Rue'66: le son des Sixties françaises à San Francisco
Le Newport Jazz Festival fait le plein de stars
Soixante ans déjà pour le Newport Jazz Festival ! Si le temps passe, la qualité musicale reste.
La première édition du festival avait comme invités Ella Fitzgerald, Oscar Peterson ou encore Billie Holiday. En contribuant à faire connaître des artistes tels que Louis Armstrong, l’événement a acquis une solide réputation dès sa création. Véritable gage de qualité, il s’impose comme une référence incontournable de la scène jazz internationale.
Cette année, de grands noms du jazz d’aujourd’hui et de demain se produiront sur scène les 1, 2 et 3 août. Le premier jour, retrouvez entre autres le groupe texan Snarky Puppy ainsi que la chanteuse de jazz francophone Cécile McLorin Salvant, nominée aux Grammy Awards dans la catégorie Meilleur Album de Jazz Vocal pour son album “WomanChild”.
Le lendemain, l’auteur-compositeur-interprète californien Grégory Porter sera sur scène, tout comme Avishai Cohen (ci-dessus), le talentueux contrebassiste.
Le dernier jour sera marqué par la présence de Ravi Coltrane, le saxophoniste new-yorkais, mais aussi de Bobby McFerrin, le vocaliste et chef d’orchestre américain qui fut le premier chanteur d’opéra afro-américain à chanter au Metropolitan Opera de New York.
Yelle à l'assaut du Texas
La romance entre les États-Unis et Yelle n’en finit plus. Julie Budet, Grand Marnier et Tepr forment un trio atypique qui rencontre un succès florissant à l’étranger, et plus particulièrement aux États-Unis.
Vingt-trois dates viennent d’être annoncées pour leur nouvelle tournée en Amérique, qui se déroulera en octobre et novembre 2014. La chanteuse fera un arrêt prolongé au Texas, où pas moins de trois dates sont prévues à Houston, Dallas et Austin du 6 au 8 novembre.
C’est par le réseau social MySpace que Yelle se fait connaître avec le single “Je veux te voir”, en 2006 . Alliant paroles provocatrices et sonorités disco/eigthies , le trio électro-pop français détonne (peut-être un peu trop pour le public français). Qu’importe, les Américains eux, adorent.
Avec deux albums au compteur, le groupe s’impose parmi les artistes français les plus en vogue à l’étranger. 2011, c’est l’année charnière pour Yelle : avec la sortie de son second opus Safari disco club, le groupe réalisait 132 concerts sur 150 à l’étranger sur cette seule année. C’est dire! Aux États-Unis, il débarquait à Coachella et commençait à remplir les salles à travers le pays. Enfin, en Grande-Bretagne, Katy Perry entichée de la chanteuse du groupe, l’invitait sur sa tournée britannique. La consécration.
Jay-Z et Beyoncé enflamment le Texas
Ce sont probablement les deux plus grosses stars du moment. Jay-Z et Beyoncé seront le 18 juillet à Houston et le 22 juillet à Dallas pour leur tournée “On the Run”, qui promet deux soirées complètement folles!
Les deux tourtereaux ont été bien occupés jusqu’en début d’année avec leurs tournées respectives, « Magna Carta Holy Grail » pour Monsieur et « Mrs Carter Show » pour Madame. Les deux bêtes de scène remettent ça. Et ensemble cette fois!
“On the Run Tour” sera probablement l’occasion d’entendre les chanteurs reprendre leur plus célèbres morceaux, avec « Crazy in love », « Upgrade U » et le plus récent « Drunk in love ». La tournée s’achèvera le 13 septembre à Paris.
"Jules & Jim": un bout de Truffaut à Austin
L’Austin Film Society diffusera l’un des chefs-d’oeuvre de François Truffaut, « Jules et Jim », le 19 juin au Marchesa Hall & Theater.
On se rappelle tous de Jeanne Moreau entonnant le magnifique morceau « Le tourbillon de la vie », certainement l’un des moments les plus marquants de « Jules et Jim », un film de 1962 qui a marqué le mouvement cinématographique de la Nouvelle Vague.
Jules est autrichien, Jim, français. Les deux hommes sont inséparables. Un jour, ils rencontrent Catherine dont ils tombent amoureux. Catherine choisit Jules, laissant Jim dans le désarroi. Mais l’amitié entre les trois personnages sera finalement mise à rude épreuve : Catherine ne sachant pas lequel des deux amis choisir.
Charles Aznavour en haut de l'affiche à Los Angeles
Le « French Frank Sinatra », comme on le surnomme outre-Atlantique, est de retour en Amérique.
