Le cubi en carton n’est pas vraiment un signe de sophistication. Et pourtant, Steffan Bankier y croit. Ce Franco-Américain vient de lancer un cubi de vin d’un nouveau genre, Public House. Sa cible : les jeunes adultes.
La petite histoire de Public House est bien rodée : « J’ai eu l’idée un jour où j’allais à Central Park avec des copains. On avait des bouteilles de vin et des verres dans une glacière. En arrivant, tout était cassé. Avec un cubi, nous n’aurions pas eu ce problème », raconte ce jeune barbu, qui vit East Village et pilote sa start-up de trois personnes depuis un open-space de Soho.
Pour séduire sa cible, Steffan Bankier a imaginé un packaging vintage, et misé sur le côté pratique : le cubi de trois litres comprend dix verres en plastiques, le tout pour 30$ (en boutique). Quant au choix, il n’y en a pas, histoire de ne pas déstabiliser des clients pas très connaisseurs : Public House ne propose qu’un vin rouge et un vin blanc.
Tout cela suffira-t-il pour rendre cool ce bon vieux cubitainer ? Point positif : la page est presque blanche, le marché du vin en cubi aux USA étant restreint (moins de 5% du marché, contre 20% en France). La start-up a aussi quelques idées pour faire monter le buzz et promouvoir “l’expérience” du vin entre amis – elle organise par exemple des diners à thèmes farfelus, dans des lieux insolites.
Mais le meilleur allié de Public House sera sans doute son rapport qualité-prix. On a testé le vin rouge et bien aimé : un très honnête choix pour une soirée. « Nous avons fait énormément de dégustations avant de choisir deux vins chiliens, un cabernet sauvignon et un sauvignon blanc. Cela nous permet de proposer un très bon prix pour un équivalent de quatre bouteilles par cubi », affirme Steffan Bankier qui, lorsqu’il était étudiant en psychologie du consommateur à U-Penn, a toujours préféré le vin à la bière, ovni parmi les siens.
« Notre idée, c’est vraiment de créer un marque de vins pour jeunes. Personne n’est vraiment allé sur ce marché », observe-t-il. Et coté marques, Steffan Bankier a une petite expérience, ayant travaillé en agence de pub pour plusieurs marques d’alcool. « La consommation de vin chez les jeunes Américains est en croissance. La moitié en boivent au moins une fois par semaine. »
Public House, qui termine une levée de fonds de 750 000 dollars, espère accélérer sa distribution pour les beaux jours, histoire de devenir le compagnon des pique-niques et sorties à la plage. Outre la vente en ligne, on trouve ces cubis chez une vingtaine de cavistes à New York. Environ 1500 ont été écoulés depuis leur introduction sur le marché il y a trois mois.
Public House veut rendre le cubi sexy
Rocky boxe sur Broadway
Il vous a accompagné lors de vos examens ou avant votre premier “date”. “Rocky” arrive sur Broadway.
“Rocky, the musical” vient tout juste d’ouvrir ses portes. La production-phare de ce début d’année, signée notamment du maitre du musical Alex Timbers, raconte l’histoire de Rocky Balboa, le boxeur de Philadelphie en colère sur le ring et amoureux en dehors.
Elle retrace la rivalité entre Rocky l’inconnu qu’il-ne-faut-pas-taquiner et le champion de monde poids-lourd Apollo Creed, qui a fait le plaisir des fans de la série Rocky dans les années 70. On y retrouve bien entendu la musique de Bill Conti. La comédie musicale a coûté quelques 16 millions de dollars. Il fallait bien ça pour que Rocky reprenne les gants.
Pourquoi les Américains utilisent les "miles" ?
La distance entre Philadelphie et Chicago est de 758 miles. Si vous n’êtes pas Américain, Birman ou Libérien, cette information ne veut rien dire. Pourquoi diable les Américains continuent-ils à utiliser les miles?
