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Législative: Europe Ecologie les Verts présente un candidat

Le PS et EELV (Europe Ecologie les Verts) ne feront pas alliance dès le premier tour comme en 2012. Le parti écologiste a annoncé, mardi, la candidature de Cyrille Giraud à la législative partielle de mai et juin prochains en Amérique du Nord.

M. Giraud fut le suppléant de la candidate socialiste malheureuse Corinne Narassiguin, dont l’élection à l’Assemblée nationale a été annulée le 15 février par le Conseil Constitutionnel. Il habite depuis dix ans à Montréal, où il occupe le poste de « vérificateur en éthique financière », selon le communiqué d’EELV. « Il obtient la nationalité canadienne en 2008 à Montréal et s’implique de façon croissante dans la vie associative française de la métropole ». Il adhère à EELV en 2010.

Sa suppléante, Emmanuelle Garcia-Guillén, est enseignante en école internationale d’immersion bilingue à New York. Membre d’EELV depuis 2009, elle est “impliquée dans la défense de la cause animale” et interprète bénévole pour des demandeurs d’asile africains auprès de l’ONG américaine Immigration Equality, qui vient en aide aux homosexuels confrontés à des problèmes d’immigration.

Cette candidature sans le PS résulte de plusieurs semaines de négociations infructueuses entre les deux partis au niveau national. Selon une note interne au Parti socialiste, à laquelle French Morning a eu accès, EELV a offert deux options aux Socialistes : nommer Cyrille Giraud à la suppléance de Franck Scemama, candidat officiel du parti, ou ne pas s’allier au premier tour. Le PS a jugé qu’une telle alliance entre « deux hommes du même territoire (les deux sont implantés au Canada) » n’aurait « aucun sens politique et aucune efficacité électorale ». « Dès lors, EELV n’ayant à ce stade proposé aucune autre possibilité d’union au premier tour, il est légitime pour eux de choisir de présenter leur propre candidat indépendamment du PS », poursuivait la note.

La Famille Addams ensorcèle Miami

La famille la plus déjantée du continent américain envoûtera Miami du 9 au 21 avril. Laissez-vous guider par La Chose  dans le célèbre manoir hanté et revivez les aventures diaboliquement amusantes de Gomez, Morticia, Mercredi et Fétide.

Après une tournée européenne, la comédie musicale La Famille Addams revient aux Etats-Unis pour un spectacle somptueusement macabre. Créé par les auteurs de Jersey Boys, Marshall Brickman et Rick Elice, le spectacle raconte le pire cauchemar de tous les pères de famille. Mercredi Addams a rencontré l’homme de sa vie, ou de sa mort, un charmant jeune homme issu d’une bonne et respectable famille qui n’a encore jamais rencontré la famille Addams.

C’est le comble de l’horreur pour Gomez qui est mis dans la confidence mais qui a promis à sa fille de ne pas en toucher mot à son épouse diablement effrayante, Morticia. Toute la famille sera emportée dans une nouvelle aventure quand le petit ami de Mercredi et ses parents seront conviés pour un dîner chez les Addams.

Chorégraphiée par Sergio Trujillo, qui avait déjà collaboré avec Marshall Brickman et Rick Elice sur Jersey Boys, la comédie musicale est mise en scène par Jerry Zaks, qui a notamment adapté “La cage aux Folles” sur scène en 2004 et a reçu quatre Tony Awards.

Les Français, éternels insatisfaits? Et alors…

Revue de presse – Les Français sont-ils d’éternels insatisfaits ?

L’économiste française Claudia Senik a relancé le débat dans le journal britannique The Guardian – qui n’en demandait pas moins – la semaine dernière, un mois avant la publication de son étude sur la question. Sa thèse : les Français ne sont pas contents même s’ils vivent dans des conditions matérielles objectivement bonnes. Un récent sondage Gallup-WIN a constaté que leurs attentes pour l’année à venir étaient moins élevées que celles des Irakiens ou des Afghans.

