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SXSW: le programme des Français et francophones

L’édition 2013 du festival d’internet, de cinéma et de musique South by Southwest  (SXSW) réunissant chaque année quelque 300.000 personnes à Austin ouvre ses portes du 8 au 17 mars. Si moins de participants francophones sont attendus, nombre d’entre eux ont répondu “présent”. Tour d’horizon.

Angers en force !

Le jumelage entre Austin et Angers noué il y a deux ans continue de prendre de l’ampleur. Pour leur troisième participation à l’évènement, la municipalité angevine et le service économique de la communauté d’agglomération Angers-Loire métropole ont décidé de confier les manettes de cette opération à 150.000 euros aux acteurs de la filière musicale. La scène de musiques actuelles Le Chabada et la pépinière d’entreprises culturelles 9 rue Claveau ne se contentent pas d’emmener formations (Titi Robin Trio, Daria…) et professionnels angevins (Sub Me, Radical Production, 3C Tour…) dans leurs valises afin de proposer des plateaux austinito-angevins comme l’année dernière. Sous la bannière Austin Angers Music, et avec le soutien du Bureau Export de la musique française de New York ainsi que du blog gastronomique d’Austin GourmandeMom.com, ils embarquent aussi le chef local Rémi Fournier pour deux journées complètes de dégustations culinaires et musicales, entre 10 heures et 17 heures (mais l’entrée au brunch, jusqu’à midi, est sur invitation), jeudi  14 mars au Bungalow (92 Rainey Street), où aura également lieu un concert à partir de 20 heures, et vendredi 15 mars à Justine’s Brasserie (4710 E 5th Street).

Angers peut aussi s’enorgueillir de faire le déplacement en compagnie de festivals français aussi prestigieux que Les Eurockéennes, Les Vieilles Charrues ou Marsatac. « Notre début de savoir-faire et de réseau à Austin, notre dynamique, intéressent des professionnels français qui ne connaissaient pas encore Austin, mais aussi certains qui connaissaient déjà. Les brunchs français des 14 et 15 mars seront l’occasion de faire rencontrer tout ce petit monde et gageons que des projets musicaux y germeront », espèrent les organisateurs, qui aident déjà le groupe punk d’Austin Ume à programmer sa tournée française de l’été prochain.

En “off”

La soirée programmée par la Maison Kitsuné jeudi 14 mars à The Tap Room (311 Colorado Street) à partir de 20 heures devrait attirer du monde, mais elle présente surtout des groupes américains. Des groupes français ou franco-américains, non soutenus par des labels, organiseront des concerts en marge du festival. Château Nowhere jouera mercredi 13 mars au Vortex/Butterfly Bar (2307 Manor Road) et jeudi 14 à la Cherrywood Coffeehouse (1400 E 38th ½ Street). Cosmic Suckerpunch mercredi 13 au Rusty’s (405 E 5th Street), jeudi 14 au Cheers Shot Bar (416 E 6th Street), puis au Rooftop on 6th (403 E 6th Street) et vendredi 15 au Red Eyed Fly (715 Red River Street). Hooka Hey mardi 12 mars à Hotel Vegas (1500 E 6th Street), puis à The JR (603 Red River Street), dans le cadre de la programmation officielle du festival, et vendredi 15 à Stompin Grounds (3801 S Congress Avenue). Et The Wyldz vendredi 15 au Snack Bar (1224 S Congress Avenue) à midi, puis au Gingerman (301 Lavaca Street) à minuit et dimanche 17 à Jo’s Coffee (1300 S Congress Avenue).

Des concerts québécois auront lieu cinq soirs d’affilée dans le cadre de Planète Québec. Pour la troisième édition de la manifestation, les cousins canadiens élisent domicile au Swan Dive (615 Red River Street). Et dans dans le programme de SXSW, on peut aussi noter la présence des Congolais de Baloji et Petite Noir, des Belges de La Chiva Gantiva ou des Suisses de Bonaparte.