Hérité de l’Empire, le système métrique, plus communément appelé SI (système international d’unités) est en vigueur dans quasiment tous les pays du monde depuis les années 1970. Les Etats-Unis, le Libéria et la Birmanie sont les trois seuls Etats à faire de la résistance, lui préférant le système impérial anglo-saxon. Ce qui fait rire certains Américains eux-mêmes comme le montrent ces illustrations.
Pourtant le gouvernement américain n’a pas lésiné sur les moyens, et plusieurs textes ont été rédigés pour passer au SI : le Metric Act de 1866, la Metric Conversion Law de 1975 ou lorsqu’en 1988, le Congrès déclara que le SI était le système préférable. Le point commun de toutes ces lois : elles étaient non-contraignantes pour les Etats. Conséquence: aucun d’eux n’a franchi le pas.
La résistance à la métrification est lié aux habitude, certes – après tout, pourquoi changer alors que ce système convient très bien aux Américains – mais aussi financière, car pour justifier leur résistance, de nombreuses entreprises américaines ont invoqué les coûts engendrés par la main d’œuvre et les heures travaillées supplémentaires – il faut bien payer ceux qui convertissent toutes les données de l’entreprise! La NASA a avancé le chiffre de 370 millions de dollars…ce qui ne l’a pas empêché de se convertir en 2007.
Même si la métrification a un coût, il ne faut pas sous-estimer celui de la non-métrification. Selon Pat Naughtin, un consultant qui a aidé de nombreuses entreprises à sauter le pas et qui a été reconnu comme «Lifetime Certified Advanced Metrication Specialist» par la United States Metric Association, les pertes annuelles sont élevées. En utilisant le SI, les entreprises dans les pays « non-métrifies » s’ouvrent de nouveaux marchés et facilitent les relations leur clientèle dans les pays “métrifies”.
Ainsi l’industrie pharmaceutique américaine a-t-elle épousé la métrification tandis que l’industrie de la boisson utilise encore les deux systèmes. Ce qui ne va pas sans poser quelques problèmes. A titre d’exemple, la sonde Mars Climate Orbiter fut détruite en 1999 à cause d’une erreur de navigation : les paramètres avaient été entrés en système impérial alors que l’équipe qui recevait ces informations pensait avoir à faire à des données issues du système métrique. Une petite erreur qui coûta la modique somme de…125 millions de dollars. Le prix de l’entêtement en somme.
A Detroit, on chasse le "mal français"
En arrivant dans le quartier de Midtown à Detroit dimanche après-midi, les habitants n’ont qu’une idée en tête: chasser le Nain Rouge, également connu sous le nom de “French Evil” (ou “mal français”).
Déguisés de la tête aux pieds, pour que le diable ne puisse pas les reconnaître, plus de 4.000 Detroiters ont fait le tour du quartier jusqu’au temple de Mason pour célébrer ce mythe. On raconte qu’Antoine de la Mothe Cadillac, le fondateur de Detroit, aurait chassé la vilaine bête de la ville une première fois en 1701. La légende affirme que, chaque année depuis son exploit, les habitants en font de même.
“J’exige le départ des habitants de Detroit ou bien qu’ils soient tous gagnés par une grande dépression”, maugrée le Nain rouge dans un micro, caché de tous. Vers 13 heures, un habitant déguisé en Antoine de la Mothe Cadillac prend place sur une scène installée pour l’occasion. Il répond aux menaces du Nain rouge qui arrive sur son dragon. Et cela, sous les huées des spectateurs présents. Les festivités peuvent alors commencer.
Les Américains chérissent cette légende française qui leur permet de commémorer le courage du fondateur de la Motor City. “J’adore cet événement”, affirme Susane, 54 ans et habitante de Detroit. Cela fait maintenant cinq ans qu’elle participe à la Marche. Cette année, elle a préparé une surprise pour le diable: “ Avec mon groupe d’amis, nous avons fabriqué des têtes de nain que nous avons plantées sur un bâton, pour lui montrer ce qui va lui arriver!”.
