Accueil Blog Page 1306

Le Goncourt Laurent Binet au Texas

Valérie Trierweiler le qualifie de  “beau gosse agrégé de lettres“. Mais heureusement pour lui, ce n’est pas son seul point fort.
Laurent Binet, lauréat du Goncourt du Premier roman en 2010, arrive au Texas (Houston le 23 novembre et College Station le 25) pour parler de son livre HHhH sur l’assassinat du dirigeant SS Reinhard Heydrich. Le New York Times a fait l’éloge de ce roman et les lecteurs ne s’y trompent pas. Avec 200.000 exemplaires vendus en France, le best-seller part à la conquête des librairies américaines. HHhH dont le titre signifie Himmlers Hirn heißt Heydrich » (littéralement « le cerveau d’Himmler s’appelle Heydrich ») revient sur l’Opération Anthropoid, au cours de laquelle fut préparé l’assassinat du dirigeant SS Reinhard Heydrich, un des cerveaux de l’appareil nazi et de la Shoah.
Laurent Binet y enchaine les points de vue narratifs, entre fiction et réalité, et interroge la relation entre les deux. Remarqué dès sa sortie, le livre a aussi obtenu le Prix du Livre de poche. Laurent Binet a également suivi la campagne de François Hollande avec le bien nommé Rien ne se passe comme prévu au succès plus limité.
 

Deux écoles lyonnaises à la conquête des Etats-Unis

Sciences po n’est pas la seule école française à mobiliser ses anciens aux Etats-Unis. La Fondation des Amis de l’Alliance de Centrale Lyon et de l’Ecole de Management de Lyon a tenu son premier forum des anciens élèves à Miami les 17 et 18 novembre derniers.

Ces deux écoles, qui coopèrent déjà sur des programmes et des échanges d’étudiants, ont engagé une réflexion commune sur la nécessité de mieux préparer les leaders de demain. Henry Gazay, Vice President de l’Advisory Council de la Fondation, souligne par ailleurs le fait que «les deux écoles sont en train de développer un diplôme commun. Une première en France entre une école d’ingénieur et une école de management». 

Au cours de débats et de tables rondes, plus de 65 ingénieurs et commerciaux de toutes générations ont fait émerger idées et initiatives pour enrichir la feuille de route.  Parmi les actions mentionnées durant ce forum: l’appui aux élèves se rendant aux États-Unis, le soutien aux start-ups, le partage de savoirs et d’expériences entre les étudiants et des professionnels ayant eu des parcours exemplaires aux États-Unis.  Mais aussi le « fundraising », pour soutenir cette alliance en France.

Pour Marc Onetto, Président de la Fondation, ces anciens souhaitent pouvoir « soutenir à la fois intellectuellement mais aussi financièrement des projets d’élèves mais aussi des projets académiques sur les campus de Lyon» .

Premiers résultats dans un an, lors du deuxième forum qui se réunira cette fois-ci au cœur de la Silicon Valley.

 
Photo: Marc Campo

A Dallas, le business de l'assassinat de JFK

0

Surtout peuplé d’immeubles de bureaux, le centre-ville de Dallas n’est habituellement pas des plus animés. Mais à l’approche du cinquantième anniversaire de l’assassinat de JFK, il ne désemplit pas.

C’est en effet là, à Dealey plaza, que le 35e président des Etats-Unis a été abattu de deux balles, le 22 novembre 1963. Mais si le conspirationniste Robert Groden squatte le monticule herbeux d’où il pense qu’un second tireur a agi depuis cinq décennies (il y vend son livre et son DVD aux passants), et qu’un monument à la mémoire de John Fitzgerald Kennedy a été érigé dès 1969, il aura fallu deux générations pour qu’un musée, le Sixth floor museum, détaille les circonstances de l’évènement et le resitue dans son contexte historique.

