Cette semaine, la presse américaine semble s’indigner contre la censure du groupe #UnBonJuif sur Twitter, rapporte la montée de l’Islam face au déclin catholique dans le Cher et pour finir appuie les clichés qui caractérisent la France.
Tweets “censurés” pour antisémitisme
L’affaire fait le tour des journaux américains. Twitter a décidé, après la demande de l’Union des Etudiants Juifs de France (UEJF) et de son président, Jonathan Hayoun, de supprimer le hashtag #UnBonJuif, jugé antisémite par la communauté juive. Aux Etats-Unis, comme on ne rigole pas avec la “liberté d’expression”, la presse outre-Atlantique en a fait ses choux gras.
“Vendredi, Twitter a donné son accord pour retirer des tweets racistes alors qu’une organisation française menaçait le réseau social de poursuite en justice”, accroche le site NPR.com… avant de répèter à deux reprises que “de nombreux pays européens ont des lois strictes contre les discours de haine visant des groupes spécifiques”, ce qui ne fait assurément pas partie des lois américaines. Le site web conclut son article sur le témoignage de Manuel Diaz, président de emakina.fr, bien sur mitigé quand à la suppression des posts “Twitter ne devrait pas censurer”, déclare-t-il.
Après avoir rapporté les faits, le New York Times cite les tweets indignés des opposants à cette mesure “Il vaut mieux éduquer que censurer. Honte à vous Twitter”, s’exclame haut et fort, et surtout derrière son écran, Andre, twitteur enragé. Ou encore le post de Craig McLeod, tout en subtilité “Qui décide de ce qui est antisémite et abusif ? #UnBonJuif #Censorship”.
Croisades à Vierzon : il faut sauvez l’Eglise de Saint-Eloi !
C’est au tour de la montée de l’Islam en France de faire (encore) parler d’elle dans les quotidiens américains. Le 20 octobre, le Washington Post témoigne, en deux pages d’articles, d’une querelle religieuse prenant place dans le Cher.
Vierzon, ses 30 000 habitants et ses six églises toujours plus vides année après année. Vierzon, une ville où l’on ressent “un malaise de plus en plus visible face à une minorité musulmane grandissante”, écrit le Washington Post. Coeur du problème ; l’Eglise de Saint-Eloi n’a plus d’argent, il faut donc la vendre aux acheteurs qui se présentent : des Vierzonnais de confession musulmane.
Le curé Alain Krauth, lui, ne voit pas le problème “on ne peut que se réjouir que les musulmans de Vierzon soient en mesure de célébrer leur culte”, explique-t-il avec tolérance au Post.
Une déclaration que le journal américain ne résiste pas à compléter avec une analyse approximative de la situation française “Alors qu’ils représentent moins de 10% de la population, les musulmans sont souvent séparés dans des banlieues où le voile des femmes et le Ramadan deviennent la norme, éclipsant les traditions chrétiennes de la France”.
Et de renchérir avec le témoignage d’André Bériot, résident radical de la commune du Cher : “La perspective de vendre l’église de Saint-Eloi pour la convertir en mosquée est juste un autre signe de ce qu’il (André Bériot, ndlr) considère comme un rapide déclin de la civilisation française”.
La France, son odeur de cigarette et ses traces de rouge à lèvres
Qui n’a jamais entendu parler des clichés que l’on attribue à la France et aux Français ? Libertins, romantiques, parfumés, amateurs de fromage et de bon vin, tout y passe. Cette semaine, le site internet NPR.com revient sur l’art à la française.
“Comme pour la nourriture, la mode, l’art ou le cinéma, il semblerait y avoir un style raffiné français quand il s’agit de composition”, ainsi débute l’article. Une annonce du nouveau disque de l’anglais Stephen Hough qui se transforme en ode à la France et ses clichés.
Le compositeur évoque avec admiration son image de la France en précisant que son album a une touche de ” “Frenchness” : L’odeur de la cigarette française, la trace de rouge à lèvres sur le col et légèrement trop de parfum, définition de toute parisienne qui est si fascinante pour nous tous”.
Avec ça, la France n’a qu’à bien se tenir !
Antisémitisme et racisme religieux, la France nage en eaux troubles
Les riches : Mal perçus en France, "différents" aux Etats-Unis
Aux pays de la grève et du rêve américain, comment les riches sont-ils perçus aujourd’hui ? Deux sondages actuels nous éclairent sur cette question.
