C’est bien connu: les Françaises vieillissent bien. C’est en tout cas l’avis de Mireille Guiliano, auteure de French Women Don’t Get Facelifts. Elle sera le 11 février à l’Hôtel Rex dans le cadre du festival de littérature Litquake pour parler de son ouvrage et de miracle français. Les tickets sont en vente.
Dans son livre, Mireille Guiliano, qui est franco-américaine, raconte avec humour comment les Françaises font pour vieillir en restant en forme. Le livre est sorti le 24 décembre. Le 11, elle s’entrediendra avec Jane Ganahl, co-fondatrice de Litquake.
L’auteure est devenue célèbre en 2004 en publiant Why French Women Don’t Get Fat, un best-seller aux Etats-Unis et dans d’autres pays (il s’est vendu à 3 millions d’exemplaires dans le monde). Elle y décortique le fameux “French paradox”, qui veut que les Français mangent gras sans prendre de poids, et la manière dont la gastronomie et le mode de vie français ont changé sa manière de manger.
Mireille Guiliano prêche le "veillir français" à San Francisco
Une nouvelle boss pour Houston Accueil
« Que du bonheur ! » Telle pourrait être la devise de la nouvelle présidente de Houston Accueil, la 19e de cette association d’aide à l’installation des francophones à Houston créée en 1979.
Arrivée au Texas en famille à la fin de l’été 2010 à Beaumont, dans l’Est de l’Etat, avant de rejoindre Houston un an plus tard, Maryline Chepda (debout avec une écharpe dans la photo ci-dessus prise lors d’une permanence) assume en effet les responsabilités associatives comme elle profite de la vie : à fond.
«C’est vrai qu’à Houston, “mon agenda s’est rempli” comme le constatait en rigolant mon mari français d’origine camerounaise. Alors qu’à Beaumont, j’ai progressé en anglais et eu le temps de faire beaucoup de quilt », raconte cette mère de deux enfants qui assumait déjà la responsabilité des activités et de la communication électronique au sein du principal accueil francophone du Texas.
Après avoir beaucoup bougé en France, au gré des évolutions de carrière de son conjoint à Polimeri Europa, Arco Chemical et différentes entités du groupe Total, Maryline Chepda a aussi acquis une solide expérience de l’accueil au sein de différents Accueils des Villes Françaises. « Au Havre, je m’occupais du journal de l’association, qui compte autant de membres que Houston Accueil (c’est-à-dire près de 450 à ce jour), et j’ai démarré le quilt, raconte cette quadragénaire. Ensuite, nous sommes arrivés à Saint-Avold, en Lorraine, avec un bébé et, au départ, je me suis demandé ce que je faisais dans ce groupe. Mais la présidente m’a tout de suite proposé de lancer de nouvelles activités pour attirer des profils différents, j’ai suivi des formations et j’ai beaucoup aimé. Je me suis d’ailleurs retrouvée présidente ! »
Pour ce mandat d’un an renouvelable deux fois à la tête de Houston Accueil, qui fonctionne avec une soixantaine de bénévoles, Maryline Chepda estime que son « rôle est de veiller à ce que chacun se sente bien et que les nouveaux soient vite intégrés. Ensuite, chacun propose les activités qu’il a envie de faire, comme moi j’ai proposé le quilt dès mon arrivée ».
A cette fin, les quelque 400 pages du guide de bienvenue de l’association viennent d’être actualisées, depuis les conseils pour la recherche d’un logement jusqu’à la présentation des destinations touristiques du Texas. Il a commencé à être distribué lors des permanences de Houston Accueil et à distance.
Pendant ce temps, la galette des rois de l’association a assuré un passage de relais en beauté avec Ling Guérin. « Que du bonheur », maintient Maryline Chepda.
En avril, l'art contemporain se découvre d'un fil
New York a l’habitude des festivals d’art contemporain. Bonne nouvelle: elle vient d’en gagner un. Art2, c’est son nom, rassemblera pendant le mois d’avril (du 1er au 28), une trentaine d’artistes et de conservateurs français et américains dans une vingtaine de lieux, du MoMA à l’Institute of Fine Arts de NYU, pour une relfexion sur les rouages de l’art contemporain.
Au programme : expositions, performances, ateliers et discussions. Les conférences rassembleront des administrateurs de musées, des conservateurs, des artistes et des critiques. « Nous allons aborder plusieurs problématiques lors de ce mois d’avril, explique Sophie Claudel, chef du département des arts visuels aux Services culturels de l’Ambassade de France. Tout d’abord il y a la question de savoir comment nous collectionnons l’art aujourd’hui, ce qui nous amène à nous intéresser à l’histoire de l’art. Puis nous aborderons la problématique de l’histoire récente de l’art américain. Nous évoquerons aussi le travail des musées satellites comme le Guggenheim Bilbao ou le Louvre-Lens. Enfin nous nous intéresserons aux commandes passées aux artistes contemporains ».