Charles Aznavour posera ses valises pour une seule date aux États-Unis. Il se produira le 13 septembre au Greek Theatre de Los Angeles. Le chanteur, qui a fêté ses 90 ans le 22 mai, semble toujours aussi accro’ à la scène.
Soixante-dix ans de carrière, soixante films, plus de mille chansons et cent millions d’albums vendus: l’artiste est à la tête d’un palmarès à en faire pâlir d’envie plus d’un. Le chanteur retrouvera à Los Angeles un public hétéroclite et multi-culturel, et plus particulièrement la communauté arménienne qui devrait elle aussi être présente – la ville abrite la plus grande communauté arménienne des Etats-Unis. Nul doute que les “Frenchies” seront aussi de la partie.
"Le chef" : une comédie étoilée avec Jean Reno
Entrez dans les coulisses de la gastronomie française avec la comédie de Daniel Cohen, “Le Chef”, qui sort au Paris Theater le 20 juin.
D’un côté, il y a Alexandre Lagarde (Jean Reno), chef étoilé, à la tête d’un prestigieux restaurant parisien. Sa position, confortable, est mise en péril par le groupe financier propriétaire de ses restaurants. Il doit, pour conserver sa place, réussir à garder ses fameuses trois étoiles. Tout va se jouer sur la nouvelle carte du printemps. Oui mais voilà, Alexandre est en panne d’inspiration…
De l’autre, Jacky Bonnot (Michaël Youn), féru de cuisine, cuisinier autodidacte, peine à garder un travail plus d’une semaine. Amoureux et bientôt papa, il est contraint de voguer de petit boulot en petit boulot alors qu’il n’aspire qu’à travailler dans de grands restaurants. L’imagination n’est pas ce qui manque à ce jeune rêveur, qui a une haute idée de la gastronomie française. Il va jusqu’à proposer des plats très raffinés dans des bistrots où les clients, eux, n’aspirent qu’à un bon steak-frites.
A priori tout les sépare. Leurs chemins vont pourtant se rencontrer, donnant lieu à une relation touchante et enrichissante entre les deux hommes. Quand Alexandre Lagarde prend à l’essai Jacky Bonnot, c’est le début d’une aventure que les deux compères ne sont pas prêts d’oublier.
Avec un scénario sans surprise, cette comédie remplit néanmoins son contrat en faisant passer au spectateur un bon moment. Le duo Jean Reno-Michaël Youn est efficace et sympathique. Si on ne rit pas à gorge déployée, le sourire est cependant au coin des lèvres une bonne partie du film.
French Morning vous fait gagner un poster du film dédicacé par Jean Reno. Remplissez le formulaire ci-dessous.
[gravityform id=”21″ name=”Le Chef” title=”false”]
Miami met à l'honneur ses cinéastes
Miami met à l’honneur ses réalisateurs en diffusant cinq courts métrages.
A travers cinq films, on découvre ainsi des cinéastes prometteurs dont la ville est fière. Parmi ces réalisations, trois sont en langue espagnole : « Hecho a mano » qui suit l’itineraire d’artistes cubains installés en Floride; « El silencio de Veronica » qui raconte comment une mère célibataire tente de tout faire pour rendre sa fille heureuse le jour de son anniversaire; et « Noche Buena » dans laquelle une famille cubaine installée à Miami se prépare à passer les fêtes de noël avec l’arrivée du petit ami américain et bizarre, de la fille adolescente.
Les deux dernières oeuvres, « Twintapes reverse » qui suit une adolescente dont la trajectoire est perturbée par un événement inattendu, et « Aegis », une histoire d’amour, seront elles en anglais. Projections le 25 juin.
Ambiance disco au BankUnited Center
Miami se plonge dans la fièvre disco avec son concert annuel « Miami Disco Fever » le 28 juin au BankUnited Center.
Sortez vos perruques afro et vos habits flashy et préparez vous à célébrer la musique des 70s et 80s en présence de grandes stars. Présentée par Léo Vela, la soirée accueille entre autres The Tavares Brothers, Teri Desario, Carol Douglas, Amant, Jimmie Bo Horne et The Old School Gagng (le premier groupe de reprises aux Etats-Unis).
7 restos pour manger un steak-frites à Los Angeles
La France est loin. Mais pas notre bon vieux steak-frites! Ce plat bien de chez nous se trouve dans plusieurs restaurants de Los Angeles. Sept adresses pour les carnivores gourmets et gourmands.
