On ne présente plus Claude Lanzmann. Le réalisateur de Shoah, véritable chef-d’œuvre racontant l’extermination des Juifs d’Europe dans les camps nazis, a réussi à passer maître dans la narration de l’Holocauste, sans utiliser aucune image d’archive.
Le temps passe, et le réalisateur n’en a que trop conscience. Les derniers survivants de l’Holocauste se font de plus en plus rares, et lui-même ne rajeunit pas. Face aux impératifs de la mémoire, le cinéaste s’est enfin décidé à utiliser l’entretien qu’il avait réalisé avec Benjamin Murmelstein pour son dernier film, Le Dernier des Injustes.
L’exploitation tardive de cette interview est sans doute liée à la position polémique et controversée occupée par Murmelstein au sein du peuple juif, jusqu’à sa mort en 1989. Celui qui fut nommé président du conseil juif de Theresienstad a d’abord été accusé de collaborer à la fin de la guerre, avant d’être innocenté après dix-huit mois de prison en Tchécoslovaquie.
1975, Rome. Dans le cadre de ses travaux pour Shoah, le réalisateur rencontre l’ancien doyen juif du camp tchèque de Theresienstadt, la ville «donnée aux juifs par Hitler», «ghetto modèle», ghetto témoin, en proie à la propagande d’Adolf Eichmann pour leurrer le monde et y attirer les juifs. Eichmann que Murmelstein connaît bien pour avoir travaillé à ses côtés.
Le match qui se déroule entre Murmelstein et Lanzmann est fascinant. On découvre d’un côté le réalisateur, jeune, relevant la moindre imprécision et/ou contradiction de son interlocuteur, le relançant sans cesse sur son implication dans la déportation des juifs cherchant à évaluer la responsabilité qu’on pourrait lui imputer.
De l’autre, Murmelstein paraît imperturbable. Il reconnaît volontiers avoir été la marionette des nazis, mais une « marionnette qui avait appris elle-même à tirer les fils ». Il avoue avoir demandé aux autorités allemandes que des tuberculeux et des handicapés soient déportés. Il exprime surtout avoir fait de son mieux pour améliorer les conditions de vie des juifs tout en refusant de sacrifier sa propre vie à cette fin.
Si son discours est dérangeant, c’est parce que ses propos sont complexes et qu’il n’est pas aisé de choisir le camp dans lequel le classer. Sauveur ou au contraire bourreau ? Il a contribué à l’indicible, il l’avoue. Tout comme il rappelle avoir participé au sauvetage de milliers de prisonniers en réussissant à rendre obligatoire le vaccin contre le typhus. Et si Murmelstein avait fait ce qu’il pouvait ?
L’attitude et les propos qu’il tient posent plus généralement la question de la valeur historique des témoignages et le crédit qu’on peut leur apporter, dès lors que l’interviewé occupe une position controversée. Cherchant visiblement a réhabiliter sa personne, Murmelstein n’a par exemple aucun mal à accabler les autres doyens des conseils juifs. Il se dépeint comme « le dernier des injustes », avec ironie.
Le film oscille entre les propos de l’ancien rabbin et les scènes où Lanzmann, seul, fait le récit des atrocités perpétrées par les nazis dans les camps. C’est sans doute là toute la force de la réalisation du Dernier des Injustes. La vie a désormais repris le dessus dans ces anciens royaumes de la mort où tant de vies se sont éteintes.
Lanzmann s’y promène d’un pas lourd, foulant l’herbe verte, jalonnant son parcours du récit des atrocités de sa voix rocailleuse. Si Shoah donnait à voir l’horreur de l’extermination du point de vue des victimes, c’est cette fois du côté des bourreaux que se tient Claude Lanzmann, ravivant la controverse qu’avait suscitée la théorie d’Hannah Arendt avec la publication de son grand ouvrage Eichmann à Jérusalem, rapport sur la banalité du mal.
Le film est d’ailleurs l’occasion pour le réalisateur de démonter cette théorie qu’il exècre et dont il dénonce la dangerosité. Qu’on soit d’accord ou non avec Lanzmann, le film a le mérite de relancer le débat sur une question fondamentale : faut-il nécessairement être un monstre pour commettre le pire ?
