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Moscato fait son chaud à New York

On le connaissait rugbyman puis animateur radio sur RMC (de 18h à 20h tous les jours), Vincent Moscato est depuis quelques années humoriste. Son spectacle, le “Vincent Moscato One Man Chaud”, a fait le tour des villes de France pendant deux ans et débarque le 2 novembre à New York.

Mélange d’anecdotes sur les joueurs de rugby dans les vestiaires, les coulisses du calendrier et l’expérience de sa fin de carrière, le “Moscato Chaud” résume la reconversion du rugbyman en comédien. Co-écrit avec Eric Carrière, membre des Chevaliers du Fiel avec Francis Ginibre, et produit par son épouse Krystel Moscato, le show est presque une affaire de famille.

Menant une carrière rugbystique de haut niveau de 1983 à 2006 avec quatre sélections au sein du XV de France, il fait partie, selon le journal britannique The Times, des dix joueurs de rugby les plus effrayants. Sa carrière de comédien commence en 1993 avec un petit rôle dans le téléfilm “Regarde-moi quand je te quitte”, de Philippe de Broca, et reprend en 2000 au cinéma. On le voit dans “Le Placard” de Francis Veber, “36, quai des Orfèvres” d’Olivier Marchal et plus récemment “Le Fils à Jo” de Philippe Guillard avec Gérard Lanvin.

Le 2 novembre, il espère faire salle comble à la Kaye Playhouse de Hunter College, dans l’Upper East Side. Le show sera, bien sûr, en français et précédé de Pascal Escriout, acteur et producteur du court-métrage “Eighty Six”, présenté au festival “short film corner” du festival de Cannes 2012,  en première partie.

Payard renaît dans l'Upper East Side

Entre les dernières vérifications de cuissons et livraisons de meubles, François Payard est comblé… et un peu stressé. “Vous savez, on n’est jamais vraiment prêt”, avoue-t-il, un sourire aux lèvres.

Le 29 octobre, il fera son grand retour dans l’Upper East Side. Après avoir été contraint d’éteindre les fourneaux en 2009, à cause d’une hausse “insoutenable” de loyer, l’insubmersible pâtissier rouvrira un établissement dans le quartier: une François Payard Pâtisserie.“Le lieu n’a rien à voir avec les Bakery (François Payard Bakery, ndlr), précise François Payard. Ici, les clients viennent pour une expérience particulière”.

Par expérience, entendez les dix-neuf gâteaux revisités de la carte. De la religieuse chapeautée d’un crumble à l’éclair aux fraises fraîches, en passant par le mille-feuille: tout est nouveau. “Je ne veux pas que ma clientèle se cantonne à des gens qui ont de l’argent. Tout le monde peut venir s’offrir un gâteau Payard (7,25 dollars environ, ndlr). Je vise davantage des gens qui ont envie de découvrir ma pâtisserie que des clients ‘riches’ à proprement parler”.

François Payard exerce aux Etats-Unis depuis 1990. Il travaille d’abord au restaurant Le Bernardin puis au Restaurant Daniel, du Chef Daniel Boulud, jusqu’en 1997. C’est à ce moment là qu’il ouvre, en partenariat avec Daniel Boulud, sa première Payard Pâtisserie and Bistro dans l’Upper East Side. Après la fermeture de l’établissement, il ne perd pas son temps et lance ses François Payard Bakery. Depuis, il a ouvert de nombreux établissements (boulangeries et pâtisseries) à New York (Plaza Hotel, Columbus Circle, Battery Park, Greenwich Village), au Caesars Palace Hotel de Las Vegas, mais aussi en Corée du Sud et au Japon. “Cela fait 13 ans que je suis dans le quartier, on ne peut donc pas me qualifier d’arriviste ou de voleur de clientèle”, dit-il au sujet de son retour dans l’Upper East Side.