Ouvert en 1989, peu avant la sortie du film d’Olivier Stone questionnant la thèse d’un tireur unique, celui-ci accueille aujourd’hui 350 000 visiteurs de 133 pays chaque année. Et comme ouvrages, articles et films en tous genres alimentent de plus belle le mythe Kennedy en ce cinquantième anniversaire, l’intérêt du public ne retombe pas. « Le cinquantième anniversaire attire l’attention mondiale sur la ville de Dallas et beaucoup de visiteurs internationaux se rendent au Sixth floor museum qui propose des audioguides en français et dans cinq autres langues », explique Kim Sullivan, chargée des relations publiques de l’office du tourisme et des Congrès de Dallas. Elle espère que « les visiteurs vont à cette occasion se rendre compte à quel point la ville a changé depuis les années 1960 et profiter de leur séjour pour visiter par exemple le quartier des arts de Dallas, qui avec plus de 160 musées et galeries d’art, est l’un des plus grands du pays. Puis revenir. »

Une majorité d’étrangers

Mais « quand des étrangers viennent à Dallas, c’est pour JFK », estime Fredda Dillard, l’heureuse propriétaire de JFKassassinationtours.com. Cette URL la place en tête des résultats de recherche web des visites guidées sur le sujet et lui permet de capter une bonne partie des visiteurs venus d’autres continents. « A 80 % des étrangers, mes clients viennent surtout du Royaume-Uni et d’Australie », confie la guide, en soulignant qu’« il n’y a pas beaucoup de gens qui proposent des visites comme celle que nous assurons avec mon confrère Jerry Dealey ».

Ensemble, ils ont affrété deux cars pour le 22 novembre prochain, afin de servir un plus grand nombre de visiteurs. Pour mettre pendant trois heures ses pas dans ceux de JFK, de son arrivée à l’aéroport de Lovefield jusqu’à l’hôpital Parkland, puis dans ceux de son assassin, de son logement d’Oak Cliff à la maison d’arrêt où il a, à son tour, été assassiné, il en coûte quarante dollars, contre soixante dollars de l’heure d’habitude, quand les guides assurent la visite avec leurs véhicules personnels.

D’autres visites guidées abordent l’assassinat de JFK parmi d’autres sujets. Un JFK trolley tour permet, moyennant dix à vingt dollars, de se replonger dans l’ambiance de 1963 tout en apercevant les lieux liés à l’assassinat les plus proches de Dealey plaza. La solution est également prisée par des visiteurs du monde entier.

Les “théories” de l’assassinat influencent les itinéraires

Mais la seule visite guidée qui propose de revenir sur l’évènement avec autant de détails que n’en fournissent Fredda Dillard et Jerry Dealey, c’est celle assurée par Andrew Moyer pour cinquante dollars de l’heure avec Heritage Tours. Convaincu que l’assassin de Kennedy a agi seul, contrairement à ses confrères qui s’interrogent toujours, ce guide tient à montrer la maison où la femme et les enfants de Lee Harvey Oswald étaient logés, dans la commune d’Irving à mi-chemin de Dallas et Fort Worth.

Et si Andrew Moyer affiche complet en cette période anniversaire, on peut se plonger se mettre dans la peau d’Oswald à la veille de l’assassinat en visitant le logement. Celui-ci vient d’être transformé en musée. D’une durée de 45 minutes à une heure, la visite coûte douze dollars. Il reste des places l’après-midi du 22 novembre. Bonne visite!

L'environnement au menu du café des sciences

L’atmosphère se réchauffe à l’Alliance Française de Los Angeles. En collaboration avec l’Ambassade de France aux Etats-Unis, elle propose ce 6 décembre un café des sciences consacré à la protection de l’environnement.

Magali Delmas, professeur à UCLA et directrice d’Engage Program, présentera les recherches de ce programme qui étudie les comportements de consommation énergétique pour mieux réduire les émissions de CO2 et optimiser l’utilisation des sources d’énergie.

La conférence, gratuite, commencera à 19h. Elle sera suivie d’une discussion à 19h45, puis d’une dégustation de vins et de fromages à 20h15.

Conférence en français, discussion en français et en anglais.

L'Université de Houston accueille Albert Camus

Le Texas adore Albert Camus. L’Université de Houston propose, à l’occasion du centième anniversaire de la naissance de l’auteur, trois conférences le 22 novembre de 15h à 19h à l’Honors College.

Trois conférences, trois intervenants. Jason Berry, journaliste au Global Post, parlera du combat de Camus pour les droits de l’Homme. Eve Célia Morisi, auteure d’Albert Camus contre la peine de mort et d’Albert Camus et le souci des autres, évoquera sa vision de la peine capitale. Le symposium se terminera par la lecture de la pièce “Les Justes” par des étudiants de l’université de Houston.

Le coup d’envoi de ce symposium sera donné la veille, le 21 novembre, au Texas A&M University avec une intervention de Robert Zaretsky, auteur de plusieurs ouvrages sur Albert Camus et collaborateur au New York Times, Le MondeForeign Policy et Jewish Daily.

