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Brice Mousset, le danseur qui ne devait pas l'être

“Je n’étais pas destiné à danser, c’est arrivé très tard”. Dans un diner typique entre la 9ème avenue et la 53ème rue, après l’un de ses cours, Brice Mousset explique avec franchise ce qui l’a amené à la tête d’une compagnie de danse.

Danseur et chorégraphe reconnu en Europe et aux Etats-Unis, il n’a pas le parcours dit “classique”. Contrairement à nombre de ses confrères, il effectue une scolarité normale. Pas de cursus sportif à emploi du temps aménagé mais un bac scientifique option S.V.T. Il pousse même le bouchon jusqu’à faire des études de psychologie. Ce n’est que lorsqu’il cherche, avec ses amis, une activité extra-scolaire qu’il se dirige vers la danse.

La danse contemporaine d’abord. “C’était hors de question pour moi de faire de la danse classique car je ne supportais pas de porter un collant, je sais pas pourquoi mais je refusais d’en entendre parler à cause de ça. Plus tard, j’ai découvert que les danseurs classiques étaient des athlètes incroyables et surtout, très masculins, contrairement aux idées reçues”, raconte Brice Mousset.

Très vite, ses professeurs le poussent à prendre de plus en plus de cours. “Ils disaient que j’avais des capacités innées pour la danse. Une façon de bouger qui les intéressait beaucoup, ils ont cru en moi alors que je débutais à peine”, poursuit Brice Mousset. Leur encouragement l’amène à se rendre à Paris pour se perfectionner. Il commence alors quelques auditions.

Il y enchaîne les contrats. Des plateaux télé aux spectacles Disney en passant par un an à suivre la comédie musicale “Les Dix Commandements”, Brice Mousset est polyvalent et perfectionniste. Devenu passionné, il part en tournée en Italie dans une compagnie qui change sa vision de la danse. “C’était une compagnie dirigée par un Américain. J’y ai donc appris deux nouvelles langues (l’italien et l’américain, ndlr) mais aussi revécu le “show à l’américaine” que j’avais déjà connu et aimé chez Disney. Une manière de travailler très cadrée et organisée que j’admire particulièrement et qui m’a poussée à m’installer aux Etats-Unis”, raconte-t-il.

Cela fait cinq ans qu’il habite New York. Cinq ans qu’il danse, chorégraphie et enseigne la danse contemporaine au Peridance Capezio Center, à la French Academy of Ballet ou encore au Broadway Dance Center. Il a notamment chorégraphié pour la mythique compagnie Alvin Ailey. “Je suis tombé amoureux de cette danse. Elle est très technique et laisse aussi libre cours à l’imagination : il faut connaître les bases de la danse pour pouvoir les déstructurer et libérer son corps”, dit-il. Ses cours sont presque toujours pleins. Des danseurs classiques du New York City Ballet aux breakdancers de Harlem, il arrive à partager son amour pour le mouvement. Il a même ouvert un cours aux “débutants avancés”, le lundi, pour les plus novices, et se rend souvent en Europe pour des Master Class.

En octobre dernier, il a monté sa propre compagnie de danse contemporaine: OUI Danse. Un projet qui lui tient à coeur et qu’il espère voir évoluer. La compagnie présentera son premier travail, “Travailler”, les 11 et 13 janvier dans le cadre de REVERB Dance, un festival d’APAP, le prestigieux rendez-vous international des arts performatifs. “Nous espérons être “achetés” par un théâtre, faire des tournées… A travers OUI Danse, je veux apporter la danse contemporaine que j’ai toujours pratiquée, entre le style américain et européen, conclut Brice Mousset. Je veux la faire aimer au petit copain de la danseuse qui vient pour lui faire plaisir.”

Ibrahim Maalouf privé de visa: "Je refuse de croire que mes origines sont en cause"

Grosse déception pour les fans d’Ibrahim Maalouf. Le concert que devait donner jeudi soir le célèbre trompettiste franco-libanais avec son quintet au Théâtre Raymond Kabbaz de Los Angeles, a été annulé mercredi. Son spectacle au Lycée français de New York, prévu pour lundi, aussi, le LFNY a-t-il indiqué vendredi.

«L’artiste n’a pas obtenu son visa, à la dernière minute, bien qu’il ait fait sa demande plus d’un mois à l’avance », a fait savoir le directeur du Théâtre Raymond Kabbaz, Pierre Leloup, dans un communiqué. Le concert ne sera pas reporté à une date ultérieure pour l’instant.

Les origines libanaises de l’artiste en cause?

