C’est une véritable épée de damoclès qui plane au dessus de BNP Paribas. La banque française pourrait être contrainte de payer une amende de 10 milliards de dollars à la justice américaine, pour avoir effectué des transactions avec des “États ennemis” des États-Unis.
1. Que reproche-t-on à la BNP ?
La banque française est accusée d’avoir violé l’embargo américain à l’encontre du Soudan, de l’Iran, de Cuba ou encore de la Libye en finançant des transactions de matières premières.
Depuis 2009, la banque est en pourparlers avec la justice américaine en vue de plaider coupable. Mais ces derniers jours, le montant de l’amende ne cesse de grimper, s’élevant à 10 milliards de dollars selon le Wall Street Journal.
2. Sur quelle loi repose la plainte de la justice américaine ?
Les Etats-Unis considèrent que toute opération faite en dollars, où que ce soit dans le monde, doit être conforme à la législation américaine. C’est justement la devise choisi par le BNP pour financer les transactions avec les “États ennemis”.
C’est toute la controverse de l’affaire : si les échanges avaient eut lieu en euros, la BNP n’aurait pas été inquiétée.
En droit international, les pays ne sont pas autorisés à exercer des compétences extraterritoriales comme les États-Unis le font en sanctionnant les banques étrangères. Mais alors sur quoi repose la requête de la justice américaine ?
C’est sur un principe juridique qui supplante tous les autres que s’appuie la justice américaine pour légitimer son action : celui de la protection de la souveraineté étatique.
Il faut remonter à l’époque de la guerre froide pour voir Washington mettre en place une panoplie de sanctions économiques à l’encontre des “États ennemis”, chapoté par l’OFAC (Office of Foreign Assets Control, « Bureau de contrôle des avoirs étrangers »).
Comme l’indique le journal Le Monde, une chasse internationale aux banques contrevenant à ces embargos a été lançée depuis les années 2000, et s’est renforcée avec la crise des subprimes.
3. Que risque la banque ?
Tout d’abord, la BNP pourrait devoir s’acquitter d’une amende pour le moins salée : jusqu’à 10 milliards de dollars soit plus de 7 milliards d’euros.
Ce n’est pas la première fois qu’une banque est soupçonnée de violer un embargo. Le montant de l’amende qui pourrait être réclamé en revanche est un véritable record au regard des précédentes affaires, toujours selon le Wall Street Journal : HSBC s’en est ainsi tirée en payant 1,9 milliard de dollars, Standard Chartered 667 millions et ING 619 millions – le tout sans poursuites pénales.
Outre l’amende, la banque pourrait voir sa licence bancaire suspendue temporairement, mettant à mal son développement Outre-atlantique.
Enfin, la justice américaine pourrait également forcer la BNP à plaider coupable d’une infraction pénale, ce qui entraînerait de lourdes conséquences pour la banque notamment la perte potentielle de clients institutionnels.
D’après le Wall Street Journal, les procureurs veulent également obtenir de la BNP qu’elle fasse tomber des têtes, en licenciant des responsables des départements concernés.
4. La BNP a-t-elle les moyens de payer ?
La banque a provisionné 1,1 milliard de dollars, une réserve un peu maigre au regard de la somme réclamée.
L’une des banques les plus performantes d’Europe pourrait donc bien voir son bénéfice de 2014 anéantit si le montant de l’amende était confirmé. Huit milliards d’euros c’est le montant de plus d’un an de profits pour BNP indique Le Monde.
5. La réaction de l’État français
Le dossier BNP est une affaire diplomatique. Jusqu’alors, François Hollande, comme le reste du gouvernement est resté muet. Seul le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, s’est exprimé publiquement en rappelant que la banque française avait respecté les réglementations française et européenne, ainsi que celle des Nations unies. Le ministre des Finances Michel Sapin se serait toutefois entretenu avec le patron des services financiers de l’Etat de New York, information qu’aucunes des parties ne confirme.
