Les chaises musicales sont de retour à Bryant Park.
Le 3 juin, et pour la deuxième année consécutive, Bryant Park invite les New-Yorkais à participer à ce grand jeu, qui aura lieu sur la pelouse du parc – celle-ci doit rouvrir le 10 mai. Seuls les adultes sont autorisés à y participer. Il faut en effet être âgé de plus de 18 ans pour pouvoir se mesurer aux autres adversaires. Autant dire que ca va saigner.
Mais le jeu vaut bien quelques coups bas: le grand gagnant remportera deux billets de la compagnie aérienne Southwest Airline ainsi qu’une chaise de bistrot emblématique de Bryant Park.
Le jeu sera animé par la comédienne Sara Barron et le DJ Stewey Decimal.
Crédit : Charles Guerin/ABACAUSA
Bryant Park joue aux chaises musicales
Solstiss, le dentellier français de “Gatsby”
Cheveux courts au carré, perles pendantes aux oreilles, l’actrice Carey Mulligan, aka Daisy Buchanan, porte une robe de dentelle rose embellie de pétales d’organza.
Cette affiche de “Gatsby le Magnifique”, le dernier film de Baz Luhrmann adapté du roman de Francis Scott Fitzgerald, Sandrine Bernard l’a accrochée à l’entrée de son bureau new-yorkais. La dirigeante de Solstiss a le sourire : la sortie du long-métrage, vendredi 10 mai aux États-Unis, couronne deux années de collaboration du dentellier français avec la super-production australo-américaine. « Une expérience extraordinaire » confie-t-elle.
Peu connues du grand public, les dentelles haut de gamme de Solstiss sont pourtant de tous les grands mariages royaux. La marque a notamment fourni les 25 mètres de dentelle à la Maison McQueen pour la robe de mariée de Kate Middleton en 2011. Cette même année, Solstiss a obtenu le label Entreprise du patrimoine vivant pour son “savoir-faire traditionnel et industriel”. Un art du tissage préservé depuis 1974, date de la création de la société dans le nord de la France. « La technique est celle de 1804 » précise Sandrine Bernard. « L’électricité a certes remplacé le charbon, mais les machines à tisser sont les mêmes. » Des machines uniques dites “Leavers” – du nom de l’inventeur anglais au XIXe siècle – qui ne sont plus fabriquées aujourd’hui. Solstiss en possède le plus grand nombre au monde, 114, dans ses usines de Caudry, près de Cambrai.
Cristaux, perles et plumes : l’exubérance des années folles

Le long des quatre murs du bureau de Sandrine Bernard, 8.000 modèles sont suspendus en rangs serrés. C’est là que Catherine Martin, la costumière en chef du film “Gatsby le Magnifique” et épouse du réalisateur, est venue faire son choix début 2011, entourée de son équipe. « Elle a regardé tous les modèles, elle savait exactement ce qu’elle voulait. C’était fabuleux de la regarder faire. » Après des heures d’examen minutieux, Catherine Martin a retenu 210 dessins, aux motifs floraux et géométriques.
En tout, 1.400 mètres de dentelles ont été livrés, des simples et des rebrodées, embellies de sequins, cristaux, perles, paillettes, métaux et plumes. Un rafinement dans le détail pour marquer l’exubérance des années 20. « Il y a eu des commandes spéciales, comme la dentelle de l’affiche. Nous l’avions en blanc, ils la voulaient en deux autres couleurs », rose pour la photo de Carey Mulligan et ivoire pour le film. Reteinter une dentelle prend quatre semaines, le double pour créer un nouveau modèle. « Entre les commandes et la dernière livraison, sept mois se sont écoulés ». Les dentelles ont ensuite été envoyées en Australie, pays natal du couple Luhrmann-Martin, pour la fabrication des robes, dessinées, pour la plupart, par les créateurs de Prada et de Miu-Miu.