"Le Dernier des Injustes": confessions d'un bourreau
Francis Cabrel seul sur scène à Los Angeles
Si on vous dit: « L’encre de tes yeux » ou « Je l’aime à mourir », vous repondez… Francis Cabrel. Après New York, le monstre sacré de la chanson française sera en concert au Théâtre Raymond Kabbaz de Los Angeles pour deux dates.
Les samedi 22 et dimanche 23 mars, le chanteur sera littéralement seul sur scène armé, pour charmer le public de la Cité des Anges, de ses guitares et de la voix qui lui a valu une Victoire de la Musique en 1990. “Seul sur scène” est d’ailleurs le nom donné à ce spectacle qui se veut intimiste.
Côté chansons, le Théâtre Raymond Kabbaz précise que la star jouera des compositions de son répertoire. Ce dernier est large. Il comprend aussi bien des tubes que des réadapations de Bob Dylan. Dans son dernier album, “Vise le ciel”, sorti en 2012, figurent des chansons du maitre américain adaptées en français, de « Quinn the Eskimo » à « Blind Willie McTell ». On espère qu’il les partagera avec son public aux Etats-Unis.
13ème édition du South Beach Wine & Food Festival
Producteurs de spiritueux, chefs et personnalités culinaires les plus célèbres du monde seront mis à l’honneur pendant la Food Network South Beach Wine & Food Festival, du 20 au 23 février.
Les recettes du Festival seront reversées à la FIU Chaplin School of Hospitality & Tourism Management qui héberge en partie l’événement. À ce jour, le festival a recueilli plus de 18 millions de dollars pour l’École.
Infos Pratiques:
Food Network South Beach Wine & Food Festival, 20-23 février
Lieux multiples
Plus d’informations ici
Tickets ici
"Les royaumes élémentaires" à l'Agora Gallery
L’artiste français Patrick Montagnac exposera ses toiles à l’Agora Gallery lors de l’exposition “Les royaumes élémentaires” du 7 au 17 février.
Ses toiles novatrices, mêlent reliefs épais, couches de peinture plus fluides et juxtaposition des couleurs -avec une nette prédominance de tons rouges, magenta et roses. Pour l’artiste, les reliefs de ses tableaux symbolisent la force de l’homme face à son avenir alors que la fluidité des autres matériaux représente l’inattendu ou le hasard de la vie.
Infos pratiques :
“Les royaumes élémentaires”, Agora Gallery, 530 West 25th Street, New York
Du 7 au 17 février
Vernissage jeudi 13 Février de 18h à 20h.
Plus d’infos ici
Catherine Deneuve ouvrira Rendez-vous With French Cinema
Vingt quatre. C’est le nombre de films français qui vont traverser l’Atlantique dans le cadre du festival Rendez-vous with French Cinema 2014, du 6 au 16 mars. Pour donner le coup d’envoi de la manifestation, les organisateurs ont sorti l’artillerie lourde: Catherine Deneuve ouvrira la 19e édition de cette fête new-yorkaise du 7e art français.
Rendez-vous with French Cinema a pour mot d’ordre de faire découvrir les trésors du cinéma gaulois. Parmi les films projetés, la parité est respectée puisque quasiment la moitié est réalisée par des femmes de talent qui n’ont rien à envier à leurs pairs masculins. Outre Deneuve, Bertrand Tavernier, François Ozon, ou encore Michel Gondry seront présents.
Les films seront projetés enVF et seront sous titrés en anglais. Les projections auront lieu au Film Society of Lincoln Center, au IFC Center, et à la BAMcinématek (BAM).
Programme complet:
Soirée d’ouverture, Jeudi 6 Mars à 19h30 au Paris Theater
Elle s’en va (On my way) d’Emmnuelle Bercot, France, 2014, 113 min.