Les formations françaises à retrouver dans ce même programme (voire au-delà) sont : Alba Lua, Arno Gonzalez, DARIA, Fredda, Isaac Delusion, LYS (qui a aussi fait l’ouverture du French Cultures Festival le 8 mars à Houston), Sammy Decoster, Titi Robin Trio, Trésors et Terakaft. La liste complète des représentations se trouve sur FranceRocks.com.

Claude François rend visite à Opia

Trente-cinq ans après la mort de Claude François, le restaurant Opia a décidé de le refaire monter sur scène, le 16 mars. Son imitateur François Damide reprendra en voice-over les tubes du chanteur-star.

Le jour, Damide est le fondateur et le président de Crafting Beauty, Inc, créateur de parfum. La nuit, il est Claude François. Fan inconditionnel du chanteur français, il a eu envie de rendre hommage à son idole en concoctant un show unique, dans un pays où Claude François a toujours rêvé de jouer.

“On ne le sait pas assez mais 40% des chansons de Claude François sont des tubes américains à la base, traduits en français. “C’est la même chanson”, par exemple, est une reprise de “It’s the same old song” des Four Tops. J’espère pouvoir sensibiliser le public américain en reprenant des tubes qu’ils ont déjà pu entendre dans leur pays”. 

Passionné, François Damide ne laisse aucun détail au hasard : “C’est beaucoup de répétitions pour 40-45 minutes de show quand même. Claude François sur scène, c’est de l’aérobic ! Il faut aussi expliquer aux Claudettes, qui sont américaines, ce que Claude François était. Ce n’est pas toujours simple”. 

Le chef d’entreprise est fier de son programme : “Je vais essayer de donnerau public un aperçu de ce que Claude François était capable de réaliser sur scène. Il y aura également des changements de costume, plusieurs parties, une partie années 60, une partie années 70”. Pour entendre (et voir) le reste, rendez-vous le 16 mars à 21h30 au restaurant Opia.

À South by South West, les Français ne se bousculent pas

Il y aura moins de Français à South by Southwest cette année.

Contrairement aux années antérieures, la France n’organisera sa traditionnelle soirée France Rocks, vitrine des groupes français lors du volet musical de la fameuse manifestation, tandis que les Pays-Bas et l’Argentine s’apprêtent à faire leurs premiers pas à South by Southwest, où des Nations comme le Japon ont également pignon sur rue. Malgré une forte présence angevine (Angers étant jumelée avec Austin) et celle de la maison Kitsuné, on passe de plus d’une vingtaine de groupes français présents à une douzaine.

Michèle Amar,  responsable Bureau export de la musique française, organisateur de France Rocks, ne cache pas que des raisons budgétaires expliquent l’absence de soirée française cette année, mais tient à minimiser ce changement de programme. France Rocks reviendra l’année prochaine et « comme d’habitude, nous soutiendrons fortement les groupes français pour la communication, le marketing… en invitant tous les professionnels à nous retrouver. C’est le plus important pour assurer les résultats économiques et financiers d’un passage à SXSW ».

Il y a « de plus en plus d’évènements aux Etats-Unis », poursuit-elle. Et à choisir entre un concert non rémunéré à SXSW et un autre payé à Coachella, le choix peut être simple pour un groupe français. Par ailleurs, même si SXSW se diversifie, certains ensembles peuvent lui préférer des évènements plus ciblés sur un genre musical.

A South by Southwest Interactive aussi, faire moins mais mieux

La même tendance se dégage pour le volet interactif du festival, qui démarre dès ce vendredi et s’arrête mardi pour laisser place à la musique. Le Wall Street Journal se demandait récemment si la hausse du coût de l’évènement pour les participants conjuguée à celle du nombre de festivaliers (qui complique la tâche de se faire remarquer par de potentiels investisseurs ou partenaires) ne risquait pas d’en décourager certains. Et de fait, beaucoup des Français de South by Southwest s’étant donné un rendez-vous quotidien au Fado l’an dernier ne  prévoient pas de revenir cette année.