Le montant du contrat reste secret mais c’est évidemment une très grosse commande pour l’entreprise qui réalisait l’an dernier un chiffre d’affaires de près de 20 millions d’euros. Difficile de faire une estimation tant les prix varient d’une dentelle à l’autre : de 30 dollars le yard (91,44 cm) pour un tissage simple à plus de 500 dollars pour un travail d’embellisement. Solstiss travaille depuis longtemps avec les designers de Ralph Lauren, Michael Kors, Oscar de la Renta et de Marc Jacobs entre autres. Et “The Great Gatsby” n’est pas son premier film : l’entreprise calaisienne a participé à “Adèle Blanc-Sec” de Luc Besson il y a 3 ans, au dernier James Bond “Skyfall” et aux deux “Hunger Games”. La robe de mariée de l’héroïne de “Twilight”, c’est encore Solstiss. « Mais Gatsby a constitué le plus gros travail, précise Sandrine Bernard. Neuf scènes de bal, c’est imposant ! »
La directrice de Solstiss USA était à l’avant-première, le 1er mai à New York, et a beaucoup aimé le résultat : « C’est un très beau film, et pour cause : il y a de la dentelle Solstiss partout. Je n’ai jamais vu autant de robes en dentelle en 2 heures et 23 minutes ! »
Fête des mères: -15% sur la nouvelle collection de bijoux Virginie Millefiori
Les créations de Virginie Millefiori apportent un “bout de chic parisien” à la coquetterie new-yorkaise.
Installée aux Etats-Unis depuis deux ans, la Française s’est consacrée dès son installation à sa passion: la création de bijoux. Diplômée d’une grande école d’ingénieurs parisienne, elle n’était pas du tout destinée à cette vocation. Pourtant, Virginie Millefiori a toujours été “très manuelle”. “En revenant d’un échange scolaire au Canada, j’étais décalée, et pour occuper ces nuits où je ne dormais pas, j’ai commencé à regarder des tutoriels et à créer mes propres bijoux”, raconte la jeune Française.
Depuis huit ans, elle a donc appris, progressé et découvert de nouvelles techniques et de nouveaux matériaux. Elle a décidé de suivre des cours du soir à l’école Boulle à Paris, où elle a appris à travailler la matière et alimenter sa passion. A Paris, elle vendait ses créations le week-end seulement, comme passe-temps. Et puis, l’arrivée à New York a été un déclic, et la créatrice vend désormais ses bijoux dans trois boutiques, une à Manhattan et deux à Brooklyn. Mais la plus grosse partie de ses commandes se fait sur son “e-shop”.
Virginie Millefiori a déjà six collections à son actif, toutes caractérisées par des bijoux à formes géométriques et souvent très colorés, mêlant fantaisie et chic. Sa dernière collection vient d’être présentée à Paris et mise en ligne sur son site. “Scallop” (à traduire “Petite Ecaille”) propose des bijoux plus discrets et minimalistes. “Ce sont des pièces avec beaucoup de détails, plus classiques. J’ai travaillé avec des diamants pour la première fois“, explique la créatrice.
Les bijoux de sa nouvelle collection constituent donc des valeurs sûres pour la fête des mères: élégants et originaux, des boucles d’oreilles au collier, les mamans françaises et américaines ne seront pas être déçues.
Le "street art" tunisien s'empare de 5 Pointz
5 Pointz, espace d’exposition d’art en plein air dans le Queens, est considéré comme “la Mecque du graffiti“. El Seed et Jaye, deux artistes de rues tunisiens, s’en emparent pour proposer leurs créations.
Le 12 mai, une présentation de leurs oeuvres sera proposée sur place au public. Elle sera suivie d’un documentaire et d’une discussion avec les artistes. Cette rencontre a lieu dans le cadre du festival World Nomads organisé par le French Institute Alliance Française (FIAF) de New York. Il célèbre tous les ans un pays francophone. Cette année, la Tunisie est à l’honneur du 3 mai au 5 juin.
Pour l’occasion, les deux grapheurs ont réalisé des graffitis sur le thème de la Tunisie, pays où le street art est illégal.
"L'Argent de Poche" de François Truffaut au Film Forum
Retour en enfance et dans les petits tracas des écoliers. “L’Argent de Poche” de François Truffaut sera diffusé au Film Forum le 19 mai dans le cadre de la série Film Forum Junior.
Le film suit les aventures des écoliers de Thiers, un village du Puy de Dôme, pendant les dernières semaines de l’année scolaire. Alors que les vacances approchent, et avec elles, la perspective de partir en colo, Bruno, Franck, Mathieu, Julien ou encore Martine apprennent à évoluer ensemble. Leurs deux instituteurs, Melle Petit et Monsieur Richet, qui ont choisi ce métier pour lutter contre les injustices faites aux enfants, tentent tant bien que mal de capter leur attention.
Réalisé en 1976, le film se rapproche du genre documentaire et du témoignage, la plupart des jeunes acteurs étant des enfants du village de Thiers.
La série Film Forum Junior vise à faire connaitre les grands classiques aux enfants et à leur famille. Les films diffusés s’adressent aux enfants de plus de 5 ans.