De son côté, Nick, 25 ans, représente le centre-ville de Detroit. Cela fait trois ans qu’il organise un mini-cortège avec ses voisins. “Nous avons un cercueil pour le diable”, s’amuse-t-il.
Les Français de Detroit ne sont pas en reste. Armé d’un sabre et d’un drapeau français, Richard, originaire d’Orléans et étudiant en master de statistiques à Detroit, est ravi de pouvoir participer à cette grande mise en scène pour la première fois. “J’aime bien me déguiser et puis, je voulais voir ce que c’était exactement!” confie-t-il. Et il s’est très vite pris au jeu.
Plus qu’un défilé, depuis quelques années, cette tradition sert d’exutoire. La Marche donne l’occasion aux habitants de s’unir pour chasser la crise qui frappe la ville. A la différence du Nain Rouge qui revient tous les ans, ils espèrent la chasser de Detroit pour de bon.
Gagnez des places pour le concert de Caravan Palace
Quand la Caravan Palace, le public en redemande. Le 2 avril, les violons et les synthé du groupe résonneront au Best Buy Theater. Tentez de gagner une paire de tickets en remplissant le formulaire ci-dessous. Premiers arrivés, premiers servis!
Caravan Palace est bien plus qu’un groupe aux multiples références prestigieuses (le grand Django Reinhardt, Gorillaz, LCD Sound System pour ne citer qu’eux), puisque cela fait maintenant bientôt dix ans qu’il sillonne les routes à la rencontre de son public.
Passé par les plus grands festivals français, la joyeuse bande commence à se faire un nom par delà les frontières. C’est donc logiquement, après une tournée américaine assez discrète en 2010, qu’on les retrouve sur un continent qui apprécie tant leur musique teintée de swing.
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A Harlem, la crèche bilingue "Les Petits Poussins" fait son nid
S’il y avait un CV idéal pour ouvrir une crèche bilingue, celui de Vanessa Handal-Ghenania serait en bonne position.
Installée depuis 14 ans à New York, cette jeune femme a été enseignante au Lycée Français (en ESL), puis dans le programme bilingue de l’école PS58, à Brooklyn. Mère de trois jeunes garçons, elle est diplômée de deux masters de Columbia, en éducation bilingue et en administration scolaire. Jusqu’en 2012, Vanessa Handal était directrice pédagogique de la New York French American Charter School (NYFACS) d’Harlem.
Autant d’expériences qui lui ont donné l’envie de transformer son « rêve » en réalité : gérer sa propre structure. Les Petits Poussins, sa crèche familiale bilingue français-anglais, a ouvert en septembre 2013 dans son appartement – une résidence moderne, au pied du métro. Elle accueille des enfants de 0 à 5 ans.
« J’ai choisi cet appartement dans cette perspective. Je voulais quelque chose de lumineux, de spacieux, bien équipé », explique-t-elle. Son salon regorge de jeux en tout genre, et les murs affichent les productions artistiques de ses jeunes poussins : quinze enfants issus de toute la planète, avec une bonne part de francophones.
Le modèle linguistique est classique : on parle français le matin, et anglais l’après-midi. Tout le personnel encadrant (cinq personnes en comptant la directrice) est bilingue. Quant à la pédagogie, elle est « à la française ». « J’utilise beaucoup de matériel pédagogique français, que je me fais envoyer », insiste Vanessa Handal, qui a suivi sa scolarité dans des lycées français de l’étranger, en Haiti et aux Pays-Bas. La journée est rythmée par des activités manuelles, des chansons, des lectures, des sorties dans le jardin ou la salle de jeux de l’immeuble.
Les repas sont préparés sur place, mais les parents qui le souhaitent peuvent fournir la nourriture. Quant au tarif, il est dans la lignée des crèches familiales : 400 $ par semaine (temps plein) pour les moins de deux ans, 375 $ pour les 2-5 ans. Le tout jusqu’à 18 heures. Les parents qui travaillent apprécieront.