PetitWeb.fr et FreshNews.fr (qui bloggera aussi pour le blog d’Orange) seront à nouveau de la partie, tout comme la blogueuse du Figaro.fr Marie-Catherine Beuth entre autres. Et le co-fondateur de l’agence de conseil en communication digitale Telsa, Martin Pasquier, couvrira la vingtième édition de la manifestation pour le collectif Knowtex dans le cadre du projet Rock My SXSW financé sur la plateforme de financement participatif Kiss Kiss Bank Bank, également relayé sur son blog personnel. Mais il s’agit là  de rendre compte des tendances observées à SXSW, pas de lever des fonds ou de faire affaires.

Même les étudiants français, que Silicon Students avait réuni l’an dernier, semblent venir en plus petit nombre cette année. Etudiant de l’école de management de Normandie en stage au sein de l’éditeur d’une application de géolocalisation sociale Echolocation basé à New York, Olivier Le Bas fait toutefois part de son excitation de participer à « cet énorme évènement. Il y a grosse effervescence cette année » sur le volet interactif, estime le jeune homme.

Comme pour la musique, c’est Planète Québec qui devrait assurer la principale présence francophone lors de SXSW Interactive. Le réseau d’affaires de l’industrie des nouveaux médias du Québec Alliance Numérique tiendra un kiosque au centre des Congrès d’Austin pendant toute la durée du festival.

Le Clarkson, le septième bébé de Georges Forgeois

Le groupe Forgeois lance son septième restaurant à New York : le Clarkson. Pour ce nouveau bistrot, le restaurateur change de recette : la cuisine européenne à la sauce américaine. “J’avais envie de changer et de me lancer un challenge », confie Georges Forgeois, patron du groupe.

Pour ce nouveau restaurant, le groupe conserve pourtant ce qui a fait son succès : le côté bistrot français, notamment à travers la décoration. Ainsi, les tables rappellent-elles les établissements parisiens des années 1940. Avec le Clarkson, le groupe Forgeois désire transformer, au-delà de la cuisine française, la cuisine européenne. « Les recettes sont européennes mais le chef les transforme à la façon des chefs américains, explique Georges Forgeois. La plupart des plats à la carte pourraient très bien se trouver sur des menus français mais ils sont revisités à la sauce américaine ». Les plats traditionnels, comme le confit de canard ou le poussin rôti, sont ainsi agrémentés de nouveaux ingrédients comme du bacon au verjus (un acide extrait de raisin blanc).

L’une des nouveautés du groupe est de proposer des produits bio et locaux. Mais que les puristes se rassurent, le vin et le fromage sont toujours importés d’Europe. L’ambiance du bistrot invite à l’aventure, avec des tableaux rappelant les safaris d’Afrique. La carte des cocktails est exotique également : elle propose des boissons aux doux noms de « Matahari », « Widow’s Kiss » ou encore « Gypsy Sidecar ».

Le restaurant s’adresse à une clientèle familiale. Certains plats, les « Share Plates » ne sont servis que pour être partagés. « Nous avons voulu créer une ambiance conviviale», explique Georges Forgeois, qui aime définir le Clarkson comme un « Café Noir amélioré ».

BélO chante pour Haïti au Lycée Français

Le chanteur BélO sera au Lycée français de New York, le 20 mars, pour un concert exceptionnel. La star haïtienne dévoilera son nouveau single,  Banm Nouvel Ou (Tell me about you), disponible uniquement en ligne pour le moment.

Jean Bélony Murat, connu sous le nom de scène de BélO, est considéré comme l’ambassadeur musical d’Haïti. Chanteur et compositeur engagé, l’artiste a déjà gagné de nombreux prix, dont le prestigieux “Prix de la Découverte Radio France Internationale” de 2006. Ses chansons sont un subtil mélange de rock, worldbeat, reggae et de rythmiques traditionnelles afro-haïtiennes, connues sont la désignation de “ragganga”.