Cette semaine, le New Yorker a essayé, une fois n’est pas coutume, de prendre notre défense.Le journaliste Richard Brody assure que les Français sont “contents d’être malheureux“.  Il cherche à nous rassurer. Pour lui, ce mal-être n’est pas profond. “C’est peut-être la langue du bonheur qui échappe aux Français plutôt que le bonheur lui-même“. Il va plus loin en expliquant que le malheur des Français signifie en réalité qu’ils sont de grands rêveurs. « Le malheur, après tout, implique un désir de changement – de circonstances ou pour chacun – et, donc, l’insatisfaction de la vie malgré des avantages matériels suggère une sorte d’idéalisme – une vision intellectuelle des possibles au-delà du réel.»

Selon lui, les Français ressentent une « joie de penser, qui génère du plaisir dans le déplaisir ». Ce spécialiste de cinéma assure que cette insatisfaction perpétuelle produit de belles choses. Il cite la Nouvelle Vague, née d’une remise en question des codes du cinéma classique. Ou encore l’émergence de Roland Barthes et Jacques Derrida qui, par leurs réflexions, ont révolutionné la philosophie occidentale. « L’art moderne français, que ce soit la littérature et le cinéma, canalisent ce discours dans des formes artistiques. Ceux qui trouvent les films français trop « verbeux » ne comprennent rien. C’est comme se plaindre de trop de poussière dans les Western ou de violence dans les films de guerre, explique le journaliste. Les propositions de Senik pour relever le niveau de bonheur des Français pourraient ne pas être pertinentes. »

Entre Hollande et l’économie, rien ne s’arrange

L’économie, en tout cas, n’incite pas à l’optimisme. L’Insee a relevé que les Français n’avaient jamais été aussi pessimistes qu’au moins de mars. Pour le Washington Post, François Hollande n’a pas été convaincant lors de son intervention télévisée jeudi dernier. Le quotidien revient sur la proposition du Président d’une taxation à 75% pour les entreprises ayant des salaires supérieurs à 1,3 million d’euros. “Le Président français a peut-être trouvé une manière de taxer les très riches: en faisant payer leurs entreprises“, ironise le quotidien. La taxe remplacerait sa proposition initiale de taxer individuellement les revenus de plus d’un million d’euros. “Alors que le Président a réitéré son objectif d’enrayer la montée du chômage cette année et de relancer la croissance, il n’a offert aucune nouvelle politique économique spécifique“, tacle le Washington Post.

Dans le même esprit, la radio publique NPR, dans un article intitulé “Le Président Français essaye encore de taxer les riches“, ironise sur l’obsession de François Hollande sur l’impôt à 75%. Le journal rappelle que “l‘interview arrive à une période difficile pour Hollande. Sa cote de popularité a dégringolé et beaucoup de ses promesses pré-électorales demeurent insatisfaites“.

Louis Giscard d’Estaing en campagne dans le Washington Post 

Le Washington Post s’est intéressé à la candidature du fils de l’ancien président à la législative partielle en Amérique du Nord, qui doit se dérouler les 25 mai et 8 juin. Le journaliste Jason Horowitz s’est amusé à suivre le candidat de l’UDI lors d’un déplacement dans la banlieue de Washington. La description prête à sourire : Louis Giscard d’Estaing était “flanqué de deux bénévoles de campagne d’une vingtaine d’années, en foulards européens noués et costumes ajustés, souligne le journaliste. Le candidat nouvellement déclaré pour représenter les expatriés français en Amérique du Nord, est sorti d’une Chevrolet noire devant le Lycée Rochambeau.

Le journaliste rappelle l’importance de la circonscription choisie, “l’Amérique est loin d’être étrangère à Giscard, note-t-il. L’Amérique, de façon innée, est ma seconde maison“, le candidat a-t-il dit au reporter, en rappelant qu’il fut envoyé par ses parents aux Etats-Unis à 17 ans, qu’il y passa l’été avec le gouverneur du Rhode Island Bruce Sundlun, qu’il fut marié à une Américaine de nombreuses années et que son fils a la double nationalité. « LGE » est plus que jamais en campagne !

Législation sur la sexualité des handicapés 

Dans un tout autre registre, le Washington Post s’est penché sur la sexualité des handicapés. “La France commence un débat tendu sur la vie sexuelle des handicapés et se tourne vers sa voisine la Belgique pour trouver des réponses“, indique le journal.

