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Un Français signe un docu contre la déforestation en Papouasie

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Documentaire engagé signé Eric Chebassier, “On our Land” raconte l’accaparement des terres en Papouasie Nouvelle Guinée et la disparition des communautés locales.

La Papouasie-Nouvelle-Guinée est richement dotée en ressources naturelles, mais le pays est victime de déforestation illégale.  Près de 5,2 millions d’hectares de terre ont été loués sans le consentement  de leurs  propriétaires, privant les communautés rurales de revenus et les obligeant à fuir. Un problème économique mais également écologique: on estime que près de 3 milliards de tonnes de CO2 seront libérés dans l’atmosphère en cas de déboisement de ces terres, soit six années  d’émissions carboniques en Australie.

“On our Land” donne la parole aux populations indigènes de Papouasie-Nouvelle-Guinée affectées par la déforestation ainsi que des ONG locales. La première mondiale du film  aura lieu le 18 novembre à Berkeley, en présence d’Olivier de Schutter, Rapporteur Spécial des Nations Unies pour le Droit à l’Alimentation.

"Les demoiselles de Rochefort" font danser Los Angeles

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A l’occasion de l’événement “une soirée avec George Chakiris”, le Billy Wilder Theater diffusera “Les demoiselles de Rochefort“, le 16 novembre à partir de 19h30.

Cette diffusion se fera en présence de George Chakiris, acteur du film, et de Debra Levine, critique de danse. Ce monument du cinéma français, réalisé par Jacques Demy en 1967, marqua toute une époque par sa qualité de mise en scène et son originalité.

Avec ce rôle, George Chakiris offre au spectateur une prestation grandiose tant en chant qu’en danse, ce long métrage ayant traversé les générations tout en restant une référence dans le domaine du cinéma musical.

Le film sera diffusé en français et sous-titré en anglais.

Crédits : incine.fr

Nicolas Bedos au festival "In French with English subtitles"

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Le festival “In French with English subtitles” dévoile sa sélection 2013 de longs métrages “made in France”, et comme chaque année il y en a pour tout les goûts !

Fondé en 2009 par un groupe de femmes cinéphiles emmené par Catherine Laleuf, le festival “In French With English Subtitles” permet aux New-Yorkais de découvrir des réalisations françaises sous-titrées en anglais et de rencontrer les acteurs, producteurs et scénaristes des films. Une partie des recettes est reversée à une oeuvre de bienfaisance.

Et comme chaque année, du beau monde se bouscule sur le tapis rouge: le dandy Nicolas Bedos, la drôlatique Virginie Effira, Pascal Elbé, Julie Ferrier ou encore Jonathan Cohen. Du vendredi 6 décembre au dimanche 8 seront projetés neuf films représentatifs de la production hexagonale, de la comédie au polar très noir.

Amour et Turbulence” ouvrira le festival, avec la présence de Nicolas Bedos et de Jonathan Cohen, pour une séance de questions réponses.

Programme:

Vendredi 6 décembre:

Amours et turbulences à 19h15

Samedi 7 décembre:

La Marque des anges à 13h

La grande boucle à 15h15

Dead man talking à 17h25 Questions Réponses

La fleur de l’âge à 20h10 Questions Réponses

Dimanche 8 décembre:

Le grand méchant loup à 13h

Boule et Bill à 15h15

Aux bonheurs des ogres à 17h25 Questions Réponses

Piégé à 20h10 Questions Réponses

 

Open the Door : jazz and blues au programme

La Texan French Alliance for the Arts (TFAA) et la Harambee Art Gallery mettent le jazz et le blues à l’honneur.

Les Français Aymeric Avice et Benjamin Sanz, respectivement trompettiste et percussionniste, se produiront le 16 novembre à Worhals à Houston. Ils seront rejoints par Milton Hopkins, Jewel Brown, Joe Carmouche ou encore Woody Witt, bien connus des locaux.