«Apparemment, d’après ce que j’ai compris hier déjà, les autorités américaines bloquaient sur sa nationalité libanaise et ses voyages au Liban. Le refus de son visa aujourd’hui pourrait donc être lié à cela», a expliqué Lynn Tejada, l’attachée de presse chargée de son concert à Los Angeles. Né à Beyrouth en 1980 dans une famille d’intellectuels libanais, le musicien, qui a la double nationalité franco-libanaise, a quitté le Liban enfant, en pleine guerre civile, pour s’installer en banlieue parisienne. En août dernier, il avait fait partie du jury du festival du film libanais à Beyrouth.

Contacté par e-mail, Ibrahim Maalouf a expliqué à French Morning que l’administration américaine n’avait « pas fait de commentaire. Ils ont dit que c’était comme ça, point barre. (…) Je refuse de tomber dans le piège de croire comme tout le monde le dit en s’enflammant sur ma page facebook que c’est lié au fait que je sois né au Liban. J’espère vraiment que ce n’est pas cela ». Un peu plus tôt sur le réseau social, l’artiste exprimait sa déception : “Je ne sais pas exactement pourquoi ce visa m’a été refusé. Tout ce que je peux dire c’est qu’il est de plus en plus difficile pour moi de venir jouer aux Etats-Unis. La dernière fois, j’ai obtenu le visa 4 heures avant mon vol ». Le pianiste qui l’accompagne sur scène « Franck Woeste est en ce moment même en train d’attendre pour rien dans sa chambre d’hôtel à Los Angeles. Il a fait sa demande de visa au même moment que moi à Paris et l’a obtenu en cinq jours, ajoute l’artiste. Les organisateurs du concert m’ont informé que nous affichions complet. Cela me brise le cœur de de savoir que je ne vais pas venir jouer ce soir à Los Angeles »

« Si l’ambassade garde sa position et que je n’ai pas le visa avant demain 17h, je serai obligé d’annuler également New York, indique Ibrahim Maalouf. J’adorerais revenir, les Etats-Unis sont un grand pays que j’ai toujours aimé et admiré. Je suis un grand amoureux de la culture américaine, j’y ai composé mon dernier album Wind et je passe beaucoup de temps aux Etats-Unis avec mes amis ou en famille. J’y vais au moins 4 à 5 fois par an pour le plaisir. Je compte bien revenir jouer à Los Angeles! ».

Un porte-parole du Département d’Etat américain a indiqué vendredi qu’il ne faisait “pas de commentaire sur les cas individuels“.

My French Film Festival, épisode 3

My French Film Festival revient ! La troisième édition de ce festival de cinéma français en ligne aura lieu du 17 janvier au 17 février.

Durant un mois, les internautes du monde entier auront accès aux 10 films en compétition, tous disponibles en vidéo à la demande payante. Parmi eux, le très beau film de Philippe Faucon, “La Désintégration”, qui met en scène le cousin de Jamel Debouzze, dans le rôle d’un jeune homme progressivement exclu de la société française. Mais aussi “Louise Wimmer”, l’histoire d’une femme qui décide de tout reprendre à zéro après une séparation douloureuse, et “Radiostars”, l’odyssée radiophonique de cinq potes à travers la France, avec Manu Payet et Clovis Cornillac.

Dix courts métrages sont également en compétition. Les internautes sont invités à noter tous les films et laisser des commentaires sur le site. Très logiquement, les films qui obtiendront la meilleure note seront primés (et diffusés à bord de tous les avions Air France, partenaire de l’opération).

Ce festival est disponible en 12 langues. Les films sont visibles en allemand, anglais, arabe, espagnol, français, italien, japonais, polonais, portugais, russe, mandarin et turc. A vos claviers !

"Photo l.a": gros plan sur la photographie contemporaine

Amateur, collectionneur, ou photographe en devenir, le festival “photo l.a” va vous en mettre plein la vue.

Tous les ans au mois de janvier et depuis 1992, Santa Monica accueille cette immense exposition consacrée à la photographie contemporaine. Pour l’édition 2013, “The Emerging Focus Expo”, offrant des séminaires éducatifs pour débutants et professionnels, sera présentée conjointement au festival.

Depuis la création de l’évenement,  plus de 300 galeristes et marchands d’art du monde entier y ont exposé leurs protégés. Les photos n’y sont pas seulement affichées, elles sont également mises en vente. Avec plus de 10.000 visiteurs chaque année, “photo l.a” constitue le lieu idéal pour rencontrer les grands noms du milieu de la photographie. Les précédentes expositions ont permis a de nombreux artistes de se faire un nom, et ont modelé de manière décisive le paysage de la photographie à Los Angeles.