La nouvelle pâtisserie de François Payard se situera juste en face de la Boulangerie Kayser,  ouverte en août dernier. Un voisin qui ne  dérange pas François Payard. “Ici, la mentalité est différente, les commerces se complètent plutôt que de se tirer dans les pâtes. Et puis, ouvrir plusieurs commerces est nécessaire pour une vie de quartier plus dynamique”.

Egalement salon de thé, la François Payard Pâtisserie servira un brunch et proposera un menu pour le déjeuner. Celui-ci sera léger, adapté à une clientèle plutôt féminine mais avec tout de même “un plat de ribs plus masculin”. Tout le monde est le bienvenu.

Descente au musée des gangsters américains

80 Saint Marks Place, East Village, au niveau de la First Avenue. Là où les delis ouverts 24h/24 côtoient les bars branchés et les défilés de bobos en vélo, se cache un mystérieux immeuble. Sur la façade, on peut lire “Theatre 80”. Rien n’indique le dit Museum of the American gangster, ouvert depuis mars 2010. Pour y accéder, il faut contourner le théâtre et emprunter l’entrée en haut de l’escalier. L’aventure commence.

Premiers coups d’oeil en attendant le propriétaire. Le Musée est simple et accueillant. Un deux pièces d’environ 80 m² avec des centaines d’affiches d’époques, de documents, de photos accrochées au mur. Des armes en vitrine, une télévision qui passe un film en noir et blanc en boucle au fond de la pièce. Et un visiteur qui prend des photos. “Excusez-moi monsieur, les photos sont autorisées, mais sans le flash”, l’interpelle un homme depuis l’entrée.

Lorcan Otway semble venir d’un autre temps. Une barbe longue mais entretenue, un costume trois pièces noir à fines rayures grises, une montre à gousset et un chapeau, qu’il accroche au porte manteau. ” Je vous en prie, commençons la visite”.

Lorcan Otway a grandi dans un speakeasy, un lieu clandestin où les Américains pouvaient boire en cachette durant la Prohibition. Aujourd’hui, il en habite un. Et demeure fasciné par cette période de “violence et de liberté” qu’est celle des gangsters. Ce musée, il l’a construit pour rendre hommage à cette atmosphère. Il a accumulé les pièces qui le composent à force de recherches et d’enquêtes.

Passionné ne suffit pas à le décrire lorsqu’il raconte l’histoire d’Al Capone, les gangs de New York ou la mort de John Dillinger : “Nous ne saurons jamais ce qu’il s’est véritablement passé, dit-il en soupirant. Dillinger est-il vraiment mort ? A-t-il réussi à échapper aux mains de la police une fois de plus ? Pour ma part, je penche plutôt pour la deuxième option !” 

La visite se poursuit jusqu’à un coffre fort ouvert, l’une des pièces les plus importantes du Musée. Lorcan Otway y livre peu à peu son histoire personnelle. “Mon père a acheté cet immeuble en 1964 à Walter Scheib, raconte-t-il. Scheib n’était pas un véritable gangster mais les gens le connaissaient comme tel car il était le seul à se montrer en public”.

En explorant le sous-sol de son nouveau bien, le père de Lorcan Otway tombe sur deux coffres forts appartenant à un certain Frank Hoffman, ancien propriétaire du bâtiment et gangster reconnu. L’un d’eux contient deux millions de dollars. “A ce moment là, mon père a fait le choix le plus prudent de sa vie. Il savait que Scheib cherchait ces coffres et l’a attendu pour les ouvrir. Heureusement car, à l’intérieur, il n’y avait pas la somme escomptée par Walter Scheib et on ne rigole pas avec ces gens là”. 

Le sous-sol fait partie de la visite. “Attention à la tête”, prévient Lorcan Otway en enjambant des tuyaux pour se glisser jusque dans une alcôve humide. “Voilà où Frank Hoffman se cachait et voilà le deuxième coffre, vide”. A terre, un cube d’acier forcé jusqu’à l’ouverture plonge chaque visiteur dans le passé. La réalité remplace l’imaginaire en voyant les traces de la vie de Frank Hoffman. Un téléphone d’époque au mur, des empruntes encastrées dans le béton… Une confrontation au siècle passé qui ne laisse pas indifférent.

