Deux groupes de conversation française viennent de voir le jour du côté de Santa Barbara
Tous les mercredis de 17h30 à 19h, le Cercle Français organise ainsi gratuitement le “French Conversation Group” au sein du restaurant Pacific Crêpes. Mis en place par Steve Hoegerman, fondateur du French festival de Santa Barbara, ce groupe accueille toutes les personnes souhaitant converser en français, quel que soit leur niveau.
Les francophones sont également invités à se joindre, afin de distiller leur conseils et d’aider les participants à progresser.
Dans la ville voisine, Montecito, une initiative similaire vient tout juste de voir le jour. Proposé par l’annexe de la “Santa Barbara Public Library”, le groupe de conversation française se réunit chaque vendredi en début d’après-midi.
“L’objectif est de permettre aux gens qui aiment le français, et aiment toutes les facettes de la culture de votre pays, de se réunir, de se rencontrer et de partager leurs expériences”, explique Sara Doehring, la responsable de ce programme.
“Les nouveaux participants sont toujours les bienvenus. C’est une occasion de se faire de nouveaux amis parmi la communauté, mais également de mieux comprendre la France et ses richesses.” A ce titre, elle encourage les Français installés dans la région à se joindre au groupe, “afin de nous aider à parler, tout en nous présentant l’histoire et les traditions de chez eux”.
Un concert… dans une langue imaginaire
L’artiste française Muriel Louveau sera de passage à New York avec, dans ses valises, son style atypique. La chanteuse et compositrice présentera son spectacle “Skana Echo of the light” le vendredi 18 avril dans la galerie du Theaterlab.
Muriel Louveau interprétera des chansons de “Skana”, son dernier album entièrement produit en collaboration avec le compositeur américain Charles B Kim , ainsi que d’autres morceaux choisis . Tous seront interprétés dans des langues imaginaires, provenant de sources liturgiques et poétiques . Le spectacle combinera voix, danse et arts visuels.
Le spectacle sera suivi d’une discussion avec le public.
Lise de la Salle va piano à Houston
La pianiste française Lise de la Salle fait ses débuts à Houston. Cela se passe le 26 avril au Cullen Théâtre du Centre Wortham!
En seulement quelques années, Lise de la Salle s’est forgée une solide réputation : son premier album, enregistré avec le label Naïve Classique, est unanimement salué par la critique. À 25 ans, elle compte déjà de nombreux concerts à l’échelle internationale. Elle est en résidence, pendant la saison 2013/2014, à l’opéra de Zurich.
Lise de la Salle est l’un des artistes les plus acclamés de sa génération et son avenir paraît plus que prometteur. En 2003, elle remportait les “European Young Concert Artists Auditions” à Paris, et, en 2004, le “Young Concert Artists International Auditions” à New York.
Visa B1: mode d'emploi
Le B1 n’est pas un visa de travail : c’est un visa de visiteur non renouvellable d’une durée de six mois, permettant de faire des affaires dans une certaine mesure et dans des conditions limitées.
Quelles conditions? Vous devez exercer uniquement des activités légitimes («legitimate business visitor activities») Mais encore? S’il n’y a pas de définition du «business» autorisé par le B1, il existe deux interdictions majeures, celle «d’exercer un travail productif» et celle «d’être rémunéré par une entité basée aux Etats Unis».
Pratiquement qu’est ce que cela signifie? Certaines activités sont clairement autorisées ou interdites mais d’autres posent problème. Prenons des exemples, sachant que le B1 vous permet 1) d’effectuer des transactions commerciales qui ne donnent pas lieu à un emploi rémunéré aux Etats Unis, 2) de négocier des contrats, 3) de consulter des partenaires commerciaux, 4) de participer à ou intenter des procédures judiciaires, 5) de participer à des conventions, conférences, et séminaires professionnels, éducatifs, scientifiques et commerciaux, et 6) faire de la recherche en tant qu’indépendant.
Transactions commerciales? Oui, mais dans certaines limites: vous pouvez négocier et signer des contrats et prendre des commandes mais votre séjour ne devra pas trop durer.
Recherche d’investisseur et prospection? Vous pouvez vous renseigner sur des emplacements potentiels pour installer une entreprise ou pour louer des locaux aux Etats-Unis mais vous ne pouvez pas gérer la dite entreprise.
