« S’il y a une chose qui pose problème avec les Français, ça serait quoi ? » demande Lara Pagnier, fondatrice de Parisoma avec un œil amusé à son interlocuteur, Loïc Le Meur. «Eh bien, si on se concentrait plus sur les solutions et non les problèmes, si on arrêtait de copier, de critiquer, et qu’on se mettait au travail, ça serait bien ! » réplique le fondateur de la conférence LeWeb. «Le vrai problème, c’est qu’on pense qu’il y a un problème !» ajoute Renaud Laplanche, fondateur de LendingClub, sous les rires de l’assistance.
Organisée par Parisoma et FaberNovel, sur une idée d’«Osons la France», le 5 avril à San Francisco, la rencontre avait été intitulée: “The problem with the French”, un clin d’oeil à la phrase célèbre de George W. Bush (“the problem with the French is they don’t have a word for entrepreneur”…).
« L’idée était à la fois d’avoir des entrepreneurs bien établis qui parlent de leur expérience et des jeunes qui viennent présenter le concept de leur entreprise », explique Lara Pagnier, «on voulait mettre en avant le concept d’innovation et faire la preuve par l’exemple que les Français sont d’excellents entrepreneurs! ».
Une douzaine de chefs d’entreprises sont montés sur le podium, un vivier de talents dont Arnaud Breton, venu présenter Unishared, cofondé avec Clément Delangue, un site collaboratif de partage faits par et pour les étudiants. Pour lui, «si on peut parler de problème, c’est que les Français ont peur d’échouer alors que c’est nécessaire dans le processus de réussite ». Pour Axelle Tessandier, ex directrice marketing de sccop it et créatrice d’Axl Agency «le concept d’échec est ancré dans notre éducation». « On peut même parler de paradoxe français » ajoute Georges Nahon de Orange Labs, «en France, on entend toujours parler du retard, alors qu’en réalité, il y a énormément d’initiatives intéressantes, on est beaucoup trop modestes ».
Pour de nombre de ces entrepreneurs, la proximité de la Silicon Valley et l’esprit qui règne dans cette région a cependant joué un rôle essentiel dans la réalisation de leur projet. «Il est certain qu’il y a un tel bouillonnement d’énergie créatrice ici, que tout semble possible », explique Valérie Orsoni, créatrice du coaching en ligne avec LeBootCamp.com. Après avoir perdu sa société du jour au lendemain, la dynamique Corse a su rebondir. «Plutôt me réinventer comme disent les américains ! Ici d’ailleurs, on n’appelle pas ça un échec mais une épreuve et c’est presque un passage obligé, c’est ce qui va permettre de s’accomplir en tant qu’entrepreneur ».
S’il semble qu’il manque en France l’ouverture d’esprit et les circonstances pour que les entreprises fleurissent comme dans la Silicon Valley, le « mal » semble être plus profond. Pour le consul général de San Francisco,Romain Serman «l’éducation est la clé. J’aimerais qu’on ne voit plus l’entrepreneur comme le méchant. Il faut faire venir les étudiants ici et leur montrer comment ça fonctionne, créer une mafia d’entrepreneurs qui pourraient s’entraider et aider ces jeunes à réaliser leurs envies».
Le rôle des pouvoirs publics est de nouveau mis en question avec le coup de gueule de Carlos Diaz, de Kwarter, qui revient sur son mouvement « les pigeons » qui a reçu une large médiatisation en Octobre dernier . «J’aimerai que le gouvernement comprenne qu’on a besoin de soutien, nous représentons le futur de notre économie. »
Un futur que ces jeunes patrons français veulent peindre en rose, dans un contexte économique difficile en Europe mais avec l’élan de la deuxième bulle internet que semble vivre la Silicon Valley aujourd’hui.
(Photos: Simone Audissou)
Les Français de la Silicon Valley se penchent sur "the problem with the French"…
Dans le musée déjanté de "2Fik"
Dans le monde de “2Fik”, l’autoportrait à l’oreille coupée de Van Gogh devient un autoportrait à la rage de dents. La grande Odalisque d’Ingres devient la grande intendante : la femme pulpeuse et sensuelle du tableau s’est transformée en une femme à barbe accompagnée d’un plumeau et d’un aspirateur.