Un festival tout en couleurs à Miami

0

Le Holi One Color Festival arrive à Miami, le 30 novembre. Le nom de cette manifestation ne vous dit peut-être rien, mais le principe oui.

Inspiré du Holi Festival en Inde (fête hindoue célébrant l’équinoxe de printemps), cette tradition qui consiste à se jeter de la poudre colorée a déjà conquis de nombreuses villes de Sao Paulo à Berlin en passant par Londres, San Jose, Cape Town ou encore Johannesburg.

Pour l’anecdote, les pigments lancés au cours de ces célébrations ont des significations particulières, le rouge symbolisant la joie et l’amour, le vert l’harmonie, le bleu la vitalité et l’orange l’optimisme. Seule règle, venir habillé en blanc !

Un répit new-yorkais pour Kevin Chenais

0

« A New York, tout est plus grand ». Cela faisait quatre jours que Kevin Chenais (ci-dessus) n’était pas sorti de sa chambre d’hôtel à Red Hook (Brooklyn). En ce vendredi ensoleillé, il peut enfin regarder la Statue de la Liberté, même de loin.

Assis sur son scooter électrique, le jeune homme atteint d’un dérèglement hormonal qui le fait grossir, multiplie les questions sur New York. Une ville de rêve qu’il ne peut visiter. Et pour cause, il pèse 230 kilos. “Comment c’est Central Park ? Et le métro, c’est accessible ?” Une bouffée d’air frais aux allures de répit pour le garçon et sa famille, qui vivent un calvaire depuis quelques semaines.

Les Chenais sont venus il y a plus d’un an aux Etats Unis pour soigner Kevin, à la Mayo Clinic de Rochester (Minnesota), vendant même leur appartement pour financer leur voyage. Leur espoir se transforme en cauchemar lorsque la compagnie British Airways, qui avait transporté l’enfant sans encombre à l’aller, refuse de le ramener en France pour des raisons de sécurité. La famille se retrouve bloquée aux Etats-Unis. Et doit s’en remettre à ses propres moyens. Après un passage par Chicago, elle se rend à New York en train. Là, elle devait prendre le paquebot Queen Mary II mais la compagnie elle aussi refuse de les accueillir pour des raisons de sécurité, à la grande déception de Kevin qui se faisait une joie de prendre le bateau pour la première fois. “Tout le monde essaye d’ouvrir le parapluie pour se protéger“, regrette le père de Kevin.

Les Chenais se disent dans une situation désespérée. “Je ne garde mon emploi à l’ONU à Genève que pour conserver l’assurance qui permet de payer 80% des soins de mon fils“. Elle explique que Kevin ne peut pas développer de relations sociales du fait de son état physique et de son isolement. “Nous voulions l’inscrire dans une école privée renommée à Genève mais ils n’ont pas voulu de lui pour garder leur réputation“, ajoute-t-elle.

Lundi, les Chenais devaient toutefois embarquer à bord d’un vol de la compagnie Virgin pour gagner l’Angleterre. Où ils devront trouver un moyen pour se rendre chez eux en Haute-Savoie. Pour René Chenais, cette descente aux enfers aura laissé un goût amer. « Pour moi, l’Amérique a cessé d’être le pays des libertés après le 11-Septembre ».

Crédit photo : Charles Guerin/ABACAUSA

 

Le peintre Dominique Thiolat au pays de ses maîtres

Je ne peux pas vous dire ce qu’il y a dans mes peintures. Quand je peins, je suis dans un voyage mental“. Dominique Thiolat déambule entre ses œuvres, accrochées aux murs de la lumineuse Galerie Paul Rodgers de Chelsea. Comme il ne peut pas en parler, il préfère citer les autres. Cézanne et Matisse notamment. Ce dernier “a dit: peindre, c’est un état qui dépasse mon état d’être normal.

Dominique Thiolat est un pionnier. Dans les années 70, son style à la frontière du figuratif et de l’abstrait a bouleversé la scène culturelle française. A l’époque, la “nouvelle peinture” prenait racine en Amérique. New York émergeait comme la capitale de l’art moderne, face à Paris. Les milieux artistiques européens, toujours secoués par la Guerre, étaient incertains et fragiles. A l’aide de pinceaux et de collages, Thiolat a décidé d’épouser l’énergie créative des de Kooning, Motherwell, Newman, Pollock et Rothko qui explosaient aux Etats-Unis. “Ça a été brutal, admet-il. J’ai eu le sentiment qu’ils avaient réussi à faire des choses et que je me demandais comment j’allais pouvoir me situer. Je me suis réconforté en travaillant.