C’est dans le cadre du projet  Open The Door, mis en place par la Texan French Alliance of the Arts, que se déroule cet événement musical. Ce projet artistique avait permis la création de 60 portes toutes plus originales les unes que les autres par des artistes français et américains. Elles avaient été ensuite dispersées dans 19 arrondissements de la ville de Houston.

Le concert sera précédé d’une conférence, de 14h à 16h, sur la place de Houston dans l’histoire du jazz. Elle se tiendra à la Harambee Art Gallery (3903 Almeda St).

Crédits : openthedoor-houston.com

Pas touche à mes avantages sociaux !

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Revue de presse. Politique étrangère, système social en crise, dépenses de Noël en baisse: la France n’est pas en fête dans la presse américaine.

Premier coup de projecteur : l’Iran, les négociations sur le nucléaire iranien ayant une fois de plus défrayé la chronique. Il semblerait néanmoins qu’elles aient porté leurs fruits, l’Iran et l’AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique) étant parvenus à un accord (néanmoins limité), lundi. Ce week-end, la France a fait parler d’elle lors d’une réunion à Genève des responsables de la diplomatie européenne, américaine et chinoise. Laurent Fabius, regrettant des positions pas assez fermes contre Téhéran dans le cadre de négociations préliminaires, a indiqué que la France ne prendrait pas part à ce qu’elle a appelé ce “marché de fou”. 

Et voilà que la presse américaine tente de comprendre les raisons de cette prise de position. Paul Richter du Los Angeles Times explique que “Fabius a rompu une règle fondamentale de la négociation en critiquant l’accord préliminaire qui avait été mis en place en vue de négociations plus approfondies“. Citant un expert français en relations internationales, le journaliste laisse entendre que la France a agi de la sorte pour enquiquiner les Etats-Unis. “S’opposer aux Américains est un bon point pour le gouvernement de François Hollande“, raconte le spécialiste, François Hesbourg, dans les colonnes de l’article. “La position de la France peut s’expliquer par le fait que les Français ne veulent pas signer quelque chose qui semble avoir été produit par les Etats-Unis“. Vive l’amitié franco-américaine!

Critiquée par certains, l’attitude de Laurent Fabius a toutefois été salué par d’autres, notamment les Faucons américains. Et le Wall Street Journal : ” Nous n’aurions jamais pensé que nous pourrions dire cela un jour mais nous remercions le ciel de cet exceptionnalisme français en matière de politique étrangère. Pour le moment au moins le gouvernement socialiste de François Hollande a sauvé l’occident d’un accord qui aurait presque pu faire de l’Iran une grande puissance nucléaire […] nous espérons que M. Hollande et M. Fabius tiendront bon et que le congrès américain (dont la chambre des représentants est républicaine) pourra les aider dans cette entreprise“.

Quand les Etats-Unis décryptent le modèle social français

Les Français seraient-ils trop dépendants de l’Etat-providence? C’est la question que se pose Alissa Rubin, du New York Times. Du travail à l’éducation en passant par la santé, nombreuses sont les prestations proposées par le gouvernement : ” L’augmentation des coûts des programmes de protection sociale, qui vont en France du berceau à la tombe, ne vont pas de pair avec la capacité du gouvernement français à augmenter les impôts nécessaires pour payer l’addition. Cela engendre donc des problèmes politiques croissants pour le président François Hollande“.

La journaliste s’est rendue à Saint-Etienne pour discuter avec ses habitants. Elle décrit des vies “presque inconsciemment” organisées autour des avantages accordés par l’Etat. Mieux, ils les “voient comme des éléments inhérents à leur vie“. Elle utilise la citation parlante d’un Stéphanois pour illustrer l’ampleur de cette dépendance. “Vous ne pouvez pas retirer leurs armes aux Américains. C’est la même chose pour les avantages sociaux des Français.” Tout est dit.