Depuis le tremblement de terre de 2010 en Haïti, BélO sillonne le monde pour évoquer la situation de son pays. Son troisième album “Haïti debout” a été produit par Radio France. Le 20, il sera accompagné, pour sa chanson “Lakou Trankil”, avec les élèves de 6e.

 

Sébastien Rouxel, l'enfant prodige de la pâtisserie

C’est d’abord les mains que l’on remarque chez Sébastien Rouxel. Longues, fines et élégantes, elles pourraient appartenir à un peintre ou un sculpteur, mais ce sont celles d’un virtuose de la pâtisserie qui dansent dans les coulisses du restaurant multi-étoilé Per Se, au dessus de Central Park.

«J’ai huit ans peut-être. Sur le rebord de la fenêtre je vois un sac en papier. Je sais qu’on est mercredi parce qu’il n’y a pas école et que le sac contient, comme tous les mercredis, les gâteaux déposés par ma grand-mère », se souvient-il.

Quel parcours! Aux berges de la Loire natale ont succédé les rives de l’Hudson, L’Elysée, puis les vallées verdoyantes de Napa. Rouxel a commencé bien tôt puisqu’il est nommé à 20 ans, chef pâtissier du Mess de L’Elysée. Aujourd’hui pâtissier en chef des restaurants de Thomas Keller, il signe avec ce dernier son premier livre de recettes pour Artisan Books Bouchon Bakery, du nom des cinq pâtisseries qui sont venues s’ajouter aux trois Bouchon Bistrots. Avec Per Se et The French Laundry, trois étoiles Michelin chacun, Rouxel est responsable du sucré pour dix établissements.

« C’est une question d’organisation, de propreté, dit-il. Si mon tablier bleu marine est toujours aussi bleu à la fin de la journée, c’est que notre travail est bien fait. »

Ses best-sellers? Un macaron à la pistache, fondant à l’intérieur mais emballé d’une coquille de meringue au croquant leste. «On en vend environ 15.000 par mois par établissement. »

A Bouchon Bakery, Rouxel s’amuse et crée le Paris-New York en guise de Paris-Brest. « C’est mon parcours. Des racines bien françaises avec une famille et une carrière américaines. » Alors, pâte à choux, oui, mais fourrée de beurre de cacahuète, un délice. Vous connaissez peut-être le Hostess Ho Ho, sorte de roulade soi-disant chocolatée qu’on trouve sous plastique dans les stations-services. Rouxel invente lui le Oh Oh, sa version, style mini-bûche, crème chantilly et biscuit recouvert de chocolat noir Valrhona.

Si le comptoir du Time Warner Center peut surprendre par sa simplicité, la pâtisserie du Rockefeller Center est plus cossue, mais pour Rouxel, le luxe c’est de travailler avec les meilleurs ingrédients. « Pour mes croissants, je fais venir 250 kg de beurre Elle & Vire par semaine. »

En bref, la clé de cette réussite? Peut-être le fait que malgré les étoiles et les accolades, les points de repère de Rouxel n’ont jamais changé. « Mes gâteaux préférés ? Les mêmes que dans mon enfance : le fraisier et la tropézienne. » Dans son livre, Rouxel a réinventé ces classiques mais quant au goût, pas besoin de réinventer quoi que ce soit. Il suffit de fermer les yeux.

 

"Le Petit soldat": les premiers pas de Godard au Film Forum

“Le petit soldat”, deuxième film du célèbre réalisateur Jean-Luc Godard après “A bout de souffle”, sera diffusé du 8 au 13 mars au Film Forum dans le Village.

Réalisé en 1960, le film n’est sorti en France que trois ans plus tard pour cause de scènes de torture jusqu’alors censurées. Premier film mettant en scène la fameuse Anna Karina, devenue par la suite la muse de Godard, “Le petit soldat” représente un des premiers films engagés du réalisateur.