1.L’Assiette Steak-Frites
Ce restaurant a ouvert ses portes en mars sur Melrose Avenue. Tenu par un duo père-fils, les Français Jacques et Marc Fiorentino, l’enseigne rencontre un beau succès auprès des « foodies » de la cité des Anges, notamment en raison de son côté conceptuel : le steak est l’unique plat que vous trouverez au menu, traditionnellement accompagné de frites (mais aussi sous forme de « poutine » québécoise, sandwich au bifteck et salade maison au bifteck). Le steak-frites (25$) est proposé avec une salade ou une soupe. En dessert, vous aurez le choix entre des profiteroles, un brownie au beurre salé ou des macarons maison. Une chose est sûre : les Fiorentino prennent l’art du steak-frites très au sérieux : « le plat est servi en deux fois, car le steak-frites ne peut être parfait que si les frites sont chaudes» insistent-ils. 7166 Melrose Avenue. Réservations: (323) 274-2319. Ouvert tous les jours de 17h30 à minuit.
2.Church and State Bistro
Derrière ses fourneaux de Downtown L.A, le chef Tony Esnault (ex-Ducasse) utilise un bœuf 100% nourri à l’herbe. Le paleron est servi en fines tranches et les frites croquantes à souhait sont proposées avec une délicieuse sauce béarnaise. Le steak-frites de ce bistro chic angelino est est un peu plus onéreux : 32$ l’assiette (20$ si vous choisissez une plus petite portion) mais c’est l’un des plats les plus appréciés des clients, cuit à la perfection. 1850 Industrial Street, # 100, Downtown. Tél: (213) 405 1434. Ouvert du lundi au vendredi de 11h30 à 14h30, puis de 18h à 22h (jusqu’à 23h le vendredi). De 17h30 à 23h le samedi et jusqu’à 21h le dimanche.
3. Café Beaujolais
Café Beaujolais, un bistro français situé dans le quartier hipster d’Eagle Rock, propose un excellent faux-filet accompagné de frites, à un prix beaucoup plus abordable : 18,50$. Le steak « Maître d’Hôtel » est cuit dans une sauce au beurre et à l’ail qui ravira vos papilles. 1712 Colorado Boulevard, Eagle Rock. Tél : (323) 255-5111. Contact : [email protected] Ouvert tous les jours (sauf le lundi): de 17h à 21h30 (22h le samedi et 21h le dimanche).
4.Taix
Le plus ancien restaurant français de L.A fondé en 1927 ne pouvait se permettre de faire l’impasse sur un classique comme le steak-frites. La viande proposée (hampe de bœuf) est tendre et cuite à point, servie avec une noisette de beurre au citron persillé et des pommes frites maison, le tout pour 19,50$. 1911 West Sunset Boulevard, Echo Park, (213) 484-1265. Ouvert tous les jours de 11h30 à 22h (jusqu’à 23h le vendredi, de midi à 23h le samedi et de midi à 22h le dimanche).
5.La Frite
Au nord de Los Angeles, dans la San Fernando Valley, le bistro “La Frite Café” (depuis 40 ans, le rendez-vous des francophiles) propose un onglet de bœuf d’environ 200g cuit dans une sauce aux échalotes, avec des frites et un aïoli original à la truffe, le tout pour 25$. 15013 Ventura Boulevard, Sherman Oaks. Tél : 818-990-1791. Ouvert tous les jours de 11h à 22h (jusqu’à 23h le vendredi et samedi).
6.The Little Next Door
Dans cette brasserie (à ne pas confondre avec la partie restaurant « The Little Door »), on sert un steak grillé (hampe de bœuf) mariné dans une sauce au poivre vert absolument exquise, accompagné de frites et d’un medley de légumes, pour 26$. Le tout dans une ambiance « bistro parisien » plutôt authentique, avec terrasse, qui vous fera oublier que vous êtes à Los Angeles. La brasserie propose également une large sélection de vins (à consommer sur place ou même à emporter chez soi). 8142 West 3rd Street. Tél: 323.951.1010. Ouvert Tous les jours de 11h à 23h (et de 9h à 23h le vendredi-samedi-dimanche).
7. Lucques
Pour finir, parmi cette myriade de bistros français, citons un restaurant américain apprécié des “Foodies” de L.A: Lucques. Le menu du déjeuner reste le meilleur rapport qualité-prix: la chef, Suzanne Goin, propose un steak tendre et juteux, accompagné de roquette, d’une sauce béarnaise et de frites maison croustillantes, pour 24$. A dîner, le plat passe à 48$ par personne ! Au menu: aloyau de steak grillé, roquette et “patates parisiennes”. 8474 Melrose Avenue, West Hollywood. Tél: (323) 655-6277. Ouvert du mardi au samedi de midi à 14h30 et de 18h à 22h du lundi au jeudi (jusqu’à 22h30 le vendredi-samedi et à partir de 17h le dimanche).