Heureusement, la France ne va pas si mal. L’économiste américain Paul Krugman prend la défense de l’Hexagone dans le New York Times après sa rétrogradation par l’agence de notation Standard & Poors. ” Beaucoup de personnes dénigrent la France. Les Etats-Unis utilisent l’excuse de la dette pour faire progresser un programme idéologique et la France, qui refuse de jouer le jeu, est devenue la cible d’une propagande négative incessante “. Pour Krugman, ceux qui tirent sur la France ont tort. “La France fait mieux ou aussi bien que ses voisins, à l’exception de l’Allemagne“, avance le frondeur. “La croissance française récente a été lente, mais bien meilleure que celle des Pays-Bas, toujours notés AAA. Les travailleurs français ont été bien plus productifs que leurs homologues allemands il y a douze ans – et devinez quoi, ils le sont toujours!” Allez les Bleus!

Un Noël  morose

Il en faudra plus pour convaincre les Française eux-mêmes. Une étude parue sur le site Bloomberg et menée par Deloitte courant septembre auprès plus de 17.000 personnes indique que 64% des Français prévoient de réduire leurs achats de Noël en prévision d’une dégradation de la situation économique, là où seulement 57% déclaraient la même chose l’an dernier. Le Père Noel va se mettre à temps partiel.

Crédit : Khanh Renaud/ABACAUSA.COM

Pourquoi il n'y a pas de surgelés type Picard aux Etats-Unis?

C’est la question que tout Français qui vient d’emménager dans son nouvel appartement américain se pose à l’heure du dîner: mais pourquoi n’y a-t-il pas de Picard, ou l’équivalent ici?

Non pas qu’il n’y ait pas de surgelés aux Etats-Unis, c’est même le premier marché mondial (plus de 40 milliards de dollars par an). Mais espérer un bon petit plat cuisiné à se réchauffer en rentrant chez soi est un rêve d’expat inasouvi… Pourquoi donc? Problème de perception du consommateur répondent les experts. En bref, aux Etats-Unis, surgelé équivaut à “junk food”.

Du coup, c’est une catégorie très sensible au prix, explique Yves Coléon, consultant français installé à New York, fondateur de Transmark Partners. Il y a vingt ans, lorsque je travaillais chez General Food, nous avions dépensé beaucoup d’argent à essayer de concevoir des surgelés de qualité, poissons par exemple, mais ça n’a jamais marché. Les Américains n’étaient pas prêts à payer plus pour des surgelés!

L’image du surgelé est vraiment mauvaise ici, renchérit Bob Goldin, vice-président de Technomic, consultant pour l’industrie agro-alimentaire. Et les distributeurs n’arrangent pas les choses: pour tenter de vendre leur surgelés, ils font des promotions, ce qui renforce encore la perception négative des consommateurs“. Résultat, le surgelé est plutôt sur le déclin (sa part de marché baisse ces dernières années).

Une autre particularité américaine a aussi sans doute joué contre le surgelé ‘haut de gamme’ aux Etats-Unis: la culture du “take out”. L’habitant de Manhattan moyen par exemple mange hors de chez lui ou commande en livraison à domicile “5 soirs par semaine“, et dépense pour ce faire plus de $1.000 par mois en moyenne! Qui veut encore faire l’effort colossal de réchauffer un plat préparé surgelé quand pour le même prix, ou moins cher, on peut commander en “delivery”?

Même le secteur des desserts, très dynamique par le passé “ne connait plus la même croissance“, constate Bob Goldin. Et si certaines chaînes, comme Trader’s Joe (dont les propriétaires sont Allemands), se sont fait une réputation dans le surgelé de qualité, “c’est une niche minuscule, dit l’expert, qui n’empêchera pas le surgelé de continuer à décliner aux Etats-Unis“.

"Boule et Bill" chez les Américains

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Tout commence à la SPA. Un jeune cocker se morfond dans sa cage. Il ne trouve pas les maîtres de ses rêves. Soudain, apparaît un petit garçon, aussi roux que lui. Qui se ressemble s’assemble : c’est le coup de foudre. Pour Boule et Bill, c’est le début d’une grande amitié. Pour les parents, c’est le début des ennuis… Et c’est parti pour une grande aventure en famille !