L’action se déroule pendant la Guerre d’Algérie et met en scène un déserteur réfugié en Suisse qui tombe amoureux de la belle Véronica, interprétée par Anna Karina. L’occasion de découvrir les premiers pas du réalisateur de la Nouvelle Vague.

Anne de Villeméjane: la magicienne du métal et du verre

Je n’aime pas tellement parler de mon ancien métier“. Anne de Villeméjane a eu plusieurs vies. Mais aujourd’hui, une seule importe : la sculpture.

Exposées à l’espace Cardin à Paris, au Koweït et en Floride, ses œuvres, travaillées dans le ciment, le métal, le cristal et le bronze, ont vu du pays. Du 6 au 10 mars, elles sont au festival des arts émergents Scope New York, qui réunit 75 galeries du monde entier, au Skylight at Moynihan Station, l’imposant bâtiment de la poste new-yorkaise sur la 33e rue. Une belle vitrine.

Dans son autre vie, Anne de Villeméjane a fréquenté une école de commerce. Elle fut notamment directrice marketing de la marque Bourjois, au sein du groupe Chanel. A 35 ans, en 1999, lorsque son mari s’installe à Boston, elle s’en va avec lui. La reconversion lui semble plus facile aux Etats-Unis. Elle prend des cours de soudure, de fonderie, acquiert le bagage technique suffisant pour donner vie à son œuvre. En 2000, elle expose son travail lors de la New York Art Expo. Les trois travaux qu’elle présente à ce moment-là, des taureaux réalisées sur toile de jute, sont vendues. Lorenzo Cascio, peintre et sculpteur italien, remarque son travail et lui conseille de s’orienter vers la sculpture. C’est lui qui moulera sa première réalisation, à Gênes, dans son atelier.

Tout mon travail a toujours été basé sur les matériaux de récupération“. Bronze, ciment, métal, céramique, dans son atelier, où elle travaille seule, Anne de Villeméjane ne se prive de rien pour façonner les visages et les corps qui ont fait sa réputation dans plusieurs coins du monde (Boston, New York, Palm Beach, Koweït). Lorsqu’on lui demande de parler de son travail, certains mots surgissent : “Fragilité, émotion, intensité, texture“. D’autres reviennent, inlassablement : “Littéral, mon travail n’est pas complètement littéral“. Les jambes interminables de ses sculptures désobéissent légèrement à la réalité. Souvent méditatifs, mélancoliques, ses visages poussent à l’introspection.

Si elle n’aime pas parler de son ancien “travail”, Anne de Villeméjane sait en revanche ce qu’elle lui doit. “Mon boulot, le marketing, m’a appris à regarder autour de moi. C’est bête à dire mais il y a pleins de gens qui ne voient pas. Mon inspiration, je la puise au quotidien, dans tout ce qui m’entoure. Un mot, un mouvement social. En ce moment, le mouvement social Occupy Wall Street m’inspire beaucoup par exemple“.

 

New York célèbre le mois de la Francophonie

A l’occasion du mois de la Francophonie, New York se convertit au français. Plusieurs évènements sont organisés tout au long du mois de mars pour fêter la richesse et la diversité des pays pratiquant la langue de Molière.

Dès le 7 mars, laissez-vous tenter par la « Cuisine de la Francophonie », une sélection de plats traditionnels du Québec, du Sénégal et de la Suisse, servis au French Institute-Alliance Française (FIAF) de New York.

L’Alliance Française de Greenwich organise du 8 au 10 mars son festival annuel Focus on French Cinema. Au programme : « La Pirogue », de Moussa Toure, lauréat du Grand Prix des Journées cinématographiques de Carthage et « Retour à Gorée », de Pierre-Yves Borgeaud, qui raconte l’invention du jazz par les esclaves aux Etats-Unis.

Le jazz sera justement  à l’honneur le 11 mars à l’occasion du concert du groupe Amina Figarova Sextet au Lincoln Center. D’autres soirées jazz sont également prévues dans l’East Village le 13 mars, à l’occasion du lancement du quatrième album du Michel Reis Quartet, ainsi que le 26 mars au Joe’s Pub New York où le Pascal Schuman Quartet présentera son dernier album.

