L’association Education Française Greater Houston (EFGH) ouvre les inscriptions pour ses deux centres aérés francophones estivaux (du 2 au 20 juin). Ils s’adressent aux enfants de 5 à 12 ans qui veulent s’immerger dans la langue française tout en s’amusant.
Au programme : jeux, sport, cours de cuisine, visites, chansons et arts plastiques. Les enfants seront reçus dans les locaux des écoles élémentaires Barbara Bush (13800 Westerloch Dr Houston, TX 77077) et Kolter (9710 Runnymeade, Houston, TX 77096), de 8h30 à 16h30 tous les jours de la semaine.
Les deux camps proposeront également trois sorties au musée: au Health Museum à la découverte des recettes magiques de Panoramix, au Musée des Sciences Naturelles pour explorer “les mystères de la cour de Versailles” et au Space Center pour un voyage dans les étoiles. Le tout en français bien entendu!
Camps d'été français à Houston: inscrivez-vous!
Elections consulaires: mettez à jour votre e-mail!
Les Français des Etats-Unis qui souhaitent voter par Internet pour élire leurs futurs conseillers consulaires ont jusqu’au 17 mars pour fournir leur e-mail ou la mettre à jour dans la plateforme Monconsulat.fr ou en s’adressant directement à leur consulat.
Cette nouvelle élection, qui aura lieu le 24 mai, vise à accroitre la démocratie de proximité pour les Français établis hors de France. Aux Etats-Unis, une quarantaine de conseillers repartis entre les neuf circonscriptions consulaires seront élus au scrutin de liste à un tour, à la représentation proportionnelle, pour une durée de six ans. Ils siègeront dans des conseils consulaires affectés à chaque consulat.
Ils pourront formuler des avis sur les questions consulaires ou d’intérêt général (culturel, éducatif, économique et social) concernant les Français établis dans la circonscription. Ils peuvent être consultés sur toute question concernant les Français établis dans la circonscription et relative à la protection sociale et à l’action sociale, à l’emploi, à la formation professionnelle et à l’apprentissage, à l’enseignement français à l’étranger et à la sécurité.
"Nothing but the best": Yann Rio donne tout
« L’envie d’une autre vie, on était monté à trop d’employés. Envie de moins de problèmes, moins de pression, de retrouver les fourneaux et le contact avec les gens ». Chef à 23 ans, un CV garni (Crillon, Bernard Loiseau), Yann Rio a enchainé les succès en France. Brasserie, centrale de production, boulangerie-pâtisserie, sandwicherie: il a tout fait, puis il a tout revendu pour se lancer dans une autre aventure de l’autre côté de l’Atlantique.
Son restaurant ‘Nothing But The Best’ a ouvert officiellement au début du mois. Nouvelle enseigne de restauration dans un univers à forte rotation, NBTB se démarque. Par le choix du nom tout d’abord. « Je ne voulais pas de nom français. Après, rien que le meilleur, c’est notre philosophie, mais attention à ne pas prendre au premier degré. Je ne suis pas le meilleur, mais en revanche, je m’engage à toujours donner le meilleur de moi-même».
Il a hésité entre Coral Gables et Brickell, avant de choisir Coral Way. « South Beach représente moins le style de cuisine ou de clientèle que je souhaitais ; je suis meilleur en cuisine que dans la fête, dit-il. On est au milieu de tout, un peu comme le centre géographique de Miami. Après, c’est un pari osé, car les gens n’ont pas l’habitude d’aller au restaurant dans ce quartier-là“.
Pour la décoration, il a fait appel à son ami Christian Bernard, artiste installé à Miami depuis une vingtaine d’années, « quelqu’un qui sait tout faire, quelqu’un de très grand talent ». Et quant à l’ambiance, Yann Rio voulait retrouver le contact avec sa clientèle : « J’ai voulu une affaire sympa où le mec qui va pêcher la journée arrive avec son poisson à 19h, et il me demande de lui cuisiner. Aujourd’hui, j’ai vraiment besoin de ça, ce genre de contact qu’on ne trouve pas forcément partout à Miami, celui du restaurant sympa tenu par le patron ». D’où le choix d’une cuisine ouverte, de taille raisonnable, et d’un rapport qualité-prix rare.