En présence de Catherine Deneuve
Soirée de fermeture, Dimanche 16 Mars à 15h40 et 21h au Walter Reade Theater (WRT)
Quai d’Orsay (The French Minister) de et en présence de Bertrand Tavernier
Vendredi 7 Mars
Elle s’en va (On my way), d’Emmanuelle Bercot, France, 2014, 113 min. A 18h45 à la BAM
La Bataille de Solferino (Age of panic) de et en présence de Justine Triet, France, 2013, 90 min. A 18h30 au WRT
Un beau dimanche (Going away) de Nicole Garcia, France, 2013, 95 min. A 18h à l’IFC.
Grand central de et en présence de Rebecca Zlotowski, France/Autriche, 2013, 94 min. A 21h au WRT.
Son épouse (His wife) de Michel Spinosa, France/Belgique/Inde, 2014, 108 min. A 22h15 à l’IFC.
Arrête ou je continue (If you don’t stop, I will), de Sophie Fillières, France, 2014, 102 min. A 15h45 au WRT
L’amour est un crime parfait (Love is the perfect crime) d’Arnaud et Jean-Marie Larrieu, France/Suisse, 2013, 110 min. A 13h au WRT.
Jeune et jolie (Young and beautiful) de et en présence de François Ozon, France, 2013, 95 min. A 20h à l’IFC.
Samedi 8 Mars
2 Automnes, 3 Hivers (2 Autumns, 3 Winters), de et en présence de Sebastien Betbeder, 2013, 90 min. A 16h au WRT
Elle s’en va (On my way), d’Emmanuelle Bercot, France, 2014, 113 min. A 19h à l’IFC
La Bataille de Solferino (Age of panic) de et en présence de Justine Triet, France, 2013, 90 min. A 15h à la BAM
Grand central de et en présence de Rebecca Zlotowski, France/Autriche, 2013, 94 min. A 16h45 à l’IFC.
La Marche (The marchers) de et en présence de Nabil Ben Yadir, France/Belgique, 2013, 120 min. A 21h45 à l’IFC.
Tirez la langue, mademoiselle (Miss and the doctors), de et en présence d’Axelle Ropert, France, 2013, 100 min. A 13h au WRT.
Je fais le mort (Playing dead) de et en présence de Jan-Paul Salomé, France/Belgique, 2013, 104 min. A 18h au BAM et à 21h au WRT.
La Cour de Babel (School of Babel), de Julie Bertuccelli, France, 2013, 89 min. A 12h45 à l’IFC.
Suzanne de et en présence de Katell Quillévéré, France, 2013, 94 min. A 14h30 à l’IFC.
Jeune et jolie (Young and beautiful) de et en présence de François Ozon, France, 2013, 95 min. A 18h30 au WRT et à 21h au BAM.
Dimanche 9 Mars
2 Automnes, 3 Hivers (2 Autumns, 3 Winters), de et en présence de Sebastien Betbeder, 2013, 90 min. A 17h30 à l’IFC.
La Bataille de Solferino (Age of panic) de et en présence de Justine Triet, France, 2013, 90 min. A 19h30 à l’IFC
La cage dorée (The gilded cage) de Ruben Alves, France/Portugal, 2013, 95 min. A 21h30 au WRT.
Grand central de et en présence de Rebecca Zlotowski, France/Autriche, 2013, 94 min. A 16h30 au BAM.
Mes séances de lutte (Love battles) de et en présence de Jacques Doillon, France, 2013, 99 min. A 19h30 au BAM.
L’amour est un crime parfait (Love is the perfect crime) d’Arnaud et Jean-Marie Larrieu, France/Suisse, 2013, 110 min. A 21h30 à l’IFC.
La Marche (The marchers) de et en présence de Nabil Ben Yadir, France/Belgique, 2013, 120 min. A 13h30 au WRT.
Tirez la langue, mademoiselle (Miss and the doctors), de et en présence d’Axelle Ropert, France, 2013, 100 min. A 13h à l’IFC.
L’écume des jours (Mood Indigo) de et en présence de Michel Gondry, France/Belgium, 2013, 95 min. A 19h au WRT.
Je fais le mort (Playing dead) de et en présence de Jan-Paul Salomé, France/Belgique, 2013, 104 min. A 15h15 à l’IFC.
Suzanne de et en présence de Katell Quillévéré, France, 2013, 94 min. A 16h30 au WRT.