Cette année, les visiteurs pourront profiter de visites guidées et de conférences animées par des personnalités de renom. Melanie Walker, fille de Todd Walker, grand photographe américain connu pour sa manipulation de la lithographie, présentera les oeuvres de son père. Quant à Josephine Sacabo, elle racontera son évolution de la photographie de rue à sa consécration actuelle dans l’héliogravure à travers un documentaire retraçant son parcours.

La Bibliothèque Orange: la littérature française à domicile

Alors qu’elle vient de fêter son 90e anniversaire, l’existence de la Bibliothèque Orange (BO) demeure un secret encore trop bien gardé. Ce circuit de prêt de livres permet à un groupe de lecteurs de s’échanger pendant un an jusqu’à 36 ouvrages en français récemment parus.

Créée en France en 1922 par un groupe d’amies, la Bibliothèque Orange (référence à la couleur du papier qui a longtemps servi à recouvrir ses livres) compte aujourd’hui plus de 600 circuits et environ 13.000 abonnés dans le monde entier ! Aux Etats-Unis, une dizaine de groupes existe, de New York à San Francisco, en passant par Boston, Houston, Princeton, Chatham, Los Angeles ou encore Pasadena. Il est également possible de créer son propre groupe à condition de rassembler une douzaine de lecteurs. C’est ce qu’à fait Rachel Bernier, expatriée à Boston, où “l’offre culturelle francophone n’est pas aussi développée qu’en Californie ou à New York”.

Geneviève Laverne a quant à elle adhéré à la BO pour la première fois en 1964. « J’ai découvert cette association lors de ma première expatriation aux Pays-Bas. L’occasion de rester en contact avec la production littéraire en France et d’en parler avec d’autres francophones”. Elle apprécie “le choix de livres soigneusement sélectionnés par un comité de lecture qui fait un travail prodigieux. J’ai lu des livres que je n’aurais jamais eu l’idée d’ouvrir s’ils ne m’étaient pas arrivés grâce à mon abonnement». Autre point positif par rapport aux livres proposés par l’Alliance Française : « La nouveauté des ouvrages et le fait que les livres arrivent directement chez moi ». En effet, chaque lecteur est chargé de transmettre à l’abonné suivant (en général un voisin), les livres qu’il vient de terminer.

Responsable de l’organisation des circuits de la Baie de San Francisco, Anne Dumontier, apprécie, elle, « le choix varié de littérature, roman, polars, essais, récits, biographies”. Le tout “pour une somme très modique” de 45 euros. Danielle Collins, responsable du groupe de L.A estime de son côté que la BO lui aussi permis de créer des liens d’amitié durables, “même avec des gens qui ne font plus partie du circuit”. Quant à Rachel Bernier, elle avoue aimer l’idée “d’ouvrir un livre neuf qui ne sent pas la poussière, mais qu’elle n’est pas non plus obligée de garder”. En fin d’année, les livres sont d’ailleurs gracieusement offerts aux écoles françaises, bibliothèques municipales et alliances françaises de la ville.

Le Kindle : une déception

Bien qu’il s’agisse d’un système à l’ancienne, la BO semble pour l’instant plus pratique que le Kindle ! “Pas si facile de mettre des livres numériques français récents sur son Kindle acheté ici !” souligne Anne Dumontier. “Amazon.com ne vend aucun livre français récent. Seul amazon.fr peut en vendre et au prix imposé en France, de -23% par rapport au prix papier. Pour ouvrir un compte amazon.fr, il faut fournir une adresse française et une carte de crédit française. Ensuite, on ne peut pas enregistrer un Kindle sur deux comptes séparés. Il faut donc soit acheter un deuxième Kindle soit désenregistrer son Kindle d’un compte et le réenregistrer sur l’autre !”. Compliqué. « Depuis un an, je suis de près l’évolution des livres numériques. J’ai le projet de monter un circuit de la Bibliothèque Orange numérique”, explique-t-elle. En attendant, il vous reste encore quelques jours pour rejoindre la Bibliothèque Orange, version papier.

Isabel Marant s'installe à West Hollywood

Isabel Marant, figure emblématique de la nouvelle génération de créateurs français, a inauguré le 3 janvier dernier une toute nouvelle boutique. Située à Los Angeles, elle consacre le succès de la jeune créatrice désormais adulée par les stars hollywoodiennes.

Cette seconde adresse américaine fait suite au triomphe de la boutique new-yorkaise établie en plein cœur de SoHo depuis le mois d’avril 2010. Toujours installée dans les quartiers les plus huppés, la jeune créatrice a choisi WEHO (West Hollywood) à Los Angeles pour son premier point de vente sur la côte ouest.