Pour mettre l’eau à la bouche, voici deux suggestions qui sont les plus demandées du moment : homard poêlé à l’huile de paprika, churros à la coriandre ; pétoncles sautées à la provençale, risotto champagne et sauce thaï. « Une cuisine française certes (en gardant deux-trois repères), mais avant tout c’est ma cuisine ; une cuisine fusion, contemporaine, une cuisine personnelle, une cuisine d’artiste quelque part, en combinant beaucoup de saveurs et de produits différents ».
"Un air de famille" sur les planches à San Francisco
La pièce de Jean Pierre Bacri et d’Agnès Jaoui sera jouée en français par la compagnie francophone Platypus Theater, du 5 au 16 mars, avec une mise en scène de Pascale Couderc.
Cette comédie grinçante sur les relations familiales met en scène la famille Menard lors de l’un de ses rendez-vous hebdomadaires au café tenu par le fils aîné. Au fur et à mesure que les langues se délient et que les vieilles rancoeurs remontent, les relations entre les différents personnages s’étiolent jusqu’au coup de grâce final.
Molière 1995 du meilleur spectacle comique et de la meilleure comédienne dans un second rôle pour Catherine Frot, cette pièce de théâtre a donné lieu à un film du même nom, réalisé par Cédric Klapisch. Cette adaptation, à laquelle Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri ont participé, a elle aussi été plusieurs fois primée aux Césars 1997.
Dans les rues de New York, elle court contre la maladie
Audrey Carie-Savage a un ami, Gérard, qu’elle connait “depuis toujours“. “C’était le fils de ma nounou“, raconte la jeune femme de Saint Chamond (Loire), qui travaille à New York.
Il y a deux ans, Gérard a appris qu’il avait la maladie de Charcot. Cette pathologie presque toujours mortelle se caractérise par une perte de contrôle des muscles. La mobilité se réduit, l’usage de la parole aussi. “Il est resté très positif, glisse Audrey. Je suis très admirative de son comportement“.
Pour aider Gérard (ci-contre), elle a décidé de se lancer un défi. Le 16 mars, elle va courir le semi-marathon de New York sous les couleurs de l‘ARSLA (Association pour la Recherche sur la Sclérose Latérale Amyotrophique), une association qui vient en aide aux malades de Charcot. Audrey Carie-Savage a lancé une campagne de collecte de dons en ligne pour recueillir des financements pour l’association et promet d’arborer le nom des donateurs lors de la course.
“Les proches de Gérard disaient souvent: ‘on ne sait pas quoi faire, comment l’aider?’, se souvient-elle. Les Américains font toujours des levées de fonds pour tout et n’importe quoi, contre le cancer ou partir en vacances. J’ai trouvé ça ‘inspiring’“.
La sportive, qui s’entraine 3 à 5 fois par semaine, a déjà couru le semi-marathon de New York. C’était l’an dernier. La course traverse Manhattan, de Central Park à Wall Street en passant par Times Square.
Depuis l’ouverture de la plateforme de collecte en ligne, elle a récolté presque 7.000 euros. “Il n’y a pas de limite, au contraire“. L’argent permettra notamment à l’ARSLA d’acquérir du matériel pour améliorer les conditions de vie des malades, comme des fauteuils roulants et des appareils d’aide à l’expression.
“Gérard suit l’avancée de la collecte. Il regarde régulièrement. Ça lui fait chaud au cœur de voir qu’il n’est pas tout seul et que les gens se sentent concernés, dit-elle. On est vite dans notre petite routine de tous les jours. Ça lui envoie un message positif de voir que les gens qui le connaissent ou que les gens d’autres pays participent et lui mettent un petit mot d’encouragement“.