Lundi 10 Mars
La Bataille de Solferino (Age of panic) de Justine Triet, France, 2013, 90 min. A 13h au WRT.
Les Apaches de Thierry Peretti, France, 2013, 82 min. A 12h à l’Elinor Bunin Munroes Film Center (EBM).
Un château en Italie (A castle in Italy) de Valeria Bruni Tedeschi, France, 2013, 104 min. A 18h à l’IFC.
Un beau dimanche (Going away) de Nicole Garcia, France, 2013, 95 min. A 16h à l’EBM.
Grand central de et en présence de Rebecca Zlotowski, France/Autriche, 2013, 94 min. A 15h30 au WRT.
Arrête ou je continue (If you don’t stop, I will), de Sophie Fillières, France, 2014, 102 min. A 22h15 à l’IFC.
Mes séances de lutte (Love battles) de et en présence de Jacques Doillon, France, 2013, 99 min. A 18h30 au WRT.
L’amour est un crime parfait (Love is the perfect crime) d’Arnaud et Jean-Marie Larrieu, France/Suisse, 2013, 110 min. A 21h15 au WRT.
Tirez la langue, mademoiselle (Miss and the doctors), d’Axelle Ropert, France, 2013, 100 min. A 13h50 à l’EBM.
L’écume des jours (Mood Indigo) de et en présence de Michel Gondry, France/Belgium, 2013, 95 min. A 20h à l’IFC et à 21h30 au BAM
Mardi 11 Mars
Les Apaches de Thierry Peretti, France, 2013, 82 min. A 18h30 au WRT.
Eastern Boys de Robin Campillo, France, 2013, 128 min. A 21h au WRT.
La cage dorée (The gilded cage) de Ruben Alves, France/Portugal, 2013, 95 min. A 18h à l’IFC.
Mes séances de lutte (Love battles) de et en présence de Jacques Doillon, France, 2013, 99 min. A 20h à l’IFC.
Au bout du conte (Under the rainbow) d’Agnès Jaoui, 2013, France, 112 min. A 22h15 à l’IFC.
Mercredi 12 Mars
Les Apaches de et en présence de Thierry Peretti, France, 2013, 82 min. A 19h à l’IFC.
Eastern Boys de Robin Campillo, France, 2013, 128 min. A 13h au WRT.
Son épouse (His wife) de Michel Spinosa, France/Belgique/Inde, 2014, 108 min. A 13h à l’EBM et à 18h30 au WRT.
Suzanne de Katell Quillévéré, France, 2013, 94 min. A 16h à l’EBM.
Tonnerre de Guillaume Brac, France, 2013, 100 min. A 16h au WRT.
Jeudi 13 Mars
Un château en Italie (A castle in Italy) de Valeria Bruni Tedeschi, France, 2013, 104 min. A 21h au WRT et à 21h à l’IFC.
Tip Top de et en présence de Serge Bozon, France/Luxembourg/Belgium, 2013, 106 min. A 21h30 à l’IFC.
Tonnerre de et en présence de Guillaume Brac, France, 2013, 100 min. A 19h à l’IFC.
Vendredi 14 Mars
La Marche (The marchers) de Nabil Ben Yadir, France/Belgique, 2013, 120 min. A 15h30 à l’EBM.
Je fais le mort (Playing dead) de Jan-Paul Salomé, France/Belgique, 2013, 104 min. A 13h à l’EBM.
Tip Top de et en présence de Serge Bozon, France/Luxembourg/Belgium, 2013, 106 min. A 13h et 21h au WRT.
Tonnerre de et en présence de Guillaume Brac, France, 2013, 100 min. A 18h30 au WRT.
Au bout du conte (Under the rainbow) d’Agnès Jaoui, 2013, France, 112 min. A 15h45 au WRT.
Samedi 15 Mars
La cage dorée (The gilded cage) de Ruben Alves, France/Portugal, 2013, 95 min. A 19h15 au WRT.
Un beau dimanche (Going away) de Nicole Garcia, France, 2013, 95 min. A 21h30 au WRT.
Arrête ou je continue (If you don’t stop, I will), de Sophie Fillières, France, 2014, 102 min. A 17h au WRT.