Parmi les artistes exposés, on retrouve l’artiste suisse Janette Laverrière, le plasticien français Pierre Huygue (la première exposition lui est consacrée) ou encore le peintre abstrait Pierre Soulages.
Pour l’occasion, la radio France Culture s’installera dans les locaux des Services culturels de l’ambassade de France. L’émission culturelle « La Dispute » évoquera les événements culturels de New York et permettra au public français de découvrir les débats qui agitent le monde de l’art aux Etats-Unis.
La manifestation est organisée par les Services culturels de l’Ambassade de France et la fondation FACE.
Julie Fabre, dans le grand bain
Toute petite, Julie Fabre se destinait à la danse classique et se voyait en petit rat de l’Opéra.
Problème: elle est grande. Son professeur de danse lui annonce d’emblée qu’elle ne sera jamais jeune première, à cause de sa taille. La vie avait cependant décidé qu’elle deviendrait une grande athlète, dans une autre discipline : la natation synchronisée. Elle est aujourd’hui la coach de l’équipe américaine. Depuis San Francisco, elle prépare les JO de Rio de 2016. Une belle revanche!
«Les circonstances ont fait que lorsque mon professeur de danse m’a détournée de cette carrière, j’ai rencontré à Nice, où je vivais, un coach de natation synchronisée. J’ai commencé très tard, à 11 ans, mais mes progrès ont été fulgurants.” Elle rejoint l’INSEP à 17 ans, puis l’équipe de France et participe aux JO d’Atlanta en 1996.
Julie Fabre est studieuse. Elle rêve, pour ses études supérieures, d’Histoire de l’Art. «Le problème lorsque l’on est athlète de haut niveau, c’est qu’on s’habitue à l’excellence, à vouloir être le meilleur dans tout. Mon emploi du temps, avec sept heures d’entraînement par jour, ne me permettait pas de pouvoir exceller dans mes études, c’est à ce moment que j’ai décidé d’entraîner à mon tour et que j’ai passé mon professorat de sport.»
Devenue entraîneur de l’Equipe de France en 2003, elle emmène les duo français aux Jeux Olympiques de Pekin puis aux Jeux de Londres. Mais avec les années, elle se sent freinée en France par un état d’esprit qui ne lui convient plus. «J’ai besoin d’être passionnée, et je ne l’étais plus, j’ai donc décidé de tenter l’étranger et j’ai reçu deux propositions : les USA ou le Brésil. San Francisco a gagné.»
Arrivée dans la Bay Area en octobre 2013, Julie Fabre découvre l’entraînement à l’américaine, qui est à double tranchant, explique-t-elle : «Il y a une énergie positive dans tout ici. Tout est possible. Les filles ne se plaignent jamais, elles foncent, elles sont belles, il y a un énorme potentiel ! En revanche, je découvre aussi que la France offre à ses athlètes des structures qui n’existent pas ici, alors que nous sommes quand même dans le haut lieu de la natation synchronisée des USA. Elles s’entraînent dans des piscines extérieures de high-school, même en plein mois de décembre par 0 degrés à 7 heures du matin, font leurs études en ligne et ne disposent pas de protection médicale. Quand on a connu l’INSEP c’est surprenant !»
Un potentiel que Julie Fabre est en charge de développer sur ses deux ans et demi de mission avec, en ligne de mire, les Jeux Olympiques de Rio en 2016.
Alexandra Lamy sur scène à New York
Après le théâtre de l’Atelier à Paris et l’Institut français de Londres en février, rendez-vous le mercredi 12 mars pour la première aux États-Unis de la pièce de théâtre La Vénus au Phacochère.
On y retrouve l’actrice Alexandra Lamy, seule sur scène, interprétant tour à tour trois personnages, dans une aventure mondaine abordant la condition féminine à la Belle Époque.
Thadée Natanson, fondateur de la Revue Blanche, est marié à Misia, une resplendissante pianiste et muse parisienne de la Belle Epoque. Lorsque Thadée publie l’article de Strindberg, “De l’infériorité de la femme”, et rejette la demande de Misia d’embaucher le philosophe Henri Bergson comme rédacteur-en-chef, il déclenche une véritable crise conjugale.
