. Réservations ici.
Key West rend hommage à Ernest Hemingway
Le célèbre écrivain américain Ernest Hemingway est une figure emblématique de l’Amérique. Pour célébrer l’oeuvre de l’écrivain détenteur du Prix Pulitzer et du Prix Nobel de littérature, la ville de Key West organise, tous les ans, une semaine de festivités.
Venez assister à des représentations de pièces de théâtre, pêcher ou encore assister à diverses expositions ! Les festivités se dérouleront du 15 au 20 juillet, et le fameux concours de sosie de l’auteur, clou de la semaine, aura lieu le 17 juillet.
Pendant cette semaine, vous aurez également plusieurs occasions de rencontrer ceux qu’on surnomme les “Papas”, c’est à dire les précédents sosies de l’écrivain- lors d’un dîner ou d’un café – les 16 et 17 juillet notamment.
Un peu moins farfelu mais non moins intéressant, un concours de nouvelle sera organisé et le gagnant sera annoncé le 18 juillet dans la maison de l’auteur. Plusieurs lectures des oeuvres de l’écrivain auront également lieu durant la semaine.
Luc Besson à Los Angeles pour l'avant première de Lucy
Alors que “Lucy”, le dernier film de Luc Besson, sort aux États-Unis le 24 juillet, l’Egyptian Theatre de Los Angeles projette deux des oeuvres majeures du réalisateur.
Ne manquez pas “Nikita” le 18 juillet, “Le Cinquième Élément” le 20 et l’avant première de “Lucy”, le 24. Seuls les American Cinematheque Members pourront avoir accès à ce dernier événement auquel participera le réalisateur en personne.
Une belle occasion pour revoir les classiques du réalisateur sur grand écran ou de les découvrir.
Le Farmers Market de LA fête ses 80 ans
Le Farmers Market de Los Angeles célèbre son 80ème anniversaire avec l’évènement Taste of Farmers Market mardi 15 juillet.
Chaque année, le marché couvert Farmers Market, qui concentre plus de 100 restaurants et met en valeur les produits de la région de Los Angeles, régale les curieux et amoureux de la bonne cuisine lors de son Taste of Farmers Market. Pendant cette soirée, vous pourrez goûter le meilleur du meilleur de tous les distributeurs, les chefs, les restaurants de Farmers Market.
Cette année, l’évènement revêt un caractère solennel puisqu’il a ouvert ses portes à l’été 1934, faisant de lui un incontournable de la gastronomie à Los Angeles. Vous pourrez profiter du menu spécial crée pour l’occasion (à $35).
« Donogoo » de Jules Romains : une ode à l'absurdité
Si vous vous êtes déjà demandé où Mel Brooks a pu trouver l’inspiration pour son film « Les Producteurs », ne cherchez plus. Regardez du côté de la pièce hillarante de Jules Romains « Donogoo », actuellement au Mint Theatre, à New York.
Cette comédie jubilatoire, rarement mise en scène, saluée en 1930 dans le Figaro comme un « immense triomphe » (et dont le succès sauva accessoirement le Théâtre Pigalle de la fermeture), repousse les limites de l’absurdité. Plus encore que ne l’a fait Mr Brooks avec sa production.
Le dramaturge français du début du 20ème siècle, qui, à la fin des années 1930 était parmi les artistes les plus prolifiques, verse joyeusement dans cette farce surréaliste, finissant par devenir réelle, en faisant reposer son histoire sur la force la plus immuable du monde : l’insatiable avidité de l’homme.
Tout le monde rêve tellement de créer une ville de toute pièce qu’elle en devient réalité. Cette non entité, appelée Donogoo, prend vie lorsqu’un professeur de géographie, Le Trouhadec, y fait référence dans sa plus grande oeuvre. Lorsqu’il tente d’obtenir son ticket d’entrée pour la très vénérable Académie des Sciences, on découvre que Donogoo n’est en fait que le fruit de l’imagination de Trouhadec. Mais comment prouver son existence? C’est la question à laquelle tente de répondre cette “screwball comedy” (comédie loufoque) empreinte d’une folie toute “Marx Brotheresque”.
En cours de route, l’histoire nous amène sur les ponts parisiens, dans les cafés, les bureaux, les métros et les gares, les bateaux à vapeur, de Paris à Marseille, en passant par Saigon, San Francisco, Rio de Janeiro, et oui, aussi par Donogoo. Même avant que les lumières s’éteignent pour le premier des 23 tableaux, on s’interroge en voyant l’itinéraire surligné sur l’affiche : comment le modeste théâtre de 100 places peut s’en tirer avec autant de voyages?