Dimanche 16 Mars
Un château en Italie (A castle in Italy) de Valeria Bruni Tedeschi, France, 2013, 104 min. A 18h30 au WRT.
La Cour de Babel (School of Babel), de Julie Bertuccelli, France, 2013, 89 min. A 13h30 au WRT
Les paysages insolites de Lauren Marsolier à San Francisco
Les photographies de Lauren Marsolier seront exposées à la galerie Robert Koch pendant les mois des février et mars.
Les photographies exposées représentent des paysages, mais contrairement aux photographies traditionnelles qui représentent un instant de réalité, Lauren Marsolier travaille à partir de plusieurs clichés pris dans des lieux différents et sur plusieurs mois. Son travail consiste ensuite à assembler ces clichés jusqu’à ce qu’ils se fondent dans une seule et même photo.
Grâce à son travail, l’artiste a plusieurs fois été primée dans des compétitions internationales. L’année dernière, elle a reçu le prix du Houston Center for Photography Fellowship.
Infos pratiques:
Lauren Marsolier, du 6 février au 29 mars 2014
Robert Koch Gallery, 49 Geary Street, 5th Floor, San Francisco
Vernissage le 6 février de 17h30 à 19h30.
Site de la galerie ici
Gagnez des places pour "Villon", l'histoire d'un poète-bandit
French Morning vous permet de gagner des places pour la première mondiale de “Villon”, écrit et dirigé par Murray Mednick. La pièce, en anglais, s’ouvrira le 15 février à l’Odyssey Theatre Ensemble.
Le célèbre dramaturge américain apporte sa sensibilité aux exploits ébouriffants, parfois violents et souvent hilarants du poète médiéval français François Villon. Suivez le poète-malfaiteur du XVe siècle et sa bande de bandits, de prêtres vagabonds et de courtisans perfides, à travers les forêts de la France du Moyen-Age.
«Villon était une énorme contradiction», dit Mednick, qui précise que sa pièce est un hommage plutôt qu’une biographie rigoureuse du poète.
“Il a étudié à l’Eglise et à l’Université de Paris, pour devenir un bandit et un meurtrier. Il était un érudit catholique qui pouvait était écrire tout à la fois de grandes poésies religieuses et des ballades obscènes. Il a été gracié par le roi, car sa poésie était si magnifique “, continue le dramaturge dans un communiqué.
Envoyez vos nom, prénom et e-mail à [email protected] pour participer à notre tirage au sort. Indiquez aussi la performance à laquelle vous souhaitez assister: dimanche 16 février, vendredi 21, samedi 22, vendredi 28 ou samedi 1er mars.
Une "chambre des merveilles" à Harlem
L’artiste Al Johnson présentera son exposition « The room of wonders » (« La chambre des merveilles ») à la Maison d’Art à partir du samedi 8 février.
Originaire de Harlem, c’est tout naturellement dans ce quartier qu’il a choisi d’exposer ses tableaux, mélanges de surréalisme, de poésie et d’art africain. Nombre de ses oeuvres utilisent aussi objets trouvés et collages, inscrivant le travail de l’artiste dans l’esprit des cabinets de curiosités.
Al Johnson, aussi talentueux que généreux, soutient aussi de jeunes artistes en devenir grâce à sa structure Al Johnson Art Studios. Il a été choisi par le Ministère de la Culture Français pour venir exposer en France en mai 2015.
Infos pratiques:
“The room of wonders”, exposition d’Al Johnson
8 février-7 mars, vernissage le 8 février de 18h30 à 21h
La Maison d’Art Gallery, 259 West 132nd street, New York, 10027 NY
www.lamaisondartny.com
Guide de Broadway : Chicago
Chicago est une comédie musicale culte de Bob Fosse, qui enregistre un record de longévité à Broadway. Elle est présentée régulièrement depuis 1975. La version actuelle, qui date de 1996, a remporté six Tony Awards (l’équivalent des oscars pour les comédies musicales). Chicago a aussi été adapté au cinéma en 2002.
Le pitch : En pleine époque de la prohibition, dans les bas fonds de Chicago, Roxy, une jeune danseuse, a assassiné son amant. En prison, elle rencontre Vera, un star du cabaret et criminelle corrompue. Elles se préparent pour leurs procès, où elles tentent de se faire acquitter : et pour cela, tous les coups sont permis.