Le Museum of American Gangster est une mine d’or pour les férus d’Histoire et de légendes. Les origines des grandes familles de gangsters (italiennes, juives ou irlandaises), les secrets de la mort de Charles “Pretty Boy” Floyd ou encore l’implication des femmes dans le grand banditisme y sont expliquées. Pour Lorcan Otway, le musée fait revivre l’époque à laquelle il appartient. “J’aurais aimé rencontrer John Dillinger et Al Capone, rêve-t-il, car même si j’ai déjà le sentiment de les connaître, j’ai encore tellement de questions à leur poser…”.

Les gagnants du concours Anthony Kavanagh sont…

Les gagnants sont Charlotte Escudier, Laure Littoz Monnet, Anee Flore Sevrin et Emilie Rodenburger. 

Après sa tournée canadienne et française, Anthony Kavanagh débarque aux États-Unis pour présenter son tout dernier one-man show, le 4 novembre au Hudson Theatre. Humoriste, mais pas uniquement! En français ou en anglais, sur scène ou à la télé, Anthony Kavanagh a une carrière bien remplie. Le Canadien est aussi producteur, animateur, chanteur et comédien. Cette fois, c’est devant un public new-yorkais qu’il “fait son coming out”, comme l’indique le titre de son spectacle. Il promet de révéler et se révéler, répondre aux rumeurs et s’en moquer, parler politique et se révolter. L’humour sans limites!

Voyage dans le passé du Big Apple Circus

Depuis 35 ans, la troupe du Big Apple Circus ne cesse d’émerveiller son public new-yorkais. Mais cette année, la troupe offre un spectacle pas comme les autres. “Legendarium” n’est autre qu’un voyage dans le passé légendaire du Big Apple Circus, qui promet de stimuler l’imagination.

Pour le grand bonheur des New-Yorkais, le Big Apple Circus a dressé son chapiteau sur la pelouse du Damrosh Park. Menés par le directeur artistique français Guillaume Dufresnoy, les artistes vivront pendant trois mois dans leurs caravanes, sous la célèbre tente bleue à quelques mètres du Lincoln Center. Beautés, daredevils et clowns d’une autre époque feront vivre une expérience nostalgique à un public fidèle. À découvrir jusqu’au 13 janvier 2013.

"Le Fils de l'Autre": histoires de famille(s) à Tel-Aviv

Alors qu’il s’apprête à entamer son service militaire dans l’armée israélienne, Joseph découvre qu’il n’est pas le fils biologique de ses parents. Il a été échangé par mégarde à la naissance avec Yacine, enfant de Palestiniens de Cisjordanie. Les deux familles vont devoir surmonter leurs préjugés et leurs convictions (religieuses et politiques) pour s’accepter l’une l’autre.

Version dramatique de “La vie est un long fleuve tranquille: (Étienne Chatiliez, 1987), “Le Fils de l’Autre” utilise les mêmes ressorts scénaristiques : deux familles tentent de s’adapter à un autre milieu que le leur, deux adolescents réalisent un échange d’identité difficile. Mais dans “Le Fils de l’Autre”, il ne s’agit pas seulement d’une question de différence de classes sociales. Le père de Joseph est un général de l’armée israélienne, alors que le frère de Yacine est un anti-sioniste convaincu.

En choisissant un contexte aussi délicat, il était difficile pour la réalisatrice de ne pas sombrer dans les clichés culturels et politiques. Et pourtant, Lorraine Lévy réussit l’exercice avec brio. Au son des belles chansons de l’artiste franco-isrélienne Yael Naïm, la cinéaste tire un portrait sans concessions de Tel-Aviv et de la Cisjordanie. Elle souligne l’ambiguité des positions de chaque camp, et prend du recul sur le conflit israélo-palestinien. Lorraine Lévy montre celui-ci de manière intimiste, tel qu’il est vécu au quotidien par les familles de chaque côté de la frontière. Sans jamais tomber dans le pathos ou le ridicule, la réalisatrice retranscrit intelligemment une fable humaine émouvante.