Conférence, réunion, salon, exposition et foires? Oui, qu’il s’agisse de conférences ou réunions scientifiques, éducatives ou professionnelles à condition de ne pas recevoir de rémunération d’une entité américaine. De même, lors de foires et/ou expositions, vous pouvez organiser, monter, démonter les stands mais sans rémunération d’une entreprise américaine.
Intervenant ou conférencier? Le conférencier ne peut recevoir de rémunération autre que “le paiement des dépenses pour sa visite ».
Chercheur ? OUI mais à titre indépendant, sans recevoir de rémunération d’une entité américaine, et sans que la recherche ne bénéficie à une institution américaine.
Ingénieur chargé de l’entretien de machines? Le B1 peut être utilisé pour l’installation, la maintenance et la réparation d’équipement industriel et commercial vendu par une entreprise non-américaine à un acheteur américain lorsque ces conditions sont “spécifiquement prévues” dans le contrat de vente. L’installation ne doit pas comporter de travail de construction, mais peut inclure la supervision des travailleurs américains en charge de la construction.
Formation? Vous pouvez, avec un B1, participer à un programme de formation si son but principal n’est pas de fournir un emploi et à condition de ne pas recevoir de rémunération d’une entreprise américaine, à part le remboursement des frais de séjour.
Et un dernier avertissement: les visas B1 sont souvent délivrés en tant que visas B1/B2. Le B2 ne permettant de voyager que pour des raisons de tourisme, vérifiez bien que votre visa porte la mention B1.
La femme de Marc Lévy lance ses livres pour enfants
« Au bout d’un moment, j’avais fait le tour des interviews de stars. J’ai travaillé dix ans dans le milieu du cinéma, et quand mon fils est né, je me suis rendue compte que je préférais passer une après-midi en tête-à-tête avec lui plutôt qu’avec Leonardo Di Caprio. »
Attablée à la terrasse d’un restaurant italien de West Village, à deux pas de chez elle, Pauline Lévêque raconte comment, de journaliste cinéma et people à Paris-Match, elle s’est lancée dans la littérature jeunesse – une activité plus compatible, estime-t-elle, avec son rôle de maman.
La jeune femme, qui a emménagé à New York en 2009 avec son mari, l’auteur de best-sellers Marc Lévy (Et si c’était vrai ?), vient d’écrire et d’illustrer deux ouvrages : Beep Beep, a journey in France, et Beep Beep in the country side. Le premier en anglais, le second dans une version bilingue.
« Mon père, Yves Lévêque, est peintre. Ayant grandi dans cet univers, j’ai toujours fait un peu de fusain, d’encre de Chine, d’aquarelle. Un jour, j’ai eu envie de dessiner pour mon fils. » De là est née Beep-Beep, une petite Fiat 500 rouge écarlate qui sillonne les chemins de France. « Georges a eu une période où il était obsédé par les voitures », confesse-t-elle.
Les dessins de Pauline Lévêque, réalisés à l’aquarelle, ont un côté à la fois fois vintage et artisanal, et sont empreints de la nostalgie de ses livres de jeunesse – on pense à Beatrix Potter, Babar, Oui-Oui. « J’aime la peinture un peu désuète, les styles assez figuratifs, Turner, Van Gogh. Je ne suis pas fan du tout d’art contemporain. Je partage ça avec mon mari, d’ailleurs. »
Pauline Lévêque espérait, au début, faire publier ses livres en France. « Je suis allée voir des maisons d’édition à Paris, mais cela n’a pas marché. Tout le monde disait : c’est dépassé. » Pas démontée du tout, elle a décidé de les publier elle-même. « Mon mari m’a beaucoup encouragée.»
Sept mois plus tard, les résultats sont au-delà de ses espérances. Pauline Lévêque a joué la VRP dans les librairies du sud de Manhattan, et placé Beep-Beep chez Little Marc Jacobs, Mc Nally, Doodle Doo, Three Lives & Company (on les trouve aussi sur Amazon). « Ca marche bien, j’ai eu de nouvelles commandes. J’ai fait des lectures dans des classes, au LFNY, à Taste of France, au FIAF. A chaque fois, j’ai eu d’excellents retours. La petite voiture rouge, ça plait énormément. »
Au total, elle estime qu’environ 500 exemplaires ont été vendus. « Maintenant, mon fils me met une pression dingue pour que j’écrive les deux tomes suivants », sourit-elle. Il y a pire qu’un éditeur : un enfant de 4 ans !