"Casse-tête chinois" débarque à New York en avril
Note de la rédaction : le film sortira le 16 mai et non pas le 25 avril
Tourné à New York et bientot montré à New York. Le dernier film de Cédric Klapisch “Casse-tête chinois”, épisode final de la trilogie commencée par “l’Auberge Espagnole”, sortira sur les écrans new-yorkais le 25 avril.
Avec Chinatown et d’autres quartiers de New York comme décor, l’action du film se déroule dix ans après “Les Poupées Russes”, où la bande de joyeux lurons qui avaient partagé un appartement à Barcelone se retrouve en Russie pour le mariage de l’un d’eux.
A presque quarante ans, Xavier (Romain Duris) pense que sa vie est très compliquée. Quand Wendy (Kelly Reilly), sa femme, lui annonce qu’elle part s’installer à New York avec son nouvel amant américain, et qu’elle emmène les enfants, c’est le coup de grâce. Xavier n’a pas d’autre solution que de suivre sa famille.
Lire: Refermer “L’Auberge Espagnole” à New York, une “évidence”
Là-bas, il retrouve sa meilleure amie Isabelle (Cécile de France). Mais sans papiers, Xavier se voit dans l’obligation de contracter un mariage blanc. Pour ne rien arranger, Martine (Audrey Tautou), l’ex de Xavier, débarque à New York pour un rendez-vous d’affaire. Xavier fait alors le point sur sa vie et ses envies.
Sorti en décembre 2013 en France, “Casse-tête chinois” a franchi le seuil du million d’entrées au box-office après seulement trois semaines d’exploitation.
Une nouvelle école franco-américaine à Oakland
En août 2012, et suite à la création d’une école publique “à charte” en français à Santa Rosa, dans le Nord de la Baie de San Francisco, trois parents décident de se renseigner pour voir s’il serait possible de faire la même chose dans la ville d’Oakland.
Un an et demi plus tard, ils annoncent l’ouverture d’une nouvelle “French Charter School” dans la East Bay pour la rentrée 2015: la French American Charter School of the East Bay.
« Nous sommes allés directement rencontrer les créateurs de l’école de Santa Rosa, puis avons passé beaucoup de temps à évaluer la situation sur Oakland. Aurions-nous assez de parents intéressés, était-ce vraiment une bonne idée ? Mais très vite nous nous sommes rendus compte que l’idée était extrêmement bien accueillie et que nous aurions un réel soutien», explique Renae Waneka, l’une des mamans investies dans le projet.
Ils ont donc commencé à organiser des levées de fonds et des événements afin de faire circuler la nouvelle de l’arrivée d’une école. « Nous avons été rejoints par d’autres parents et travaillons actuellement sur l’établissement du programme d’éducation qui doit à la fois s’accorder avec la mission des écoles publiques d’Oakland, mais aussi se démarquer par son originalité. Il s’agit en effet de prouver le besoin de cette école auprès des autorités qui nous délivrent les autorisations et accorderont à cet établissement les mêmes droits que toute école publique.»
L’école qui ouvrira ses portes à Oakland en août 2015 accueillera tout d’abord 125 élèves, du Kindergarten, classe transitionnelle de maternelle, jusqu’au 3rd grade, l’équivalent de notre CE2, pour ensuite atteindre 475 élèves et conduire jusqu’au 8th grade, soit l’équivalent de notre 4ème de collège.
Deux Français de L.A lancent l'e-cigarette de luxe
Ouverture de “vapor shops”, régulations: la cigarette électronique est littéralement sur toutes les lèvres.
Ce marché en pleine explosion (il devrait doubler en 2014, à 1,7 milliard de dollars) n’a pas manqué d’attirer l’attention de deux Français créatifs basés à Los Angeles: Rudy Halioua, originaire de Marseille et Ben Guez, de Nice. Tous deux viennent de créer la première cigarette électronique de luxe en cuir, sous la marque « Ophis ».
