Accueil Blog Page 1265

The Social Closet, le "second hand" à la française arrive aux US

0

Envie de changer de garde-robe? De débarrasser votre dressing? Vous n’êtes pas la seule. Il y a forcément quelque part une fille qui rêve de la petite robe Isabel Marrant que vous avez assez portée…
C’est pour mettre la puissance de l’internet au service du bon vieux “dépôt-vente” que Marine Soussan-Gouachon et Fanny Chereau ont lancé “The Social Closet”, une plateforme online qui permet de vendre et d’acheter d’occasion des vêtements de designers.
Les deux fondatrices se sont rencontrées à Chicago, où les avaient amenées les hasards de l’expatriation. “Fanny, qui était une fan de vêtements d’occasion achetés en ligne en France, s’est aperçue qu’il n’y avait presque rien en la matière aux Etats-Unis”, raconte Marine Soussan-Gouachon. Cette dernière avait elle travaillé dans la mode. La “team” était constituée!
Entre l’idée et sa mise en oeuvre, quelques concurrents sont apparus aux Etats-Unis, mais les deux filles croient dur comme fer à leur différence. “Notre credo, c’est la sélection. Tous les vêtements mis en vente sur le site sont sélectionnés par nous . On veut vendre ce qu’on voudrait montrer à nos copines”.
Le principe est simple: la vendeuse prend son objet en photo, la télécharge sur le site et rempli une brève fiche produit. La photo est détourée et présentée pour faire bien envie. Et les membres de The Social Closet n’ont plus qu’à cliquer pour acheter. L’adhésion est gratuite, le site se rémunère par une commission de 15% sur les transactions.
Parce que nos placards sont pleins et nos envies de shopping illimitées, French Morning a décidé de s’associer à The Social Closet. Chaque semaine, nous présenterons une sélection de la semaine, à acheter d’urgence. Toutes à vos placards, c’est l’heure du ménage -digital- d’hiver…

Drag queens et acrobates: que La Soirée commence!

La Soirée sera explosive ou ne sera pas. Entre cabaret, cirque et burlesque, ce spectacle original bourré d’énergie puise dans la tradition du cirque canadien en y ajoutant une touche coquine et humoriste.
Homme ou femme, gay ou hétéro, il y en a pour tous les goûts ! Des « drag queens » en nature ou sous forme de marionnettes, des acrobates strip-teaseurs, un « playboy » jongleur et comédien ou une sublime danseuse de hoola hoop version flashdance dans le noir : chaque apparition amuse et surprend.
Certains des artistes sur scène sont connus de ceux qui fréquentaient la Spiegeltent du South Street Seaport il y a quelques années. Et pour cause, ils en sont issus. Parmi eux, le mémorable Stephen Williams alias “Bath Boy”, qui entame plongée en jeans et torse nu dans une baignoire avec deux cordes suspendues… Bref, à La Soirée, rires et éclaboussures sont assurés !
 