Ses tableaux sont peints debout, la toile sur le sol, parfois avec un pinceau dans chaque main. Parmi les oeuvres exposées à New York, on devine des nus et des paysages – Taïhiti et la Mer du Nord, précise-t-il – peints avec un coup de pinceau vif et énergique. “Je me trouvais à l’aise dans la peinture américaine, notamment en raison de sa dimension d’échelle. En France, la peinture se faisait sur des formats relativement restreints. Tout à coup, Pollock et Motherwell sont apparus avec une toute nouvelle force inventive liée à la dimension du support. Ils l’ont fait respirer“, poursuit-il.

Paradoxalement, il a fallu attendre plusieurs décennies pour qu’une galerie américaine expose les œuvres de Dominique Thiolat. “Lorsque quelque chose se fait, c’est le moment“, philosophe-t-il. Pour son plus grand fan aux Etats-Unis, le galeriste Paul Rodgers, c’était une question de timing. “L’art moderne a été contesté dans tous les pays où il s’est développé. C’est une expérience déroutante pour les gens, dit-il. Le temps ne se prêtait pas à une exposition de Dominique mais les temps ont changé“. Mieux vaut tard que jamais.

 

New York à l'heure de la musique cubaine

La musique cubaine résonne à New York ! “Cubans in Paris, Cubans at home” arrive au Kaufman Center. L’occasion pour petits et grands d’aller applaudir les nombreux artistes qui se produiront sur scène lors de cette soirée exotique.
Plusieurs des artistes présentés connaissent bien Paris pour y avoir joué de nombreuses fois ce qui fait de ce spectacle un savoureux mélange de musique franco-cubaine. Parmi les chanteurs et musiciens, la soprano Corinne Winters, le ténor Jeffrey Picón et le baryton Ricardo Herrera. Ils seront accompagnés par Steven Blier et Michael Barrett au piano et Leonardo Granados aux percussions. Ces artistes reprendront les morceaux des légendes de la musique cubaine, comme Alejandro Garcia Caturla, Ernesto Lecuona, José Mauri, Gonzalo Roig ou encore d’Eliseo Grenet.
Le spectacle mettra également à l’honneur des morceaux de  Moises Simons ainsi que des extraits de son opérette de 1934 “Toi C’est Moi”.
Crédits : tuvez.com
 

Pourquoi les voitures françaises ne sont-elles pas vendues aux Etats-Unis?

Entre le luxe et la gastronomie, les produits français ne manquent pas aux États-Unis.  Mais où sont nos voitures ?

Dans le marché automobile américain, les constructeurs japonais, allemands, coréens, italiens profitent tous de l’appétit des consommateurs américains pour les S.U.V et autres « Pick up », pourvoyeurs de marges juteuses. Le seul français ayant une présence aux Etats-Unis est Renault, avec sa participation majoritaire dans Nissan. D’autres voitures « made in France » sont vendues chez l’Oncle Sam, mais elles sont issues de marques étrangères comme la lilliputienne Smart (appartenant à Mercedes- Benz) ou encore la Toyota Yaris produite à Valenciennes. Pourquoi cette absence?

PSA et Renault ne sont pas étrangers au marché américain. Dès les années 60, les “Big Three” français tentent l’aventure américaine mais celle-ci se solde par un échec cuisant. À l’époque, seul l’Allemand Volkswagen parvient à écouler ses Beetles aux hippies californiens, défiant les Chevrolet et autre Ford. Victime de la crise pétrolière de 1973, Citroën est le premier à faire ses valises faute de moyens. Finies donc les  DS (on en retrouve une dans la série « The Mentalist » aujourd’hui).

En 1979, la Régie Nationale Renault rachète AMC et a de grandes ambitions, notamment pour son produit prometteur la « Jeep Cherokee ». Nouveaux moteurs, usines ultra modernes : le rêve américain coûte cher à la régie et, à part Jeep, les ventes sont décevantes. L’assassinat du PDG de Renault Georges Besse par Action Directe en 1986 donne le coup de grâce aux ambitions du Français. Sous la pression de l’Etat, son successeur Raymond Lévi décide de solder l’activité américaine en la revendant pour 1,5 milliard de dollars à Chrysler, qui fera une très bonne affaire. Ironie de l’histoire, Jeep est aujourd’hui l’une des marques les plus rentables de Chrysler ! Peugeot fut la dernière à quitter le marché américain en 1991, victime de la concurrence japonaise et d’une demande trop faible (le constructeur vendait 4.000 voitures par an selon le site French Cars in the USA).