Vous trouvez les musées trop sérieux et austères ? Rendez-vous à l’Invisible Dog du 20 avril au 18 mai. L’artiste “2Fik” y expose « 2Fik’s Museum », une série de photographies décalées revisitant les grands classiques de la peinture. Ingres, Manet, Van Gogh, Velasquez, Munch: tout le monde y passe. « Je considère que le musée n’est pas évident d’accès pour une certaine partie de la population. Il a une image très solennelle. Mon objectif était de réinterpréter à ma façon ces peintures qui jouissent de cette certaine classe pour les rendre humoristiques et contemporaines », explique l’artiste.
Né à Paris et issu d’une famille de la bourgeoisie marocaine, “2Fik” a élu résidence à Montréal, ville dont le « féminisme offensif » l’a beaucoup inspiré. Il se lance dans la photographie en 2005. « Je sortais d’une période très difficile. Face à la solitude, j’ai commencé à me mettre en scène en me multipliant, ça m’a rassuré ». L’artiste commence alors à s’intéresser à la perception des identités : « J’ai remarqué que certains accessoires revenaient souvent dans mes photos, c’est comme ça que j’ai eu l’idée de créer des personnages ».
Cette nouvelle série reste fidèle à la signature de l’artiste. 2Fik pousse le vice jusqu’à interpréter lui-même certains personnages dans ses photographies. « Tous les personnages reviennent et j’en ai ajouté trois dont moi-même. J’apparais dans plusieurs tableaux mais en représentant le vide : on ne voit pas mon visage ».
L’art de “2Fik” a une dimension sociale, culturelle et humaine. « Je veux transmettre plusieurs message comme celui de l’égalité homme-femme, celui d’arrêter de mettre des étiquettes aux gens. Mon travail se concentre donc sur les questions d’identité, de genre, d’intégration. Je m’intéresse à ce qui compose notre identité et la réponse n’est jamais aussi évidente qu’elle ne parait ».
C’est la deuxième fois que 2Fik expose à l’Invisible Dog. L’artiste avait présenté en 2011 « 2Fik or not 2Fik », une première série qui présentait les différents personnages qu’a créés l’artiste.
Les Ballets Trockadero de Monte Carlo sont de retour
Les danseurs déjantés des Ballets Trockadero de Monte Carlo entament une nouvelle tournée aux Etats-Unis. Tutus, pointes et barbichette seront de mise.
La compagnie se produira le 11 mai à Stony Brook. Créée en 1974 par un groupe de danseurs américains, la compagnie a vocation à présenter le ballet traditionnel dans une version décalée et parodiée.
Les ballerines, à la technique parfaite, sont exclusivement des hommes qui se travestissent parfois pour certains rôles. La compagnie explore un répertoire très riche allant du classique au moderne et interprète de nombreuses pièces comme « Don Quichotte », « Le Lac des Cygnes » ou encore « La Belle au Bois Dormant ».
La compagnie est également connue pour son engagement en faveur d’organisations luttant contre le Sida comme la DRA (Dancers Responding to AIDS), Classical Action à New York, Dancers for Life à Toronto, le Stonewall Gala de Londres ou encore Life Ball basée à Vienne. Les Ballets Trockadero de Monte Carlo ont également fait plusieurs représentations au profit des sans-abris homosexuels à New York et ont récolté 4.000 dollars pour financer des projets d’éducation pour les enfants défavorisés de Thaïlande.
Dégustation de Côtes du Rhône au Bennet Media Studio
Avis aux amoureux de bonnes bouteilles ! Le site des amateurs de vins GrandsCrus.org organise un wine tasting le 18 avril pour faire découvrir aux New- Yorkais les vins des Côtes du Rhône.