Divertissement familial décomplexé, “Boule et Bill” est un des films français les plus populaires de 2013. Avec deux millions d’entrées, il se place même devant “Wolverine” au Box Office ! A voir à  New York et Los Angeles à partir du 8 novembre. Le film est réalisé par deux amis, Alexandre Charlot et Franck Magnier, qui se sont rencontrés aux “Guignols” de Canal+. Les deux compères ne sont pas des amateurs. Parmi leurs scénarios, “Astérix aux Jeux Olympiques” de Thomas Langmann ou encore “Bienvenue chez les Chtis”. “On voulait faire un film de chiens comme Beethoven et quand les producteurs nous ont proposé le scénario, ça a résonné“, explique Franck Magnier.

Avec “Boule et Bill”, les réalisateurs désiraient retrouver “des choses de notre enfance dans les années 70”  et, comme Alexandre Charlot le précise, “avec le parfum de la bédé“. Au casting, on retrouve le “bankable” Franck Dubosc et la talentueuse Marina Foïs, qui jouent les parents de “Boule” (Charles Crombez), ainsi que trois chiens qui se sont succédé pour interpréter Bill. Le film recrée avec succès la France des Trente Glorieuses, avec ses progrès sociaux et son héritage soixante-huitard.

Le film prend ses distances avec les personnages de Jean Roba. Les essentiels sont bien sûr conservés mais les fans seront probablement troublés par les choix de mise en scène. Le film se focalise par exemple sur les parents de Boule, plutôt que sur l’enfant et son toutou. Un parti-pris qui n’a pas échappé à la critique, qui ne fut pas tendre avec le film. “Adapter une B.D n’est pas assez noble en France, les critiques arrivent avec des préjugés“, se défend Franck Magnier. “Franck Dubosc était déçu que l’on ne remarque pas son changement de jeu“, ajoute Alexandre Charlot.

Le résultat est un film soigné esthétiquement. Dans les réussites, saluons Franck Dubosc, surprenant de sérieux. Boule et Bill est un divertissement résolument familial qui doit être considéré comme tel. Fort du succès du film, les deux amis préparent une suite, avec “un vrai méchant“. Ils le promettent: le deuxième “Boule et Bill” sera plus axé sur Boule et son chien. De quoi calmer les puristes.

Proust décortiqué à NYU

Proust, sa vie et son œuvre, seront passés au crible par Charles Dantzig le 18 novembre à la Maison Française de NYU.

Cet auteur, poète, essayiste et traducteur est familier de Marcel Proust. Charles Dantzig lui a en effet déjà consacré tout un ouvrage : Le grand livre de Proust. Ce titulaire du Grand Prix Jean Giono et auteur d‘Il n’y a pas d’Indochine (Grasset, 1995 – œuvre composée de 25 histoires courtes, chacune se déroulant dans une ville différente, parmi lesquelles New York, Le Caire, Athènes, Lisbonne, Lille et Strasbourg) proposera donc au public une approche intime de ce poids lourd de la littérature française, permettant à tous, à travers des anecdotes, de découvrir la vie, la carrière et les ouvrages de Proust.

Conférence à suivre en français.

Crédits : famousauthors.org

Une soirée Beaujolais près de chez vous

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Tradition oblige, c’est le troisième jeudi de novembre – à savoir le 21 – que sortira en France le Beaujolais Nouveau. Le lancement de ce vin, populaire aussi chez l’Oncle Sam, sera également célébré outre-Atlantique.

Les chambres de commerce franco-américaines à travers les Etats-Unis se mobilisent  pour l’occasion. Ainsi les antennes locales de la Nouvelle-Orléans,  New York,  San Diego, San Francisco, Denver, Philadelphie et de 13 autres villes organiseront des soirées mettant ce grand cru à l’honneur, en partenariat avec d’autres acteurs locaux. Tous ces événements se produiront les 21 et 22 novembre. Parmi les villes concernées :

New York : Gallery Carré d’Artistes, 241 Bleecker Street, NY 10014, le 21 novembre de 18h à 20h

Washington : 4101 Reservoir Road, NW – Washington, D.C. 20007, le 22 novembre, de 20h à 23h