La France entre perte de confiance et de sperme

0

Le Boston Globe aime taquiner les Français et il le prouve avec cet article dont le titre laisse peu de place à la confusion « Comment énerver les Français? ».
L’auteur revient sur les derniers mois en France où le climat social tendu fut marqué par les débats autour de l’enseignement de la théorie du genre. Il se demande si une telle réaction serait possible aux Etats-Unis, où elle est née. « Aux US, la théorie du genre admet que celui-ci est moins une donnée biologique qu’une fiction sociale. Cependant, ces théories sont toujours restées dans le milieu académique, si bien qu’il est impossible d’imaginer les Américains manifester contre. Le scandale qui agite la France en ce moment est un exemple déconcertant de la façon dont certains concepts peuvent se perdre dans la traduction : jamais les Français, depuis leur engouement pour Jerry Lewis ont répondu avec autant de passion à un concept exporté des Etats-Unis, et pas vraiment populaire chez nous ».
En cause? Le projet expérimental « ABCD de l’égalité » lancé en France fin 2013, encourageant les enfants à penser que, malgré les différences biologiques entre les sexes, d’autres différences sont construites par la société et résultent d’avantage de stéréotypes que de différences physiques. L’auteur mentionne la théoricienne américaine qui a inspiré ce programme, Judith Butler, soulignant le fait que les « Français ont été influencé par l’impact nouveau des ‘gender studies’ et c’est devenu l’obsession du gouvernement Ayrault. ».
Quant à Judith Butler, surprise qu’il ne se passe pas une semaine sans qu’il ne soit fait mention de son travail dans la presse française en relation avec les manifestations, elle résume « les manifestants français ont surtout peur du désordre puisque la législation du mariage gay a frappé de plein fouet l’identité nationale construite autour de fondements traditionnels tels que la famille, le masculin et le féminin ».
L’auteur de l’article revient lui aussi sur cette peur française à replacer dans un contexte plus global. « En un mot, la théorie du genre en France est juste un nouveau mot pour le chaos. Et la peur du chaos est, en ce moment, compréhensible. Avec une économie en berne, un taux de chômage élevé, une productivité qui baisse, l’UE qui empiète sur leurs prérogatives nationales, les Français ont rarement été si divisés sur l’identité de leur nation et si démoralisés sur leurs espoirs».
Les Français sont plus forts que les autres
Si le Boston Globe se concentre sur les peurs des Français, la chaîne de télévision nationale CNN a plutôt choisi de rendre un peu sa gloire à l’Hexagone. Dans un article qui, à première vue ressemblerait à une ode à la France, CNN revient sur ce que nous savons mieux faire que quiconque. « La France est un pays impressionnant, et cela, les Français le savent » affirme l’auteur.
Ainsi, au milieu de lapalissades du genre « la France reste la première destination des amoureux du fromage » ou sur la vitesse des trains en France, quelques points jouent sur une ironie facilement perceptible. Et notre légendaire politesse ne passe pas au travers des mailles du filet. «Les Français maîtrisent à merveille l’art d’être parfaitement poli tout en étant incroyablement méprisant »
Même si l’article reste bon enfant, l’auteur est parfois dur. «La France a la meilleure politique de mondialisation : elle passe tellement de temps à se plaindre que les entreprises étrangères tuent son économie que, dans le même temps, personne ne se rend compte que les produits français prennent d’assaut la planète».
Heureusement, il y a bien deux choses que l’on ne peut pas nous enlever, et cela CNN le reconnaît tout d’abord en insistant sur la sensualité « l’accent français, associé à une certaine insouciance et joie de vivre font des Français, hommes ou femmes, des personnes particulièrement attirantes ».
Et puis bien sûr la culture : « la région de la Loire a la plus belle collection de musées du monde, comme le château de Chambord. Même les châteaux moins connus peuvent être magnifiques : Chinon par exemple se situe dans une veille ville parfaitement préservée ».
La France perd son sperme
Malheureusement, les Français ne peuvent être bons partout. C’est ce que relève Lizzie Crocker du Daily Beast dans un article au titre particulièrement racoleur. « Le pire cauchemar de la France devient réalité : un sperme de moins bonne qualité ». Elle commente une étude sortie en 2012 par le Dr Joëlle le Moal: entre 1989 et 2005 l’étude révèle que le nombre de spermatozoïdes a chuté de 30%, soit – 1,9% par an (étude faite sur 26.000 hommes).
En cause, des facteurs environnementaux comme les pesticides, ce qui explique que les pires chiffres soient recensés autour de zones rurales d’Aquitaine, de Midi-Pyrénées et de Bourgogne. « On dit que les Français sont les meilleurs amants du monde, c’est donc une raison suffisante pour être alarmé par cette étude : le cliché sur les Français est peut-être en train de perdre de sa force».
Cette étude a suscité un déluge de gros titres inquiétants comme “Decline in French sperm count should be considered global warning”; “Scientists warn of sperm count crisis”; “French men have lost one-third of their sperm.” Ces chiffres doivent cependant être pris avec des pincettes puisqu’une scientifique de l’Université de Copenhague rappelle la difficulté à quantifier les spermatozoïdes et donc leur qualité. Ouf, l’honneur est sauf !

Un déjeuner avec Cécilia Attias au FIAF

Un déjeuner avec celle qui fut pendant quelques mois Première Dame de France. Le French Institute Alliance Française (FIAF) met le couvert pour recevoir Cécilia Attias, le 6 mars.
En anticipation de la journée mondiale de la femme le 8, Cécilia Attias parlera de son autobiographie, Une envie de vérité (A desire for Truth), qui évoque “la vie compliquée d’une personne simple“, comme elle l’a déclaré au Monde dans une interview avant la sortie française du livre en octobre dernier. Elle raconte notamment ses trois amours (Jacques Martin, Nicolas Sarkozy et Richard Attias) et la libération des infirmières bulgares condamnées à mort en Libye, à laquelle elle a participé au début de la présidence de son ex-mari.
L’évènement est complet, mais il est possible de s’inscrire sur la liste d’attente pour y participer.