Avec le regard inspiré de Gus Kaikkonen (également traducteur de la pièce), le Mint a peut-être à l’affiche l’une des productions les plus originales du moment. Les destinations sont projetées sur différentes surfaces de la scène, des murs au plafond, et bougent de façon aussi homogène que des images animées.
C’est même encore meilleur qu’un film lorsque ces images en deux dimensions, parfois de dessins animés (de globes terrestres, de machine à espresso, de cabines téléphoniques et d’écran de cinéma) deviennent soudainement animées au contact d’un acteur.
Les personnages, au nombre de 50 dans la pièce, sont joués avec dextérité par une troupe composée de treize comédiens. Ross Bickell, qui reprend le rôle de Margajat, banquier au parlé calme, sans nous rappeler un certain Bernard Madoff, est le plus convaincant. Le personnage est le premier à renifler l’embrouille, avant même que l’histoire ne soit complètement contée. Ross Bickell fait avancer l’histoire en donnant à cette arnaque toute la légitimité pour prendre son envol.
Le personnage principal, Lamendin, est joué par James Riordan avec presque autant de drôlerie qu’un Alan Rickman, mais pas tout à fait. Ses pleurnicheries occasionnelles sont de trop. Mais laissons cela de côté, tout comme la transformation abrupte qu’il opère entre un solitaire désabusé à un maître de cérémonie qui nous empêche d’y croire complètement. Peu importe, car cette production conserve le meilleur de la tradition des Screwball au Mint.
Le merveilleux, gâteau venu du nord, à la conquête de Los Angeles
Exit la mode des cupcakes et autres macarons à Los Angeles. Place au « merveilleux », un gâteau originaire du nord de la France à base de crème fouettée, de meringue et de copeaux de chocolat.
En décembre dernier, Audrey et Pascal Achcar, deux parisiens fraîchement débarqués dans la Cité des Anges ont décidé de lancer « Bo Nuage », une boutique entièrement consacrée à cette pâtisserie lilloise qui n’a d’ailleurs pas tardé à faire mouche.
Très bien située sur Melrose Avenue, le concept «marche fort » affirme la patronne Audrey Achcar, pendant que son mari, chef pâtissier, s’affaire en cuisine. Avant d’arriver à Los Angeles, le couple a vécu à Bamako, au Mali, où il a monté une boulangerie industrielle. « Nous avons dû quitter le pays en 2006, lorsque la guerre civile a éclaté » explique Audrey Achar. «C’est en venant régulièrement rendre visite à ma mère installée à L.A, où elle créé l’entreprise de macarons Lette, que nous avons eu l’idée de nous y implanter nous aussi et de lancer notre propre spécialité pâtissière».
Une recette américanisée au beurre de cacahuètes
A Paris, Audrey raffolait d’un gâteau lillois très à la mode dans la capitale, mais qui n’existe pas à Los Angeles : le merveilleux. Le créneau est donc vite trouvé. « Nous nous sommes amusés avec la recette et l’avons un peu américanisée pour coller davantage aux goûts locaux. Outre des parfums classiques comme chocolat, café ou caramel, nous avons développé des merveilleux au beurre de cacahuètes, Red Velvet, Snikers ou encore Nutella !».
En tout, quatorze parfums sont disponibles. «La majorité de la clientèle est américaine, mais nous avons aussi des clients français qui sont de vrais adeptes des merveilleux. Certains sont vraiment heureux de pouvoir trouver ces gâteaux à Los Angeles !”.
Pascal et Audrey font un effort particulier pour s’adapter aux spécificités et goûts de leur clientèle : «Certains de nos produits ne contiennent pas de gluten, d’autres sont bio, l’intégralité de notre gamme est casher et certains produits ne contiennent pas de produit laitier» précise Audrey Achcar. « C’est d’ailleurs assez amusant de voir la diversité de nos clients qui entrent dans la boutique, séduits par les merveilleux: on y rencontre aussi bien des religieux que des jeunes filles hipsters en mini-jupe ! ».
NBA : Diaw reste aux Spurs, Fournier à Orlando, De Colo en Russie
Un mois après la fin du championnat, les grandes manœuvres ont débuté au sein des franchises NBA pour constituer les équipes de la prochaine saison et nombre de Français sont au cœur de cette actualité. Du côté des San Antonio Spurs, champions en titre, Boris Diaw (32 ans), révélation des derniers playoffs, a annoncé lundi qu’il venait de signer un nouveau contrat de 3 ans. Les détails de cet accord n’ont pas été dévoilés, mais l’ancien joueur de Pau-Orthez devrait percevoir environ 22 millions de dollars sur cette période.
Prometteur avec les Washington Wizards, mais souvent blessé l’an passé, Kevin Seraphin (24 ans) restera tout de même dans la capitale lors de la saison 2014-2015. La franchise a ainsi mis 3,9 millions de dollars sur la table pour conserver le jeune pivot guyanais.