On a aimé : Le scenario, basé sur une histoire vraie, et l’atmosphère mafieuse du Chicago des années 20. Quelques passages, interprétés par un chœur de danseuses de cabaret diaboliques, sont captivants. Certaines chansons sont devenues des tubes, comme All that jazz.
On a moins aimé : Les costumes et les décors, qui sont minimalistes et ennuyeux : on est loin d’en avoir plein les yeux. Certaines parties du spectacle sont un peu lisses, interprétées de façon mécanique (la lassitude d’un show présenté depuis trop longtemps ?). Le spectacle, globalement, manque de fantaisie.
Niveau d’anglais nécessaire pour apprécier le spectacle : 3/5 (1/5 = débutant, 5/5 = bilingue). Conseil pour ceux qui ne sont pas bilingues : lire auparavant le synopsis de la pièce, afin de mieux comprendre l’intrigue (un bon résumé ici)
Tarif : à partir de 89$ sur broadwaybox.com. Spectacles à 20h (+14h30 le week-end), relâche le mercredi.
Plus d’infos sur : www.chicagothemusical.com
Note French Morning : 3/5
Houston redécouvre René Magritte
Si tout le monde connaît « Ceci n’est pas une pipe » ou encore « Le fils de l’homme », René Magritte a beaucoup d’autres trésors. Le plus atypique des surréalistes belges sera la star de deux expositions à la Menil Collection de Houston. Elles commenceront le 14 février.
La première série est intitulée « The Mystery of the Ordinary 1926-1938 » et regroupe des peintures, objets, photographies et collages réalisés lors de la période de l’Entre deux guerres. Les oeuvres de cette exposition sont prêtées par trois grandes institutions d’art : la Collection Menil, l’Institut d’Art de Chicago et le MoMa ainsi que de nombreux collectionneurs privés et publics du monde entier.
En parallèle à cette exposition, l’institution organise « Memories of a Voyage : The Late Work of René Magritte » recouvrant les vingt six dernières années de la vie de l’artiste. A cette période, devenu très populaire aux Etats-Unis, Magritte a commencé un travail de variations et de ré-interprétations de ses travaux précédents, tout en poursuivant son processus créatif.
France, où est passée ta fougue?
Revue de presse. La France a peur de la nouveauté, son système de santé fait des jaloux et ses restaurants se paient la tête des clients. Voilà, en quelques mots, résumée l’actualité française vue par la presse américaine la semaine dernière.
La France craint la nouveauté, c’est en tout cas ce que laisse entendre un entrepreneur (français) dans les colonnes du site Quartz. L’auteur, Pascal-Emmanuel Gobry, analyse les réticences de notre pays à accueillir Netflix, l’entreprise américaine proposant des films sur internet. Pour lui, la raison est toute trouvée : la France a peur de ce qu’elle ne connait pas.
Netflix se retrouve devant une barrière bien française : l’«exception culturelle», permettant au gouvernement français de protéger les biens culturels de l’Hexagone. L’auteur n’est pas tendre avec son pays : «la France est à la traine depuis trente ans, avec une croissance très ralentie et un taux de chômage élevé». Pour lui, c’est la raison pour laquelle «le pays a du ressentiment et de la crainte pour ce qui vient de l’étranger». Il essaie néanmoins d’être optimiste en garantissant que malgré les obstacles, Netflix devrait finir par s’installer en France. Qui vivra verra…
La France aime les startups
Romain Dillet, journaliste au site Tech Crunch, n’est pas d’accord. Pour lui, la France est une « nation de startups ». En rentrant à Paris de New York, il raconte son étonnement face à l’intérêt des Français pour le lancement d’entreprises. « Les startups font partie de la culture, écrit-il, et beaucoup de la couverture médiatique consacrée à l’économie parle des startups et de l’innovation».
Après avoir passé en revue quelques-unes des pépites de la scène tech parisienne, il arrive à la conclusion que « la France ressemble à la scène des startups new-yorkaises d’il y a quelques années. Des jeunes gens passionnés essaient de créer un écosystème fonctionnel et cohérent ». Seul bémol : il faudra que les Gaulois progressent en anglais pour se faire connaitre.
