« Ca y est, mon père est plus cool que moi. » C’est ce qu’a déclaré le fils de Yann LeCun lorsqu’il a appris que son père avait été nommé directeur du premier laboratoire de recherche de Facebook, consacré à l’intelligence artificielle. Mark Zuckerberg est venu l’annoncer à un congrès de chercheurs lundi 9 décembre, et la nouvelle a été relayée par Yann LeCun sur… Facebook.
Ce Français de 53 ans, qui se définit comme un vrai « geeky » (même s’il a coupé récemment sa queue de cheval), est enseignant-chercheur en informatique à la New York University depuis 2003. Il est l’un des experts mondiaux en deep learning, une branche de l’intelligence artificielle. Pour le commun des mortels, cette discipline vise à créer des machines capables de comprendre le sens d’une phrase ou d’une parole, de reconnaître des gens ou un lieu sur une photo, et d’aller toujours plus loin dans la connaissance des goûts et des affinités des personnes. Objectif : créer des systèmes capables de prendre des décisions à partir de ces données, de façon automatique.
“Facebook a déjà en interne de nombreux chercheurs, mais ceux-ci sont très orientés vers la recherche appliquée. Avec ce laboratoire, il y a une ambition de faire de la recherche de haut niveau, sur le long terme. C’est cela qui m’a plu. Facebook souhaite arriver à une compréhension plus poussée de ses utilisateurs, et démultiplier les possibilités actuelles”, résume Yann LeCun, qui s’installera dans son fauteuil de directeur chez Facebook le 1er janvier 2014.
« Une dizaine de chercheurs ont été recrutés, et l’équipe va grossir dans l’année qui vient », assure-t-il. C’est Marck Zuckerberg en personne qui l’a recruté– « une personne très intelligente et dédiée à sa cause », glisse-t-il. « Il est très impliqué dans ce projet de laboratoire. Le fait qu’il vienne parler à un congrès de chercheurs, où les PDG ne viennent jamais, n’est pas anodin. »
Ce père de trois enfants gardera ses fonctions à temps partiel à NYU, et naviguera entre les bureaux de Facebook à Londres, Menlo Park (siège de l’entreprise en Californie) et New York, où il continuera de résider. « Heureusement, j’habite Bleecker street, à coté de NYU et à quelques blocs des locaux de Facebook. Cela va aider », sourit-il.
Yann LeCun sera le seul Français dans le top management de Facebook. Mais pour lui, la France est déjà un souvenir lointain. Arrivé en 1988 aux Etats-Unis, dans la foulée de sa thèse à Jussieu, il a travaillé pendant 15 ans comme chercheur chez AT&T, dans le New Jersey. Il pensait rester deux ou trois ans aux Etats-Unis, et il n’en est jamais reparti.
Facebook recrute un Francais pour diriger son nouveau labo
"La Belle et la Bête" passent Noël à San Francisco
Après avoir séduit plus de 35 millions de spectateurs à travers le monde, la comédie musicale “La Belle et la Bête” débarque au SHN Curran Theatre de San Francisco du 21 décembre au 5 janvier.
Inspiré du chef d’oeuvre de Walt Disney, “La Belle et la Bête” est avant tout l’histoire d’une romance impossible. La Bête enfermée dans son château voit un jour arriver Belle, qui est à la recherche de son père. Une complicité s’installe petit à petit entre les deux protagonistes que tout sépare, bien aidés par les employés du château transformés en objets à cause d’une malédiction également responsable de l’apparence de la bête. Mais conte de fées oblige, tout finira bien…
"Prénom" se fait un nom à New York
Le très célèbre “Prénom” d’Alexandre de La Patellière et de Matthieu Delaporte débarque au Cinema Village à partir du 13 décembre. L’occasion pour ceux qui ont raté la comédie française de l’année 2012 de se rattraper.
“Le Prénom” c’est l’histoire de Vincent (Patrick Bruel) qui, au cours d’un repas, donne des nouvelles de l’examen prénatal d’Anna, sa femme. Le prénom choisi par le couple devient vite sujet à controverses notamment de la part de Pierre (Charles Berling). Une dispute éclate alors entre les convives. Les rancunes resurgissent et les langues se délient… Un repas dont la digestion promet d’être difficile !
Un nouveau boss pour la FACC de Houston
La chambre de commerce franco-américaine de Houston va commencer 2014 au complet. Un an après l’arrivée d’une nouvelle directrice, Virginie Striebel, l’organisme s’offre un nouveau président: le Belge Geoffroy Petit.
Vice-président Refining and Bases Chemicals de Total aux Etats-Unis, il est impliqué dans la structure depuis plusieurs années, ainsi que dans d’autres associations franco-américaines comme la Texan French Alliance for the Arts.