«A L.A, la cigarette électronique est de plus en plus populaire, notamment auprès des célébrités d’Hollywood qui l’ont petit à petit adoptée. Nous avons toutefois remarqué que l’objet était souvent assez basique et plutôt laid : c’est un simple morceau de plastique qui n’a rien d’élégant, explique Rudy Halioua. Nous nous sommes dit qu’il y avait là une belle opportunité de lancer un nouveau modèle de « vape » qui puisse être perçu comme un accessoire de luxe, qui se démarque vraiment des modèles classiques».
Réglisse, champagne ou marshmallow grillé
Arrivé à Los Angeles il y a six ans, le jeune homme est venu travailler dans la Cité des Anges avec sa mère, la créatrice de bijoux Colette Kahn, dont la boutique, au cœur de Beverly Hills, connaît un joli succès. «Etant moi-même designer de bijoux, l’idée était de continuer sur cette lancée avec la cigarette électronique en créant un bel accessoire de luxe unique» précise-t-il.
Le corps de la cigarette est fabriqué en cuir et l’embout lumineux porte le logo d’Ophis, nom qui signifie « serpent » en grec, représenté par un œil de reptile.
Ophis propose une série de différents parfums : réglisse, cola, menthol, pomme, framboise, champagne, mojito et même marshmallow grillé ! « Nous pouvons créer de nouveaux goûts, à la demande», glisse Rudy Halioua.
« Nous proposons aussi l’une des rares vapes sur le marché qui ne possède pas de bouton-poussoir. Du coup, cela permet au fumeur d’avoir le même type d’expérience qu’avec une cigarette classique. Mentalement, le geste est le même. C’est plus naturel qu’avec un bouton».
Paris Hilton et Katy Perry, nouvelles adeptes
L’accessoire a déjà séduit Paris Hilton, nouvelle convertie à l’e-cigarette. « Je l’ai rencontrée par hasard dans un magasin à New York ! » raconte Ben Guez. « J’ai tout de suite été lui proposer notre cigarette électronique, qu’elle a très gentiment accepté. Un peu plus tard, des amis m’ont signalé que notre modèle était apparu sur un blog consacré à Paris Hilton! ».
C’est également via Internet que l’équipe d’Ophis a découvert que la chanteuse Katy Perry était, elle aussi, tombée sous le charme de l’e-cigarette de luxe.
En plus d’être un accessoire de mode, Ophis vise à aider les fumeurs à arrêter la cigarette : «le serpent de notre logo est censé rappeler le caducée des médecins. On peut choisir le degré de nicotine que l’on souhaite et réduire progressivement la dose (18, 12, 6 ou 0 mg).”
Disponible sur le site Internet d’Ophis, la vape est également vendue dans différents points de vente à L.A et distribuée par plusieurs grossistes. Par ailleurs, les deux partenaires négocient actuellement avec une grande marque de prêt-à-porter californienne pour réintroduire le concept de la « cigarette girl » des années 30, ces marchandes ambulantes qui distribuaient des cigarettes dans les boites de nuit et les casinos.
Quid des récentes mises en garde sur les dangers de l’e-cigarette ? « Ce sont les lobbys de l’industrie du tabac qui sont derrière tout ça » estiment les deux entrepreneurs. «La nicotine est addictive mais pas vraiment dangereuse pour la santé, comparé à tout ce que l’on trouve dans une cigarette classique. Le but, sur le long terme, c’est aussi d’arriver à 0 mg.»
Complètement Toqué: des plats du XVIIIe siècle et de la musique
Dans le cadre de son Tropical Baroque Music Festival, la Miami Beach Society célèbre la cuisine française en chanson le 24 février.