C’est d’ailleurs parce que le film est plus familial que politique qu’il est remarquable. Les personnages sont bien plus attachants par leurs personnalités que par leur appartenance politico-religieuse. L’excellente performance des acteurs contribue à rendre le propos de la réalisatrice crédible : les jeunes acteurs Jules Sitruk et Mehdi Dehbi se démarquent par leur jeu épuré et mature. Les interprètes de leurs parents, Pascal Elbé, Emmanuelle Devos, Areen Omari et Khalifa Natour, brillent par leur talent. Mais c’est surtout Emmanuelle Devos qui porte tout le film et en fait une oeuvre de grande qualité, simple et touchante.

Conférence à Houston sur les secrets de l'expatriation réussie

S’installer dans un nouveau pays est un processus qui peut prendre beaucoup de temps. Outre bien gérer les démarches administratives et la logistique d’un déménagement à l’étranger, les expatriés doivent s’adapter à de nouveaux environnements professionnels et culturels.

Le 1er novembre, le “Forum for Expatriate Management” organise une conférence sur les problèmes qui peuvent émerger lors de ce long processus et sur les secrets d’une expatriation bien gérée.

L’événement, qui aura lieu dans les locaux de Gables West Avenue à Houston, sera animé par deux conférencières : Stacy Laves-Khalifa  travaille depuis 15 ans auprès de la communauté d’expatriés de Houston et depuis 10 ans en tant que conseillère française à l’Awty International School. Chantal Duke est responsable de visa et d’immigration dans le secteur éducatif à Houston après avoir travaillé au département d’État (ministère des affaires étrangères des Etats-Unis).

À "La Madeleine", des difficultés puis une renaissance

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La Madeleine est le lieu de rendez-vous de tous les francophiles au Texas. Et pas seulement pour les cours de français qui ont été relancés à l’antenne de Preston et Forest.

Ce “French country café” a été fondé à Dallas, au début des années 1980, par un Français. Alors à la tête d’une entreprise évènementielle à Paris, Patrick Esquerré était en contact avec un entrepreneur de l’Oklahoma qui voulait lancer des rodéos et des salles de danse country en Europe. Diplômé de Sup’ de Co et déjà passé par une agence de pub’, Patrick Esquerré s’est vite convaincu que l’idée ne prendrait pas. Mais après souffert de la piètre qualité des repas qu’on lui servait lors de ses séjours dans le Sud-Ouest des Etats-Unis, il a proposé à son client américain d’investir dans une chaîne de boulangeries-restaurants français.

Ce dernier a fait faillite avant que le projet ne se réalise. Mais la première Madeleine a vu le jour à Mockingbird Lane, à proximité immédiate de la Southern Methodist University, avec un demi-million de dollars réunis auprès d’amis. « Je n’arrivais pas à trouver de patron-boulanger pour la gérer, alors je m’en suis occupé moi-même, raconte Patrick Esquerré. Et cela a été ma chance, car je n’y connaissais rien. Alors, j’ai observé comment les locaux se nourrissaient, puis j’ai demandé à mes clients ce qu’ils voulaient. Pour moi les beaux rapports ne valent rien. Les études de marché ne servent qu’à affiner les convictions acquises au contact des gens. J’ai vu tellement de Français venir au Texas en disant “Vous allez voir ce que vous allez voir !” depuis cette époque. Ils sont tous partis. Et pour une seule raison : ils n’ont pas écouté ! »