A l’origine du débat : un vide juridique concernant les droits des handicapés en matière d’assistance sexuelle. En Belgique, les invalides sévères ont droit à des services sexuels qui se distinguent de la prostitution. En France, la frontière entre “permettre aux handicapés de découvrir leur sexualité et leurs corps” et légalisation de la prostitution est floue, comme le rappelle Jérôme Guedj, le représentant socialiste à l’origine du débat. “Il veut autoriser des assistants du sexe, dans le cadre des services sociaux offerts aux invalides“, explique le Washington Post.

L’article cite la Ministre déléguée aux Personnes handicapées, Marie-Arlette Carlotti, qui affirme que l’initiative est “prématurée mais que le débat en France est le bienvenu“.

 
 

Qwanz, le hub de l’opinion instantanée

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Faut-il contrôler le port d’armes ? Quel est le meilleur endroit pour un « date » ? Combien de fois par semaine courrez-vous ? Faut-il une taxe sur les produits gras ?

Autant de questions qui figurent sur Qwanz, le site de la start-up new-yorkaise créée en 2010 par le Français Pierre Sernet. Après avoir répondu au sondage, l’utilisateur peut consulter les résultats et les filtrer par catégories (sexe, lieu de résidence etc.). Le site précise aussi le nombre de réponses – de quelques dizaines à plusieurs milliers.

Financé à sa naissance par la pub, Qwanz nourrit désormais l’ambition de devenir un réseau social. Dans sa nouvelle version de 2013, les utilisateurs peuvent commenter des sondages, en créer, les partager sur Twitter ou Facebook. Une application mobile vient d’être lancée, tout comme des versions pour la Grande Bretagne, l’Inde et la France.

Mais la principale nouveauté, c’est la dimension revendicative de Qwanz. Dès lors que le nombre de réponses atteint un seuil, l’utilisateur peut envoyer les résultats d’un sondage à un ou plusieurs journalistes. Qwanz dispose d’une base de 20.000 « faiseurs d’opinion » classés par médias et pays. Il est aussi possible de faire parvenir un sondage à des responsables d’agences gouvernementales, des porte-paroles de ministères, des élus. « L’idée, c’est d’amplifier la voix des individus, de leur permettre de faire bouger les choses », affirme Pierre Sernet.

Coté business, le fondateur de Qwanz espère tirer parti de cet aspect communautaire pour évoluer vers un modèle économique « plus proche de celui de Facebook ». « Notre atout, c’est d’agréger des données sur l’opinion des gens, que nous les récoltons en fonction des réponses aux sondages, et via les profils, qui nous informent sur leur âge, leur lieu de résidence, leurs préférences ».

« Pour une entreprise, cela peut être intéressant d’utiliser nos données, ou de sponsoriser des sondages. On peut imaginer qu’un fabriquant de chaussures de sport veuille sonder des femmes de 30-40 ans qui nous ont dit qu’elles courraient deux fois par semaine. » Mais il prévient d’emblée : « Qwanz ne connaît pas les noms de ses utilisateurs, et ne communiquera pas les e-mails à ses clients ».

Mais pour disposer d’une base de données satisfaisante, Qwanz doit d’abord développer son nombre d’utilisateurs. « Nous sommes en pleine recherche de fonds afin de pousser le trafic. Nous voulons traduire le site en dix langues. L’objectif, ce serait de lever 1,5 million de dollars dans l’année ».

Un art dans lequel Pierre Sernet s’est déjà illustré. Depuis son arrivée à New York en 1973, il a successivement créé Artnet, une des principales banques de données sur les œuvres d’art, puis Cidex.com, un des premiers catalogues industriels en ligne. Il a aussi monté, en 2000, une plateforme de trading de matières premières, Nodlet. Enfin, il mène depuis 10 ans une carrière d’artiste photographe, avec un penchant particulier pour le Japon et la cérémonie du thé. Entre l’art, la finance et l’industrie, son carnet d’adresses est bien rempli.

Rihanna: un diamant au Staples Center

Qui ne connaît pas Rihanna ? Si la chanteuse de R&B se fait désormais plus remarquer pour ses posts sur Twitter que pour ses performances sur scène, elle demeure l’une des plus grandes pop-stars actuelles.

Elle se produira le 8 avril sur la scène du Staples Center à Los Angeles, dans le cadre de sa tournée “Diamonds World Tour”. A$AP Rocky, la nouvelle coqueluche du rap américain, assurera la première partie.

A seulement 25 ans (elle est née en 1988 sur l’île des Barbades), Rihanna a déjà collaboré avec les plus grands producteurs américains (Jay-Z, Chris Brown, Drake, Eminem).