Une nouvelle pre-school française dans l'Upper East Side

Moins, c’est plus. Telle pourrait être la philosophie de la Petite French School-Upper East Side.
Cette nouvelle maternelle française, qui ouvrira en septembre, veut plonger les enfants dans la langue de Molière en gardant des effectifs aussi réduits que possible, de quatre à six élèves maximum. “C’est presque du cours particulier“, souligne la fondatrice, Valérie Vasques.
Cela faisait “depuis très longtemps” que cette enseignante arrivée à New York il y a 18 ans avait envie de lancer sa propre structure, encouragée par les parents pour lesquels elle travaillait. Elle est passée par les maternelles du Lycée français de New York (pendant deux ans) et du Lyceum Kennedy (pendant trois), avant de rejoindre le Jardin à l’Ouest, l’ancienne pre-school de l’Upper West Side.
La Petite French School-Upper East Side, pour les 2-4 ans, est établie dans l’appartement de Mme Vasques sur la 87e rue. La formule proposée: un groupe le matin pour les plus petits, un autre l’après-midi pour les plus grands, cinq jours par semaine.
Les cours seront basés sur des histoires, portes d’entrée pour évoquer les couleurs, les saisons, les formes. Pour développer le langage, les enfants prendront part à des activités artistiques et scientifiques, ainsi qu’à des exercices pédagogiques d’initiation à la lecture et à l’écriture. “On fera du 100% français, indique la fondatrice. Le programme étant centré sur les aspects scolaire, social et émotionnel, l’interaction en petit nombre est une clé, celle que j’ai choisie, pour bien faire progresser et bien prendre soin des petits de maternelle.”

De pédiatre des stars à patron de bistrot: l’empire de Michel Cohen

Il suffit de quelques minutes en sa compagnie pour que Michel Cohen se fasse alpaguer par des passants. Des mamans, des ex-patients, des « vieux copains » viennent saluer ce pédiatre bronzé et sympa en blouson de cuir, qui ressemble plus à un photographe branché qu’à un docteur.
Il faut dire qu’à Tribeca, Michel Cohen est connu comme le loup blanc. Et Saleya, le bistrot méditerranéen qu’il a ouvert en 2013 sur West Broadway, lui permet d’asseoir un peu plus cette réputation. « L’idée, c’était de créer un lieu d’habitués. C’est un rêve de gosse », relève-t-il. Ses patients viennent y manger un morceau. Attablé au comptoir, il reconnait néanmoins que cette aventure loin de ses domaines de prédilection n’est pas évidente. « C’est un métier difficile », dit celui qui a viré sa première chef car elle n’avait « pas l’esprit business ». « Il faut surveiller la qualité en permanence, et meme si on a plein de clients, les marges sont faibles »
Plus faibles que dans la pédiatrie, c’est sûr. Dans ce domaine, ce médecin-businessman a construit une entreprise florissante, Tribeca Pediatrics. L’histoire débute il y a 25 ans, lorsque ce jeune diplômé de la fac de médecine de Nice débarque à New York pour suivre sa copine américaine. Il passe les équivalences pour exercer aux Etats-Unis, et ouvre sa consultation pédiatrique à Tribeca, quartier qui entamait alors sa mutation. Petit à petit, le French Doctor se forge une réputation auprès des expatriés français, et des bobos qui transforment en lofts les ateliers du quartier.
Il promeut alors des méthodes non conventionnelles : peu de prescriptions, peu d’antibiotiques. « Aux Etats-Unis, la médecine est très défensive. Les médecins soignent en faisant tout pour éviter les procès. Je n’ai jamais pratiqué comme cela. » Il est aussi adepte d’un « laisser-faire » très français (laisser les enfants pleurer pour qu’ils fassent leurs nuits, ne pas les surbooker d’activités, ne pas placer l’enfant au centre de tout).
La mayonnaise prend, au point que Tribeca Pediatrics se décuple, devient une marque. Au milieu des années 2000, Michel Cohen est estampillé « pédiatre des people » (il est cité par Nathalie Portman, Edie Falco, Heidi Klum, Jennifer Connelly). Aujourd’hui, il compte 200 salariés (dont 40 docteurs) dans ses 15 cabinets. Un petit empire, grâce auquel il s’est payé une maison à Gowanus (un quartier industriel de Brooklyn), et qui lui permet de passer pas mal de temps dans son autre maison en République Dominicaine. « Je suis passionné de surf », lâche le quinquagénaire, père de trois grands enfants.
Il continue de voir des patients un jour par semaine, et se consacre surtout à l’expansion de Tribeca Pediatrics. Sur son bureau en ce moment, des projets de cabinets en Californie (il en a déjà ouvert deux l’année dernière), et à New York – Sunset Park, Forest Hill, Ditmars. « Ma clientèle, c’est la classe moyenne ou supérieure plutôt branchée, qui s’installe dans des quartiers pionniers ». La demande suivra-t-elle ? « Bien sûr », assure-t-il. « Beaucoup de médecins pensent que s’ils sont bons, ca suffit. Ils ont un accueil nul, des affiches horribles. C’est important de faire attention aux détails. Par exemple, chez nous, chaque patient reçoit un e-mail avant sa venue, qui explique comment la visite va se passer. Je peaufine en permanence le protocole des réceptionnistes, et on fait beaucoup de formations ». Dans le cabinet de Tribeca, sur Warren Street, la salle d’attente est meublée comme un show-room, les enfants s’amusent avec des jouets en bois sous des luminaires design, sur fond de musique pop.
Michel Cohen a aussi un autre projet : ouvrir des cabinets dans des quartiers défavorisés, comme East New York et le Bronx, grâce à l’argent récolté par sa nouvelle fondation. Sans renoncer à son esprit business. « Même avec des patients Medicaid, on peut dégager des marges. Mais là, l’idée sera de réinvestir dans la communauté, pour aider les écoles du quartier. »  
Le site de Tribeca Pediatrics.