En ce qui concerne Evan Fournier (21 ans), pas de nouveau contrat en vue, mais un changement d’air. L’intéressé a en effet été transféré par l’équipe des Denver Nuggets et portera les couleurs du Magic d’Orlando la saison prochaine, une franchise en pleine reconstruction qui devrait lui donner nettement plus de temps de jeu.
Malheureux l’an passé, après avoir quitté San Antonio en cours de saison pour rejoindre la formation des Toronto Raptors, Nando de Colo (27 ans) va vivre quant à lui un changement radical. Alors que le staff canadien lui proposait 1,8 million de dollars pour la prochaine saison, le club du CSKA Moscou n’a pas hésite à lui offrir 3 millions d’euros (4,07 millions de dollars) libres d’impôts pour les deux ans à venir, afin de revenir jouer en Europe.
Les situations d’Alexis Ajinca (26 ans) et Ian Mahinmi (27 ans) sont beaucoup plus incertaines. Joueurs de second plan, leurs destins sont liés aux transferts de plus grande ampleur mis en place par les équipes pour acquérir des joueurs majeurs. Les Indiana Pacers cherchent ainsi à se débarrasser de leur pivot titulaire Roy Hibbert et pourraient inclure Mahinmi dans un échange avec une autre équipe. Même chose avec les New Orleans Pelicans, désireux d’obtenir Omer Asik en provenance de Houston, et donc susceptible de se séparer de trois joueurs (dont Ajinca) pour conclure le « deal ».
Du côté des Français « stars » de NBA, la stabilité est de mise. Tony Parker (32 ans) portera toujours le maillot de San Antonio l’an prochain, mais devrait négocier un nouveau contrat en fin de saison. Pour l’heure, il peaufine sa reconversion en ayant acquis la majorité des parts du club de Lyon-Villeurbanne, dont il a été nommé président.
Situation similaire pour Joakim Noah (29 ans), dont le contrat arrivera à expiration en fin de saison prochaine. Quant à Ronny Turiaf (32 ans), il lui reste également une année de contrat à 1,6 million de dollars avec les Minnesota Timberwolves.
Seuls Nicolas Batum (25 ans) avec Portland et Rudy Gobert (22 ans) avec Utah ont encore deux années de tranquillité avant de renégocier leur avenir. Pour l’heure, Gobert prend un peu de repos, après avoir été transporté d’urgence à l’hôpital pour une crise d’appendicite aigüe !
"Pour elle" au Fiaf
Le 15 juillet, le Fiaf projette « Pour elle », un film de Fred Cavayé avec Diane Kruger et Vincent Lindon
Que feriez vous si l’amour de votre vie était emprisonnée pour un crime qu’elle n’a pas commis? Voilà ce à quoi est confronté Julien Aucler dans ce thriller français qui marque les début directoriaux de Fred Cavayé. Un jour, sa femme Lisa est arrêté et condamnée à 20 de prison pour le meurtre de son patron. Convaincu de son innocence, Julien montre qu’il est prêt à franchir bien des limites pour lui venir en aide.
Le film a tellement fait parlé de lui qu’un remake américain a été tourné en 2010 par Paul Haggis, avec Russell Crowe et Elizabeth Banks dans les rôles principaux. Le film sera présenté par Ronald Guttman, producteur et acteurs et les deux projections seront suivies par une reception
Des prodiges du piano au Consulat
Le Consulat Français accueille trois jeunes prodiges du piano pour un récital le 11 juillet à 18h30
Maroussia Gentet, Matthieu Acar et Nathanaël Gouin, retenez bien ces trois noms car ils sont les grands pianistes de demain. Ces jeunes artistes sont les trois gagnants du French American Piano, une association qui promeut les échanges culturels entre la France et les Etats-Unis au travers du piano. Ils ont été choisi à travers une compétition très sélective au Conservatoire de Paris. Grâce à leur performance et à leur excellence, ils participeront à l’International Keyboard Institute and Festival de 2014 et à la McKenzie Piano Competition à New York.
L'Empire State Building snobe la France pour le 14 juillet
“Cette année, on pensait avoir un bon dossier, avec les commémorations du 70ème anniversaire du débarquement, la visite d’Obama en France… Nous avions aussi sollicité la presse pour nous soutenir, et nous avions des promesses d’articles au cas où cela marcherait.” Au service de presse du Consulat de France à New York, on ne masque pas sa déception.
Le consulat avait en effet rempli, au nom de la République Française, un dossier de candidature pour éclairer l’Empire State Building aux couleurs du drapeau, à l’occasion du 14 juillet. Il a essuyé, pour la quatrième fois, un refus.