Avec O, un parfum de poésie flotte à Miami
Oyé oyé ! Amoureux de l’art oratoire, amateurs, novices ou juste curieux, venez assister au Festival O, qui honore la poésie. Un mois, c’est le temps dont dispose le festival, pour inonder Miami de poésie. L’objectif : que chaque personne du comté de Miami-Dade croise le chemin d’un poème.
Une fois par jour, un événement sera organisé (la liste complète ici). L’atelier “Lettres anonymes” (18 avril-20 juin), dirigé par l’artiste Christina Pettersson proposera aux visiteurs, au Primary Project (151 NE 7th St), de choisir un poème à partir d’un livre puis le copier à la main avant de l’envoyer à une personne inconnue à Miami, choisie au hasard dans les pages blanches.
Avec “mâcher la poésie”, l’alliance de la nourriture et de la poésie est consacré. Ce projet, développé par Elizabeth Jacobson et sa fille, Willa Kaufman, part du principe que la poésie et l’acte de manger sont deux actes de joie et d’expression, et qu’elles exercent une influence l’une sur l’autre. Elizabeth et Willa, avec d’autres étudiants de poésie de l’Université de Miami, installeront des tables sur le campus de l’université pendant le mois d’avril et encourageront des étudiants à écrire des poèmes inspirés par des lignes de Pablo Neruda. Les poèmes seront ensuite imprimés sur des bouts de papier, ou sur des autocollants, et distribués par les boulangeries et les cafés locaux.
Le 6 avril, participez à la Poetry Pool Party et plongez-vous dans la lecture des poèmes “Postcards from Miami”… depuis la piscine.
Pour cette après-midi hors du commun, rendez-vous au Edgewater Poetry & Athletics Club à partir de 13h. Le 27 avril, vous pourrez entendre Jimmy Santiago Baca réciter ses propres poèmes à Books & Books . Cet homme, qui a découvert sa passion pour la poésie lors de son incarcération, a appris à lire et à écrire pendant ces cinq années en prison et y a couché ses premiers poèmes.
De Ménilmontant à Los Angeles : itinéraire d’un enfant caché
Autour de son cou, Monique Saigal-Escudero porte, entremêlées, une grande étoile de David et une médaille catholique. « L’étoile, c’est mon mari qui me l’a offerte. Elle est jolie, mais elle ne passe pas inaperçue !» glisse-t-elle en souriant.
Ces deux pendentifs résument à eux seuls l’histoire compliquée d’une enfant née à Ménilmontant en 1938, dans une famille juive d’origine roumaine, et convertie au catholicisme pendant la guerre. Comme de nombreux enfants cachés qui ont été sauvés de la déportation.
Immigrée à Los Angeles après la Seconde guerre mondiale, cette vérité douloureuse Monique Saigal-Escudero ne l’a découverte que sur le tard, à l’âge de 56 ans. « Pendant de très nombreuses années, je n’ai pas su que j’étais une enfant cachée. Ma mère n’a jamais voulu me parler de sa vie d’avant et de mon père, mort au début de la guerre. Nous sommes venus vivre en Californie en 1956, car ma mère avait rencontré un Juif américain assimilé avec lequel elle avait refait sa vie » raconte cette ancienne professeur de français et d’espagnol au Pomona College, aujourd’hui retraitée.
« Pendant très longtemps, je n’ai pas vraiment parlé non plus de mes origines juives. C’était un sujet tabou pour ma mère. Une fois aux Etats-Unis, j’ai d’ailleurs transformé mon nom « Ségal » en « Saigal » et j’ai épousé un Bolivien catholique ! Découvrir la vérité a été une libération incroyable pour moi car je me suis longtemps sentie tiraillée au sujet de mon identité».