A l’occasion du 70ème anniversaire du Débarquement allié en Normandie, François Hollande recevra, le 5 juin, Barack Obama à l’Élysée, l’opportunité d’aborder ce dossier épineux.
Cinq questions pour comprendre les déboires de BNP Paribas aux US
Red Hook selon Jean Lebreton
Venez assister à l’exposition “Superbe in Red Hook” de Jean Lebreton le 12 juin à Chelsea.
D’abord intéressé par le dessin, il réalise très vite qu’il veut se consacrer à la photographie. D’abord iconographe pour la revue « Stéphanie » il profite de quelques coups de chance pour s’imposer comme le photographe de toute une génération de chanteurs : Alain Souchon, Laurent Voulzy, Maxime Le Forestier ou encore Henri Salvador.
Après avoir effectué de nombreux reportages et parcouru le monde, l’artiste se lance dans la photographie encaustique (procédé artistique ancestral datant du IVème siècle avant J.C. qui consiste à utiliser de la cire d’abeille chaude comme peinture). Il change alors de vie. L’originalité de son oeuvre consiste en sa démarche: il applique la cire d’abeille – pigmentée ou non – sur ses photos préalablement développées sur du bois.
Rencontre avec Marin Karmitz à Brooklyn
À l’occasion du 40e anniversaire de la création des cinémas MK2, la galerie de Brooklyn The Invisible Dog organise une discussion entre le producteur de films et collectionneur d’art Marin Karmitz le conservateur-en-chef de l’International Center Photography Brian Wallis.
Lire aussi : Le MoMa fête Marin Karmitz
Le 9 juin, ils discuteront du gout du producteur pour la photographie et la construction de sa collection photographique riche et éclectique.
Entrée gratuite.
Copé coulé
(Revue de presse). Vide politique en France, Paris authentique et amour cadenassé, programme éclectique pour la revue de presse.
Le New York Times est toujours préoccupé par la situation politique en France. “Marine Le Pen, le leader du parti d’extrême droite le Front national, n’aurait pas pu parvenir à un meilleur film si elle avait écrit le scénario elle-même” affirme le journal. L’affaire Bygmalion, qui a éclaté la semaine dernière, fait la part belle au Front national, qui cumule décidément les bons points.
Comme si la victoire du Front national aux élections européennes ne suffisait pas, ce nouveau scandale vient éclabousser la classe politique. “Tel un signal, l’UMP, le parti de l’ancien président Nicolas Sarkozy, a reconnu cette semaine qu’il avait enfreint les limites légales de dépenses dans la course de M. Sarkozy pour sa réélection en 2012 et reconnu l’existence de fausses factures”.
Désabusé, le journal dresse un constat résolument pessimiste et tire la sonnette d’alarme : “Le scandale, disent les experts, ne peut qu’aider Madame Le Pen, une militante qui n’a cessé de minimiser les liens passés de son parti avec le racisme et la xénophobie et a propagé un message populiste qui a parlé aux électeurs français, épuisés par des années de difficultés économiques et d’insécurité sur la place de leur nation dans un monde en perpétuel mutation“.
Lui aussi inquiet de la progression du Front national en France, le Wall Street Journal consacre un article à l’affaire Bygmalion avec en ligne de mire, les conséquences politiques pour le pays des droits de l’homme.
La démission de Jean-François Copé ne fait ainsi « qu’approfondir le désarroi d’un parti, l’UMP, qui dominait autrefois la politique française et renforce la candidate du Front national ».
Et le quotidien n’y va pas de main morte. Après avoir expliqué l’affaire, la conclusion est sans appel : “L’imbroglio souligne le vide croissant dans la politique française que les politiciens d’extrême droite comme Marine Le Pen, leader du Front national, cherchent à remplir”.