Patrick Esquerré distingué par la FACC de Dallas
La chambre de commerce franco-américaine de Dallas tiendra son gala annuel le 2 mai. Thème: “Une Nuit à Saint-Germain-des-Prés”
Comme chaque année, un prix sera décerné à un individu de la région de Dallas / Fort Worth, qui a contribué à la prospérité de la région, et à renforcer la relation entre la France et les États-Unis. Cette année, c’est Patrick Esquerré, le propriétaire des restaurants La Madeleine Country French Cafe, qui recevra le “Alain Bellet Award”.
Lire: À “La Madeleine”, des difficultés puis une renaissance
Venez profiter d’une réception au champagne et d’un dîner gastronomique à la française – avec son vin bien entendu- tout en participant à la levée de fond au profit de l’organisme. Cela va sans dire, le champagne coulera à flots!
"Ouvrir 60 programmes bilingues français-anglais" à New York
Fabrice Jaumont voit grand. Lors du colloque « My Culture, Your Culture », samedi, au Lycée français de New York, l’attaché éducation à l’Ambassade de France a glissé qu’il fallait 60 programmes bilingues français-anglais à New York pour répondre aux besoins de la communauté francophone.
“Nous avons besoin de plus d’écoles avec des programmes bilingues français-anglais. Il y a 22.000 enfants francophones à New York. Nous avons besoin de 60 écoles dans les cinq ans“, a-t-il déclaré lors d’un panel sur le multiculturalisme à l’école, en présence d’Angelica Infante, commissaire adjointe en charge du Bureau de l’éducation bilingue de l’Etat de New York.
«Nous voulons créer les premiers programmes bilingues jusqu’au 12th Grade. C’est une nouvelle aventure que nous lançons. C’est excitant“, a-t-il poursuivi en vantant les résultats des élèves des programmes d’immersion.
Lire: les programmes bilingues veulent de l’argent -le vôtre
Sept écoles publiques new-yorkaises, dont deux « middle-school », accueillent actuellement un programme d’immersion bilingue français-anglais. Il faut y ajouter NYFACS (New York French American Charter School), l’école à charte d’Harlem. Plus d’un millier d’enfants sont scolarisés dans de tels programmes, selon l’Ambassade.
Aznavour et Zaz (ou presque) à Beverly Hills
Une soirée en musique en compagnie des plus grandes stars de la chanson française. Ou plutôt de leurs chansons. Les airs d’Aznavour, de Zaz et de toutes les stars entre les deux seront joués. Ce sera également l’occasion de retrouver des ‘”toe tappers”, ces chansons rythmées des années 20, 30 et 40 qui incitent à danser.
De 18 à 20h, prix réduits sur les tapas et cocktail.
Jean-Georges devient américain
On ne pourra plus dire de Jean-Georges Vongerichten qu’il est juste français. Le célèbre chef, qui avait obtenu trois étoiles au Guide Michelin en 2006 pour son restaurant Jean-Georges à New York, vient d’obtenir la nationalité américaine.
Il a annoncé la nouvelle sur twitter, le 11 avril :
God bless America! #newUScitizen pic.twitter.com/mQiS24WK2B
— JG Vongerichten (@jeangeorges) April 11, 2014
Formé auprès de Paul Haeberlin, Paul Bocuse et Louis Outhier, l’Alsacien s’est installé en 1985 aux États-Unis. À son actif, plusieurs restaurants à New York, Las Vegas, Chicago, Shangai, Paris et aux Bahamas.
Les félicitations n’ont pas tardé de la part des Américains, ravis de cette belle prise. Qui ne le serait pas ?
@jeangeorges @SamSifton Congrats Chef. And thank you for your contributions to our ever expanding culture.
— nick kokonas (@nickkokonas) April 11, 2014
@jeangeorges Congratulations Chef!
— Aaron Weiss (@FoodieforLyfe) April 11, 2014
Valls, entrepreneurs…: la France au boulot !
Revue de presse. Une école de commerce lyonnaise qui fait rêver Forbes et un Premier ministre qui passe son oral avec succès selon le New York Times : la France a passé une bonne semaine dans la presse américaine.