Reine incontestée du chic, Isabel Marant a su séduire les fashionistas du monde entier grâce à un style associant chic et sportswear et de surprenants mariages de couleurs. Ses fameuses baskets compensées restent cependant son succès le plus retentissant. Portées par les modeuses des quatre coins du monde et largement imitées, elles ont permis à la créatrice de confirmer son influence sur le milieu du prêt-à-porter mondial.

En quinze ans, la jeune mère de famille a réussi à insuffler un style qui n’appartient qu’à elle. Dix ans passés dans la création de bijoux lui permettent de financer l’ouverture de sa première boutique parisienne en 1998. Depuis, elle enchaîne les défilés à succès et s’est même dotée de Kate Moss en égérie pour sa collection hiver 2010-2011.

La nouvelle boutique semble promise à un triomphe certain, le look californien approchant très certainement le casual chic d’Isabel Marant. L’espace garde tout de même une touche française: il est constitué d’une boutique de 124 mètres carrés dessinée par l’architecte Franklin Azzi, basé à Paris, et d’un jardin décoré par les sculptures de l’artiste français Arnold Goron.

Avec aujourd’hui plus de 400 points de vente répartis sur trois continents et 130.000 pièces créées par saison, la petite marque française est devenue grande.

Lance Armstrong va sortir de son silence chez Oprah

Rendez-vous est pris. Le 17 janvier, le cycliste américain, récemment déchu de ses sept tours de France par l’USADA, l’agence antidopage américaine, sera l’invité d’Oprah Winfrey.

Le site officiel de l’émission indique que Lance Armstrong se confiera sur les accusations de dopage et de parjure. Nous ne savons pas encore si l’émission, qui durera exceptionnellement 1h30, a déjà été enregistrée. Selon des informations du site du New York Times, Lance Armstrong songerait depuis quelques jours à avouer ses fautes. Il aurait déjà contacté des officiels de la lutte antidopage pour en discuter. Des aveux pourraient, cependant, avoir des conséquences dramatiques puisque l’ex gloire du cyclisme américain avait nié sous serment s’être dopé. Une peine de prison n’est pas à exclure.

 

Jogging et brunch au menu chez Bakehouse

Envie d’aller courir mais un peu de mal à se motiver ? Bakehouse a peut-être trouvé la solution ! Ce restaurant-bar-boulangerie français, créé en 2011 et situé sur Horatio Street dans le West Village, propose, avec le 11th Street Café, une formule peu ordinaire

A partir du 12 janvier, le restaurant invite professionnels et débutants du jogging à rejoindre son nouveau groupe de coureurs. Rendez-vous à 9h50 devant le restaurant pour une foulée de 5 à 8 kilomètres le long de l’Hudson River.

Et comme les joggeurs auront 10% de réduction sur le brunch, il sera possible pour eux de refaire le plein après.

L'origami de Marc Fichou à la Robert Berman Gallery

A partir du 5 janvier, la galerie d’art Robert Berman accueille l’artiste français Marc Fichou, dans le cadre du festival Ceci n’est pas qui met en valeur les travaux franco-américains de trente artistes.

Marc Fichou, artiste français installé à Los Angeles, manie l’origami avec talent. Ses surprenantes créations en papier représentent des animaux, des coquillages et des formes géométriques. Il les superpose aux morceaux de papier qui ont servi à faire la création en question. Une manière pour l’artiste de réunir le papier et l’origami.

A noter, l’artiste sera présent lors du vernissage de l’exposition le 12 janvier à 18h.

Journée portes ouvertes au FIAF Brooklyn

La FIAF (French Institute Alliance Française) va certainement faire des heureux : alors que les demandes pour apprendre le français sont de plus en plus nombreuses à New York, une nouvelle antenne vient d’ouvrir à Brooklyn (Carroll Gardens) et une autre est sur le point de le faire, à Manhattan (East Village).

Les cours dispensés à Brooklyn depuis le 7 janvier (en partenariat avec l’International School of Brooklyn) sont réservés aux tous petits et aux enfants, le lundi et le mercredi. A Manhattan, le FIAF, en partenariat avec la World Class Learning Academy of New York, propose à partir du 12 janvier des cours pour les tous petits, les enfants et les adultes, tous les samedis.

Tous ces cours sont assurés par des professeurs d’origine française, diplômés pour enseigner cette langue extrêmement populaire, parlée par plus de 100 millions de personnes à travers le monde.