Pendant deux heures, vous pourrez découvrir une grande variété de vins tout en dégustant quelques hors d’œuvres sur fond de musique jazz. Le bassiste Andréa Veneziani sera présent pour ce wine tasting. La dégustation aura lieu au Bennet Media Studio.
Les vins des Côtes du Rhône sont célèbres pour s’accorder parfaitement avec une cuisine riche en fruits et légumes mais aussi avec la viande et le poisson.
Journée sans voiture dans une partie de LA
Une journée sans voiture à LA? C’est possible. Si respirer les pots d’échappements vous importune au plus haut point, réjoussez-vous : le 21 avril, les autos et tout autre moyen de locomotion à moteur seront proscrits dans une partie de la ville.
Cet espace sans voiture dénommé “To the Sea” débute à Union Station et parcourt Venice jusqu’aux rives de l’océan.
Cette initiative est proposée par CicLAvia et s’inspire du même projet Ciclovia qui avait eu lieu auparavant à Bogota, en Colombie. L’objectif est d’encourager les moyens de transports non polluants et d’améliorer la qualité de l’air de la ville, l’une des plus polluées des Etats-Unis. C’est la cinquième fois que CicLAvia organise cet évènement. D’autres auront lieu dans l’année, le 23 juin et le 6 octobre.
Profitez de cette journée pour faire du vélo, ressortir votre vieux skateboard, faire une course à pied ou tout simplement vous promener.
Un "flash-mob" pour la mimolette à Washington Square
“La mimolette dans nos assiettes !” Des slogans de ce type fleuriront peut-être samedi 13 avril à Washington Square, au cours d’un “flash-mob” organisé à New York pour dénoncer les restrictions à l’importation de ce fromage.
Le rendez-vous, fixé à 17 heures, suscitera sans doute l’intérêt des 900 personnes qui ont rejoint la page Facebook “Save the mimolette“, créée la semaine dernière.
Ce happening est monté par Isigny, principal exportateur de mimolette aux Etats-Unis. « Venez habillés en orange !», lance Benoit de Vitton, responsable de la filiale d’Isigny aux Etats-Unis. « On fera une grande dégustation de mimolette, avec les cinq boules dont nous disposons encore dans un entrepôt. Ce sont les dernières ! »
Depuis le 8 mars, comme French Morning l’a révélé, les autorités douanières américaines bloquent l’entrée de mimolette aux Etats-Unis. Motif : l’existence d’un taux élevé de “mites” sur la croute. Une présence pourtant nécessaire à l’élaboration de ce fromage. « Il n’y a pas plus de mites aujourd’hui qu’hier, et cela faisait 20 ans que nous exportions de la mimolette », rappelle Benoit de Vitton. La FDA nie toute interdiction du “vieux hollande” sur le sol américain.
Isigny America est en discussion avec l’Ambassade de France, afin de rapatrier les 500 kilos de fromage qui attendent à la douane. « Pour l’instant, personne ne sait vraiment ce qui va se passer, c’est le stand-by. Ce qui est sûr, c’est que les mimolettes qui arrivent par bateau continuent d’être bloquées. »
Austin revisite la culture française
Le George Washington Carver Museum met la France à l’honneur ce 13 avril dans le cadre de “Celebrate Me”, une série de manifestations consacrée à la découverte de pays étrangers.
Le projet a pour but de découvrir différentes traditions et cultures du globe. L’exploration concerne aussi bien le langage que la nourriture ou encore l’Histoire du pays. De la musique et des projections de films sont également au programme.
L’événement aura lieu de 12h à 16h et est gratuit et ouvert à tous. Il est organisé en partenariat avec l’Alliance Française d’Austin, le Consulat Général de Houston et le Department de Français et d’Italien de l’University of Texas.
Les Chirurgiens de l’Espoir organisent leur premier gala au Bernardin
Les Chirurgiens de l’Espoir organisent leur premier gala de charité, “One Night of Hope”, le 15 avril au Bernardin. Objectif : récolter suffisamment de fonds pour financer des équipements et de nouvelles missions humanitaires.