Business Insider revient, dans un article paru vendredi, sur l’interdiction supposée pour les employés français de lire leurs e-mails professionnels après 18h. L’auteur s’amuse des proportions qu’a pris l’affaire, après qu’une journaliste anglaise ait mal interprété les informations contenues dans un accord entre une poignée de syndicats. « Cette histoire est fausse, mais cela ne signifie pas qu’on ne puisse pas en rire » glisse Business Insider.
Le journaliste rappelle que d’après l’accord, les employés « ont le droit de ne pas regarder leurs e-mail professionnels pendant leur période de repos établie par la loi (oui, cela existe) » ironise-t-il gentiment. Il s’interroge par la suite : « est-ce que les lois françaises sur le travail sont folles? Absolument. Mais le pays ne va pas pour autant s‘arrêter de lire ses e-mails tous les jours au coucher du soleil ». Ouf!
Lire: E-mails interdits apres 18h en France: quand la presse US se fait avoir
Alison Coleman, du magazine Forbes s’intéresse, elle, aux études de commerce en France, et se penche sur le cas de l’Ecole de Management (EM) de Lyon qui « est probablement la plus entrepreneuriale en Europe ».
Même si elle rappelle que l’EM Lyon n’a pas le standing de ses consœurs à la réputation internationale comme HEC Paris, la London Business School ou le MIT, il s’agit d’une « école de business qui concentre toute son attention, ses efforts et son énergie à produire des entrepreneurs ».
Un avis plus que positif alors que la presse américaine nous avait habitué à des articles peu flatteurs sur l’entrepreunariat en France. Parmi les nombreuses « success stories » à mettre au compte de l’école, on retrouve Verycook d’Alexandre Carre, une entreprise qui fabrique et vend des planches de cuisson en Allemagne, en Grande Bretagne et en France. Mais l’école a une autre force : « en prenant en compte sa taille modeste et sa position géographique, l’EM Lyon attire une proportion inhabituellement élevée d’étudiants internationaux : dans le programme MBA, sur 50 élèves, 17 nationalités sont représentées » précise-t-elle. Mais l’école doit aussi beaucoup à la ville dans laquelle elle se trouve, « une ville très cosmopolite, contributrice importante au PIB de la France et de l’Europe, et un hub européen très bien connecté ». Merci Forbes !
Valls à l’Assemblée
Oral réussi pour Manuel Valls, semble penser le New York Times après le discours de politique générale du nouveau premier ministre à l’Assemblée nationale. Le quotidien en profite pour tacler François Hollande. Valls est « plus centriste sur les questions sociales, plus conservateur sur les sujets économiques et plus combatif que l’homme qui l’a nommé, le Président François Hollande ».
Dans un contexte de désamour entre les Français et leur président, Manuel Valls semble faire office de compromis «dans une nation qui se bat avec un taux de chômage supérieur à 10% et une préoccupation réelle sur la capacité du pays à assurer sa place sur la scène internationale ». Celui qui a toujours « privilégié une politique économique plus centriste et libérale » est aussi un choix stratégique pour « rassurer l’UE que la France est sérieuse concernant ses objectifs financiers en tant que membre du bloc européen et aussi pour projeter une image dynamique qui devrait séduire les votants ».
Mais le nouveau Premier Ministre pense aussi à son avenir, selon le journal : « M. Valls a ses propres ambitions présidentielles (…) il n’hésite pas à utiliser son statut d’outsider pour montrer la profondeur de sa fidélité à la France et pour rappeler aux votants qu’il n’est pas du tout comme les autres leaders français, dont la plupart ont étudié dans des Grandes Ecoles ». Et pas à l’EM Lyon !
Expatriation: Quand l'enfant "ne sait plus qui il est"
Ruth Van Reken est née au Nigeria de parents américains. Elle habite aux Etats-Unis, où on a du mal à comprendre pourquoi elle a la peau blanche. Elle a aussi élevé ses trois filles… au Libéria. Autant dire que les conflits d’identité, elle connait.
Elle en a fait un livre, les Third Culture Kids, une expression qui désigne ces enfants de familles mobiles, qui vivent entre différentes cultures et qui, comme elle, « ne savent pas qui ils sont et d’où ils viennent ». Samedi, elle était invitée à parler au Lycée français de New York, dans le cadre de “My Culture, Your Culture”, un colloque sur la diversité culturelle. Entretien.
French Morning: Pourquoi vous battre pour ces “Third Culture Kids”?