Les enfants ont leur festival de film

Les enfants en prendront plein les mirettes du 7 au 30 mars. Le plus grand festival de film pour enfants et adolescents aux Etats-Unis est de retour!
Fondé en 1997 pour promouvoir un cinéma intelligent et passionné pour les enfants et adolescents de 3 à 18 ans, le New York International Children’s Film Festival s’ouvrira cette année avec la première aux États-Unis du film “Amazonia”, du Français Thierry Ragobert. Il raconte les aventure d’un jeune singe capucin né en captivité qui, à la suite d’un accident d’avion, se retrouve brutalement seul au cœur de la forêt amazonienne. Il va devoir apprendre à se défendre et à se protéger dans un environnement qui lui est totalement inconnu.
Chaque année, le festival présente une centaine de films d’animations, de courts-métrages expérimentaux provenant du monde entier ainsi que des  premières, des rétrospectives et la cérémonie NYICFF Awards. La France sera représentée à travers 6 films d’animations : “Tante Hilda”, “Ernest et Célestine”, “Le manoir magique”, “Jack et la mécanique du coeur”, “Minuscule : la vallée des fourmis perdues” et “Amazonia”.
En plus des trois semaines du festival annuel en mars, le NYICFF offre une programmation tout au long de l’année, avec des projections mensuelles dans divers cinémas de New York.