Miami fête l'Europe
Célébrer mais aussi décrypter l’Europe. C’est ce que propose le Centre d’Excellence de l’Union Européenne de Miami Dade avec une semaine de programmation culturelle et éducative.
Plusieurs manifestations artistiques montreront le Vieux continent sous ses multiples facettes : un festival de 30 courts métrages européens est organisé sur le thème du rire ainsi que la projection du film emblématique “Nous nous sommes tant hais”, sur la naissance de l’Europe au lendemain de la Seconde guerre mondiale.
En outre, deux conférences et une table ronde, avec la participation du Consul Général de France, Gaël de Maisonneuve, tenteront d’apporter un éclairage sur les problématiques de l’identité européenne et la communication interculturelle . Une cérémonie de remise de prix pour les étudiants ayant obtenu leurs Certificats Européens viendra clôturer cette semaine de célébrations, le 14.
Observer l’Europe depuis Miami
Créé à l’automne 2001 grâce à une subvention de la Commission européenne, le Centre d’Excellence de l’Union Européenne de Miami Dade est le résultat d’un partenariat entre la Florida International University (FIU) et l’Université de Miami (UM), les deux principales universités de Floride du Sud. Fervent promoteur de l’Europe, le Centre a pour mission première de promouvoir l’enseignement, la recherche, et les activités de sensibilisation relatives à l’Union Européenne.
Pour Christine Caly, directrice adjointe du centre depuis neuf ans, le lien entre Miami et le vieux continent est déjà bien établi. “Les Floridiens sont très intéressés par l’Europe, ils savent que les échanges commerciaux entre les Etats-Unis et l’Europe sont indispensables. Beaucoup d’entreprises européennes sont présentes à Miami et les investisseurs européens sont les bienvenus”.
Avec plus de 20.000 Français, et autant d’Allemands, d’Espagnols, d’Italiens, et d’Anglais présents à Miami, la communauté européenne est très implantée et la présence culturelle européenne se manifeste par le biais de festivals annuels tels que la “French Week” pendant le mois de novembre.
Christine Caly explique que l’Europe a particulièrement le vent en poupe auprès des étudiants. “Nos étudiants s’inscrivent de plus en plus dans nos programmes européens. Les chiffres ont doublé depuis quatre ans”.
Le programme propose un bachelor en sciences politiques ou en relations internationales et permet d’obtenir un certificat d’études supérieures européennes. Mais le plus attrayant pour les étudiants est l’immersion via à un programme d’échange l’été dans presque tous les pays de l’Union.
Les coulisses de l'industrie alimentaire au Wolfsonian
Si vous avez toujours eu envie de découvrir les coulisses de la chaîne de production alimentaire, rendez-vous au musée Wolfsonian. Une collection spéciale est exposée du 17 mai au 18 août.
“Modern Meals” dévoile la façon dont les Américains ont commencé à manger des denrées produites à grande échelle à partir de la première moitié de XXe siècle. Plusieurs photographies et objets anciens illustrent le grand itinéraire de nos aliments: la culture dans les champs, leur transport dans les usines, leur conditionnement dans les supermarchés puis leur préparation dans la cuisine et enfin leur dégustation à table.
L’objectif est d’expliquer comment les technologies modernes, la recherche en design et les pratiques entrepreneuriales ont créé une nouvelle façon de manger et de concevoir notre nourriture.
L’exposition démontre également qu’avec ces changements, la culture américaine continue d’idéaliser les anciennes pratiques de consommation.
Crédit : SimoneVoigt / SIPA USA
Olivier and Thomas sur les traces de Bonnie and Clyde
A partir du 13 mai, et pendant trois semaines, les journalistes Olivier Lambert et Thomas Salva partiront sur les traces de Bonnie and Clyde. Leur périple se concrétisera par un projet transmédia, en images et en chansons: « Chasing Bonnie and Clyde ».
« Bonnie and Clyde, c’était un couple d’ados amoureux tombés dans l’engrenage des crimes. On en a une image glamour grâce à la chanson de Gainsbourg ou le film d’Arthur Penn mais leur vie a été tout autre », explique Olivier Lambert.
Dallas, Austin, la Eastham Prison abandonnée: les deux Français silloneront le Texas, mais aussi la Louisiane où ils participeront au festival annuel de Gibsland, dédié au couple légendaire.
Premier voyage pour tous les deux chez les « rednecks », ils ont bien sûr en tête le cliché du « cowboy avec son Stetson et ses éperons » et les références de la série Dallas. Mais après des mois de recherches, c’est l’arrière-pays américain « à la Terrence Malick » qui les fait maintenant rêver.