Peu de temps après, Misia rencontre Alfred Edwards, un homme abjecte, aussi riche que vulgaire. D’abord répugnée par lui, Misia est bientôt séduite par le désir ardent que lui porte Alfred. Elle se retrouve déchirée entre les deux hommes avec d’un côté Thadée l’idéaliste, et de l’autre Alfred, le cynique.
Écrite par Christian Siméon, mise en scène par Christophe Lidon, la pièce signe le retour sur les planches réussi de la célèbre “Chouchou”.
Infos pratiques :
La Vénus au Phacochère, Florence gould Hall at FIAF, 55 East 59th Street, entre Park Ave et Madison Ave, New York, NY, 10022
Mercredi 12 mars à 19h30
50$ pour les non membres de la FIAF, 40$ pour les membres et 20$ pour les étudiants.
Tickets ici
À Austin, la Première guerre mondiale racontée par ses témoins
A l’aube du centenaire du début de la 1ère Guerre mondiale, l’exposition « The World at War 1914-1918 » cherche à retranscrire l’expérience des 10 millions de soldats tués pendant le conflit et des populations affectées.
À l’aune de documents personnels d’observateurs et/ou d’acteurs, l’ambition de l’exposition est de saisir les sentiments des témoins de la tragédie et de les confronter aux affiches de propagande de l’époque. Elle s’appuie sur des lettres, des projets, des journaux intimes, des mémoires et des romans, des photographies et des dessins par des artistes du champ de bataille.
Entrée gratuite. Elle ouvre le 11 février et ferme le 3 août.
Ladurée et l'élégance parisienne à Soho
Nous vous l’annoncions le mois dernier, c’est fait: Ladurée est ouvert à Soho. “Avoir une boutique à New York c’est un flagship sur l’Amérique et comme New York est une ville mondiale c’est aussi un flagship sur le monde” explique David Holder, le président de Ladurée.
“On a commencé doucement avec un premier magasin sur Madison, c’était un test avant d’aller plus loin“, ajoute Pierre-Antoine Raberin, co-président avec son épouse Elisabeth Holder Raberin de Ladurée aux Etats-Unis. Test qui semble réussi. Ils disent avoir été accueillis par les Américains les bras ouverts, recevant lettres d’amour et bouquets de fleurs. Mais c’est aussi la communauté française expatriée qui semble se réjouir de retrouver “des pâtisseries qui leur manque tant” sourie Elisabeth Raberin .
Salon de thé, restaurant, macarons et autres gourmandises à emporter, le nouveau Ladurée sort le grand jeu. Du petit déjeuner au dîner, les connaisseurs de la maison y retrouveront le menu parisien auquel ont été ajoutés, pour faire honneur au quartier, une salade, une coupe glacée, et un cocktail spécial Soho. L’ensemble des mets sont préparés sur place. « On trouve ici des matières premières de très bonnes qualité, ce qui permet d’avoir des produits aussi bons voire meilleurs qu’en France », souligne Pierre-Antoine Raberin. Un chef et un sous-chef qui travaillent pour la maison depuis dix ans ont donc fait le déplacement et un laboratoire de pâtisserie à été installé au sous-sol. Seuls les macarons, réfrigérés, sont importés de France. « Nous voulons que nos macarons, partout dans le monde, aient la même saveur, ce qui explique qu’ils sont tous fabriqués à Paris », note David Holder.
Trois pièces, trois univers pour trois façons de déguster ses macarons. La nouvelle boutique Ladurée située au 398 West Broadway reprend le concept de sa grande sœur des Champs Elysées, en transportant le visiteur dans une époque différente à travers chacun de ses salons. Vous pourrez ainsi boire un thé sous le regard d’une caryatide dans le salon Paéva au style parisien du 19e siècle. Ou peut-être choisirez-vous les fauteuils en velours bleu et l’ambiance Napoléon III du salon Madeleine Castaing, en l’honneur de la décoratrice française.
Le bijou de ce nouvel établissement, un jardin au cœur de Soho, ne sortira ses pétales qu’avec l’arrivée du printemps, en avril. «L’endroit est exceptionnel et c’est surtout le jardin qui nous a séduit, raconte Elisabeth Holder Raberin. J’avais l’habitude d’y venir manger une salade à l’époque où j’étais étudiante », se remémore t-elle. Cerisiers du japon, préau à la française et fontaine habilleront ce coin de verdure qui pourra accueillir 80 personnes, en plus d’un jardin d’hiver.