"Quai d'Orsay": Bertrand Tavernier au coeur du pouvoir

Conférences, « master classes », projections : Bertrand Tavernier est à New York jusqu’au 19 mars, avec un agenda bien rempli.
Le réalisateur français a commencé son séjour dans la Grosse Pomme par la présentation, jeudi, de son dernier film « Quai d’Orsay », nommé dans la catégorie “Meilleure adaptation” aux Césars, et dont la sortie américaine est prévue le 21 mars. Il était accompagné du conseiller culturel Antonin Baudry, la plume derrière la bande-dessinée du même nom qui a servi de base pour le film.
J’ai lu le premier volume de la BD très rapidement après qu’il ait été publié et je l’ai beaucoup aimé, je l’ai trouvé très drôle. Je voulais faire un film sur la politique depuis très longtemps, mais je n’avais pas trouvé le bon sujet. Quand Quai d’Orsay est sorti, j’ai tout de suite voulu acquérir les droits”, s’enthousiasme M. Tavernier.
Plus connu sous le pseudonyme Abel Lanzac, avec lequel il a co-signé la bande dessinée “Quai d’Orsay”, Antonin Baudry se rappelle de sa rencontre avec le réalisateur, dans un restaurant indien de New York. “Lorsqu’il m’a parlé de son projet, je n’ai simplement pas pu lui dire non : on ne refuse pas un film à Bertrand Tavernier!”, plaisante-t-il.
Drôle le film l’est, grâce à ces personnages, bien loin des caricatures sur les diplomates, incarnés par Thierry Lhermitte (le Ministre des Affaires Etrangères, Alexandre Taillard de Worms, explicitement inspiré de Dominique de Villepin), Niels Arestrup (le chef de cabinet Claude Maupas) ou Raphaël Personnaz (Arthur, le stagiaire de l’ENA).
Inspiré par l’expérience d’Antonin Baudry lors de son passage au Ministère des Affaires Etrangères entre 2002 et 2004, le récit, loin d’être un exutoire, montre au contraire la vie des hauts fonctionnaires comme elle se déroule, sans fard, avec ses coups de gueule et ses moments de grâce.
Pour Bertrand Tavernier, il était essentiel de garder cette vérité dans le film. “Je n’ai jamais voulu que le film soit cynique ou qu’il traite avec condescendance le sujet. J’aime tous les personnages de ce film : le chef de cabinet Maupas est un homme fascinant, il travaille 18h par jour et ne dilapide pas l’argent public. Quand on a ce genre de chose à l’esprit, on ne peut pas, et on ne veut pas, être irrespectueux”.
Et que dire de Thierry Lhermitte ? On est amusé par ce ministre qui cherche ans cesse à conjuguer son amour pour la littérature à ses discours. Bien sûr, on ressent de la compassion pour Arthur qui arrive au milieu de toute cette effervescence diplomatique, marquée par la crise du Ludménistan, qui fait clairement référence au début de la Guerre en Irak en 2003.
Mais c’est justement dans cette pagaille que Tavernier trouve la matière de son film, notamment lors du discours final du film, faisant référence à celui de Dominique de Villepin à l’ONU contre la guerre en Irak : “Ce discours naît au milieu du chaos, c’est extraordinaire, rien n’a jamais été aussi fort dans la politique française après ce moment”, estime le réalisateur.
On pourrait penser qu’exposer les méthodes de travail de hauts diplomates était risqué pour Antonin Baudry. Mais il n’en est rien. “Tout le monde a adoré la BD au Quai d’Orsay : ils ont pensé que c’était très proche de la réalité”. On raconte même que Dominique de Villepin a aimé aussi.
Le film a été très bien accueilli en France, où, lors de sa première semaine d’exploitation, il a fait plus de 370 000 entrées) et au Canada, à la surprise de Tavernier lui-même. Et aux Etats-Unis, où il sort le 21 mars ? “Ce n’est pas mon travail de savoir comment va être reçu le film ici, je réalise des films, je ne suis pas une diseuse de bonne aventure. Bien sûr j’espère qu’il sera apprécié”.

Oscars: les Français repartent presque bredouilles

Les Français ne sont pas repartis complètement bredouilles des Oscars 2014, qui se sont tenus dimanche à Hollywood.
Le film d’animation “Mr. Hublot” de Laurent Witz and Alexandre Espigares a décroché la Statuette du « meilleur court-métrage d’animation ». Ce petit bijou, qui raconte la rencontre entre un homme-robot taciturne et un chien-robot un tantinet envahissant, a devancé “Get A Horse !” des studios Disney.
L’autre victoire française est indirecte: en décernant l’Oscar des meilleurs costumes à Catherine Martin pour “The Great Gatsby”, les jurés ont aussi récompensé le dentellier français Solstiss qui a collaboré à la fabrication de la prestigieuse garde-robe.
Les autres Français en lice n’ont pas eu la même chance. Le court-métrage “Avant que de tout perdre” de Xavier Legrand et Alexandre Gavras, plusieurs fois récompensé en France, s’est incliné face à “Helium”.
Lire: “Avant que de tout perdre”: un court français dans la course aux Oscars
Le compositeur Alexandre Desplat, dont ce fut la sixième nomination aux Oscars, était en lice pour « Philomena » dans la catégorie “meilleure musique”, remportée par la partition de “Gravity”. L’actrice Julie Delpy, qui vit et travaille aux Etats-Unis, était quant à elle nommée pour le scénario adapté de « Before Midnight ».
Côté animation, le long métrage « Ernest et Célestine » de Benjamin Renner, Vincent Patar et Stéphane Aubier était également dans les starting blocks pour “meilleur film d’animation”, mais a été devancé par “Frozen”, le bulldozer de Disney. Autre perdant de la catégorie: “Despicable Me 2” (“Moi, moche et méchant”, en partie réalisé par le Français Pierre Coffin.
Lire: Ernest et Célestine, l’anti-Pixar
Deux directeurs de la photographie habitués d’Hollywood, Philippe Le Sourd pour “The Grandmaster” de Wong Kar-wai et Bruno Delbonnel pour “Inside Llewyn Davis” des frères Coen, sont également repartis sans statuette.