Pour sa part, Claire Lundberg écrit dans Slate tout le bien qu’elle pense du système de santé en France. La jeune Américaine explique qu’après seulement six mois à paris, elle se rend compte qu’elle est enceinte. N’ayant pas de carte vitale et pensant devoir débourser des sommes pharaoniques (« vous pensez que cela me coutera plus de 1000 euros? » demande-t-elle à sa sage femme), elle réalise que le peu d’argent qu’elle devra sortir de sa poche lui sera par la suite remboursé intégralement.
C’est à peine croyable pour celle qui est habituée aux frais médicaux américains exorbitants (150 euros pour une visite chez un médecin). La maman a cependant un avertissement pour les Américaines qui souhaitent accoucher dans un hôpital français. « Si vous avez un bébé en France, attendez-vous à devoir apporter vos propres serviettes de bain à l’hôpital. Même s’il n’y a pas d’aspirine à 10 dollars, il n’y a pas grand-chose en terme de services, écrit-elle. Mais pour une prise en charge de qualité, et peu chère, je suis prête à apporter mon propre shampooing».
Piège du surgelé
Enfin, pour terminer cette revue de presse, le New York Times s’alarme : les restaurants français seraient de plus en plus nombreux à servir de la nourriture surgelée ou toute prête. Choqué, le journal rapporte que même le pain français, dans certaines boulangeries, peut avoir été préparé par de grands groupes industriels. « Pour les Français c’est un affront terrible à leur culture » ajoute le journaliste.
Tout en évoquant la solution de la vignette « fait maison », elle s’amuse néanmoins à rappeler que résoudre ce problème ne sera pas chose aisée, comme toujours en France. Elle nous donne cependant une petite astuce pour déjouer les pièges du surgelé : ne pas faire confiance aux restaurants dont la carte est très longue.
La première sample sale de Marni
Les soldes de fin de saison commencent à sentir le réchauffé… Pas de panique, les sample sales reprennent du service !
Les amateurs de la mode colorée de Marni aux jeux d’imprimés et de superpositions arty ne manqueront pas la toute première sample sale de la marque italienne à New York. Des réductions allant jusqu’à – 80% sont prévues à partir de mardi sur une sélection d’articles de prêt-à-porter et accessoires pour femme. Il y aura également une petite sélection d’articles pour l’homme et l’enfant. Sample sale Marni, du 4 au 6 février, de 10h à 17h le mardi et le mercredi et le 10h à 18h le jeudi, Soiffer Haskin, 317 West 33ème rue. Poussettes et enfants de moins de 12 ans non admis. Cartes de crédit uniquement (Amex, Visa, Mastercard). L’invitation est en ligne ici .
Côté français, la boutique multimarques Kisan propose à partir de jeudi des réductions allant jusqu’à -90% sur des articles de prêt-à-porter, accessoires et chaussures pour femme et enfant, avec des marques incluant Sonia Rykiel, Vanessa Bruno, Laurence Doligé, Bellerose, Swildens etc. Les manteaux et vestes seront à 99$, les robes à 79$, les pulls et cardigans à 79$, les chaussures à 99$ etc. Les sacs auront des prix marqués. Pour les enfants, toute la sélection sera à 25$. Sample Sale Kisan, du 6 au 9 février, du jeudi au samedi de 11h à 19h et le dimanche de midi à 18h, 125 Greene Street (entre Prince et Huston).
Et pour ne pas oublier nos lecteurs de Brooklyn, le multimarques French Garment Cleaners & Co organise également à partir de jeudi une sample sale avec des réductions allant de -50 à -85% sur des articles homme et femme de marques qu’on adore : Isabel Marant, Rachel Comey, A.P.C., Rag & Bone etc. Sample sale French Garment Cleaners & Co, du 6 au 9 février, de 10h à 20h du jeudi au samedi et de 10h à 18h le dimanche, 85 Lafayette Avenue (entre Fulton Street et Dekalb Avenue), Brooklyn. On en parle ici.
Bon shopping !