Équitable, le journal tacle chaque parti politique : tandis que “Le Président socialiste François Hollande est le chef d’Etat le plus impopulaire dans l’histoire française”, l’UMP brille par son opportunisme : “M. Sarkozy, -qui a perdu face à M. Hollande en 2012, mais a donné les premiers signes de son retour -a récemment essayé de se positionner comme un sceptique des politiques de l’UE qui facilitent l’arrivée des travailleurs sans papiers”.
Paris non-arrogant
Le New York Mag vous propose lui une visite de Paris comme vous ne l’avez jamais vu, “non-arrogant et non-touristique“.
“Regardons quelques-uns des quartiers où les «vrais » – c’est-à-dire, là où la classe moyenne, ou, comme disent les Français, la classe populaire – vivent” annonce le magazine. Au programme, les quartiers populaires de Château Rouge, Jaurès, Belleville.
“Les banlieues” constituent une rubrique à part entière et font même l’objet d’une définition : “Elles font référence à la banlieue / petites villes juste à l’extérieur du Périphérique de Paris qui sont encore accessibles par métro. Celle qui attire le plus d’attention du monde de l’art ces jours-ci est Pantin, où le galeriste Thaddaeus Ropac a ouvert un espace“. En bref, allez dans les banlieues, mais restez dans les endroits bobos s’il vous plaît.
Cadenas d’amour au Nouveau-Mexique
Mais finissons cette revue de presse sur une bonne nouvelle, dénichée dans KRQE News 13 , média du Nouveau-Mexique ! Les cadenas d’amour sur le Pont des arts à Paris sont peut-être en péril, mais cette pratique n’est pas prête de disparaître… grâce aux Américains. Elle se répand sur les ponts et les grilles d’Albuquerque, capitale du Nouveau-Mexique.
Kirn, témoin de la scène, ne s’est visiblement toujours pas remis de ses émotions : “Ce fut un choc. Je marchais et oh bah tiens qu’est-ce que c’est que ça ? Et puis, j’ai réalisé que c’était des cadenas d’amour “. C’est à West Bluff Park que les habitants ont décidé “d’exprimer leur amour durable à la française“. On t’aime Albuquerque
Gagnez une visite des Cloisters (et une balade en vélo)
“Beau”, “chaud” riment avec “vélo”! Juste avant le festival Sud de France, vitrine du Languedoc-Roussillon à New York, Sud de France organise une visite ludique des Cloisters, ces cloîtres superbes situés dans le nord de Manhattan. Cela se passe le 8 juin, 10h !
French Morning et Sud de France vous proposent de gagner cinq paires de tickets pour cette excursion ludique. A l’aller, le déplacement se fera en bus depuis la Maison du Languedoc-Roussillon sur la 53e rue. Le retour, en vélo via Central Park notamment. Sur la route, les participants découvriront les monuments de Manhattan faisant écho aux édifices célèbres du Languedoc-Roussillon. Gare aux surprises ! Les cloîtres eux-mêmes sont originaires de la région.
Les tickets comprennent le transfert en bus de Midtown aux Cloisters, la location de vélo, un petit déjeuner « pique-nique » aux Cloisters, l’entrée aux Cloisters, le tour en vélo avec un guide et, “last but not least”, un déjeuner avec du vin de la région. Pour participer, remplissez le formulaire ci-dessous. Les gagnants seront tirés au sort.
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Photos: Stars et graines de stars au Lycée français
On n’est pas sur Broadway, mais au Lycée français de New York.
Samedi, dans la salle de spectacle quasi-comble du LFNY, les élèves du French Heritage Language Program Program (FHLP) ont présenté la comédie musicale “Amidou et Toya” qu’ils préparaient intensivement depuis plusieurs mois. Un show essentiellement en français, composé par le saxophoniste Yacine Boularès, sur l’histoire d’amour entre Toya, une jeune Haïtienne fraichement arrivée à New York, et un ado africain (Amidou). Les graines d’artistes ont eu le droit à une « standing ovation » .