Pourquoi France et USA ne changent pas d'heure en même temps ?

Mais pourquoi l’Amérique et la France ne passent-ils pas à l’heure d’été ou à l’heure d’hiver en même temps ?
Un peu d’histoire d’abord: l’heure d’été a la même origine des deux côtés de l’Atlantique, la guerre. C’est d’abord l’Allemagne qui en 1916 commença à changer d’heure l’été pour économiser le pétrole, vite suivie par l’Angleterre puis la France. Les Etats-Unis (où la pratique s’appelle “daylight saving time”) l’adoptent en mars 1918 mais la plupart des Etats abandonnent la pratique après la guerre.
En 1942, Roosevelt instaure le changement d’heure à longueur d’année (sous le nom “war time”). Après la guerre, certains Etats, voir certaines villes, observent l’heure d’été mais ce n’est qu’à partir de 1966 que les Etats-Unis adoptent une loi fédérale fixant l’heure d’été. Aujourd’hui, tous les Etats continentaux l’observent, à l’exception de l’Arizona.
En France, vue comme “l’heure des Allemands”, l’heure d’été est abandonnée en 1945, puis rétablie en 1976 à la suite du premier choc pétrolier. Tous les pays d’Europe l’adoptent par la suite, avant harmonisation des dates en 1998.
Jusqu’en 2007, les calendriers américains et européens étaient très proches: changement le dernier week-end d’octobre des deux côtés de l’Atlantique, puis dernier dimanche de mars en Europe et une semaine plus tard aux Etats-Unis.
Cela a changé avec une loi de 2005, entrée en vigueur en 2007. Depuis, les Etats-Unis ont rallongé de plus d’un mois l’heure d’été. Elle commence désormais le deuxième dimanche de mars, et se termine le premier dimanche de novembre. Objectif, là encore, des économies d’énergie supplémentaires. “En un an, cette extention a permis d’économiser près de 500 milions de dollars”assurait un des auteurs de la loi.
Halloween
En réalité, les études sont contradictoires et peu concluantes sur les bénéfices de l’heure d’été, des deux côtés de l’Atlantique d’ailleurs. Aux Etats-Unis, beaucoup d’opposants au daylight saving time pointent l’exemple de l’Indiana, qui n’a adopté l’heure d’été qu’en 2007 à la suite de la nouvelle loi fédérale et a enregistré une hausse de la consommation électrique de 4%. L’économie faite sur l’éclairage n’était pas suffisante pour compenser l’excédent de climatisation dû au changement d’heure.
Mais l’extension avait aussi une autre justification : en repoussant le retour à l’heure d’hiver d’une semaine, de fin octobre à début novembre, le changement rend les rues plus sûres pour les enfants allant frapper aux portes pour “treat or trick”…
En savoir plus sur le changement d’heure (NPR).

