Neuf mois après l’élection partielle du député des Français d’Amérique du Nord, a Commission nationale des comptes de campagnes et des financements politiques (CNCCFP) a confirmé la validation du compte de campagne de Frédéric Lefebvre, élu en juin 2013.
Franck Scemama (PS), arrivé en deuxième place au second tour, et Louis Giscard d’Estaing (UDI), en 4e place, “ont eu des acceptations avec réformation“, précise Frédérique Dooghe, porte-parole de la CNCCFP, sans préciser les motifs de la réformation.
La Commission n’a pas reçu de retour de notification de la part du “troisième homme” Damien Regnard (divers droite), mais, contacté, celui-ci a indiqué que son compte avait été “accepté et validé“.
En décembre 2012, le Conseil constitutionnel avait invalidé l’élection de la socialiste Corinne Narassiguin, élue députée des Français d’Amérique du Nord en juin, au motif d’irrégularités dans son compte de campagne. M. Lefebvre avait remporté la législative partielle avec 53,72% des suffrages (10.937 voix).
Le compte de campagne de Frédéric Lefebvre validé
Au Moulin à Café, repaire de "French moms"
Tous les jours de la semaine, entre la 76e et la 77e rue se déroule un étrange ballet. Dès 7h le lundi, des mamans françaises, accompagnées de leurs enfants, s’engouffrent dans un café.
Ouvert il y a maintenant deux ans et demi, à deux pas du Lycée français, Le Moulin à Café est devenu, en peu de temps, le QG des mamans françaises de l’Upper East Side. Derrière les vitrines, croissants, pains au chocolat et pâtisseries font de l’œil aux passants. On vous prévient : il sera difficile de résister. Sur les étagères, des biscottes, cracottes, BN, barquettes de Lu, moutarde Amora et autres produits de votre enfance. Dans une salle spacieuse à l’arrière, le feu de la cheminée crépite.
Ce matin, les mamans sont pressées. C’est la rentrée des vacances de février. “La maison est un vrai champ de bataille”, lance l’une d’entre elle avant de demander à sa voisine si elle peut aller chercher sa fille à la sortie de l’école, le lendemain. Organisation, chiffons, courses, les mamans jonglent entre vie parentale et carrière. Retour de vacances oblige, la machine à laver est bientôt au centre de la conversation : “Les doudounes ? Moi je les mets à froid”, conseille l’une pendant qu’une autre raconte le retour à New York la veille, tard dans la soirée.
La personne derrière le Moulin à Café est… un homme. Après 17 ans de bons et loyaux service en charge du protocole au sein de la délégation de l’ONU, Yann Ndiaye quitte son poste : “J’ai en moi une part d’entrepreneur, depuis longtemps je voulais créer mon entreprise. Au début j’avais en tête un bar à vin, explique le propriétaire. Je me suis dit que si je ne le faisais pas maintenant je ne le ferais jamais”. À 49 ans, il fait le grand saut. “Je souhaitais offrir un lieu pour la communauté française. Je voulais quelque chose de moderne et de rustique à la fois”.
Ainsi est né le Moulin à Café, une boulangerie, pâtisserie, épicerie, restaurant le midi et… salle de classe à l’heure du gouter, quand les élèves du LFNY sortent trousses et cahiers pour faire leurs devoirs, avec leur maman ou leur nounou.
“Il est bon, lorsqu’on est expat’, de trouver un lieu où l’on se sente comme à la maison” explique une maman. Sandra vit à New York depuis 18 ans et a adopté le Moulin à Café dès son ouverture. Son fils, Léo l’accompagne : “Moi j’aime venir ici parce qu’il y a plein de bonnes choses” dit-il, la bouche pleine. “On prend le goûter après l’école ici. C’est notre moment privilégié à tous les deux” conclut-elle.
Carole, elle, habite à SoHo. “Il y a plein de trucs français là-bas mais c’est pas pareil. Ici il y a une qualité des produits qu’on ne retrouve pas ailleurs”. Il est vrai que la réputation des croissants de Yann Ndiaye n’est plus à faire.