Née en 2005, l’association des Chirurgiens de l’Espoir, spécialisée dans la chirurgie cardiaque pour les enfants de deux mois à douze ans, a déjà organisé 25 missions humanitaires dans les pays en développement. Elle a été à Kaboul, au Sénégal, au Mozambique ou encore au Cambodge. La dernière a eu lieu en février 2013 au Nicaragua et a permis la construction d’une clinique qui ouvrira en juin 2013 et sera opérationnelle au début de l’année prochaine, le temps de former le personnel. « Nous organisons ce premier gala pour toucher une base de donations plus large. La communauté française de New York est extrêmement généreuse mais elle est trop petite. Nous comptons sur ce gala pour toucher plus d’Américains », confie Robert Pine, le directeur par intérim de l’association, qui est une émanation du Cercle de l’Espoir, lui-même fondé par Médecins Sans Frontières.
Pour ce gala, deux chefs du nord de la France feront découvrir la cuisine de la région lilloise aux convives, dans le cadre de la semaine de promotion du Nord de la France, organisée par des étudiants lillois.
« Notre mission consiste également à former du personnel médical local pour continuer notre œuvre une fois que nous partons. Ces pays ne manquent pas forcément de chirurgiens ou d’infirmières qualifiées mais le personnel manque de pratique. Nous sommes là pour changer cela », poursuit-il. Plusieurs hôpitaux participent à ces missions de formation dont Mount Sinai et Presbyterian à New York ou encore l’hôpital la Timone de Marseille.
L’association est exclusivement financée par des dons, que ce soit pour l’organisation des missions ou pour l’achat du matériel. Elle espère récolter entre 30.000 et 60.000 $ lors de son gala new-yorkais. « La prochaine mission aura lieu probablement au Maroc ou en Amérique latine. Nous pourrons partir dans un an ou deux seulement car chaque mission coûte cher, environ 50.000$ ».
Chez les Vongerichten, la cuisine de père en fils
Le va-et-vient des bateaux, l’immensité de la baie vitrée: il règne comme un souffle de Hong Kong à Perry St, le sobre restaurant de Jean-Georges Vongerichten au bord de l’Hudson. Il vient seulement de ré-ouvrir après la montée des eaux dévastatrice causée par l’ouragan Sandy.
Aux commandes des fourneaux, un autre Vongerichten : Cédric, le fils (ci-dessus). « Une vague d’un mètre quatre-vingt d’eau sablonneuse en cuisine. Il nous aura fallu quatre mois ».

New York peut se targuer d’avoir révélé Jean-Georges. En sera-t-il de même pour Cédric ? Rappelez-vous, en 1986, fraîchement débarqué d’Asie, le père, Alsacien, s’installe aux commandes du Lafayette dans le Drake Hôtel, avant d’ouvrir JoJo et Vong. Aujourd’hui, d’étoiles en macarons, “JG” comme l’appellent ses amis, distille ses essences raffinées dans plus d’une vingtaine de restaurants de par le monde. Cédric l’a rejoint comme chef exécutif à Perry St en août 2009. Une dynastie qui se construit ? « Pas du tout ! » s’indigne Vongerichten junior. «Mon père n’était pas content quand il a appris que je voulais devenir cuisinier. Et au début j’utilisais le nom de famille de ma mère. »
Né à Bangkok alors que Jean-Georges s’imprégnait de citronnelle et de lait de coco à l’Oriental, Cédric a vécu une grande partie de son enfance dans les hôtels où travaillait son père. « A peine déposé mon cartable, je filais en cuisine. »
De retour en France avec sa mère, ce sera l’Ecole Escoffier à Cagnes, les stages. Le gamin apprend à travailler. Il pèle les carottes, découpe la viande, observe. Enfin, en 2001, “JG” le recrute pour l’ouverture de Dune à Nassau.
« Je découvre des avocats de la taille d’un ballon de rugby, les mangues. » Et le boulot, « JG style ». « Pas de jour de congé le premier mois ». Mais le vrai choc viendra plus tard, à Hong Kong justement, où Cédric Vongerichten débarque pour un stage au Mandarin.