Ce projet de salon de thé était dans les cartons depuis l’arrivée de Ladurée sur le sol new-yorkais mais trouver le bon emplacement prend du temps. « Il s’est passé du temps entre le moment où on a repéré le lieu et le moment où celui-ci a été disponible, ce qui explique le retard », souligne Pierre-Antoine Raberin. Outre le coup de cœur pour ce bâtiment, Soho correspond aussi à leur clientèle : Américains qui vivent dans le quartier, gens de la mode, Français et Européens expatriés et touristes. « Nous avons tenu à garder la façade d’origine qui fait partie de l’ADN du quartier, précise David Holder, il faut aussi savoir se fondre dans le lieu. »
Des projets new-yorkais, les héritiers de la maison Ladurée en ont encore beaucoup. Grâce à la boutique de Soho, celle de Madison sera désormais approvisionnée en viennoiseries et pâtisseries. Mais Pierre-Antoine Raberin aimerait proposer à sa clientèle de l’Upper East Side le même service qu’à Soho. Un salon de thé Uptown en prévision ? Mais avant cela, la famille Ladurée va se concentrer sur sa dernière boutique qui ouvre dans trois semaines à Miami.
Crédit : Maison Ladurée US/Twitter
Echanges franco-américains en zone industrielle
Un “dédale d’anciennes usines“, “décor apocalyptique“. Martha Kirszenbaum parle du Downtown industriel de Los Angeles avec une passion peu commune.
La Française dirige le tout nouveau programme de résidence artistique de la fondation FLAX (French Los Angeles Exchange). Dénommé “Fahrenheit”, il a élu domicile dans un ancien entrepôt de textile de 200 mètres carrés dans ce quartier industriel en plein renouveau.
La résidence accueillera des critiques, des artistes et des conservateurs français et américains. Un positionnement peu commun alors que “de plus en plus de conservateurs de musées et de critiques veulent s’internationaliser, souligne Martha Kirszenbaum. C’est intéressant pour Los Angeles de profiter de la pensée européenne et pour les résidents de mettre leurs pratiques en contexte“.
Au sein de la résidence, les artistes pourront s’immerger dans la bouillonnante scène culturelle de Los Angeles et sont invités à produire une œuvre, même si ce n’est pas l’objectif premier de la résidence. Les conservateurs seront chargés de mettre sur pied des expositions et les critiques pourront profiter de la résidence pour mener à bien un travail de recherche par exemple. La durée des résidences varie de trois mois (pour les artistes-commissaires) à un mois (pour les critiques).
Comment peuvent-ils bénéficier de cette immersion dans la Cité des Anges? “La Californie a une histoire sauvage. A la différence de New York, qui est très européenne, Los Angeles est isolée. C’est un ailleurs, une ville bien plus latina et asiatique, explique Mme Kirszenbaum. L’horizon, l’aspect sombre d’Hollywood… Elle apporte un point de vue visuel unique. L’approche physique et corporelle de l’espace et la pratique artistique sont différentes“.
La première résidence aura lieu à la mi-avril, avec l’arrivée du jeune artiste Julien Prévieux. Depuis le 31 janvier, les curieux peuvent se rendre dans les locaux de Fahrenheit pour voir une exposition nommée “Far and High”. Jusqu’au 30 avril, elle rassemble les travaux de sept artistes européens et nord-américains à base de matériaux industriels, notamment, en écho au quartier où l’espace veut prendre racine.
Tout au long de l’année, Fahrenheit accueillera des projections, des expositions, des conférences et des performances et entend développer des programmes artistiques dans d’autres quartiers de la ville. Les amateurs d’art devront donc compter avec une nouvelle adresse.
Le River Café rouvre ses portes pour le dîner
Sandy avait entrainé sa fermeture. Mais le River Café n’a pas dit son dernier mot. Le célèbre restaurant de DUMBO, connu pour sa vue sur l’East River et Manhattan, a rouvert ses portes le 1er février pour le dîner, pour la première fois depuis octobre 2012.
La “super-tempête” Sandy avait entrainé l’inondation de ce restaurant vieux de trente ans, situé au pied du Pont de Brooklyn. Son propriétaire a dépensé plusieurs millions de dollars pour le ressusciter. Il a remplacé la cuisine, les tables et les chaises et le mythique piano du restaurant, rendu inutilisable par la montée des eaux.
Le River Café était déjà ouvert de manière partielle. Il avait accueilli un brunch au Nouvel An et l’espace réservé aux évènements privés fonctionne depuis plusieurs mois déjà. Mais les touristes, voisins et grands romantiques devront prendre leur mal en patience avant d’y aller dîner. Selon le site Gothamist, les prochaines réservations possibles sont pour le mois de mars.
Alphaville de Godard, remasterisé au Film Forum
C’était l’époque où les films de science fiction pouvaient être en noir et blanc. “Alphaville”, de Godard, sort en version remasterisée au Film Forum à New York.