“Tout va trop vite à New York. Ici, le temps s’arrête”, explique Anne avant de faire une pause. Et d’ajouter : “Cet endroit, c’est comme à la maison”.
“Tous les matins, je dépose mon fils à l’école. Je viens facilement deux à trois fois par semaine ici, voir si il y a des gens que je connais” explique Magalie, arrivée à New York il y a trois ans.
C’est au Moulin à Café qu’une de ses amies l’a présentée à d’autres mamans. D’ailleurs, depuis septembre, le café accueille les “Café APL”. Ce rassemblement des parents d’élèves du lycée français vise à intégrer les nouvelles familles de LFNY. De quoi alimenter le QG des mamans.
Plongée dans une utopie francophone dans le Texas du XIXe siècle
Il était une fois, une Française créa une communauté utopique francophone au Texas. “La Réunion” vit le jour au XIXe siècle, à la suite de l’arrivée d’Allyre Bureau à Dallas en 1856.
Une des descendantes de Mme Bureau, l’historienne française Gabrielle Cadier-Rey redonnera vie aux membres de cette communauté lors de deux conférences, les 14 et 18 mars aux Alliances françaises de Dallas et Houston respectivement. Gabrielle Cadier-Rey, qui a enseigné à Paris IV et à Bordeaux, viendra lire une sélection de témoignages écrits par ces utopistes francophones.
Une séance de questions-réponses et une réception suivront cette discussion organisée en partenariat avec les services culturels du consulat de Houston.
Focus on French Cinema: 10 ans de ciné français à Greenwich
Pour son dixième anniversaire, le festival Focus on French Cinéma met les petits plats dans les grands. Du 4 au 8 avril, il proposera au public de voir de nombreux films francophones, dont certains diffusés pour la première fois aux Etats-Unis.
L’Alliance française de Greenwich, dans le Connecticut, organisatrice de la manifestation, collabore cette année avec le Festival du Film Francophone d’Angoulême, plus grand festival francophone de France qui réunit 50 000 participants, et le French Institute Alliance française (FIAF) de New York. Les projections auront lieu au FIAF et au Bow Tie Cinemas à Greenwich.
Le bal s’ouvrira avec “9 mois ferme” d’Albert Dupontel, diffusé le 4 avril. On y retrouve celle qui a été sacrée meilleur actrice aux derniers Césars, Sandrine Kiberlain, dans le rôle d’une juge très stricte enceinte de l’enfant d’un prisonnier.
Quant au film multi-primé aux Césars “Les garçons et Guillaume à table!” de Guillaume Galienne, il s’offre le luxe de clôturer le Festival le mardi 8 avril. Il a remporté cinq statuettes, dont celui du meilleur film, meilleur acteur et meilleur premier film.
On retrouvera aussi dans la sélection “Quai d’Orsay” de Bertrand Tavernier, “En solitaire” de Christophe Offenstein ou bien “Rue Mandar” d’Idit Cébula. Les enfants (et les plus grands…) seront heureux de retrouver l’adaptation filmographique de la série télévisée de Cécile Aubry, “Belle et Sébastien”, par Nicolas Vanier.
Le festival donne aussi l’occasion de découvrir des documentaires, comme Planète Océan de Yann Arthus-Bertrand, surtout connu pour ses photographies aériennes de la terre. Des conférences avec des cinéastes sont également prévues.
Depuis son lancement, Focus on French Cinéma a déjà projeté plus de cent films devant un public de plus en plus nombreux chaque année.
Programme détaillé (toutes les projections, sauf la clôture, ont lieu à Greenwich)
Vendredi 4 avril (Soirée d’ouverture)
9 mois ferme d’Albert Dupontel, France, 2013, 82 min. à 19h30
Samedi 5 avril
Hiver Nomade de Manuel von Sturler, Suisse, 2013, 85 min. A 10h.