Régulièrement sous le feu des projecteurs, Rihanna n’hésite pas depuis quelques années à mettre en scène sa vie privée pour rester tout en haut de l’affiche. L’année dernière, Rihanna intégrait même pour la toute première fois le célèbre classement des 100 personnes les plus influentes sur Terre établi chaque année par Time Magazine. 

 

Les Français moins méfiants que les Américains sur le Web

Les mots de passe sont la hantise des internautes amnésiques, que ce soit en France ou aux Etats-Unis. Deux études publiées récemment dans les deux pays montrent tout de même que les Américains y ont recours davantage que les Français.

Selon l’Online Registration and Password Study 2012 du site Janrain, 58% des adultes américains ont au moins cinq mots de passe sur Internet. 30% seulement de la cyber-population dispose de plus de dix mots de passe pour accéder à leurs informations personnelles.

En France, ce chiffre est encore plus bas. 9% seulement des personnes interrogées par l’Ifop pour Dashlane choisissent des mots de passe sécurisés ou bien distincts selon les sites. Ils sont même 42% à avouer utiliser toujours le même mot de passe, ce qui peut être source de problèmes de cyber-sécurité.

Aux Etats-Unis comme en France, les jeunes ont tendance à se protéger moins sur Internet que leurs aînés. Sur le continent américain, les individus âgés de 55 ans ou plus ont en moyenne 8,2 mots de passe alors que les plus jeunes (âgés entre 18 et 34 ans) en ont en moyenne 6,7. En France, le constat est le même : 58% des moins de 25 ans utilisent toujours le même mot de passe, 72% prennent des précautions pour protéger leurs données administratives (contre 80% chez les plus âgés).

"Picture This" : quand la BD française croque New York

C’est le printemps de la BD à New York. Organisé par les Services culturels de l’ambassade de France, du 8 avril au 13 mai, le festival transatlantique  “Picture This” mettra en lumière le travail d’illustrateurs de livres pour enfants, de bandes dessinées et de romans graphiques. Les dessinateurs invités sont français et américains pour la plupart.

Hervé Tullet et l’Américain Mo Willems auront l’honneur d’ouvrir les festivités le 8 avril au Books of Wonder. Les travaux des deux illustrateurs se rapprochent par leur capacité à transformer la lecture des tout petits en une véritable aventure interactive.  Hervé Tullet est notamment connu pour avoir publié une soixantaine de livres pour enfants, dont La cuisine aux crayons et Moi, c’est blop ! , et remporté plusieurs prix dont ceux de Sorcières, Pépite et Pitchou. Mo Willems est également illustrateur pour la jeunesse (Knuffle BunnyThe Pigeon) et a remporté six Emmy Awards et trois fois le prix de Geisel Honors.

L’université Columbia accueillera le 15 avril les artistes Alex Alice et Ron Wilberly, auteurs de romans graphiques. Alex Alice est connu pour avoir écrit le scénario de la BD Tomb Raider : Dark Aeons. Il a également publié la trilogie Siegfried, dont le premier tome s’inspire de l’opéra de Richard Wagner, “L’anneau de Nibelung”. Ron Wimberly a quant à lui illustré The Life of MF GRIMM, qui s’est classé dans le top dix des romans graphiques de Time Magazine en 2007. Son dernier roman Prince of Cats, publié en 2012, est une version hip-hop de la pièce Roméo et Juliette de William Shakespeare.

Boulet et Gabrielle Bell seront les invités de la Society of Illustrators le 25 avril. Les deux artistes sont auteurs de webcomics, des bandes dessinées en ligne inspirées de leur vie quotidienne. Auteur de plus de 40 bandes dessinées, Boulet est surtout connu pour BouletCorp, une BD en ligne qui attire 50.000 visiteurs par jour en France et 8.000 aux Etats-Unis. Gabrielle Bell est célèbre pour avoir écrit Lucky, une bande dessinée semi-autobiographique. Sa BD Cecil and Jordan in New York a été adapté pour le film Tokyo de Michel Gondry.