Lire: Africains, Américains, Francophones… et artistes
Au cours de la soirée, placée sous le signe de la francophonie, le saxophoniste guadeloupéen Jacques Schwarz-Bart et le franco-tunisien Yacine Boularès ont aussi mis le feu, accompagnés par le groupe Ajoyo. La chanteuse haïtienne Emeline Michel, venue avec son public, a conclu la soirée. Surnomée la “Joni Mitchell d’Haiti”, elle a accepté d’être la marraine du FHLP.
Cette soirée, “Color My French” ,visait à récolter des fonds pour financer l’offre du FHLP, un programme de FACE qui dispense des cours de français dans les écoles publiques et centres communautaires des Etats-Unis à des jeunes originaires de pays francophones. Il n’est pas trop tard pour soutenir ce programme, en faisant un don sur sa page Indiegogo.
Photo credits: © Cassandra Giraldo Photography
Pourquoi on ne trouve pas de lait UHT aux Etats-Unis?
Dis, c’est quoi cette bouteille de lait? Aux Etats-Unis, c’est pas du UHT. Vous vous êtes souvent demandé pourquoi on trouve si peu de lait UHT de ce côté-ci de l’Atlantique? C’est la question bête de la semaine.
En France, plus de 90% du lait consommé est UHT (pasteurisé à Ultra Haute Température), qui est aussi très prisé dans la majorité de l’Europe du Sud. Aux Etats-Unis au contraire, 90% du lait vendu subit seulement une pasteurisation simple. Il doit donc être réfrigéré constamment et n’a une durée de vie qui n’excède pas deux semaines.
Le lait UHT a été développé dans les années 1960 notamment par Tetra Pak, l’inventeur de l’emballage en brique opaque et sous vide d’air qui, couplé à la pasteurisation à ultra haute température, permet de conserver le lait pendant des mois. Les pays qui l’ont adopté aiment le caractère pratique. Mais les Etats-Unis n’y ont jamais succombé.
L’Italien Parmalat a tenté de l’imposer à partir du milieu des années 1990, sans grand succès. Pourquoi? Une des pistes est l’histoire américaine du fameux “livreur de lait”. “Les Américains ont grandi avec cette tradition du lait frais livré chez soi” souligne Paul Bensabat, ancien président de Lactalis aux Etats-Unis, et fondateur de Saveur Food. Ce lait frais ne se conservait qu’au réfrigérateur et, depuis, l’imaginaire américain ne conçoit de consommer du lait que s’il sort du frigo.
Parmalat avait d’ailleurs identifié cette préférence, et demandé au milieu des années 1990 aux détaillants de mettre ses cartons UHT dans les rayons réfrigérés, pour rassurer les consommateurs américains. L’astuce n’a guère pris. Le lait UHT est toujours perçu comme étant “moins sain”. Le paradoxe est que l’immense majorité du lait “organic” (bio) aux Etats-Unis est lui vendu UHT. Le faible nombre de fermes qui en produisent oblige à employer cette technique pour permettre au lait de supporter de plus longs temps de trajet et de stockage.
La résistance américaine au UHT a été d’autant plus forte que le goût est différent. Le traitement UHT (porté à 138° C pendant deux secondes, contre 62° à 88° C pendant 15 à 20 secondes pour la pasteurisation) “donne un léger goût caramlisé en brûlant certains de ses sucres” note Craig Baumrucker, professeur de nutrition à Pennsylvania State University.
Les énormes réfrigérateurs américains, qui peuvent stocker plus facilement de grandes quantités de lait que les petits frigos français pourraient aussi avoir un joué un rôle dans la résistance américaine.
Le lait UHT n’est pourtant pas totalement absent du marché américain. “Il se développe, notamment en petit paquet pour les enfants (lait au chocolat), car c’est pratique pour les lunch boxes sans refrigération” note Paul Bensabat. Mais, malgré les efforts de communication de Tetra Pak, il reste pour l’heure cantonné à ce marché de niche.