Quai d’Orsay de Bertrand Tavernier, France, 2013, 113 min. A 11h45.
Le sens de l’humour de Marilyne Canto, France, 2013, 88 min. A 12h.
Violette de Martin Provost, France, 2013, 139 min. A 14h30.
Je te Survivrai de Sylvestre Sbille, Belgique, 2014, 91 min. A 14h30.
Rue Mandar d’Idit Cebula, France, 2013, 95 min. A 17h30 au Bow Tie Cinemas
Le Démantèlement de Sebastien Pilote, Québec, 2013, 112 min. A 16h30.
En solitaire de Christophe Offenstein, France, 2013, 96 min. A 19h45.
Avant l’Hiver de Philippe Claudel, France, 2013, 102 min. A 19h30.
2 automnes, 3 hivers de Sébastien Betbeder, France, 2013, 91 min. A 21h45.
Dimanche 6 avril
Belle et Sebastien de Nicolas Vanier, France, 2013, 104 min. A 10h.
Je fais le mort de Jean-Paul Salomé, France, 2013, 105 min. A 10h.
Un beau dimanche de Nicole Garcia, France, 2014, 95 min. A 12h30.
Sur le chemin de l’école de Pascal Plisson, France, 2013, 77 min. A 12h30.
Gibraltar de Julien Leclercq, France, 2013, 110 min. A 14h30.
Planète Océan de Yann Arthus-Bertrand, France, 2012, 96 min. A 14h30.
Grisgris de Mahamet-Saleh Haroun, France, 2013, 101 min. A 16h45 .
Talents Cannes de Léa Drucker, Aure Atika, Elodie Navarre, Pierre Niney, Clément Sibony, Thomer Sisley, Alice Taglioni, Diffusé lors du festival de Cannes 2013. A 19h.
11.6 de Philippe Godeau, France, 2013, 132 min. A 21h15.
Mardi 8 avril (Soirée de fermeture)
Les garçons et Guillaume à table! De Guillaume Galienne, France, 2013, 85 min. A 17h et 19h à la Fiaf, Florence Gould Hall.
SXSW: après la tech, place à la musique !
South by South West, c’est aussi de la musique. Le volet musical de SXSW s’est ouvert le 11. Plusieurs stars sont attendues comme Jaelle Monae et Gary Clark Jr. Mais, au milieu de 54 autres nationalités, les “Frenchies” ne sont pas en reste.
De tous les artistes français qui ont fait le déplacement au festival South by Southwest, La Femme était sans doute le plus attendu. On pourra encore écouter le jeune groupe de rock punk psychédélique parisien à l’Iron Bear ce vendredi 14 mars, avant-dernier jour du festival.
Pour un son plus pop, mais toujours parisien, on pourra se diriger à la Windish party du Mohawk afin d’entendre les Connan Mockasin, qui se produiront également au Swan Dive samedi, mais dans le cadre d’un concert réservé aux porteurs du badge SXSW.
Les Rennais de Lys et le duo beatbox blues Heymoonshaker aussi ne se produisent plus que dans des concerts du programme officiel après leurs représentations au French Tech Club en début de semaine.
Aucune limitation pour accéder à la French Touch électro en revanche : la soirée du label Kitsuné vendredi 14 au Madison est gratuite.
Enfin, la world music francophone sera bien représentée par les Angevins de Lo’Jo ce jeudi soir à la Flamingo Cantina, vendredi après-midi sur la scène internationale du centre des congrès, et vendredi au Speakeasy, tandis que les Maliens de Tinariwen jouent jeudi soir tard au Bungalow, vendredi après-midi dans le cadre du GlobalFest avec Lo’Jo, vendredi soir dans le cadre du concert Waterloo Records et samedi matin au concert de KUTX au Four Seasons.
Voyez ces gratte-ciel auxquels Paris a échappé…
Les Parisiens ont eu chaud! Le blog “Paris Zig-Zag” s’est amusé à répertorier les pires projets architecturaux envisagés par la Ville-Lumière. Parmi eux, des gratte-ciel horribles qui rendraient presque la Tour Montparnasse acceptable!