L’écoute

Après s’être donné corps et âme dans l’aventure de La Madeleine et avoir créé plus d’une soixantaine de magasins de Dallas à Washington en quinze ans, Patrick Esquerré reconnaît aussi ses erreurs. Quand il a vendu la chaîne à Morgan Stanley en 1998, sous la pression d’un des investisseurs de départ, il a lancé un service de plats gastronomiques sous vide, Café Patrick. « Nous proposions les repas de restaurants trois étoiles au prix d’un hamburger. Il y a des gens qui ont tout de suite adoré et qui m’en parlent encore ! Mais cela ne correspondait pas tout à fait aux attentes du plus grand nombre. J’ai voulu forcer ma chance dans un contexte difficile, où tous les restaurants fermaient. Nous n’avions pas réussi à trouver un très bon emplacement. J’ai dû fermer avant de perdre ma culotte ». Puis rebondir en lançant une activité de conseil. Avant de prendre les rênes du développement de la Essilor Vision Foundation, créée en 2007.

Depuis deux ans, Patrick Esquerré est également de retour à La Madeleine, qui avait besoin de « retrouver son ADN – c’est l’expression qui était utilisée par le groupe Le Duff désormais propriétaire de la chaîne, rapporte le Français, natif de Touraine. Je suis là pour m’assurer qu’elle ne perd pas ses racines, c’est-à-dire le contact avec ses clients et tous ceux qui la font vivre. Car La Madeleine, ce n’est pas que de la bouffe. C’est un lieu de réunion. Un endroit où l’on vient se frotter aux autres. C’est bien d’y être. On peut y rencontrer des gens ».

L’importance d’être fidèle

C’est pourquoi le fondateur a jugé utile de rénover certains magasins dans l’esprit authentique de départ et de relancer des cours de français. « Je voudrais que nous allions plus loin, en proposant des cours d’œnologie, de la préparation aux voyages en France… » A 71 ans, Patrick Esquerré continue de fourmiller d’idées.

Il reste aussi fidèle à sa devise “listen, adapt, surprise“. « Je l’ai apprise d’une femme qui est ma compagne de longue date même si elle vit en France. Je sais que si je ne l’écoute pas, je la perds. Et que si je ne m’adapte pas à elle, elle ne s’adaptera pas à moi. Il faut aussi que je la surprenne, sinon elle ira voir le mec d’à côté. J’exagère, mais c’est ça qui fait qu’une personne s’attache à vous. Et c’est exactement la même chose pour des clients, des employés, des fournisseurs… On ne peut pas se contenter de faire comme les autres. Il faut aller au-delà. Faire quelque chose d’exceptionnel ».

Quand des artistes français se perdent dans LA

Après le crash de leur avion, les passagers survivants doivent apprendre à cohabiter sur une île déserte magique. Cela vous dit quelque chose? Il s’agit de  la très célèbre série télévisée américaine  Lost : Les Disparus.

Cet hiver, celle-ci sert de source d’inspiration et de plateforme de dialogue entre des artistes américains et français à Los Angeles. Dans le cadre de l’exposition d’art contemporain “LOST (in LA)”, présentée par le France Los Angeles Exchange (FLAX), une association à but non-lucratif chargée de promouvoir l’échange culturel entre la France et la Cité des Anges, 40 oeuvres de 31 artistes des deux rives de l’Atlantique exploreront le rapport entre le temps et l’espace.

Au même titre que les survivants dans la série, les artistes s’interrogeront sur l’expérience d’être perdu dans le cœur de la métropole californienne. Et les amateurs d’art n’auront pas seulement la chance d’apprécier les oeuvres de jeunes artistes tels que Julien Prévieux, artiste parisien connu pour ses lettres de non-motivation qu’il envoie régulièrement en réponse aux offres d’emploi publiées dans des journaux, ou Mathieu Mercier, qui explore la relation entre objets de consommation de masse et leurs origines esthétiques. L’exposition présentera aussi des œuvres de maîtres décédés tels que le René Magritte, célèbre pour ses peintures surréalistes comme par exemple La Trahison des images ou encore Les Amants.