Dans un message aux adhérents, cet ancien Berlinois d’adoption ayant fait deux séjours à Dallas avant de revenir au Texas en 2008 s’est dit « fier et heureux d’avoir été élu président ». « Nous avons 150 membres de tous secteurs d’activité et de toutes tailles et nous avons encore réuni une dizaine de crus français, dix restaurants et environ 800 participants lors de la Soirée Beaujolais du 21 novembre, mais nous voulons faire plus et faire mieux, par exemple en nous coordonnant plus avec les autres entités impliquées dans ces échanges », a précisé le dirigeant à French Morning.
Déjà en contact avec des homologues européens présents à Houston, la chambre de commerce franco-américaine devrait multiplier les partenariats de ce type et resserrer les relations avec ses équivalents dans d’autres villes américaines, une façon pour Geoffroy Petit de faire connaître « une plateforme économique sans doute pas suffisamment connue»: Houston. Un déménagement vers un local « plus convivial » est par ailleurs à l’étude.
Delon, Deneuve et les autres à Houston
Les réalisateurs français sont à l’honneur pendant le mois de décembre à Houston. Le Museum of Fine Arts propose en effet aux amateurs de cinéma la projection de trois chefs-d’oeuvre du Septième art français.
Les festivités débuteront le samedi 14 décembre par la diffusion d'”Un Flic” de Jean-Pierre Melville où Alain Delon détective enquête sur Richard Crenna braqueur de banque, les deux n’ayant d’yeux que pour la sublime Catherine Deneuve. Les projections auront lieu le 14 décembre à 17h et le 15 décembre à 19h.
“Le Petit Soldat” de Jean-Luc Godard sera également diffusé au cours du week-end, le 14 décembre à 19h et le 15 décembre à 17h. Ce film des années 60 plongera le spectateur au cœur d’un polar extrêmement bien ficelé, sur fond de guerre d’Algérie.
Pour terminer en beauté, “Max et les ferrailleurs” sera projeté les 20 et 21 décembre à 19h et le 22 décembre à 17h. L’occasion d’admirer ce chef-d’oeuvre de Claude Sautet où amour et truanderie conduiront les protagonistes au drame.
L’ensemble des films sera diffusé en français et sous-titré en anglais. Une participation de 9 dollars sera demandée afin de pouvoir assister aux films.
Comment aider les sans-abris à San Francisco?
Dois-je donner de l’argent? Une cigarette? Un sandwich? Entamer la conversation ou détourner les yeux? La relation entre les Franciscains et les sans-abris est… compliquée.
Sur le front du logement, deux polémiques ont animé la semaine. D’un côté, les propos de l’entrepreneur Greg Gopman – depuis effacés dans un bain d’excuses -: “Pourquoi le coeur de la ville est-il infesté de fous, de sans-abris, de dealers et d’ordures?” De l’autre, des manifestations devant les bus de Google et les bâtiments de Twitter pour dénoncer des expulsions de familles, désormais incapables de se loger.
Malgré le redoux annoncé, les nuits d’hiver resteront difficiles à surmonter dans la rue pour une partie de la population. En cette période, un seul conseil: éviter de vouloir résoudre le problème par vous-même et faire confiance aux actions coordonnées sur le terrain. Nous en avons répertorié quelques-unes pour vous.
ECS (Episcopal Community Services) est une association venant en aide aux plus démunis dans la ville de San Francisco. Elle offre un toit, du travail, un abri ou de quoi se nourrir. Cet automne, le groupe a travaillé avec l’agence Heat pour attirer l’attention des habitants de la ville sur la situation des sans-abris. La campagne, intitulée “Homeless should not be hopeless” (Sans-abri, mais pas sans espoir), s’est notamment traduite par des témoignages vidéo d’anciens SDF ainsi que des projections lumineuses sur les bâtiments de la ville. Comment aider l’association? En versant des dons, via votre carte de banque ou votre compte Paypal, à partir de $10.00, directement sur le site de l’ECS. 10 dollars permettent de nourrir quelqu’un pendant une journée. 500 dollars permettent de nourrir et héberger 14 personnes.
Si, à l’argent, vous préférez directement proposer des biens ou des vivres – de la brosse à dent aux céréales, en passant par les médicaments et même des lunettes et un véhicule -, vous pouvez contacter le projet Homeless Connect. Leur compte Twitter est particulièrement actif en ce moment. Vous pouvez vous y abonner pour participer à tout moment aux actions et aux demandes d’aide concrètes de l’association.
Une liste complète des associations locales se trouve sur le site homeless.org.au. Vous trouverez également des informations pratiques sur le site San Francisco Homeless Resource, un espace alimenté de manière collaborative. Yelp fournit également une liste commentée de ressources, selon le quartier où vous résidez: banques alimentaires, refuges, volontariat, donations de vêtements.