L’ensemble de musique baroque Fuoco e Cenere a mis sur pied le spectacle “Complètement Toqué” dans lequel des recettes de cuisine datant de 1738 sont chantées et préparées sur scène par le chef Denis Leroy. Cette mise en scène originale rend hommage à la cuisine française, classée au Patrimoine Mondial de l’Unesco.
Le spectacle sera suivi par une dégustation des spécialités françaises qui faisaient le bonheur du roi Louis XIV et de sa cour.
Un colloque sur la Floride française à Tallahassee
La Floride française prend vie à Florida State University (FSU).
Les 20 et 21 février, l’Institut des Etudes contemporaines sur le français et la francophonie de l’université organise “la Floride française : Florida, France and the Francophone world”, un colloque sur la place du français dans l’Etat et les liens entre la Floride et la France.
Plusieurs conférences auront lieu sur les deux jours. Elles seront animées par des experts français et internationaux. Les participants aborderont pêle-mêle des thématiques aussi diverses que les expéditions françaises en Floride, la “Floride des cartes normandes” ou encore la Floride dans la littérature française. Une table-ronde abordera notamment “les Florides de Jules Verne” et le voyage de l’actrice Sarah Bernhardt en Floride en 1906.
Cet événement sera ouvert par le docteur Darrin McMahon du département d’Histoire à FSU. Du beau monde est attendu dont le professeur Frank Lestringant de l’Université Paris Sorbonne, expert des relations entre la France et la Floride au XVIème siècle. Il viendra s’exprimer sur les liens entre Huguenots et Amérindiens en Floride.
Ce colloque gratuit se tient dans le cadre des célébrations du 450e anniversaire de l’arrivée de colons français en Floride.
Les talents français se retrouvent à Coachella
Le célèbre festival de musique Coachella aura lieu en avril à Indio, en Californie. Cette année encore, quelques Frenchies vont crever l’affiche.
Si le festival est encore assez jeune (c’est la quinzième édition cette année), il a su s’imposer rapidement comme « zzzze place to be » en Californie. Sous le soleil d’Indio, les artistes se pressent pendant six jours sur huit scènes différentes. Alors que Coachella avait l’habitude de se dérouler sur trois jours, aujourd’hui, les artistes se produisent deux fois, permettant au public d’être plus nombreux à venir profiter du spectacle.
Cette année, en plus des grosses têtes d’affiche que sont Muse, Pharell Williams, Outkast, Arcade Fire ou encore Motörhead et Lana Del Rey, la programmation fait la part belle aux artistes venus de l’Hexagone.
Le public pourra découvrir Woodkid, alias Yoann Lemoine, chanteur lyonnais révélé l’année dernière avec son titre « The Golden Age ». Depuis, tout ce qu’il touche se transforme en or. En plus de la chanson, Woodkid s’illustre par ses talents de photographe, réalisateur, auteur et musicien.
Le festival accueillera également les DJ Laurent Garnier et DJ Falcon. Si le premier est plus connu aux Etats-Unis grâce à ses différentes collaborations avec les plus grands acteurs de l’electro américaine (notamment à Detroit), le second, moins connu du grand public, a tout de même collaboré avec les Daft Punk sur leur titre “Contact”.
Le frère et la soeur du duo rock-electro Carbon Airways n’ont pas 18 ans, et pourtant cela fait déjà 4 ans qu’ils enchainent les festivals. Coachella sera une pierre de plus à leur édifice.
Dans un tout autre resgistre, il y a les joyeux camarades de Caravan Palace. Le groupe parisien dont les sonorités s’apparentent à un mix entre jazz manouche (avec pour référence le grand Django Reinhardt) et electro a l’habitude de ce genre de rendez-vous.
Si la programmation est alléchante, le festival Coachella est victime de son succès puisque plus de 50 jours avant, tout est déjà « sold out ». Bien sûr, pour ceux qui ne veulent pas en démordre, il y a toujours la possibilité d’acheter des tickets le jour même devant le site des concerts.