Olivier Tallec et Oliver Jeffers seront à la New York Public Library le 1ermai pour présenter leurs travaux. Les deux artistes ont illustré des bestsellers aux Etats-Unis. Olivier Tallec a illustré une cinquantaine de livres pour enfants, dont Waterloo & Trafalgar et la série Rita et Machin. Oliver Jeffers est quant à lui connu pour ses dessins dans le livre How to Catch a Star et The Incredible Book Eating Boy qui a été nommé livre pour enfant de l’année 2007 par la Irish Book Awards.

McNally Jackson Books accueillera Blutch et David Mazzucchelli le 7 mai. Blutch a notamment remporté le grand prix du festival d’Angoulême en 2009  pour le second tome de la bande dessinée Petit Christian et a été président du festival l’année suivante. Nombre de ses illustrations ont été publiées dans des journaux tels que LibérationLes Inrockuptibles, et The New Yorker. David Mazzucchelli est connu pour avoir illustré de nombreux super-héros ainsi que des adaptations littéraires et des livres pour enfants. Il a notamment illustré la couverture de l’édition américaine de So Long Silver Screen, la première bande dessinée en anglais de Blutch.

Antoine Guilloppé et Istvan Banyai refermeront ce festival le 13 mai au SVA Theatre. Antoine Guilloppé a illustré de nombreux livres dont Pleine Lune et Ma Jungle, un appel au voyage par le dessin. L’artiste hongrois Istvan Banyai, l’un des illustrateurs les plus originaux et iconoclastes du moment, est surtout connu pour ses dessins éditoriaux publiés dans The New Yorker et Rolling Stone.

Législative: Damien Regnard, l'anti-parachuté

Déjà un parachuté, ça ne fait pas sérieux, mais deux, c’est le cirque !” Quand l’ex-UMP Damien Regnard parle de Frédéric Lefebvre et Louis Giscard d’Estaing, respectivement candidats de l’UMP et de l’UDI, le ton monte. “Ces gens-là n’ont pas la volonté de se battre pour nous. Ils cherchent à faire leur retour parisien après avoir été tous les deux désavoués lors de la dernière législative.”

Damien Regnard se positionne comme le candidat local de l’élection législative partielle de mai et juin prochains. Les chambres de commerce franco-américaines, les Accueils, les commissions des bourses scolaires: tout ça, c’est son truc. Certes, c’est beaucoup moins glamour que les photos de M. Giscard d’Estaing avec Gerald Ford ou celle de M. Lefebvre avec Nicolas Sarkozy, mais cela a tout de même un avantage selon lui: alors que ses adversaires « s’adressent aux Français d’Amérique du Nord en leur disant “vous”, je peux leur dire “nous” ».

Elu en 2009 à l’Assemblée des Français de l’étranger pour le Sud des Etats-Unis, Damien Regnard habite à la Nouvelle Orléans depuis 17 ans. Il y a monté la filiale d’une entreprise française spécialisée dans l’inspection de marchandises, avant de lancer sa propre société. Il cumule les casquettes. Conseiller du Commerce Extérieur, il fut président de la Chambre de commerce franco-américaine de Louisiane de 2000 à 2010 et dirige le chapitre local de l’Union des Français de l’étranger (UFE), un réseau de Français expatriés. “Les problématiques partagées par les Français de l’étranger sont toutes les mêmes (…) On ne rentre dans aucune case”, dit-il.

Son engagement en politique locale remonte à 2005, année de l’ouragan Katrina. “J’ai assisté à l’impuissance de l’administration pour résoudre des problèmes terre à terre, à cause de la totale ignorance des conditions locales“. Il fait allusion à la prise en charge d’un groupe d’enseignants français à Lafayette, une ville à l’ouest de la Nouvelle Orléans. “Ils se sont retrouvés sans rien, sans habits de rechange, sans possibilité de retourner en France. La France n’a rien fait pour eux”. Regnard mobilise le réseau des UFE pour leur venir en aide. En 2011, il veut aller plus loin. Il brigue l’investiture de son parti de l’époque, l’UMP, à la législative de juin 2012 en Amérique du Nord. Frédéric Lefebvre est désigné. Sitôt l’élection annulée, en février 2013, il retente sa chance. Frédéric Lefebvre est une nouvelle fois désigné, malgré sa défaite en 2012. Damien Regnard y voit le signe d’un décalage entre le QG parisien du parti et le terrain. “Quand on commet les mêmes erreurs, il ne faut pas s’attendre à des résultats différents“, prédit-il. Il se présente, cette fois sans l’étiquette UMP – il n’a pas renouvelé son adhésion au parti – mais celle du RFE (Rassemblement des Français de l’étranger), un groupe fondé à l’AFE en 1995.