L’Empire State Building propose en effet à n’importe quelle entité (sans but religieux, de campagne politique ou de promotion d’un produit) de postuler pour illuminer le bâtiment aux couleurs de son choix. Un dispositif gratuit, mais dont l’acceptation est soumise à l’approbation des propriétaires et gestionnaires.
“L’Empire State Building appartient à une société privée – et non pas à la ville ou à l’état de New York – et dans ce cadre, a son propre comité de sélection et ses propres règles”, est-il écrit dans la section consacrée à l’éclairage sur le site de l’Empire State Building.
La sélection “est à la seule discrétion” des propriétaires et des gestionnaires du bâtiment, et doit être considérée “comme un privilège, et pas un droit”. “L’Empire State Building n’a pas l’obligation de fournir un retour sur la candidature, ou de justifier son refus”, est-il encore précisé.
L’immeuble le plus célèbre de New York est très souvent illuminé pour honorer des festivités, des personnalités, des organisations. Ou des pays. En septembre, il a pris les couleurs du Mexique pour le jour de l’indépendance de ce pays. Il a également brillé des couleurs allemandes lors des dernières Steuben Parade. Récemment, l’Inde et l’Australie ont aussi décroché le ticket gagnant. En 2009, l’Empire State a même été illuminé en rouge pour faire honneur au 60ème anniversaire du régime communiste chinois.
Mais la France est en bonne compagnie: ces dernières années, les managers de l’Empire State Building ont fait polémique en refusant par exemple d’honorer Mère Thérésa ou le corps des Marines…
Pourquoi les Américains appellent-ils les frites les « French fries »?
On aimerait bien s’approprier le mérite des « French Fries » et l’ajouter à notre (déjà longue) liste de spécialités gastronomiques, mais soyons honnête, c’est bien plus compliqué que cela. Au moins, ça nous donne un sujet pour la question bête de la semaine : mais pourquoi les Américains appellent-ils les frites les « French fries »?
Nombreux sont les Américains qui attribuent les frites aux Français, alors que nous mêmes pensons qu’elles sont Belges. Sur l’origine de la recette elle-même, une des théories affirme en effet qu’elles sont d’abord apparu dans les territoires qui deviendront plus tard la Belgique, dès le XVIIIème siècle (et semble-t-il avant même que les Français découvrent les vertus de la pomme-de-terre grâce au bon docteur Parmentier).
Mais pourquoi “French” et non “Belgian” alors? Là les vapeurs (d’huile) obscurcissent l’affaire encore un peu plus… Exposons d’abord la théorie dite “irlandaise”, selon laquelle les French fries n’auraient en fait rien de français. Il s’agirait seulement d’un cas d’homonymie. En vieil irlandais, “to french” signifie « couper en morceaux » et n’auraient donc rien à voir avec l’adjectif « français ». Après la Grande Famine (1845-1851), les Irlandais ont déserté leur territoire pour se rendre aux Etats-Unis, au Canada et dans d’autres pays anglo-saxons, emportant dans leurs valises le terme et le concept de « french fries ».
Difficile de trouver un spécialiste de la frite pour nous aider à y voir plus clair, mais heureusement, le Musée de la Frite de Bruges, en Belgique est là. Lucy, l’une des employés nous livre sa théorie dite, elle, “du Poilu”: « pendant la Première Guerre Mondiale, les soldats anglo-saxons qui combattaient sur le front ont rencontré des soldats qui parlaient français, et ils ont pensé que ceux-ci étaient Français, alors qu’ils étaient Belges! ». Pour eux, il était donc évident que ces délicieux bâtonnets de pommes de terre mangés par ces soldats au phrasé gaulois venait donc de France « c’est comme ça qu’ils se sont mis à les appeler les french fries » nous explique-t-elle au téléphone.
Mais sans vouloir froisser l’expertise belge, il nous faut constater que cette explication semble davantage tenir de la légende urbaine, puisque le terme « french fries » était utilisé aux Etats-Unis bien avant la Grande Guerre. Le président des Etats-Unis (1801-1809), Thomas Jefferson, connu pour son amour de la cuisine française aurait lui même popularisé le concept dans son pays, grâce à son cuisinier français Honoré Julien. Lors d’un repas à la Maison Blanche en 1802, il exigea qu’on serve des patates à la « french manner ». Cette version est elle aussi regardée avec suspicion par les historiens, mais il n’y a revanche guère de doute sur le fait que les “french fries” étaient déjà populaires au cours du XIXème siècle, le terme étant employé dans des livres de recettes notamment.
Une chose est sûre en tout cas: c’est le succès des “fast-food” à l’américaine qui a fait exploser la consommation de “french fries” sur la planète. Un paradoxe culinaire de plus.