A 3 ans, sa grand-mère la sauve
C’est en se rendant à Paris, à l’été 1994, alors qu’elle est venue faire des recherches universitaires, que son oncle Daniel lui apprend sa véritable histoire, au détour d’une conversation sur la guerre. L’ancien résistant a notamment été le témoin de la déportation de sa propre mère, la grand-mère de Monique Saigal, morte à Auschwitz en 1942. « Pendant la guerre, je me rappelais que j’avais passé le début de mon enfance, jusqu’à ma communion, à Dax, auprès de ma marraine Jacqueline et de sa famille, les Baleste. Mon oncle m’a en fait expliqué que cette famille m’avait recueillie parce que j’étais juive, et qu’ils avaient risqué leur vie pour me protéger».
Monique Saigal découvre qu’un mois après la rafle du Vel d’Hiv’, le 24 août 1942, sa grand-mère craignant une nouvelle rafle, l’a jetée, à l’âge de 3 ans, dans un train en marche dans lequel se trouvait des enfants pupilles de la nation.
En arrivant à Dax, elle est très vite remarquée par une famille, les Baleste, venus chercher un petit garçon qui n’a finalement pas fait le voyage. Monique Saigal passera par la suite toute son enfance, à Luë, un village de 500 habitants, où elle est élevée comme une petite catholique. « Je suis restée toute ma vie en contact avec ma marraine et j’ai commencé à la revoir tous les ans, depuis les années 90 ».
En 1995, Monique Saigal décide d’honorer à Yad Vashem la famille Baleste qui a reçu le titre de Juste des Nations. C’est également en s’inspirant du parcours de sa marraine, que Monique Saigal a écrit un livre en 2008 dédié aux résistantes françaises, intitulé « Héroïnes françaises, 1940-1945: courage, force et ingéniosité. La puissance dans l’impuissance » (éditions du Rocher), une compilation de témoignages, parmi lesquels figurent notamment celui de Lucie Aubrac.
Aujourd’hui retraitée, Monique Saigal consacre une grande partie de son temps à témoigner sur son histoire personnelle et celle de sa famille. De Los Angeles au Tennessee, en passant par Paris ou Bruxelles, Monique Saigal se rend dans les musées, les universités, les synagogues ou encore les églises, notamment pour sensibiliser la jeune génération à la Shoah. « Parler me libère et me rend plus forte. Je peux enfin assumer aujourd’hui mon identité juive, tout en restant très attachée à la France et à sa culture. Je suis enfin devenue moi-même ».
Et les meilleurs restaurants d'Amérique sont…
Voilà qui devrait faciliter votre choix de restaurant ce week-end : le site gayot.com, “the guide to the good life” a dressé sa liste des 40 meilleurs restaurants aux Etats-Unis.
Fidèle à sa réputation, la cuisine française figure au palmarès et ce, dans tout le pays. À Las Vegas, Picasso Restaurant et Joël Robuchon sont considérés comme les meilleurs restaurants de la ville, tandis que Le Bernardin et Jean Georges règnent sur la grosse pomme, et Mélisse sur Los Angeles. La Nouvelle-Orléans et Yountville ne sont pas en reste avec Restaurant August et The French Laundry.
Pour nos lecteurs à Dallas, The Mansion Restaurant at Rosewood Mansion on Turtle Creek a été sacré meilleur restaurant de la ville, tout comme Coi, à San Francisco. Daniel Boulud, propriétaire de plusieurs restaurants aux Etats-Unis, est lui “meilleur restaurateur”.
Retrouvez d’autres classements sur le site, comme celui consacré aux 10 restaurants les plus romantiques, ou aux 5 chefs les plus prometteurs !
Le retour des "Friday Nights" au de Young
Les “Friday Nights at the de Young”, ces soirées gratuites se déroulant dans le célèbre musée des beaux-arts de San Francisco sont de retour ! Le lancement de la 10ème édition se fera le vendredi 28 mars avec l’exposition “Modern Nature: Georgia O’Keeffe and Lake George”, visible depuis février.