L’exposition, organisée en partenariat avec le Palais de Tokyo à Paris et le département des affaires culturelles à Los Angeles, sera montrée du 1er décembre au 27 janvier 2013 à la Los Angeles Municipal Art Gallery.

Soledad Bravi croque New York au propre comme au figuré

New York, ville fascinante, tourbillonnante, qui fait chavirer les cœurs et les sens. Elle a inspiré l’illustratrice parisienne Soledad Bravi, dont le carnet de voyage dans la Grosse Pomme New York et moi vient de sortir chez Marabout.

Soledad Bravi a vu grandir New York. Plus jeune, alors qu’elle rendait visite à son père qui vivait à Washington, elle ne pouvait s’empêcher d’y faire une escale. Elle l’a connue dans les années 80, apogée du graffiti qui trouvait enfin sa place dans les galeries d’art. Mais la ville avait la réputation d’être sale, violente et dangereuse. L’illustratrice n’a pour autant jamais cessé de revenir. Elle a assisté à son éclosion, de plus en plus lumineuse et sûre. L’évolution de cette ville unique la fascine.

Aujourd’hui, c’est à ses filles qu’elle rend visite. Elles étudient le graphisme et la mode. Ses allers et venues sont forcément plus fréquents. Elle a appris à sentir la ville, s’est calée sur son rythme en passant des heures assise, à prendre le temps, à écouter la rue, les bruits, à regarder les gens se promener. Soledad Bravi alimente ainsi son blog, qui s’étoffe de croquis, d’aquarelles, de descriptions et de ses ressentis. C’est à ce moment là que l’idée d’un guide très personnel fleurit.

New York et moi n’est pas un guide comme les autres, où l’on compte les mêmes adresses, les mêmes parcours, où l’on retrouve des cars de touristes s’agglutinant à Times Square. Non, son œil vif et critique rend New York plus attractive et plus intéressante encore. Soledad Bravi nous donne en exclu ses adresses perso ; le rooftop du MET, le manège sous le pont de Brooklyn pour sa vue sublimissime, le bar à culottes de Victoria Secret.

Après des heures passées à dessiner, des litres de cafés avalés (utilisés comme radiateur), des centaines de mines de crayons usés et des souliers brûlés par le bitume new-yorkais, New York et moi est un succulent hommage à savourer à chaque page.

 

Titelle, magicienne du corset et de la robe de mariée

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Broderies sur satin, laçages et traînes de tulles étaient au rendez-vous vendredi soir à Hollywood, dans le cadre de la Fashion Week de Los Angeles.

La jeune créatrice française Titelle a présenté sa nouvelle collection Printemps-Été 2013  au cours d’une soirée spéciale dans l’ambiance rétro chic du Writer’s room.

« Midnight Garden », c’est le nom de la nouvelle ligne Printemps-Été de corsets, serre-tailles et robes de mariées créée par Christelle Cenatiempo, alias Titelle, corsetière originaire de Montpellier. La couture, Titelle l’a littéralement dans la peau: tatouée sur son épaule, sous forme de ciseaux, d’une aiguille et d’une bobine de fil.

Initialement, ce n’était pourtant pas le chemin envisagé par cette diplômée en Droit et Sciences Politiques. Parallèlement à ses études, elle cultive toutefois un goût pour la broderie et le style “pin-up”, c’est ce qui la conduit à créer son tout premier bustier. « Au départ, j’ai réparé la machine à coudre de ma mère, et j’ai commencé à me former dessus, toute seule avec des livres. » Les retours positifs de son entourage la poussent alors à se perfectionner dans son art, et Christelle Cenatiempo donne naissance aux « Ficelles de Titelle », premier nom de sa griffe de corsets, serre tailles et robes de mariées, créée en 2007.

En 2010, la jeune corsetière exprime sa nature créative et audacieuse en organisant un défilé de rue sur la Croisette, lors du festival de Cannes. Depuis, le site Internet de Titelle reçoit d’un nombre toujours croissant de visiteurs et de commandes de particuliers pour des créations sur-mesure.