Hugue Dufour, le gourmet gourmand de Long Island City
« Je rêve d’un restaurant ou personne ne viendrait, déclare le chef québécois Hugue Dufour, barbe de trois jours et gueule à la Gabin. Mais il y aurait quelques chambres pour que ceux qui viendraient quand même puissent rester ‘coucher’. »
A la Dinette (M. Wells Dinette précisément) du MoMA PS1 à Long Island City et au M. Wells Steakhouse, son style sincère et chaleureux, qui se reflète dans sa cuisine, conquiert un nombre croissant de fans.
« Je ne pars pas avec un menu, dit-il. C’est le cheminement opposé. D’abord un lieu ensuite l’inspiration. » A partir du 25 juin, ce nouveau lieu, c’est la terrasse du Steakhouse sur laquelle il construit un four à bois de ses propres mains en béton, recouvert de coquillages. « Toute la nouvelle carte sera préparée à l’extérieur. » On y trouvera entre autres, une tarte feuilletée à la tomate au thym, des petits boudins blancs panés, des aïolis de fruits de mer et des grillades de seiches farcies.
C’est à 14 ans que Hugue Dufour décide de devenir cuisinier, mais quelques années plus tard, après cinq mois d’école de cuisine. « j’ai tout fait pour qu’ils me virent. » Il fera ses classes sur le tas, à Montréal, mais pas n’importe où : « J’ai prétendu être encore inscrit à l’école pour décrocher un stage chez Norman Laprise », (mention “Grand Chef” Relais et Châteaux) à Toqué! Ensuite, ce sera 9 ans au fameux Pied de Cochon canadien où il sévit comme sous-chef de Martin Picard.
« Norman Laprise et Martin Picard ont véritablement marqué le paysage culinaire de Montréal », explique Jean-Philippe Tastet, critique gastronomique du quotidien Le Devoir. « L’un, il y a 30 ans, a été le premier à encourager les producteurs locaux, et la cuisine d’homme des cavernes de l’autre, délirante de calories mais délicieuse et délicate aussi, ne ressemble à aucune autre. »
Au M. Wells Dinette, dans l’ancienne école du Queens transformée en musée d’art contemporain à quelques rues du Steakhouse, tout a été mis en œuvre pour recréer la salle de classe mythique de notre enfance : on se délecte côte à côte, sur des pupitres à casiers qui révèlent crayons et cahiers. Le menu est affiché sur des tableaux noirs et les rangées de livres de la librairie attenante servent de mur au fond. A la place du professeur, une cuisine ouverte encadrée par d’immenses étagères métalliques. « J’ai voulu recréer des cabinets de curiosités, explique Hugue Dufour. Au Canada, tout finit toujours dans la cuisine. Enfant, à la ferme, on ‘regardait’ même le match de hockey à la radio dans la cuisine. »
Griffonnée sur un cahier, la carte se veut simple mais trahit les racines paysannes et le parcours du chef : une soupe froide d’asperges aux relents de prés printaniers, un medley de tripes et de légumes de saison gouteux mais léger, un magret de canard tendre et joufflu.
« L’idée de départ, c’était de créer un véritable magasin, et on avait choisi le nom Wells qui vient de ma famille », explique Sarah Obraitis, l’épouse et bras droit du chef. Elle vivait dans le Queens (où elle a grandit) quand ils se sont rencontrés.
Avant Dinette à PS1, en 2009, il y aura eu d’abord un vénérable “diner”, circa 1954, d’où Hugue Dufour envoie des cervelles grenobloises et un pain de viande au foie gras en forme d’Angel Food Cake. Des plats qui ont vite fait la « Une » des blogs culinaires. Mais forcé de fermer, le couple porte son dévolu sur un vieux garage qu’il faut complétement transformer. Cet espace est devenu le Steakhouse.
« Le défi, ça a été de suivre le foisonnement d’idées de Hugue et Sarah », explique Marion Sultan, directrice de projet chez In House Group.
A Montréal sous l’égide de Martin Picard, Hugue Dufour a « manié toute la faune canadienne du Nord », mais à Long Island City, il envoie des brochettes de rognons grillés, jongle avec les herbes salées que sa mère ramassait déjà le long du fleuve – « La sarriette, personne n’utilise la sarriette ! » Il offre du boudin en accompagnement et les truites attendent le filet du destin dans un aquarium devant l’énorme grill à bois.
Pas de castor ni d’orignal à la carte du Steakhouse mais une côte de bœuf nommée “Tomawhak” qui pourrait nourrir quatre personnes. Impossible de finir la pile de fines côtes de porc striées au grill. Et puis, la délicatesse d’une profiterole à la rhubarbe et à la violette, mais transpercée, en son cœur, d’un couteau tel un poignard. Soudain, c’est clair : chez Hugue Dufour, délicatesse et rusticité coexistent. Et l’appétit pour la vie est aussi gargantuesque que ses portions.