En plus de son ancrage local, Damien Regnard compte sur le rejet des politiques du gouvernement pour marquer des points. Réforme de l’aide à la scolarité dans les « lycées français » (qu’il avait dénoncée dans une pétition en 2012 et dans un communiqué en février) , fiscalité et mise à mort de l’AFE: “On nous dit que nous sommes les ambassadeurs de la France, je ne peux plus entendre ça ! Si on était des ambassadeurs, il faudrait nous respecter. Or, ce n’est pas ce qu’on voit depuis neuf mois. C’est encore pire que l’année d’avant“. Il s’inquiète des effets du calendrier de la réforme des bourses scolaires sur les chefs d’établissement et les familles. Ces dernières connaitront le montant de leur bourse pour l’année scolaire à venir au milieu du mois de juillet. “Les familles seront prises au piège“. Autre inquiétude: la fiscalité. « Je crains des sanctions de plus en plus lourdes car on est stigmatisé, caricaturé comme des vedettes de l’industrie, du sport et du cinéma alors qu’il y a chez les Français de l’étranger des artisans, des chauffeurs de taxi, des gens qui travaillent 18h par jour».

Un député de plus ou de moins à l’UMP ou à l’UDI ne changera rien“, assure-t-il, même s’il pourrait siéger avec le groupe UMP en cas d’élection. « Plutôt que d’envoyer un politicien à Paris, pourquoi ne pas envoyer un signal fort en disant : on envoie l’un des nôtres. »

Derniers jours pour voir Basquiat chez Larry Gagosian

Cinquante oeuvres signées Jean-Michel Basquiat vous attendent à la Gagosian Gallery, jusqu’au 6 avril.

Né en 1960 à Brooklyn et mort 28 ans plus tard à SoHo, l’élève d’Andy Wahrol a laissé une empreinte indélébile dans le monde de l’art contemporain. Il y a trente ans déjà, Larry Gagosian avait présenté pour la première fois le travail de l’artiste comète. Trente ans plus tard, son travail n’a pas pris une ride. Basquiat figure toujours parmi les artistes les plus importants de sa génération. Présentant une cinquantaine de tableaux, dont certains issus de la collection privée de l’artiste, cette nouvelle exposition souhaite donner un aperçu de la carrière fugitive, mais intense, de Jean-Michel Basquiat.

Exposé aux quatre coins du monde, Jean Michel Basquiat revient donc à New York où, en 2005, le Brooklyn Museum of Art lui avait déjà consacré une importante rétrospective.

Les Spurs et leurs Français affrontent Oakland

Il va y avoir du sport à Oakland ! Le 22 février dernier, l’équipe des Spurs de Tony Parker s’était faite écraser par les Golden State Warriors de la Baie dans un match serré. Mais les joueurs de San Antonio n’ont pas dit leur dernier mot.

Les deux équipes de basket remettent ça à l’occasion de la French Community Night, le 15 avril. Cette fois encore, l’affrontement a lieu à l’Oracle Arena d’Oakland. Les guerriers bleu et or jouent à domicile, leurs fans seront donc probablement nombreux pour chauffer les tribunes. Mais ce sont les Spurs qui devraient avoir les faveurs des gaulois amateurs de NBA. Et pour cause : les joueurs tricolores de l’équipe sont attendus au tournant. Sauf blessure de dernière minute, les français Tony Parker, Boris Diaw et Nando De Colo devraient tâter du ballon.
Pour ceux qui rêvent de voir leurs idoles d’un peu plus près, les spectateurs sont invités à assister à l’échauffement des équipes. De 18 heures à 18h30, il sera possible de venir s’installer dans les sièges du premier rang pour voir les Spurs et les Warriors échanger quelques ballons avant le match officiel.
Cheerleaders, animations, frissons, public enthousiaste : tous les ingrédients seront réunis pour faire de la soirée un spectacle rebondissant. Les billets sont à réserver en ligne, le plus vite possible.

L'éloge de la pause

« Je me sens seul, comme perdu au milieu d’un océan ». Le regard fuyant, le visage crispé, la voix à peine audible, la détresse d’Antoine, 47 ans, est évidente.