Proposant un nouveau thème chaque semaine, ces soirées offrent généralement un mélange éclectique de musique live, de spectacles de danse, de projections de films, de débats, ou encore de conférences.
Vous pourrez y décrouvrir des ateliers ouverts, menés par des artistes locaux, les voir débuter de nouvelles commissions, afficher leur art dans la galerie Kimball, et discuter avec eux de leur processus créatif. Le café propose un menu prix fixe, des cocktails. La tour d’observation est ouverte jusqu’à 20 heures.
La BD pour comprendre la crise syrienne à l'ONU
Pour un journaliste couvrant l’ONU, l’impuissance devant le désastre d’abord annoncé puis constaté de la guerre en Syrie a forcément quelque chose de desespérant. Que dire de nouveau quand trois ans après le début du conflit les morts s’ajoutent aux morts sans espoir d’une quelconque solution diplomatique?
Le dire autrement, peut-être. Et le dire en dessins: c’est ce qu’a fait Karim Lebhour, correspondant de RFI au siège de l’ONU à New York, qui vient de publier avec les dessinateurs James et Thierry Martin, un “reportage dessiné”, Le véto de l’ONU.
Dans le dernier numéro de La Revue dessinée, publication spécialisée, le journaliste raconte trois ans de crise vus depuis les coulisses de l’ONU qu’il connait bien puisqu’il la couvre pour la radio française. “Tout ce qui est intéressant à l’ONU se passe dans les couloirs, dans les réunions à huis clos, les tête-à-tête, explique le reporter. Le reportage dessiné est une bonne façon de raconter cela de manière réaliste”.
Pour ce faire, La Revue dessinée a mis deux dessinateurs sur le coup, avec deux styles très contrastés. A James, habitué du dessin d’actualité, les planches sur les coulisses de l’ONU; à Thierry Martin (connu notamment pour ses illustrations de livres jeunesse, tel le Roman de Renart), les dessins sur la situation sur le terrain. L’alternance des deux styles accroit le sentiment de décalage entre les vaines manoeuvres diplomatiques et le désastre humanitaire sur le terrain.
Pourtant, Karim Lebhour, qui passe ses journées à suivre les méandres des négociations internationales à l’ONU, se défend d’avoir voulu accuser les diplomates. “Au contraire, nous montrons dans la BD qu’il se passe beaucoup de choses à l’ONU. Les diplomates essaient réllement de faire avancer les dossiers, pour la plupart ils croient à ce qu’ils font, mais ils ne peuvent rien si les protagonistes sur le terrain ne veulent pas la paix”.
Ambassadeur de France auprès de l’ONU, Gérard Araud figure en bonne place: “J’ai trouvé cela plutôt réaliste, dit-il. Surtout, c’est une excellente manière, pédagogique, d’attirer l’attention sur le conflit”. Son homologue syrien a lui refusé de commenter: “Ce n’est pas un traitement approprié à la crise que vit mon pays”. Ce après quoi l’ambassadeur syrien est retourné à la tribune assurer que les seuls reponsables du conflit “sont les terroristes”.
Les Alpes de Haute-Provence s'invitent à Houston
L’Alliance Française de Houston organise une conférence et une exposition autour du livre « Ubaye, vallée ouverte » d’Alain Sagault et Debbie Robertson.
Mardi 25 mars, les auteurs viendront présenter leur oeuvre en français et en anglais (le livre est lui aussi écrit dans les deux langues). Sorti en mars, il présente des aquarelles et des textes inspirés par les rencontres des auteurs dans cette vallée des Alpes de Haute-Provence. A travers leurs productions, c’est leur vision de la vie en montagne que Debbie Robertson et Alain Sargault ont voulu partager.
Le lendemain, Alain Sargault sera présent au French Country Wines pour participer à une dégustation de vins du Domaine Mourchon, située dans cette même vallée.