Enfin, l’entrepreneur Doniece Sandoval travaille actuellement sur un ambitieux projet. Lava Mae entend transformer d’anciens bus retirés de la circulation en douches… mobiles. Preuve que toute la Silicon Valley n’a pas fermé les yeux sur le sujet, bousculée sans doute par les suggestions de bonnes actions du magazine en ligne SFist.com ce mercredi. Keep calm and donate!
OCabanon, trois "beaufs" ouvrent leur resto
OCabanon, c’est l’histoire de trois beaux-frères et d’une grand-mère. Les beaux-frères, ce sont Alexandre Mur, Armel Joly et Michaël Faure. Le premier est un ancien du Bernardin et de Boulud. Le second, de BNP Paribas. Et le dernier, de Canal +. La grand-mère, c’est celle d’Alexandre. Chez elle, à Tarascon, dans le cabanon de son jardin, elle concoctait des plats pour toute la famille. “Le cabanon était interdit aux enfants. Il y a avait des choses sur le feu de partout“, se souvient Alexandre Mur.
Qui eut cru que ce souvenir de famille deviendrait un jour un restaurant à New York? Certes, l’endroit qui vient d’ouvrir ses portes sur la 29e rue n’a pas grand-chose à voir avec le cabanon familial: il compte 64 places dans un espace tout en longueur, un étage supérieur et un personnel d’une dizaine d’employés. Les clients ne trouveront aucune trace de Tarascon dans le décor. Un bar les accueille dans l’entrée, les tables sont à l’arrière avec une cuisine apparente, le tout dans un décor archi-sobre. A l’étage se trouvent un espace de dégustation et un lounge. “On voulait transposer le concept du cabanon dans le futur. Tout devait être nickel“, souligne Armel Joly.
Les trois amoureux de “bonne bouffe” ont eu l’idée d’OCabanon en vacances en famille à Newport en 2011. “On était dans le train-train de la vie. On vivait bien mais on s’est dit pourquoi ne pas tenter l’aventure“, glisse Alexandre Mur. Ouvrir un restaurant, une première pour le trio. Ils décrivent OCabanon comme la première “Cave à manger de New York”. Mi-bar à vin mi- restaurant, le concept fait fureur à Paris. Au menu: une sélection de plats chauds et froids, et de desserts agrémentés de plus d’une centaine de vins, pas tous français. Ces derniers ont été sélectionnés par Armel Joly, passionné de vin, et un caviste parisien.
Les trois « beaufs » tablent sur la présence de bureaux dans le quartier et d’un hôtel à proximité pour faire décoller leur affaire. “Il n’y a pas ce genre d’espace dans le quartier, observe Armel Joly. On ne va pas réinventer la restauration à New York. On veut simplement apporter notre pierre à l’édifice. Et en vivre si possible“.
Propos recueillis par Raphaëlle Orenbuch et Alexis Buisson
Awty: la directrice par interim est titularisée
Ce fut « une recherche très concurrentielle à chaque étape », atteste le cabinet Wickenden Associates sur lequel s’est appuyé Awty International School pour recruter son nouveau directeur. Mais parmi « les nombreux candidats internationaux » et « les trois finalistes très solides » venus visiter l’école internationale de Houston le mois dernier, c’est finalement la directrice par intérim Lisa Darling qui a été choisie.
« Leader éducatif accompli, Lisa est exceptionnellement bien positionnée pour mener le prochain chapitre de l’histoire d’Awty », estime l’établissement dans un communiqué. « Le conseil d’administration s’appuiera sur son expertise et son fort leadership pour construire sur la base des considérables avancées réalisées ces dernières années en matière de recrutement, d’installation et de programmes ».
Alors qu’elle assurait ne même pas songer à se porter candidate lors de sa prise de fonction comme directrice intérimaire, Lisa Darling explique qu’« elle a décidé de faire candidature en constatant la qualité de l’école et son potentiel d’impact sur l’éducation internationale ».
« Les opportunités pour l’école sont sans fin. » Le fait que cet établissement de 1.500 élèves d’une soixantaine de nationalités prépare à la fois au bac français et au bac international en particulier est « excitant ». « Je voulais faire partie de tout cela, commente Lisa Darling, et je suis honorée que le conseil d’administration m’ait fait confiance pour mener l’école vers son avenir ».
San Francisco n'échappe pas au "Père Noël est une ordure"
“C’est ç’laaaaa, oui“. On n’est pas en France, mais pas moyen d’échapper au « Père Noël est une ordure ». Le film sera projeté à l’Alliance française le 17 décembre.