Pour Howie Seligman, président du Greater New York Citroen & Velosolex Touring Club, ces accidents de parcours s’expliquent par un problème règlementaire.  “Les normes étaient différentes à l’époque entre les États-Unis et l’Union Européenne, et pour réduire les émissions de CO2, ils modifiaient le taux de compression du moteur, ce qui change les caractéristiques et rend la voiture fragile“. Mais aussi par un problème d’adaptation des produits proposés. “A cause des produits chimiques utilisés aux Etats-Unis pour déneiger les routes, différents du sel que l’on utilise en Europe, les voitures françaises se trouvaient rouillées en hiver“. Les Etats-Unis sont un terrain… glissant.

Bruce  Belzowski, analyste automobile et chercheur à l’Université du Michigan, ajoute que “la taille des États-Unis pénalise les Français en raison d’un petit réseau de concessionnaires ». Ajoutez à cela un problème d’approvisionnement en pièces détachées et un coût d’entretien élevé, et l’on comprend pourquoi la Kangoo par exemple ne roule pas sur les highways.

Un retour aux Etats-Unis est souvent évoqué pour PSA. Mais le groupe de Sochaux préfère se concentrer sur la Chine, car, comme le fait remarquer Bruce Belzowski, « pour revenir il faut un réseau de distributeurs qui coûte des milliards ». Et le consommateur américain reste friand de S.U.V, une gamme délaissée par les constructeurs français. En 2012, General Motors a pris 7% du capital de PSA, mais seul un « rebadging » (relancement de produit avec un nouveau nom et logo) d’utilitaires est prévu aux Etats-Unis. Bref, pas de 308 pour croiser le fer avec une Cruze ou une Corrola ! Seul Renault semble en position de percer aux Etats-Unis car son alliance avec Nissan lui permet de disposer d’un réseau étendu d’usines et de concessionnaires en Amérique. La route est longue.

 Crédit Photo: Gabriel Orozco, La DS, 1993. Modified Citroën DS. Marian Goodman Gallery, New York

La France tu libéraliseras

0

Revue de presse. Mauvaise gestion du pays, économie en berne : voici la façon dont le site Bloomberg résume la situation de la France.

Celui-ci donne dans ses colonnes une image peu flatteuse de notre beau pays qui, en plus d’un taux de chômage à 11%, vient d’être une nouvelle fois déclassée (deuxième fois en deux ans !) par l’agence de notation Standard and Poor’s. Face à cette succession d’événements, un sentiment de ras-le-bol. En cause: les taxes de “l‘administration socialiste de François Hollande”. “La grogne vient logiquement des chefs d’entreprises mais également des agriculteurs, des commerçants, des enseignants, des chauffeurs routiers ou encore des joueurs de football”, explique le site d’information. « Alors que la Maison-Blanche s’inquiète de la côte de popularité de Barack Obama (sous les 40% à l’aube d’une sixième année de mandat), l’Élysée se doit d’en faire tout autant et pour cause : François Hollande élu simplement l’année dernière se voit déjà passer sous la barre des 20% ».

Le site va même plus loin. Il voit la France comme une possible nouvelle Italie à cause de « problèmes apparemment insolubles et d’un manque de leadership ». La recette proposée par le journal pour améliorer la situation ? « Pour stimuler la croissance, le gouvernement doit réduire ses dépenses, modérer ses exigences fiscales et commencer à libéraliser l’économie ». Eh oui, vaste programme !