« On vient tous les deux de la campagne, de Bourgogne et de Normandie, les paysages un peu désolés des campagnes nous parlent beaucoup », raconte Olivier Lambert. L’amour, le rêve américain et la liberté seront les fils conducteurs de cette quête entre passé et présent, Grande Dépression et récession.
A 28 et 29 ans, les deux Français ont l’habitude de travailler ensemble sur des projets innovants : « Les idées nous tombent dessus souvent par hasard. Pour celle-ci, c’est en découvrant que le FBI avait déclassifié le dossier de Bonnie and Clyde en 2009 qu’on s’est dit qu’il y avait une histoire à raconter. »
Le projet se déclinera en un documentaire, un I-Doc pour tablettes avec la création originale de chansons sur la vie de Bonnie and Clyde par le groupe folk Herman Dune, et un jeu sous forme d’application mobile. Tourné en anglais, le projet sortira en mai 2014 à l’occasion du 80e anniversaire de la mort du duo.
Photo: droits réservés d’Olivier Lambert et Thomas Salva
Les "territoires imaginaires" de Marie-Dolma Chophel
Rendez-vous au Wix Lounge ce jeudi 9 mai, de 18 à 21 heures, pour le vernissage de l’exposition « Situation Raw » réunissant six artistes new-yorkais dont la Française Marie-Dolma Chophel.
L’événement est organisé par la jeune curatrice Rachel Wells dans un lieu atypique : le Wix Lounge, à la fois un espace de travail partagé apprécié des free-lancers new-yorkais et un lieu d’événements culturels. L’objectif de Rachel Wells: « Provoquer des émotions fortes grâce à des œuvres d’art puissantes et organiques. »
Traduisons : les œuvres exposées à partir du 9 (notamment les peintures de Marie-Dolma Chophel) ne laisseront personne indifférent. Coup de cœur assuré pour les toiles et travaux sur papier de cette Française de 28 ans, diplômée des Beaux Arts de Paris en 2009, qui vit aujourd’hui entre Paris et New York. « Ma première impulsion a été de trouver un langage pour parler de paysage et d’espace, c’est la base de ma peinture. Dernièrement, j’y ai intégré des formes géométriques tirées de la topographie 3D », explique-t-elle. Elle veut représenter des « territoires imaginaires » mêlant à merveille des éléments graphiques et « des choses plus sensibles ».
Ces toiles, certaines immenses, évoquent encore les estampes asiatiques, une référence assumée puisque la jeune femme a des origines tibétaines et s’inspire de cet héritage. New York l’a-t-elle changée ? « Le fait de s’éloigner de sa culture pousse certainement à tenter des choses plus risquées, à s’affirmer. Je dirais donc que j’ai vu mon travail mûrir, je prends des positions plus tranchées. » Les Américains sont séduits. « Ils aiment la peinture », glisse-t-elle. Nous aussi.
En mai, fais ce qu'il te plait dans les musées de Miami
Si Miami est connue d’avantage pour ses plages que pour ses musées, la richesse culturelle de la ville n’est pas à négliger. C’est ce que veut rappeler le Miami Museum Month.
Pendant le mois de mai, tous les visiteurs des musées participants bénéficieront d'”une place achetée, une place offerte”. Par ailleurs, durant tout le mois, l’adhésion à l’un des musées partenaires permettra de profiter de l’entrée gratuite dans tous les autres musées.
Vingt-quatre musées et galeries participent à l’événement. Parmi eux, le célèbre Museum of Contemporary Art (MOCA) ou encore le Miami Science Museum.
Mozart pour tous au Coral Gables Museum
Le Miami Music Project, en partenariat avec le Coral Gables Museum, fait revivre Mozart à Miami. Du 12 mai au 9 juin, plusieurs concerts seront proposés les samedis et dimanches pour les adultes et les enfants dans le cadre du “Mainly Mozart Festival”.
Quatre quatuors ainsi que plusieurs musiciens solistes viendront honorer le compositeur de génie. Pour le concert final du dimanche 16 juin (à 15h), une performance spéciale sera présentée à l’Université de Miami, au Maurice Gusman Concert Hall. Le concert sera présenté par le musicologue Franck Cooper. La pianiste Marina Radiushina sera accompagné par le violoniste Eli Matthews et le violoncelliste Joshua Roman.
Les concerts pour enfants comprendront les explications de professeurs de musique classique ainsi que des concerts interactifs afin de sensibiliser les plus jeunes à la musique de Mozart.