Avant de constituer le digestif post-bûche de Noël, « Le père Noël est une ordure » était une pièce de théâtre montée en 1979 par la troupe du Splendide. Réalisé par Jean-Marie Poiré, chacun en connaît au moins une réplique sur le bout des doigts. “C’est fin, très fin, ça se mange sans fin” ou encore “Je me disais encore hier qu’il manquait quelque chose pour descendre les poubelles !”
Pierre et Thérèse travaillent à SOS amitiés, une association qui recueille les appels téléphoniques de personnes seules et déprimées. C’est le réveillon de Noël, ils sont débordés. S’en suit une enfilade hilarante de sketches et de personnages folkloriques. Succès d’estime à sa sortie en 1982, le film est rediffusé tous les ans à la télévision française. A noter que le long métrage a traversé l’Atlantique et a donné lieu à un remake assez médiocre, « Mixed Nuts ».
Pour Casse-noisette, ils dansent avec les stars
Français ou Franco-américains, Eli, Mikhael, Otto, Samuel, Ingrid et Angèle font partie des 120 élèves-danseurs de l’école de ballet de Marat Daukayev qui présenteront ces 14 et 15 décembre le Gala de leur 13e édition de Casse-noisette, au Luckman Fine Arts Complex.
Pour ce week-end de représentations dans ce théâtre de 1.100 places, les élèves seront rejoints par deux danseurs professionnels internationaux, Maria Kochetkova du San Francisco Ballet and Joaquin de Luz du New York City Ballet.
Technique, patience, et douceur : ce sont les termes qu’utilisent le plus les élèves pour décrire la méthode de leur maître de danse et directeur artistique Marat Daukayev, ancien danseur étoile puis maître danseur au Ballet Kirov à Saint-Pétersbourg, le lieu d’origine du ballet écrit par Tchaïkovski.« Au Kirov, Marat n’enseigne qu’aux étoiles, pas au corps de ballet », souligne Pamela Daukayev, épouse et co-fondatrice de l’école, elle-même francophone.
À Los Angeles, Marat Daukayev enseigne aux danseurs avancés de son école, comme Otto, qui vient d’avoir 15 ans, et interprète trois personnages dans le spectacle. Élève au Lycée International à Burbank, Otto est trilingue et passionné de musique et de danse. Après plusieurs années entre la France et Los Angeles, le jeune danseur vient de passer sa dernière année scolaire en Autriche. Il apprécie tout particulièrement la méthode de son maître, « qui se concentre plus sur la danse et la technique. »
Il ajoute : « Marat a toujours une certaine idée de ce qu’il veut ». Il est vrai que le maître russe, qui interprète Drosselmeyer dans le spectacle, se veut l’héritier du « fil d’or » commencé par Vassili Vainonen, chorégraphe de la version de Casse-noisette de 1934 créée pour le Ballet Kirov, et considérée comme « le » modèle classique par excellence.
La rigueur de l’enseignement de Marat Daukayev provient également de sa formation et son goût pour la méthode russe Vaganova, qui mêle les éléments de technique française traditionnelle à l’athlétisme et la virtuosité de la technique italienne.
Samuel Mercier, 21 ans, est venu de Paris, en passant par l’école Pina Bausch en Allemagne, pour se former en danse classique auprès du maître-danseur russe. Après trois mois d’entraînements quotidiens et de répétitions intensives, il confirme que le directeur de ballet, décoré de la plus haute distinction russe pour les Arts en 1983, « est quelqu’un d’assez exceptionnel, une personne incroyable qui connaît vraiment son art. »
Tout comme l’école de ballet, le spectacle est accessible à tous les âges: les danseurs les plus jeunes ne sont âgés que de trois ans. Deux représentations sur trois sont prévues à 14h, le spectacle dure deux heures, et le prix d’une entrée ne dépasse pas les $40.
2,5 millions de dollars pour une maison démontable Jean Prouvé
(Relaxnews) – Une maison en préfabriqué de 8m/8m signée du célèbre designer français Jean Prouvé est actuellement en vente au prix de 2,5 millions de dollars (soit 1,8 million d’euros). Elle est présentée pour la première fois au public à l’occasion du salon Design Miami.
Seules deux exemplaires originaux de cette maison existent à ce jour, cette dernière mise en vente à Miami et l’autre qui n’est autre que le bureau de Jean Prouvé, depuis classé Monument Historique à Nancy, dans l’est de la France.
La vente de cette maison est assurée par la galerie parisienne Patrick Seguin, qui considère actuellement de nombreuses propositions d’achat.
Jean Prouvé est un designer et constructeur phare du XXe siècle, décédé en 1984, qui s’est surtout fait connaître grâce à ses chaises et ses travaux de ferronnerie d’art.
On lui doit des maisons en préfabriqué, du mobilier d’intérieur et des bâtiments publics (bureaux et écoles).