On y trouve le fameux Plan Voisin de Le Corbusier, les Maisons Tours d’Auguste Perret, la Tour Polak, sorte de fusée affreuse enjambant la route et une Tour Lumière Cybernétique qui ressemble à un cauchemar.
Recouvrez ces “pépites” qui ont failli obtenir leur place dans la skyline parisienne en cliquant sur le diaporama (droite).
Un week-end de pétanque à Austin
Un week-end de pétanque s’annonce à Austin. Le Heart of Texas Pétanque Club tiendra, les 15 et 16 mars, son 6e tournoi annuel « HOT ».
Deux dates, deux sites. Le 15, les matches débuteront à 9h30 au Mueller Browning Hangar, sur Mueller Avenue. Le 16, direction le Zeytouna Lounge sur North Lamar Boulevard. Les hostilités commencent à 9h30 pétantes. Les inscriptions sont closes depuis le 1er mars, mais les tournois du Heart of Texas Pétanque Club valent le détour, ne serait-ce que pour les stands de nourriture sur place et admirer, bien entendu, la dextérité des participants.
Le Heart of Texas Petanque Club a été lancé en 2008 par Arsène Dupin, un amateur de pétanque tombé par hasard sur d’autres joueurs à son arrivée à Austin. Les membres du HOT jouent régulièrement dans différents endroits à Austin.
Le Video, véritable trésor culturel francophone, se meurt
Voilà 34 ans que Le Video, qui propose plus de cent mille titres disponibles à la location, dont environ cinq mille titres français et cinq cent québécois, a pignon sur rue au numéro 1231 de la 9ème avenue. Aujourd’hui, sa patronne Catherine Tchen, après s’être battue pendant près de cinq ans pour sauvegarder ce trésor de la culture francophone à San Francisco, est sur le point de jeter l’éponge.
«A 10 ans j’ai découvert les beaux films de cinéma, j’allais régulièrement à la Cinémathèque du Palais de Chaillot, j’ai découvert aussi le cinéma de Minuit. Tout ce que je fais, je le fais par passion.”
Le Video est né ainsi. A l’origine il y avait juste quelques Betas dans la vitrine de son magasin de photo, et puis petit à petit, et avec l’arrivée des VHS puis des DVD, Le Video a grossi. “Des films comme Hiroshima mon Amour ou Metropolis n’étaient pas disponibles, alors je les ai fait venir et c’est ainsi que nous nous sommes spécialisés. On a des films de divertissement bien sûr comme on a des perles rares qui ne se loueront qu’une fois tous les dix ans, mais nous les avons ! Un quart des films que nous proposons à la location sont introuvables ailleurs.»
Mais avec l’arrivée d’internet, de Netflix, les choses ont changé. Les magasins de location de vidéos ferment les uns après les autres. « C’est bien que Netflix existe, je regrette juste que ce soit devenu le seul moyen de voir des films.» explique Catherine Tchen, qui n’a rien d’une femme aigrie.
Quatorze ans ans qu’elle ne se paie plus, quatre ans et demi qu’elle paie de ses deniers la survie de son «bébé» avec l’argent de la vente de sa propriété à San Francisco. «Même mes employés ne sont pas là pour l’argent, ils ne se font pas de pourboires, ce sont des passionnés aussi, nous offrons un service, des conseils, je ne veux pas que cela disparaisse.»
Afin de préserver cet héritage culturel français, car ça en est un, elle cherche des solutions : « Nous recherchons un locataire pour tenir un café au rez-de-chaussée et garder le video store sur la mezzanine. Nous élaborons aussi un site web afin que tout membre puisse de chez lui accéder à un titre, voir sa disponibilité et venir le chercher.»