Tampa : Duncan McClellan Gallery, 2342 Emerson Ave S, St Petersburg, FL 33712, le 22 novembre de 18h à 21h30

Dallas : Irving Convention Center at Las Colinas, 500 W Las Colinas Blvd, Irving, TX 75039, le 22 novembre, de 19h à 21h30

Houston : JW Marriott, 5150 Westheimer Rd, Houston, TX 77056, le 21 novembre, de 18h30 à 22h

San Francisco : Terra & Mer Gallery, 511 Harrison Street, San Francisco CA 94105,le 22 novembre, de 19h à minuit

Ce vin produit depuis 1951 dans la région du Rhône jouit aujourd’hui d’une renommée mondiale, sa sortie étant l’événement œnologique de la fin d’année!

Crédits : flickr

Isabel Marant s'invite chez H&M

H&M maîtrise toujours à la perfection la communication autour de ses opérations de co-branding, et la nouvelle collaboration avec Isabel Marant ne fait pas exception à la règle.

Depuis quelques mois, H&M distille au compte-goutte les informations sur la collection capsule “Isabel Marant pour H&M”, qui sera disponible le 14 novembre en ligne et dans certaines boutiques du réseau H&M.

A quelques jours du lancement, la marque a mis en ligne une page spécialement dédiée à cette opération, avec notamment une horloge compte à rebours (l’excitation des foules est palpable…) et un règlement intitulé “How to shop” long comme le bras.

Car, préparez-vous, “Isabel Marant pour H&M” pourrait bien ressembler au parcours du combattant ! H&M prévoit un gros succès donc des files d’attente (info ou intox ? Difficile de le savoir avant le jour J mais cette collaboration fait plutôt le buzz sur internet). Le volume de vos achats sera limité à quatre exemplaires par article en boutique, un sur le site de vente en ligne H&M. Et les 420 premiers clients arrivés en boutique auront un temps limité pour faire leurs achats (le magasin constituera des groupes de 30 personnes et chaque groupe aura 15 mn montre en main…). Une fois que ces 420 premiers clients seront passés à la caisse, le shopping deviendra libre (si tant est qu’il reste quelque chose en rayon).

Après de longues semaines de silence, la chaîne a enfin divulgué les magasins sélectionnés qui proposeront cette ligne de produits. La liste est en ligne dans la rubrique “Store Locator”. L’opération débutera à 8h en boutique et à midi (EST) sur internet.

La collection comprend des produits femme, homme et enfant. Les modèles sont présentés avec les prix ici. Côté féminin : boots frangés, gilets en grosse maille, imprimés ethniques… On retrouve bien les codes de la créatrice. Quant à la collection masculine, c’est une première pour la Maison. Mettez donc vos réveils jeudi matin et bonne chance !

Le Bilboquet rebondit sur la 60e rue

Il est à la tête d’un restaurant au nom prestigieux, avec des investisseurs richissimes et célèbres et pourtant…

Et pourtant Philippe Delgrange est nostalgique de son ancien Bilboquet, le restaurant de poche qui pendant 27 ans, au 25 East 63rd Street, a joué au St Tropez de l’Upper East Side, où millionnaires, stars et starlettes se côtoyaient pour manger le fameux poulet cajun servi par un personnel à l’enthousiasme très français…

“C’était un bijou incroyable ce restaurant”, soupire le restaurateur. Seulement voilà, il a fallu le fermer: le propriétaire de l’immeuble a refusé de renouveler le bail. Alors Philippe Delgrange râle: “ici tout le monde s’en fout, c’est pognon, pognon. Je ne suis pas le premier: quand la Goulue a fermé c’est passé inaperçu! Et même quand Elaine -Elaine!- a fermé (NLR: après le décès de la légendaire propriétaire Elaine Kaufman), personne n’a repris”.