Dans l'Upper West Side, la francophonie au micro
La porte de l’ascenseur s’ouvre sur un appartement plongé dans la pénombre. On demande aux visiteurs d’être silencieux: une émission est en cours d’enregistrement dans ce qui ressemble au salon. Dominique de Cock, Tamara Zouboff et Hassania Koné s’engouffrent sur la pointe des pieds dans une salle d’attente, décorée de figurines en tout genre.
Nous sommes sur la 72e rue dans l’Upper West Side, dans le local de la web-radio Talking Alternative Broadcasting, qui fait aussi office de centre de bien-être, comme le trahit la table de massage à côté du studio. Les trois copines francophones (elles sont respectivement belge, franco-belge et franco-marocaine) s’y retrouvent chaque lundi pour enregistrer leur émission.
“Pardon my French”, c’est une heure d’interview en anglais avec une personnalité francophone de New York. Ce jour-là, la cantatrice et fondatrice de la chorale franco-américaine de New York, Anne-Julia Audray. Avant elle, Edith Boncompain, directrice de l’école franco-américaine d’Harlem NYFACS et l’entrepreneuse sénégalaise Maymouna Florence Faye notamment ont pris place au micro du trio. “La première fois, j’avais les boules, car tous nos invités sont des VIP“, glisse Hassania Koné.
Les trois amies se sont lancées en décembre 2013, sans expérience en radio, avec l’ambition de “donner la voix à des personnes qui n’en ont pas toujours” , comme le souligne Dominique de Cock, aux Etats-Unis depuis 1991. “Et de créer un consensus, une communauté autour des aventures d’immigration” de la grande famille francophone.
“C’est intéressant d’éduquer les Américains sur le fait que les gens qui parlent français ne sont pas tous français” , ajoute Tamara Zouboff, ancienne directrice de la chambre de commerce belge de New York.
Le prochain invité de « Pardon my French », le 2 juin, sera Abdel Ouedraogo, le patron de Shrine, le bar africain d’Harlem. “Quand on fait cette émission, on n’a pas la pression d’être l’employé de quelqu’un, de comment travailler avec un client. Quand on présente quelqu’un, on s’amuse » , glisse Hassania Koné.
“La radio, c’est ma bouée de sauvetage car je travaille souvent seule, devant mon ordinateur. Ça me permet aussi de maintenir ma langue” , ajoute Dominique de Cock, directrice du design à Jolie Papier, une société de papier peint. Son ambition: lancer une compagnie de production de programmes radio liés à la francophonie. “Si on fait des émissions de cuisine, on parlera de recettes africaines, suisses, belges, et éventuellement… françaises, plaisante-t-elle. Nous voulons renforcer cette commuanuté francophone ici. Si quelqu’un a un projet, nous voulons le promouvoir. ”
Cadenas d’amour pour Bill de Blasio et Anne Hidalgo
Pour son premier déplacement à l’international comme maire, elle s’est offerte une photo-op avec son grand homologue new-yorkais, qu’elle avait félicité au lendemain de sa victoire en novembre, cinq mois avant la sienne.
Bill de Blasio, détendu, écoutant attentivement les réponses en français (et en espagnol) de son invitée sur le traitement des déchets, lui a retourné la politesse. Vantant pêle-mêle une maire « solide« , « progressiste » , « franche » , il a mis en avant la similarité de leurs politiques sur l’éducation de la petite enfance, le logement et la lutte contre le changement climatique.
Et, hasard du calendrier, les deux dirigeants ont, à un jour d’intervalle, fait part publiquement de leur réticence à organiser les Jeux olympiques dans leurs villes respectives. « Nos priorités sont tellement similaires, c’est extraordinaire » , s’est exclamé de Blasio lors de sa conférence de presse depuis la Blue Room de City Hall. « Nous voulons nous aider, nous soutenir, échanger des idées et faire de nos villes des exemples.«
« J’ai répondu avec beaucoup de plaisir à son invitation. J’ai constaté avec beaucoup d’intérêt que nous avons des projets similaires engagés chacun dans nos villes sans nous concerter » , a indiqué à son tour la maire de Paris, souhaitant que New York et la capitale « travaillent, cheminent ensemble » .