« J’arrive très fier avec mes six couteaux et l’équipe chinoise éclate de rire! En forme de couperet, le couteau chinois sert à tout. Je m’y suis mis. » La première semaine, il ne peut que regarder, il repart à zéro.
Retour à New York et enfin formé ? « Maintenant tu peux aller à l’école », répond Papa. Et Cédric remballe ses couteaux pour le prestigieux CIA (Culinary Institute of America). Il lui faudra encore des années pour que JG le sente « prêt à s’exprimer. »
Alors qu’a-t-il à dire ce grand gaillard de 31 ans, si sérieux? Beaucoup de choses : Sashimi de coquilles St. Jacques, pétales marins, raviolis de crabe, finesse de l’enveloppe souvenir de Chine, Burrata crémeuse faite main, homard parfaitement poché sur bouillon de coriandre à faire pâlir JG, Côtelettes d’agneau au concassé d’olives qui rappelle Sisteron… Cédric Vongerichten met de la mimolette dans son velouté de courge butternut. « J’adore le fromage et les couleurs vont si bien ensemble. » Un poulet frit? « Pour s’amuser, dit-il. C’est le « fried chicken » à la Perry. » Alors, cuisine du monde ? Hong Kong ou New York? Le visage de Cédric s’éclaire, « mon menu, c’est ce que j’aime. »
Crédit: Jean-Georges et Cédric: Reprinted from Home Cooking with Jean-Georges by Jean-Georges Vongerichten. Copyright © 2011. Published by Clarkson Potter, a division of Random House, Inc
Au Texas, deux Français assistent à l'exécution de leur "fils symbolique"
Condamné à mort en 1994 pour un meurtre commis quelques années plus tôt à Tyler, à l’Est de Dallas, Rickey Lewis a été exécuté par injection létale mardi à Huntsville, au Nord de Houston, où se déroulent les exécutions de condamnés texans.
La différence avec les autres condamnés à la peine capitale : la mise à mort a eu lieu en présence de deux Français, Danièle et René Sirven. Depuis dix ans, ce couple de psychothérapeutes montpelliérains, membres de l’association Lutte pour la Justice, a rendu des dizaines de visites au prisonnier. Un lien privilégié s’est tissé entre eux dès 2003, quand Rickey Lewis a eu la confirmation que les Français seront présents à son exécution.
L’avocat alors recruté par les Sirven avec l’argent collecté par l’association a plaidé la déficience mentale. Sans obtenir un réexamen du dossier, même si Lutte pour la Justice assure que la balistique innocente Lewis. « Il est mort notre petit Rickey, avec une magnifique force, en disant son innocence, son amour pour nous », indiquaient les Sirven mardi soir avant de ramener les cendres de leur « fils symbolique » en France.
Maintenant, « nous avons besoin de repos », ajoutaient ces septuagénaires, qui n’ont eu de cesse de témoigner de ce qu’ils ont vu dans le couloir de la mort depuis dix ans. « Je suis allée dans un lieu où j’ai rencontré la fonction diabolique dans sa grande œuvre », écrit Danièle Sirven sur le site USA-CouloirsdelaMort.org créé pour témoigner de leur « engagement total » et parce qu’« il n’y a pas d’endroit dans la tête où déposer cela ». « Il y a dans la grande démocratie d’Amérique, la Loi qui tue, qui autorise avec majesté la barbarie faite à l’autre. »
Une présence française « désarmante »
« A l’échelle collective, le discours est formaté. Alors qu’individuellement les Texans nous manifestent tous leur sympathie, voire leur opposition à la peine de mort, renchérit son époux. On nous dit qu’on ne peut pas comprendre, mais nous sentons que nous faisons une différence, car notre présence de Français est désarmante ».
Même si Danièle et René Sirven cesseront leurs allers retours entre la France et le Texas, nul doute qu’ils continueront de témoigner. Aujourd’hui, ce sont les bourreaux qu’ils plaignent. « Ils font un travail indigne… »