Il y a une époque ou le Vidéo pouvait compter dans sa clientèle des gens comme Robin Williams, Danny Glover, August Coppola, Chris Isaak, même Bertrand Blier a acheté l’un de ses films à Catherine Tchen! Le Video était de toutes les Premières au Festival du Film International de San Francisco. « Je ne cherche pas à faire d’argent, dit-elle, même si j’y en ai englouti beaucoup, je veux sauver Le Video. A chaque fois qu’il y a eu de l’argent, je l’ai réinvesti dans de nouveaux titres, tout part toujours dans l’inventaire, mais là j’en suis arrivée à un stade où je suis obligée de compter pour acheter de nouveaux titres, on a vraiment besoin d’aide pour rester en vie.»
"Elle s'en va": la fuite magistrale de Catherine Deneuve
C’est dans le quartier de SoHo, dans une chambre du très chic Mercer Hotel, que le rendez-vous a lieu. Jupe noire, pull ajusté. Un col claudine amovible complète la tenue. Catherine Deneuve arrive, décontractée, sourire aux lèvres. Elle ouvre la fenêtre : “Je fume” explique-t-elle.
Ni une ni deux, la première cigarette est allumée. Une Philip Morris slim. “Je ne comprends pas pourquoi les journalistes ne peuvent pas écrire sur le film sans m’interviewer. Écrivez sur ce que vous avez vu ! Mais bon, ça fonctionne comme ça désormais”, lance-t-elle aux journalistes venus l’interviewer.
Dans «Elle s’en va », elle interprète Bettie, une femme d’une soixantaine d’années vivant chez sa mère, ancienne Miss Bretagne, à qui l’on rappelle, sans cesse, sa beauté d’antan. Le parallèle entre la fiction et la réalité était trop tentant. Certains journalistes vont jusqu’à qualifier le film d’Emmanuelle Bercot de documentaire sur Catherine Deneuve.
Cette comparaison étonne l’actrice : “La vie de Bettie est si éloignée de la mienne! Elle ne me ressemble vraiment pas. J’adore ma mère mais je ne retournerai vivre chez elle pour rien au monde. J’ai quitté la maison de mes parents à 17 ans! Ce n’est pas pour y retourner maintenant!” . Un journaliste lui demande si, comme Bettie, elle souffre d’avoir été si belle plus jeune, elle répond sans détour : “Ma vie est incomparable à la sienne. À part son restaurant elle a peu de choses dans sa vie alors que j’ai une vie très active. Je n’arrête pas de tourner, je continue de faire des films”.
Avec “Elle s’en va”, Emmanuelle Bercot montre que la vie n’est en rien figée, qu’elle n’est, au contraire, que mouvement et qu’il suffit de se laisser porter. Gérante du restaurant familial en proie à des difficultés financières, abandonnée par son amant qui lui préfère une autre, Bettie coule et, lasse, elle part. Au départ, elle voulait juste s’acheter des cigarettes. Puis, le hasard des rencontres l’emmène vers l’inconnu, dans un voyage introspectif. Elle s’en va, oui, mais on ne sait ni où elle va ni quand elle va revenir. Qu’importe. Dans “Elle s’en va”, c’est le voyage qui compte, pas la destination.
“Je connaissais le travail d’Emmanuelle Bercot, c’est le script qui m’a convaincue” répond Catherine Deneuve lorsqu’on lui demande les raisons qui l’ont poussées à accepter le film. “Le script c’est le plus important dans un film” ajoute-t-elle. Véritable rôle de composition, elle crève littéralement l’écran en incarnant le personnage de Bettie. “Quand on interprète le rôle principal dans un film, ça demande beaucoup d’énergie. C’était un vrai challenge” indique l’actrice. Pari gagné. On en redemande.
“Elle s’en va” parle d’amour et d’espoir dans une tonalité résolument moderne. Les problématiques personnelles de Bettie aussi bien en tant que grand-mère qu’en tant que femme se croisent et s’emmêlent, comme dans la vie.