Cadenas d'amour pour Bill de Blasio et Anne Hidalgo
“Il est génial! ” . Si Anne Hidalgo était pour les cadenas d’amour, elle aurait pu en placer un sur le Pont de Brooklyn pour son nouvel amoureux, Bill de Blasio.
Pour son premier déplacement à l’international comme maire, elle s’est offerte une photo-op avec son grand homologue new-yorkais, qu’elle avait félicité au lendemain de sa victoire en novembre, cinq mois avant la sienne.
Bill de Blasio, détendu, écoutant attentivement les réponses en français (et en espagnol) de son invitée sur le traitement des déchets, lui a retourné la politesse. Vantant pêle-mêle une maire “solide“, “progressiste” , “franche” , il a mis en avant la similarité de leurs politiques sur l’éducation de la petite enfance, le logement et la lutte contre le changement climatique.
Et, hasard du calendrier, les deux dirigeants ont, à un jour d’intervalle, fait part publiquement de leur réticence à organiser les Jeux olympiques dans leurs villes respectives. “Nos priorités sont tellement similaires, c’est extraordinaire” , s’est exclamé de Blasio lors de sa conférence de presse depuis la Blue Room de City Hall. “Nous voulons nous aider, nous soutenir, échanger des idées et faire de nos villes des exemples.“
“J’ai répondu avec beaucoup de plaisir à son invitation. J’ai constaté avec beaucoup d’intérêt que nous avons des projets similaires engagés chacun dans nos villes sans nous concerter” , a indiqué à son tour la maire de Paris, souhaitant que New York et la capitale « travaillent, cheminent ensemble » .
Score du FN
Aucune annonce n’a été faite pendant la conférence. Si ce n’est que Mme Hidalgo a indiqué avoir invité M. de Blasio à une conférence sur le climat qu’elle organisera à Paris en présence de plusieurs autres maires avant la conférence mondiale sur le climat en 2015. Le maire n’a pas précisé s’il y participerait.
Elle a aussi indiqué qu’elle voulait mettre en place des échanges entre “les écoles parisiennes dans les quartiers populaires” et les écoles new-yorkaises pour “partager ensemble ce que nos villes cosmopolites ont en commun.” En privé, avant la conférence, les deux maires ont notamment évoqué les questions de mixité sociale et Bill de Blasio a demandé à son homologue son analyse du score du FN, relativement bas à Paris. “Nous travaillons au quotidien sur la question de l’inclusion à New York, a-t-il précisé. Seuls des leaders forts peuvent stopper l’intolérance” .
« Cela fait longtemps que je ne suis pas allé à Paris, a-t-il lancé après avoir raccompagné sa nouvelle meilleure amie sur le parvis d’un City Hall derrière les échafaudages. J’ai hâte d’y retourner” .
Arnaud Montebourg en promo des biotech françaises à San Diego
Arnaud Montebourg, ministre de l’économie, du redressement productif et du numérique, se rendra à San Diego à la fin du mois de juin, afin de soutenir les efforts d’internationalisation des entreprises biotech françaises.
En cette période de croissance zéro, nombre de ces start up françaises échappent à la crise, et sont considérées comme parmi les plus dynamiques et innovantes du pays.
Le ministre visitera le 23 juin le salon Bio, une gigantesque convention internationale dédiée aux biotech et rassemblant 3.000 entreprises, organisée dans cette ville californienne.
La France disposera dans ce salon d’un pavillon. Au total, 96 entreprises et organismes français y seront représentés.
Quelques jours plus tard, le 25 et le 26 juin, une vingtaines de start-ups françaises des biotech cotées en bourse se rassembleront à New York pour un autre événement, organisé par le réseau France Biotech.