Neuf start-up françaises croquent la Grosse Pomme
“Soyez politiquement correct. Ne parlez pas de sexe, de politique ou de religion“. Eric Vidal, fondateur de l’agence de marketing digital Bleu Bespoke, explique à un groupe de patrons de start-up françaises comment le business marche aux Etats-Unis.
Ces PDG – neuf au total – sont venus directement de France pour une série de rencontres et d’entretiens visant à leur faire découvrir le marché américain. Certains veulent s’implanter aux Etats-Unis, d’autres sont venus se mettre au parfum des dernières tendances. Leur programme, en tout cas, est chargé : jusqu’à jeudi, ils rencontreront des entrepreneurs français et américains, des fonds d’investissement, des juristes et visiteront un incubateur.
La délégation, emmenée par les réseaux d’entrepreneurs Beeleev et Réseau Entreprendre Paris, est composée d’un large éventail de start-up. On y trouve aussi bien une boucherie en ligne qu’un site de services à la personne et de vente de jeans haut de gamme. “Leur chiffre d’affaires varie de 1 à 22 millions d’euros, explique Hugues Franc, fondateur de Beeleev. Notre pari est de les amener ailleurs, sans les faire délocaliser. La croissance se passe ailleurs. On leur fait rencontrer des entrepreneurs d’autres pays qui peuvent les aider dans leur développement“.
Ce genre de voyage est devenu fréquent. New York et sa Silicon Alley sont des passages incontournables pour les jeunes pousses françaises rêvant d’Amérique. En janvier, dix start-up avaient fait le déplacement dans le cadre d’un voyage organisé par Effective Capital, une société de conseil et VentureOutNY, une association qui fait la promotion de New York auprès d’entrepreneurs étrangers.
Lire: 10 startups françaises à la conquête de New York
“Confiant, pas arrogant”
Lundi soir, ils avaient rendez-vous à Splashlight, un studio photo et vidéo géant de TriBeCa cofondé par le Français Benoit Lagarde et qui travaille avec Victoria’s Secret, Aldo et Macy’s notamment. Stratégie digitale, relations publiques, comptabilité: ils ont suivi une présentation d’une heure pour se familiariser avec le marché local.
“Je leur dis d’arriver confiant, mais pas arrogant. De ne pas se dire: ‘Mon business-model marche super bien en France, je vais faire exactement la même chose aux Etats-Unis et ça va cartonner’“, glisse Eric Vidal, qui faisait partie des intervenants.
Parmi les participants, Alexandre Bataille, fondateur en 2004 de Monalbumphoto.fr. Ce site de création de livres- photos qui pèse 22 millions d’euros a été racheté par M6 en 2010. “Je suis venu regarder les dernières tendances en marketing, dans les réseaux sociaux par exemple, explique-t-il. Ces tendances vont arriver en France. A chaque fois qu’on a un coup d’avance, c’est mieux.”
Sébastien Méjean, fondateur du site de vente de jeans Sojeans, veut se développer aux Etats-Unis. “Aux Etats-Unis, ce qui est intéressant, c’est l’effet multiplicateur. L’argent qu’on fait est démultiplié grâce à la taille du marché, dit-il. Et New York en particulier est la capitale de la mode. C’est une porte d’entrée intéressante pour nous“.
Brice Alzon, PDG de Maison des Services à la Personne, un site de prestations à domicile, a vécu aux Etats-Unis jusqu’à l’éclatement de la bulle internet dans les années 2000.”Je voulais revenir pour m’imprégner de cet esprit américain, mieux comprendre les start-ups, voir si ça rebougeait aujourd’hui et me redonner des idées“.
« Il y a de l’énergie en France, mais ce n’est pas la même », juge Christophe Pied, PDG de la boucherie en ligne CarréDeBoeuf.com, qui pèse 2,5 millions d’euros. Il n’a pas l’intention de se lancer aux Etats-Unis mais “on a vu que tout était possible ici. Avec un peu de bonne volonté, on y arrive.“