En janvier 2011, le mari de Titelle décroche un poste à UCLA, et le couple déménage à Los Angeles. « J’ai pris ce départ avec un esprit très ouvert, confesse Titelle, comme si je repartais presque de zéro, mais avec cette expérience française dans mes bagages ». Titelle reçoit ses machines à coudre de France quelques mois plus tard et se met aussitôt au travail pour créer sa ligne de robe de mariées, dans son atelier aménagé au premier étage de son appartement. « J’avais apporté du matériel de France, mais depuis, je me suis rendue compte qu’ici c’était le paradis du tissu !»

Grâce une heureuse rencontre avec l’artiste angelin Robert Vargas quelques mois après son arrivée, elle effectue la séance photo de son premier catalogue américain dans les salons de l’Hôtel Biltmore Millenium de Downtown Los Angeles, lieu mythique qui a hébergé certaines des premières cérémonies des Oscars dans les années 1930 et 1940.

Le modèle qui figure sur le catalogue de cette première collection « made in L.A», Lada, n’est autre que l’une des danseuses de la star pin-up glamour Dita Von Teese. « Là aussi, quel heureux hasard! J’étais venue avec le livre de Dita dans mes affaires. » Lada a depuis fait appel à Titelle pour ses costumes de scènes comme ses tenues de soirée, et a participé à son premier défilé à LA.

« En mars dernier, Robet Vargas m’a proposé d’organiser un défilé au Red Zebra, à l’occasion du Dowtown L.A. Art Walk, » raconte-t-elle. Le résultat: plusieurs centaines de personnes sont venus admirer un spectacle cadencé et inventif, rythmé par de la musique live et des interventions artistiques originales. « Ma philosophie pour un show, c’est de collaborer et de faire participer les esprits créatifs qui m’entourent ».

Même programme au Writer’s room vendredi dernier, la danseuse burlesque Lada a participé à la présentation de la collection « Midnight garden » (Jardin de Minuit). Un défilé inédit, puisque, entre les deux performances de Lada, les invités se sont promenés parmi les modèles, revêtus des créations de Titelle. “J’étais vraiment satisfaite de la mise en scène et des jeux de lumières réalisés, raconte Christelle, les modèles se tenaient sur le bar, à côté du D.J, sur le balcon, et en haut des escaliers. Je suis apparue pour le final dans les escaliers puis j’ai confectionné un jupon à Lada, en trois minutes, sous les yeux des spectateurs, à l’aide de morceaux de tulle et de résille.

Même si elle ne souhaite pas s’installer à long terme à L.A, une chose est sûre: tant qu’elle y est, Titelle veut continuer à faire tourner les têtes, avec le glamour de ses corsets et ses robes de mariées.

 

Les Lutins du court-métrage au Théâtre Raymond Kabbaz

Encore un festival de cinéma de films français aux Etats-Unis! Oui, mais pas n’importe lequel. Les Lutins du court-métrage présentent leur palmarès 2012 ce samedi 27 octobre au public de Los Angeles, dans l’optique de faire connaître les meilleurs courts-métrages français dans la cité du cinéma.

Créé en 1998, les Lutins du court-métrage ont pour but de promouvoir ici aux Etats-Unis les films qui ont rencontré un succès là bas en France. Pour lédition 2012, six petites histoires sont sélectionnées pour traverser l’Océan. Parmi elles, “Un monde sans femmes”, de Guillaume Brac. C’est l’histoire d’un homme seul, joué par Vincent Macaigne, en Picardie qui rencontre une mère et sa fille, Laure Calamy et Constance Rousseau, en vacances dans la région. L’occasion de combler cette solitude dans une région en manque cruel de femmes. Le court-métrage a fait l’unanimité au festival en remportant le Lutin du “meilleur film” et celui du “meilleur acteur” pour Vincent Macaigne. Vin et fromage seront servis.