De son côté, le Lycée Français de New York (LFNY) organise deux journées de conférence sur la francophonie le 11 et 12 mars, dont l’invité sera l’écrivain et journaliste Olivier Barrot. L’établissement accueillera également la troupe de Sylvain Beltran qui donnera une représentation de la pièce Le dernier voyage de Monsieur Claudel.

Plusieurs expositions sont également prévues tout au long du mois de mars et en premier lieu, l’exposition photographique « Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir dans les dunes de l’Isthme de Courlande ». Le travail du photographe lituanien Antanas Sutkus avait déjà été exposé à l’UNESCO en décembre 2012 mais cette fois, c’est au siège de l’ONU que les visiteurs pourront admirer les clichés qu’il a pris du couple français lors de leur voyage en Lituanie en 1965. Le 20 mars, l’exposition « Je suis qui je suis » présentera le projet sur l’immigration, l’intégration et le multilinguisme des étudiants du French Heritage Language Program du Bronx et de l’école Jean Macé de Mulhouse.

Enfin, de nombreuses conférences permettront de saisir les enjeux des Journées de la Francophonie. Une table ronde sur la diplomatie culturelle se tiendra le 20 mars à l’ONU sur le thème « Intensifier le dialogue des cultures et consolider la paix ». Le lendemain aura lieu une conférence sur l’enseignement du français à New York sur le thème « Une langue, des cultures » à SUNY (State University of New York).

Les Journées de la Francophonie de New York célébreront en particulier le poète Aimé Césaire. Un récital de poésie est prévu  à l’ONU en hommage à l’écrivain martiniquais le 21 mars. Un concours d’écriture organisé par le French Heritage Language Program aura pour thème « Sur les traces d’Aimé Césaire ».

 

Henri Labrouste, le papa de la bibliothèque Sainte-Geneviève, révélé au MoMA

« Henri Labrouste est une référence incontournable dans les écoles d’architectures, mais en dehors du milieu, il est très peu connu. » C’est ce constat qui a poussé Barry Bergdoll, conservateur en chef du département architecture et design du MoMA, à organiser la première exposition américaine sur cet architecte français, à partir du 10 mars.

Labrouste (1801-1875) est célèbre pour ses deux (uniques) constructions parisiennes : la bibliothèque Sainte-Geneviève, place du Panthéon, fréquentées par tous les étudiants du quartier latin, et la bibliothèque nationale, rue Richelieu. Deux grandes salles monumentales aux murs couverts de livres, et dont les voutes sont soutenues par des piliers en métal sculptés à la grecque – sa marque de fabrique.

« Labrouste est le premier à avoir pensé la bibliothèque comme un espace public devant accueillir beaucoup de monde, et à avoir intégré l’éclairage par lampes à gaz dans l’architecture », remarque Barry Bergdoll, qui s’émerveille devant ces espaces ou l’on se sent « immergé » dans le savoir, « et où l’on peut en même temps se concentrer sur son travail individuel ».

Montée en partenariat avec la Cité de l’architecture et du patrimoine à Paris, l’exposition est un assemblage de 200 dessins, photos, aquarelles, maquettes. Outre les deux bibliothèques, Labrouste a mené des études sur la restauration de monuments romains et étrusques, lorsqu’il était en résidence à la Villa Médicis de Rome.

Figurent enfin des croquis de constructions inspirées par le style Labrouste, considéré, par son utilisation originale du métal et son intégration de la lumière artificielle, comme un des précurseurs du modernisme.

Affaire: l'East Village rétro et coquin

La mode du burlesque à New York, ce n’est pas nouveau, Affaire non plus… ce charmant bistro-lounge a récemment fêté ses un an et je suis enfin allée le visiter, mieux vaut tard que jamais.