Bref, tout fout le camp. Mais le Bilboquet, lui, reste: malgré la nostalgie du patron et “ce monde de plus en plus vulgaire”, Philippe Delgrange a rouvert (fin octobre) un Bilboquet bis, à trois “blocs” de l’ancien, au rez-de-chaussée du FIAF (French Institute Alliance Française). L’endroit est trois fois plus grand (100 places contre 35 auparavant) et né sous le signe de l’argent. Philippe Delgrange, 61 ans, a désormais trois investisseurs: le milliardaire Ron Perelman, le musicien Eric Clapton, et le promoteur immobilier Steve Witkoff. “C’étaient des clients, ils se sont battus pour que je garde le restaurant lorsque le propriétaire des murs de l’ancien nous a mis dehors”.

Clapton fréquente le restaurant depuis vingt ans. La relation avec Ron Perelman a elle été plus chaotique: elle a commencé par une plainte en justice de la part du milliardaire, qui se plaignait des nuisances occasionnées par les très bruyants et chantants clients du Bilboquet, voisin de sa townhouse. Les deux hommes se sont plus tard réconciliés, au point que Perelman a même tenté de racheter le building de l’ancien Bilboquet pour sauver le restaurant. Faute d’avoir pu le faire, il est donc devenu investisseur dans le nouveau.

Et alors il a fallu recréer un endroit qui soit le Bilboquet, c’est ça qui a été difficile”, soupire le restaurateur. La tâche est revenue à la décoratrice Carolina von Humboldt. Assise à côté de Philippe Delgrange, à une des tables qu’elle a dessinées et fait faire sur mesure en France, elle sourit quand le patron explique qu’il change beaucoup d’avis et reconnait qu’il n’est “pas facile”. “On s’est beaucoup engueulés, dit-elle, mais ce qui comptait le plus pour lui c’était de ne pas faire des choses qui ne “fassent” pas Bilboquet. »

Le fameux bar en étain, centre de l’ancien établissement, a été refait sur le même modèle “mais en beaucoup plus grand”. Les lampes chinées chez des antiquaires “à travers le monde”.

Alors content le patron? “L’endroit a la possibilité d’être spécial… On verra”. On ne pourra pas lui reprocher de faire dans la langue de bois marketing. Mais il s’en fiche: “le Bilboquet ça n’a jamais été une réussite financière. C’était autre chose, une bande de copains, un groupe de gens qui se mettaient au diapason. Au Bilboquet viennent les gens les plus riches, les gens les plus connus, mais je ne laissais pas rentrer tout le monde. Il n’y avait pas d’enseigne, on ne répondait pas au téléphone. C’était autre chose”.

Voilà ce qui le tracasse le patron: “l’esprit Bilboquet” va-t-il résister au déménagement, et surtout à la pression? “Le loyer est énorme ici, c’est ça le problème. Il faut être fou pour se lancer dans un truc comme ça. Il faut qu’on fasse 8 millions de chiffre d’affaires annuel pour payer les factures…” Le patron-copain-chef-de-bande est devenu, malgré lui, un entrepreneur. Deux autres établissements à l’enseigne Bilboquet ont ouvert, à Dallas et à Sao Paulo, au Brésil. Un autre est en préparation à Atlanta. “Maintenant, si vous n’avez qu’un seul restaurant, vous ne tenez pas”…

Quand la France devient l'héroïne des Faucons américains

John Kerry et les responsables français ont beau assurer que les Français ne sont pas la cause de l’échec des négociations sur le nucléaire iranien, tout le monde est persuadé du contraire. Et surtout les opposants à Barack Obama, qui s’en félicitent.
Le tweet est signé John McCain:

C’est sobre, simple, efficace… John McCain et avec lui les Faucons américains sont en admiration devant la politique étrangère de la France, du Mali à la Syrie, en passant, donc par l’Iran.
Allié habituel de McCain, Lindsay Graham, sénateur également, a lui lancé un  “Thank God for France,” sur CNN, avant d’ajouter que les Français “deviennent de très bons leaders” au Moyen-Orient:

 
Pour ne pas être en reste, le Wall Street Journal publie un éditorial, signé lui aussi “Vive la France” et s’en étrangle presque: “Nous n’aurions jamais pensé dire cela mais Dieu merci pour l’exceptionnalisme français!