Pour célébrer l’ouverture de sa nouvelle antenne à Carroll Gardens, le FIAF invite d’ailleurs les habitants de Brooklyn à une journée portes ouvertes le 10 janvier, de 16h à 19h. Des ateliers d’initiation seront proposés, gratuitement, aux enfants et aux adultes. Un petit banquet sera également proposé en fin de journée.

L'art de Montréal et Brooklyn s'expose

“Brooklyn/Montréal” est la première rencontre artistique entre la ville de New York et celle de Montréal depuis plus de dix ans. Cet échange exceptionnel, organisée par Alun Williams, Claudine Khelil et Yann Pocreau, mettra en lumière, à travers une série d’expositions croisées, les différences et les similitudes artistiques de ces deux villes.

Après une première partie à Montréal, du 19 octobre au 17 novembre dernier, l’évènement se prolongera à Brooklyn à partir du 10 janvier prochain. Les galeries Parker’s Box, Front Room, Interstate Projects, Causey Contemporary, Smack Mellon, Pierogi et Momenta Art accueilleront le travail de 40 artistes jusqu’au 2 février 2013.

Dès le 11 janvier, il sera par exemple possible de découvrir à la galerie Parker’s Box de Williamsburg les productions de Mathieu Beauséjour, Steven Brower (Montreal), Julie Favreau et Patrick Martinez (Brooklyn). Le travail de ces quatres artistes mélange sculpture, installation, vidéo et performance.

Le 12 janvier, de 14h à 17h, la A.I.R Gallery accueillera une table ronde pour discuter des politiques culturelles de New York et Montréal et de leur influence sur l’art d’hier et d’aujourd’hui.

A partir du 13 janvier, l’Interstate Projects accueillera une exposition appelée “Videozones”. Sept artistes canadiens et six artistes new-yorkais ont partagé leurs réalisations afin de mieux explorer les dimensions formelles et narratives de l’image animée. Leurs vidéos courtes permettent de traiter un large éventail de sujets, de la politique à la culture populaire, du cinéma à la poésie.

Les "geeks" français se retrouvent pour l'apéro

Chaque premier mercredi du mois, ils sont une vingtaine, parfois plus, à discuter sous les lumières tamisées du Bubble Lounge. C’est dans ce bar de Tribeca que le collectif French Geeks organise ses apéros mensuels, où sont conviés tous les Français de New York officiant dans le milieu du web et de la high tech.

On y croise des entrepreneurs, des développeurs, des graphistes, des blogueurs, des étudiants ingénieurs à la recherche d’un stage ou des jeunes diplômés d’écoles de commerce venus tâter le terrain. Certains viennent de poser leurs valises à New York. D’autres sont ici depuis quinze ans.

Pour ces apéros, pas de badge, ni de thème ou de présentations PowerPoint, ni même de droit d’entrée : “C’est informel, vient qui veut”, insiste Lolo Cohen. C’est elle, grande gueule en leggings léopard, qui a initié ces apéros en mai 2010. « En allant à des conférences pour les start-ups à New York, je croisais toujours des Français, et je me disais que nous n’avions aucun endroit pour partager nos expériences ».

Aujourd’hui, les organisateurs l’assurent : d’un mois sur l’autre, les abonnés des apéros French Geeks sont de plus en plus nombreux. « Au début, on était dix. Ces derniers temps, il est arrivé que l’on soit soixante. Il y a de nouvelles têtes à chaque fois. On voit bien que de plus en plus de Français viennent à New York pour monter leur boite ou travailler dans le web », observe Lolo Cohen, qui a créé en 2009 son agence de marketing digital, Juicy Agency.

Paul de Laubier, fondateur de l’agence The Designists et qui fréquente les apéros du Bubble Lounge depuis un an, a vu aussi le vent tourner. « L’Europe n’est pas dans une bonne passe. Beaucoup de Français se rendent compte que les choses sont plus simples ici, et que les opportunités sont plus grandes. »

Lolo Cohen n’est pas la seule initiatrice de ces apéros. Dans l’équipe French Geeks, on trouve aussi Pierre Alexandre, créateur de l’agence de presse New York Financial Press. Et Ilan Abehassera, fondateur en 2008 de la start-up Producteev et chroniqueur du milieu high-tech new-yorkais pour BFM TV et French Web.

« J’ai vraiment vu le mouvement naitre, analyse ce dernier. Aujourd’hui, il doit y avoir à New York une bonne trentaine de start-up montées par des Français. Les choses sont plus faciles ici. Et par rapport à la Silicon Valley, le mode de vie  new-yorkais est plus attirant, moins dépaysant. Surtout, il est possible de gérer le décalage horaire avec des équipes restées en France. » Pour lui, pas de doute : à New York, les French Geeks vont continuer à se multiplier.