 
Marseille sous perfusion
Le comité de rédaction du New York Times ne mâche pas ses mots lorsqu’il aborde la question sensible de la ville de Marseille : « Cette année devait être pour Marseille l’occasion de briller. Après avoir été capitale mondiale de la culture en 2013 […] Marseille n’a pas été en mesure de combattre ses vieux démons : l’anarchie et la pauvreté ». Suite aux nombreux meurtres qu’a connu la ville depuis le début de l’année, le premier ministre Jean-Marc Ayrault a annoncé que son gouvernement investira trois milliards d’euros dans la région. Objectif : amélioration des transports publics, rénovation de logements sociaux, assistance aux plus démunis et créations d’emplois. « Ce n’est pas une petite somme pour le budget français », note le New York Times. Le quotidien n’est pas tendre avec Marseille mais applaudit la mesure: « Il est sage que le gouvernement français consacre davantage de ressources aux personnes les plus durement touchées par la crise économique du pays : aux jeunes urbains issus de l’immigration qui sont quotidiennement touchés par le chômage, la discrimination ou encore la criminalité ».
Le succès du “Made in France”
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, crise économique aidant, les Français ne boudent pas le “Made in France”. La National Public Radio 9NPR) explique qu’« un récent sondage a montré que 73% des Français se disent prêts à payer davantage pour profiter de produits fabriqués sur le territoire ». CLe fort taux de fréquentation au salon Made in France qui s’est tenu les 9, 10 et 11 novembre dernier, à Paris, Porte de Versailles, le confirme. Y étaient présentés vêtements, jouets, nourriture ou encore voitures !
Pourtant les temps sont durs comme le rappelle l’article : « L’économie française souffre de nombreux maux : une croissance faible, un chômage élevé, une faible compétitivité et un sentiment général de morosité économique ». Dans ce contexte quelque peu compliqué, les Français auraient-ils besoin de se raccrocher à quelque chose pour garder confiance ? Quoi de mieux que le Made in France ? « De nombreuses jeunes entreprises présentes au salon espèrent profiter de cet engouement » rappelle la radio. « Ce qui est important, explique Pierre Grandjean, propriétaire d’une ligne de vêtements créée il y a dix-huit mois, c’est que le consommateur comprenne que le Made in France est un mouvement réel qui est utile pour l’emploi, pour l’économie et pour le pays ». De quoi redonner le sourire à certains en ces temps moroses.
Crédits : ds-land.com
 
 

À New York, François Cluzet pratique son anglais avec Jean Reno

Mon anglais est très scolaire. Je connais trois mots“. François Cluzet l’admet lui-même: l’anglais, ce n’est pas trop son truc. “J’ai fait trois films avec des Américains. Je ne comprenais par leurs vannes. L’un d’eux m’a couvert de compliments, mais je n’ai rien compris”.

L’acteur pratique volontiers l’autodérision en ce vendredi soir, au 583 Park Avenue de Midtown Manhattan. Celui que les Américains ont découvert dans “Intouchables” était à New York pour se faire remettre des mains de son ami new-yorkais Jean Reno le Trophée des Arts du FIAF, une distinction accordée tous les ans à une personnalité du monde des arts. Le Frenchie ne rêve pas de carrière américaine – “il faut commencer jeune pour réussir ici, j’ai 58 ans et cinq enfants” – mais qu’importe. Devant un parterre franco-américain de plusieurs centaines de personnes, il a bien fallu faire quelques efforts. “J’ai appris un discours en anglais par cœur“, confiait-il au sortir d’une séance photo avant le début de la cérémonie.

Le gala du FIAF vise chaque année à lever des fonds pour financer ses programmes culturels et son centre de langue. Vendredi soir, plus d’un million de dollars a été récolté – la vente aux enchères à 2.000 dollars d’un bouquet de roses rouges aura aidé.

Arrivé en cours de cérémonie, Jean Reno l’Américain s’est dit “fier” de remettre le Trophée à son “ami François“, avec lequel il a joué dans un film, “French Kiss”, en 1995 avec Meg Ryan et son autre “ami” Kevin Kline. “Vous avez des acteurs talentueux, de très bons acteurs et des acteurs honnêtes, comme mon ami Tom Hanks. François est un acteur très honnête“, a-t-il dit. Les Etats-Unis ne l’oublieront pas de sitôt. Son film du moment, « En solitaire », dans lequel Cluzet joue un skipper du Vendée Globe,  doit sortir aux Etats-Unis « le mois prochain ».

Outre François Cluzet, le charismatique PDG de Renault-Nissan Carlos Ghosn était également distingué lors de la soirée, recevant le Pilier d’Or, accordé aux hommes d’affaires incarnant la relation franco-américaine. En mai 2011, le “Taxi de Demain” du constructeur a été sélectionné pour remplacer les bons vieux taxis jaunes actuellement en circulation dans les rues new-yorkaises. Mais c’était avant que la cour suprême de l’Etat de New York juge, début octobre, les conditions de mise en oeuvre du projet contraires aux dispositions de la Charte de New York, et le bloque à quelques semaines de son lancement. La Ville a fait appel.

 Photo: Charles Guerin/ABACAUSA.COM