Il s’est construit l’une des plus belles réputations d’architecte et de designer de meubles dans le monde, son agent se frotte les mains après chaque commande, il est respecté et admiré par ses collègues, pourtant il a cette terrible impression d’être dans une impasse. Travaillant sur le chantier d’un musée d’art moderne dans un pays du Moyen Orient, c’est sur Skype que nous nous retrouvons pour notre premier contact. Malgré le décor fastueux et exotique en arrière-plan, il porte sur lui l’air d’un homme torturé, pauvre en solution. « Je ne comprends pas ce qu’il m’arrive. Plus je suis connu, moins j’ai la sensation d’en profiter ». C’est-à-dire ? « Non seulement je ne sais pas recevoir les compliments, soit j’en rougis, soit je méprise ceux qui me les font, mais je contre-balance ce comportement stupide par le syndrome de l’éternel insatisfait, constamment à la recherche de reconnaissance et d’adoration. C’est compliqué ». Il sort d’une thérapie qui lui a été profitable, « à force de vouloir plaire à la terre entière, j’ai perdu mon identité, c’est le schéma typique de la relation que j’ai avec mes parents depuis mon enfance » et il sent que le coaching est ce dont il a besoin. « J’ai saisi pourquoi j’en suis là, maintenant je veux apprendre comment m’en sortir ». De pourquoi à comment, de la réflexion à l’action, Antoine est en effet prêt pour le coaching.

Diplômé au début des années 90, il est parti à Milan puis à New York, sans avoir de point de chute, « je voulais réussir en montrant ma vision du monde à travers mes créations». C’était un sacré défi qu’il a brillamment réussi, « alors pourquoi suis-je si impuissant à résoudre un dilemme aussi bête ?». Je lui donne rendez-vous la semaine suivante avec pour unique mission de ne plus chercher à répondre à cette question sans réponses.

« Je me souviens de mon énergie et de mon enthousiasme lorsque j’ai débarqué à Manhattan. Si on me fermait la porte au nez, je passais par la fenêtre », me raconte-t-il en souriant. Antoine est métamorphosé par rapport à notre séance initiale. C’est une joie de l’écouter faire le récit de ses débuts. Comme pour la majorité des expat’ français avec qui je collabore, il y a dans son parcours, parsemé d’obstacles professionnels et culturels difficiles à franchir, une insouciance qui fait souvent des miracles. Il a 25 ans de nouveau. Il s’agite, son langage est haut en couleur. Je le laisse s’exprimer tout en le recadrant s’il se perd dans ses propres mots. Je suis attentif à ce qu’il dit et surtout à ce qu’il ne dit pas. C’est entre ces lignes écrites à l’encre invisible que sommeille la solution à son dilemme. Puis, d’un coup, c’est un Antoine en noir et blanc qui s’exprime. « Que m’est-il arrivé ? Je ne supporte plus les flatteurs qui m’entourent et les ignorants qui ne veulent m’engager que pour ma réputation. Je suis terne et aigri, j’ai tout donné à tout le monde sauf à moi ». Il s’emballe, part dans tous les sens et en devient fatiguant. Je lui fais savoir sans prendre de gants. Il se méprend alors sur mes intentions. « Oui, tu as raison, mets-moi des coups de pied aux fesses, il faut que j’avance ». Ce dont il a besoin est bien l’inverse. Éreinté, cet homme aussi célèbre qu’il soit a besoin d’appuyer sur la touche « pause ».

J’ai dû toucher un point sensible. Antoine éteint sa cigarette, boit une gorgée de thé à la menthe et me demande à travers l’écran de l’ordinateur : « Tu crois que j’ai le droit de m’arrêter ? ». J’aimerais lui en donner l’ordre, mais ce n’est pas mon job. Lorsque je lui en donne alors la permission, il s’apaise et pousse un long soupir. « Tu es le premier à me dire cela. Merci Nicolas. »

Que cela soit pour l’entracte d’un spectacle éblouissant, la mi-temps d’un match de rugby haletant, la pause-café lors d’un long trajet en voiture et même le break qu’un couple prend afin de réfléchir sur leur avenir, nous avons toujours besoin d’un moment d’arrêt pour récupérer des efforts fournis avant de nous relancer vers notre objectif. Bizarrement, nous oublions d’en faire de même lorsqu’il ne s’agit que de nous. Faire une pause dans sa vie personnelle est considéré comme une perte de temps ou bien comme un luxe que l’on ne peut pas se payer. « Le monde ne va pas s’arrêter de tourner pour moi ! ». Ces excuses, bien que compréhensibles, sont mal fondées. Le monde tournera bien sans mon architecte de client, mais le rattrapera au passage lorsqu’il se sera requinqué.