Ruth Van Reken: Ces enfants sont mis dans des boites qu’ils ne comprennent pas. Leur diversité n’est pas reconnue et ils se retrouvent bloqués car on les force à se définir. Parce que tous les enfants veulent s’intégrer, ils arrêteront soudainement de parler français car ils ne veulent pas être perçus comme différents.
Beaucoup d’enfants se disent que s’ils s’installent dans un nouveau monde, ils devront renier ce qu’ils étaient. Cela n’est pas obligé d’être le cas. Je connais un enfant de dix ans qui voulait rentrer au Portugal. Sa famille lui a dit qu’il n’était plus portugais. Ça l’a rendu triste. Il leur a dit: ‘je suis portugais mais je suis d’autres choses aussi’. C’est important d’affirmer qu’on peut tout être à la fois. Vous pouvez avoir un socle d’où vous venez, la France, auquel vous ajoutez d’autres couches.
Comment ces enfants entre plusieurs cultures peuvent-ils assumer leur multiculturalisme?
Nous ne pouvons pas changer tout le monde, mais on peut commencer par là où nous sommes. Quand les parents changent de pays, ils donnent aux enfants une nouvelle expérience. Mais il faut que la famille soit forte de manière à offrir à l’enfant un endroit auquel il peut s’identifier.
Les parents doivent aussi savoir qu’il y a une différence entre consoler et encourager. Ils ont trop souvent envie de pousser l’enfant à s’adapter, lui dire que tout va bien se passer. Mais ils le privent d’un endroit où être triste.
Il faut faire vos « au revoir » correctement. Un enfant ne pourra pas dire “bonjour” à un nouvel endroit sans avoir dit « au revoir » à l’ancien. Il faut faire des obsèques: faire une fête par exemple, prendre des photos de l’endroit que l’on quitte, prendre des photos des animaux domestiques… C’est une manière d’affirmer les choses positives qui s’y sont produites. Les parents ne doivent pas expédier le processus. C’est clé pour faire une transition de qualité.
Cela fait depuis 1998 que vous organisez des conférences sur ce sujet dans le cadre de votre association « Families in Global Transition ». Que reste-t-il à faire?
L’information est meilleure, mais beaucoup de familles n’y ont toujours pas accès. Nous sommes à la croisée des chemins. Car assez de personnes vivent ces relocalisations aujourd’hui. Dans quelques années, la plupart des enfants seront transculturels. Partout, le monde est venu à nous. Je vis à Indianapolis. Quand j’ai emménagé là-bas il y a 20 ans, tout le monde venait de là. Aujourd’hui, il y a cinquante nationalités au square mile. Le transculturalisme est devenu la norme, nous devrions nous en féliciter!
My Baby is Organic, la boutique en ligne des bébés bio
Alexandre Rizos n’a pas encore d’enfants, mais il s’y connait en lingettes et laits de croissance bio. Son vrai bébé, âgé de trois mois, s’appelle My Baby Is Organic, une jolie boutique en ligne de produits pour femmes enceintes et bébés, qu’il a conçue avec sa compagne américaine.
“Le bio est un univers qui m’intéresse beaucoup. Nous avions constaté qu’il y avait ici beaucoup de marques, mais pas vraiment de sites avec une offre complète dans ce domaine, agrémentée de conseils. Notre idée, c’est de créer une communauté autour de ces produits”, explique le jeune Français, qui travaille de jour au service communication digitale d’une grande banque dans Manhattan, et passe beaucoup de nuits et de week-ends à bichonner son site, depuis sa maison du New Jersey.
Pour le moment, My Baby is Organic monte en puissance, avec de nouveaux produits chaque semaine – une petite centaine pour le moment : snacks, petits pots, dentifrices, crèmes… “On a même des multivitamines pour femmes enceintes vegans”, glisse le jeune homme de 26 ans, qui n’est pas végétarien mais disciple du gluten-free.
« Cela nous demande beaucoup de travail, notamment pour établir des relations commerciales avec les fabricants et les distributeurs. Mais cela marche bien, nous avons eu des ventes dès les premières semaines », affirme ce diplômé du Celsa, qui utilise son expertise en communication digitale pour faire connaitre My Baby is Organic auprès des mamans blogueuses.
Reste que tout cela lui laisse peu de temps pour s’occuper de son potager. Mais il nourrit l’espoir de pouvoir, à terme, vivre de sa boutique.