Je trouve personnellement le cadre coquin et rétro de cet endroit de l’East Village assez adapté. L’entrée est select, mais pour des raisons de place. En effet, la belle Candle room en sous-sol ne permet d’asseoir pour son show du samedi que 40 personnes (réservations sur le site). L’effet, dans la pénombre, sur des banquettes en velours rouge, entouré de miroirs et de chandeliers antiques, vaut le détour. La Gold room adjacente est tout aussi séduisante avec en plus des booth en bois un peu orientaux remplis de coussins aux tons rouge et or, et parfaite pour siroter un « French 69 » par exemple le vendredi ou le samedi (les seuls jours ou le niveau lounge est ouvert). Le bistro du rez-de-chaussée propose lui, tous les jours, une cuisine bien traditionnelle dans le même décor de salon antique parisien. En tête du menu, une soupe à l’oignon inspirée d’une recette d’enfance, qui réveille de nombreux souvenirs chez Andrew Krauss, le propriétaire de mère française lui ayant d’ailleurs dédié ce lieu, et des cuisses de grenouilles « buffalo style » pour célébrer l’amitié franco-américaine. Affaire, 50 Avenue B. Ouvert du mardi au dimanche. Site web

Au programme clubbing de cette semaine, un peu de commercial et un peu d’underground… il en faut bien sûr pour tous les goûts.

Paul Oakenfold, qui nous a importé l’Electronic Dance Music aux Etats-Unis, sera @ Pacha (618 West 46th Street) ce soir jeudi 7. Billets & infos ici

Au choix le vendredi 8: le Français Kavinsky & le Canadien Dave 1 du groupe d’electro-funk Chromeo forment le couple parfait pour leur nuit au Webster Hall (125 East 11th Street) à l’occasion de la sortie du nouvel album du français « OutRun » ; les soirées RINSED avec Azari & III + Morgan Geist du super groupe de Nouveau Disco Storm Queen s’organisent dans un endroit encore secret – billets & infos ici ; et une soirée spéciale anniversaire pour Danny Tenaglia @ Pacha – billets & infos ici

Umek & Pleasure Kraft prennent le Webster Hall d’assaut le samedi 9 pour un show assurément bluffant mené par le groupe Circus – billets & infos ici. Les soirées HAVE A KILLER TIME traversent elles l’East river et seront @ Bossa Nova Civic Club (1271 Myrtle Avenue, Bushwick Brooklyn) – billets & infos ici. Enfin, Victor Calderone fête également son anniversaire cette semaine en compagnie de Chus & Ceballos @ Pacha. Billets & infos ici

Les 718 SESSIONS mensuelles de Danny Krivit @ Santos Party House (96 Lafayette Street) accueillent ce dimanche 10 le légendaire John Morales qui mixera dans la salle du bas. Infos ici

Une journée pour célèbrer le nombre "Pi" à l'Exploratorium

Les férus de mathématiques vont être comblés. Le 14 mars prochain, se tiendra la 25ème édition de l’ « Annual Pi Day » à l’Exploratorium de San Francisco. Au programme : des mathématiques et surtout une grande dose de bonne humeur.

La date n’a pas été choisie au hasard. Dans le système américain, la date du 14 mars s’ écrit 3/14. Soit le célèbre chiffre qui a marqué nos années d’école : 3,14.

Mais pour cette manifestation, pas besoin d’être un mathématicien hors pair. Toute la journée est pensée pour être festive. Après une conférence, « Why Pi » animée par deux membres de l’Exploratorium, Ron Hipschman et Lori Lambertson, un défilé aura lieu jusqu’au sanctuaire éphémère de Pi, agrémentée de plusieurs activités gardées secrètes pour le moment.

Une chose est sûre, les organisateurs veulent apporter une note ludique à un événement très sérieux. Et pour nous faire oublier que nous nous sommes trop souvent tirés les cheveux en cours de mathématiques, rien de tel qu’une dégustation de tartes. Après Pi place aux délicieuses “pies” américaines. Une tradition depuis 1988.