Il ne faut pas longtemps à Antoine pour saisir que s’il veut se remettre en route, il lui faut d’abord faire un constat des lieux et retrouver son identité perdue au fil du temps et des bons de commande. C’est son job, sa responsabilité, son coach restant près de lui pour l’empêcher de trébucher ou de faire marche arrière. Nous passons les séances suivantes à parler de lui aujourd’hui afin de redéfinir qui il est vraiment. Il se décrit pirate aventurier d’un côté et bourgeois frileux de l’autre. « Le frileux c’est celui qui s’auto flagelle, qui culpabilise à mort sur la normalité de la vie, qui ne s’est jamais occupé de soi et qui a tout donné aux autres. C’est un bonhomme à fond dans l’autodestruction et qui a peur. Il est moche, triste, statique, avec zéro énergie positive et un gros manque de confiance en soi ». Portrait dur mais qui a le mérite d’être honnête. « Le pirate croit qu’il n’a peur de rien. Il est léger matériellement et mentalement. Il est souriant, créatif, attirant et assoiffé de reconnaissance. Ce n’est rien que du bonheur ». Se redécouvrir comme il est réellement fait revivre Antoine. Je pointe du doigt que ses deux personnalités ont du bon et du moins bon, mais que ce n’est pas là l’important. Les accepter comme elles sont, au lieu de les haïr ou de vouloir les changer, est ce qui d’ores et déjà le fait respirer de nouveau. Il se rééquilibre petit à petit. Les compliments ne sont plus aussi pénibles à vivre qu’avant et surtout, ce sentiment de n’être jamais satisfait s’efface au rythme de ses confrontations avec ce qu’il désire vraiment.

Par deux fois il a voulu passer à l’action. Par deux fois je lui ai recommandé d’attendre et de continuer à s’observer. La troisième fois, il s’est envolé sans moi, sachant qu’il n’accepterait à partir de maintenant que des jobs qui l’inspirent et qu’il peut faire à sa façon, sans compromis, qu’importe le montant d’argent. Je l’ai revu dernièrement à Londres lors d’une rétrospective sur son travail. J’ai souri en réalisant qu’il avait installé une dizaine de canapés très confortables pour que les visiteurs se reposent avant d’aller découvrir la seconde partie de son exposition. Je ne me suis pas fait prier pour m’y asseoir et m’octroyer une pause bien méritée.

Columbia dévoile les secrets de Notre-Dame de Paris

Célèbre pour ses gargouilles, ses cloches et ses rosaces, la cathédrale Notre-Dame de Paris fera l’objet d’une conférence à l’université Columbia le 9 avril. Passionnés d’Histoire et d’architecture, prenez garde aux chimères !

Organisée par le Richard Morris Hunt Fellowship, la conférence sera animée par l’architecte Benjamin Mouton et portera plus précisément sur la conservation de la cathédrale.

Construit sur deux siècles et achevé en 1345, le monument historique le plus visité de France (et classé au patrimoine mondial culturel de l’Unesco) mélange les styles de l’architecture gothique. Au XIXème siècle, la cathédrale subit une importante restauration menée par Viollet-le-Duc, l’architecte qui a notamment introduit les célèbres chimères sur le toit de la cathédrale.

Benjamin Mouton appartient à la Compagnie des Architectes en Chef des Monuments Historiques de France, un groupe de 44 architectes spécialisés dans la conservation et la restauration du patrimoine architectural. Il travaille notamment pour la conservation de la Basilique Saint Denis, l’Hôtel des Invalides, le Pont Alexandre III ou encore l’Ecole des Beaux-Arts.

Créée en 1990 par l’American Architectural Foundation et la French Heritage Society, le Richard Morris Hunt Fellowship permet depuis plus de vingt ans l’organisation d’échanges d’architectes français et américains entre la France et les Etats-Unis.