Un French Tech Club à South by Southwest

« La France a trop longtemps été absente » de South by Southwest, « l’un des festivals de film, musique et numérique les plus importants du genre ».
C’est fort de ce constat que Cédric Giorgi, ancien directeur marketing de Scoop.It! et créateur du réseau social de dîners chez l’habitant Cookening, a commencé à frapper aux portes de la tech française dès son retour d’Austin, à l’issue de la dernière édition de South by Southwest.
Avec ses compères Louis Montagne, patron de l’agence de design et communication digitale AF83, et Anthony Gongora, créateur du « jukebox 2.0 » Souderbox, ils ont convaincu l’association de startups et d’investisseurs du secteur France Digitale ainsi que le réseau des « cantines » fédérant les acteurs de l’innovation numérique de la nécessité d’une présence française à South by Southwest. Et ils ont ensemble lancé l’initiative Bonjour SXSW visant à ouvrir pendant South by Southwest Interactive un French Tech Club permettant aux Frenchies participant au festival de se rassembler dans un lieu proche de la conférence ouvert quinze heures par jour et comprenant un espace de réception, un autre d’exposition et un lieu réservé aux rendez-vous ainsi qu’un programme d’animations dédié.
Les porteurs du projet se sont alors rendu compte qu’« il y a encore beaucoup d’entreprises françaises qui ne connaissent pas South by Southwest ». « Nous avons au départ eu plus de réactions du public que du privé », la région Ile-de-France et les services culturels de l’ambassade de France aux Etats-Unis rejoignant l’initiative, tandis qu’Ubifrance prenait un pavillon dans l’espace d’exposition du festival, témoigne Cédric Giorgi.
Mais le groupe La Poste a ensuite rejoint l’agence Invest in France, l’Institut national de la propriété industrielle et l’agence AF83 coordonnant l’opération pour financer le French Tech Club et ainsi permis au projet de voir le jour. A partir de dimanche, brunchs, conférences, tables rondes, présentations de startups, cocktails et soirées vont donc se succéder pour faire connaître la French Tech pendant trois jours. Avec une ambition : « changer l’image de la France sur la scène internationale de l’innovation numérique ».
Et s’il est trop tôt pour dire quel sera l’effet du French Tech Club sur les festivaliers ou les startups françaises qui participeront à South by Southwest pour la première fois avec le soutien d’Ubifrance ou des services culturels de l’ambassade, on peut déjà constater que le bureau export de la musique française et le programme d’échanges culturels Austin Angers Music se sont empressés de se greffer sur l’initiative des entrepreneurs français, garantissant une jolie programmation musicale au French Tech Club.

Les trois règles d'or pour profiter de South by Southwest

Se présentant comme « le principal évènement de l’industrie de la musique dans le monde » et « le lieu de découverte des technologies de demain », le festival South by Southwest qui se déroule à partir de vendredi à Austin peut être intimidant pour les néophytes.
Pendant dix jours, ce sont en effet plus d’un millier de conférences sur l’économie du numérique, près de 2300 concerts et quelque 200 conférences musicales qui vont avoir lieu dans la capitale du Texas, drainant près d’un millier d’exposants  et quelque 300 000 festivaliers, dont plus de 75 000 enregistrés. Entre les initiatives de type French Tech Club pendant SXSW Interactive (du 7 au 11 mars) et les concerts programmés par les salles de spectacle n’accueillant pas d’évènement SXSW Music (du 11 au 16 mars), la programmation off du festival est en effet pléthorique et il n’est pas forcément nécessaire de payer 500 à 1700$ de pass pour profiter de “South by”.
De l’aveu même des organisateurs, on peut donc « se sentir dépassé quand on participe pour la première fois ». Dans leur guide à destination des débutants, ces derniers fournissent donc trois conseils principaux pour profiter pleinement du festival :
1) Prévoyez des tenues pour toutes les occasions
Ce n’est pas une question de standing : « Austin est une ville très décontractée. Si vous venez assister à une conférence en pyjama, nous ne jugerons pas. » Mais « vous allez beaucoup marcher », donc « vous devriez avoir une paire de chaussures de rechange ». Et « le temps peut être assez imprévisible ». Une cape de pluie et une bouteille d’eau rechargeable peuvent donc toutes deux s’avérer utiles.
2) Evitez de conduire
« Le parking dans le centre-ville est très limité et les fermetures de rues rendent la circulation très difficile », prévient South by Southwest, qui invite à prendre le bus ou à avoir recours au service de vélo partagé d’Austin, ainsi qu’aux navettes et vélos mis à disposition des festivaliers enregistrés. Et recommande de vérifier les stationnements disponibles sur le site internet de la Ville si vraiment on veut venir en voiture. Les organisateurs ont aussi listé les principaux réseaux de taxis et pousse-pousse.
3) Fixez-vous un emploi du temps
« Il n’est pas nécessaire de le respecter à la lettre. » En fait, les organisateurs  recommandent même la modération afin de tenir la durée. « Mais avoir un point de départ peut faire toute la différence. Et en repérant les évènements qui vous intéressent, vous pourriez découvrir des choses dont vous n’auriez pas eu connaissance avant. »
Les festivaliers enregistrés peuvent utiliser l’application SXSW pour composer leur programme ou le retrouver sur leur téléphone portable.
Pour tous, un wifi gratuit est disponible dans la plupart des lieux du festival. « Si on vous demande un mot de passe, utilisez SXSW2014 », indiquent les organisateurs.
Photo : Tye Truitt pour SXSW.