Comme si son départ avait été le plus dur, Bettie s’autorise au cours de son voyage à reconsidérer sa vie et à questionner ce qui, jusqu’alors, lui apparaissait évident. Grand-mère et mère absente, elle accepte d’un coup de rendre service à sa fille et part chercher son petit-fils pour le déposer chez son grand-père pour les vacances.
Le road trip qu’elle avait commencé seule se transforme en une joyeuse aventure, partagée à deux. “J’aime beaucoup avoir la sensation de faire quelque chose de peu conventionnel, explique Catherine Deneuve. Quand Bettie part, c’est une sorte de délivrance pour elle. Elle redécouvre le goût de la liberté et surtout, que tout est possible à 60 ans” .
Avec une passion intacte pour le Septième art, Catherine Deneuve chérit, plus que jamais son métier “Si l’envie et la magie n’étaient plus là, j’aurais arrêté le cinéma depuis longtemps “. Bien entendu, elle a des projets pour la suite. Lesquels ? Elle ne sait pas encore. Elle n’exclut pas la possibilité de tourner à nouveau avec Emmanuelle Bercot mais tout cela “dépendra du script” .
San Francisco reçoit Lhermitte, Timsit et Célarié
Le théâtre français sera célébré en fanfare ce printemps dans la Baie avec la première édition du Festival de théâtre français de San Francisco, qui se tiendra au Théâtre du Lycée Français entre fin avril et mi-mai. Avec plusieurs invités de marque.
Un programme de taille puisqu’il démarre avec la pièce qui a obtenu le Globe de Cristal de la meilleure pièce de 2013 en France : Inconnu à cette adresse, interprété par Patrick Timsit et Thierry Lhermitte, est joué depuis de nombreuses années à Paris. Cette pièce, inspirée du livre de l’Américaine Kathrine Kresmann Taylor et évoquant l’échange épistolaire entre un juif américain et un Allemand à la veille de la guerre, sera jouée deux soirs de suite les 29 et 30 avril à 20h.
Suivra ensuite Antigone, adaptée de la pièce de Jean Cocteau, le 1er mai à 20h, et jouée par les meilleurs acteurs du Lycée Français, puis Les Pas Perdus de Denise Bonal joué par la compagnie la D-Boussole les 7,8,9 et 10 mai à 20h, les deux mises en scène par Frédéric Patto.
La programmation sera marquée par la venue de Clémentine Célarié pour la pièce qu’elle a adapté elle-même du livre Dans la peau d’un noir de John Howard Griffin le 17 mai à 20h. Il est à noté qu’Inconnu à cette adresse et Dans la peau d’un noir seront sous-titrés en anglais.
Enfin, le festival se refermera le 22 mai, 19h, sur deux pièces, “Ma famille” et “Frontière Nord”, présentées par les classes d’option théâtre.
L’initiateur de ce premier festival de théâtre français, Frédéric Patto, est heureux : « «Tout a commencé en Avignon à l’été 2013 et je suis comblé d’avoir réussi à faire venir ces grands artistes. J’ai déjà hâte de préparer la deuxième édition du Festival !»
Le chef Jacques Pépin invité à Columbia
Le chef français Jacques Pépin sera à la Maison Française de Columbia le 1er avril, et ce n’est pas une blague.
Considéré comme l’ambassadeur de la cuisine française en Amérique notamment à travers son émission de télévision Essential Pépin et ses livres de cuisine, il est réputé pour ses recettes et techniques culinaires originales.
À l’âge de 13 ans, il quitte l’école pour devenir apprenti cuisinier et cuisinera pour trois chefs d’État français avant de venir aux États-Unis. Il a alors une vingtaine d’années.
La discussion sera animée par Adam Gopnik, écrivain- essayiste pour le New Yorker notamment et auteur de plusieurs ouvrages dont The Table Comes First: Family, France, and the Meaning of Food et Paris to the Moon. La conversation portera sur l’influence de la cuisine française sur les goûts américains et les pratiques culinaires américaines depuis la fin des années 1960.