Le voyage à Alphaville commence un soir à 24h17 heure océanique. À son terme, 99 minutes plus tard, le spectateur sera incapable de vous dire combien de temps a duré le périple de Lemmy Caution. Quelques heures ? Un mois ? Deux ans ?
C’est que le temps n’a pas de prise dans cette cité froide et aseptisée. Véritable parangon de l’absurde, elle est gouvernée par l’ordinateur Alpha 60 qui travaille sans relâche au maintien de l’ordre. C’est dans ce décor que l’agent secret Lemmy Caution part à la poursuite du professeur Von Braun. Son objectif : le neutraliser.
Godard excelle dans la maniement des symboles et Alphaville devient bientôt une puissante allégorie du système totalitaire. Un de ses habitants énonce ce que serait la devise de la ville si elle en avait une: « Il ne faut jamais dire pourquoi mais parce que ». Ceux qui ne se plient pas à la règle d’or sont soigneusement éliminés, électrocutés au théâtre ou fusillés à la piscine. Ces exécutions données en public n’émeuvent plus personne. Il faut dire qu’il y a longtemps que les émotions ont été banies d’Alphaville.
« Il arrive que la réalité soit trop complexe pour la transmission orale » … et écrite a-t’on envie d’ ajouter. Son film, c’est encore Godard qui en parle le mieux à travers Lemmy Caution. « Toutes les choses étranges sont normales dans cette putain de ville » s’exclamera celui-ci, excédé par l’attitude des habitants d’Alphaville. Dans ce royaume déshumanisé, où le dictionnaire ne cesse d’être actualisé, faisant disparaître au fur et à mesure des mots devenus interdits, il y a quand même de l’espoir. La muse du cinéaste, Anna Karina, en est l’illustration radieuse. Preuve vivante que rien n’est jamais figé, on voit la résistance poindre et finalement triompher chez celle qui ne connaît pas le sens du mot amour. C’est le poète Paul Éluard, dont elle n’aura de cesse de lire les vers de Capitale de la douleur, qui guidera Natasha -le personnage d’Anna Karina- tout au long de sa renaissance, jusqu’à ce qu’elle (re)devienne humaine. Le combat sera long et difficile. La victoire, traduite par l’articulation pénible, aux toutes dernières minutes du film, de la phrase “Je vous aime” consacre la force de l’écriture poétique et son pouvoir sur le coeur des Hommes.
Si l’action se déroule dans le futur, c’est pourtant bien sur le présent que repose toute la réflexion du film. Citant de manière imprécise Borges, Natasha déclare : « Dans la vie il n’y a que le présent. Personne n’a vécu dans le passé, personne n’habitera le futur ». A l’inverse d’Alpha 60, obsédé par la recherche de certitudes, le spectateur sort du film avec plus de questions que de réponses. Si Godard voulait ouvrir le champ d’une réflexion sur l’investissement du temps présent, voilà une grande réussite.
David Beckham veut son club de foot à Miami
A croire qu’après Paris, David Beckham avait envie d’un peu de soleil. La MLS a annoncé, mercredi, que la star du ballon rond avait décidé de passer à la vitesse supérieure pour lancer une équipe de Major League Soccer à Miami.
Dans le cadre de son contrat avec les LA Galaxy, où il a évolué de 2007 à 2012 avant de gagner Milan et le PSG, Beckham avait la possibilité d’acheter une franchise à prix réduit – 25 millions contre 100 millions – pour créer une équipe supplémentaire au sein de la ligue. Après plusieurs mois de rumeurs, il a finalement décidé d’exercer cette clause.
Les détails du projet sont encore flous. Aucune date pour le lancement de l’équipe n’a été révélée pour le moment. L’ancien de Manchester United et du Real Madrid s’est entretenu avec le maire de Miami pour établir une liste de 30 sites potentiels pouvant accueillir un nouveau stade, condition sine qua non pour la réalisation du projet.
La MLS a quitté le sud de la Floride en 2001, quand l’équipe des Miami Fusion a raccroché les crampons. L’équipe de l’Orlando FC fera elle son entrée dans la ligue en 2015, signant le retour de la Major League Soccer en Floride.
Cela faisait plusieurs années que Beckham voulait créer une équipe à Miami, selon des proches cités dans la presse. Il aurait visité plusieurs sites l’an dernier et serait particulièrement intéressé par PortMiami, selon le Miami Herald.
Pour ce projet, il s’est allié avec son ami Simon Fuller et le magna bolivien des télécoms Marcelo Claure. D’autres personnalités pourraient les rejoindre.