Une étude réalisée par l’Institut français d’opinion publique (IFOP) pour l’entreprise Prêt d’Union, une plateforme de crédit entre particuliers, a revélé le 18 octobre 2012 que 78 % des Français jugent qu’être riche en France est mal perçu, voire très mal perçu (21 %). Plus de huit sur dix Français estiment même que le comportement des riches n’est pas “exemplaire”. En dépit de ces chiffres, les Français ne se sont pas totalement convertis au post-matérialisme : 76 % entre eux jugent que “vouloir gagner de l’argent et devenir riche” est “une bonne chose”.
Outre-Atlantique, selon un sondage du mois d’août 2012 du Pew Research Center, le jugement est moins moral. Les riches sont vus comme étant “différents”. Les sondés affirment que les riches sont plus intelligents (43 %), plus travailleurs (42 %), mais aussi plus avides (55 %) et moins honnêtes (34 %).
L’inégalité croissante entre riches et pauvres, qu’elle soit réelle ou uniquement ressentie comme telle (aux Etats-Unis, 65 % estiment que le fossé se creuse), provoque deux réponses similaires dans les sondages. 58 % des Américains estiment que les riches ne paient pas assez d’impôts. En France 45 % (de ceux qui sont convaincus que les riches ont plus devoirs vis-à-vis de la société) revendiquent que les riches paient plus d’impôts.
La nouvelle librairie française ouverte à l’automne 2013
Nicolas Sarkozy en a rêvé; François Hollande va le faire… Signe de son importance symbolique, le projet de nouvelle librairie française à New York s’est décidé au plus haut niveau de l’Etat. Gauche et droite sont d’accord: la France et sa culture littéraire ont besoin d’une vitrine à Manhattan. Ce sera chose faite à l’automne 2013.
Mais est-il bien raisonnable d’ouvrir une librairie à l’heure de la fermeture de Borders et du triomphe d’Amazon? Et une librairie française à New York? Oui et oui, répond Antonin Baudry, Conseiller culturel de l’ambassade de France, qui a porté le projet pendant près de deux ans.
Tout est parti, explique-t-il “de la fermeture de la librairie française du Rockefeller Center (en 2009). Il y a depuis un vrai manque”. Au mieux, le livre français est “devenu un produit de luxe” explique M. Baudry. Au pire, il est purement et simplement absent. “Prenez le Lièvre de Patagonie, de Claude Lanzmann. Un grand succés critique aux Etats-Unis, mais très difficile à trouver en librairie”.
La réouverture d’une librairie française à New York était devenue “une idée fixe de Nicolas Sarkozy” confie un proche du dossier, qui se souvient avoir entendu l’ex président de la République évoquer la question à de nombreuses reprises lors de ses différentes visites officielles à New York. L’alternance a donc donné quelques sueurs froides aux partisans du projet, définitivement rassurés lorsque le nouveau gouvernement a repris l’idée à son compte et que François Hollande l’a officiellement annoncé lors de son discours aux Français de New York.
Un consensus politique d’autant plus aisé à obtenir que ce lieu de culture française et francophone “ne pèsera pas sur les finances publiques”, souligne Antonin Baudry. D’ores et déjà, plusieurs généreux mécènes américains et français, de non-profits, et de sponsors, ont promis de donner un total de 5 millions de dollars pour financer l’opération. Leur liste est tenue secrète, mais French Morning a appris de bonne source qu’y figure notamment John Young, président de la Florence Gould Foundation, mécène habituel des arts français à New York.
Le lieu de cette future librairie ne sera pas annoncé avant le premier trimestre 2013. “Nous avons encore plusieurs options”, souligne Antonin Baudry. Mais c’est bien dans le bâtiment des Services culturels, au 972 Fifth avenue qu’elle devrait s’installer. “Les plans sont faits, les permis déposés”, assure une source proche du dossier. Le Ministère des Affaires Etrangères avait initialement envisagé de vendre l’immeuble prestigieux, jugé trop coûteux. “C’est le projet de librairie qui a sauvé l’immeuble”, assure un membre de l’entourage d’Alain Juppé, l’ancien ministre des Affaires étrangères.
La librairie sera gérée par un partenaire privé. Plusieurs candidats sont sur les rangs. La sélection sera rendue publique également au premier trimestre 2013, tout comme le concept final du lieu. “On ne fera pas que vendre des livres papiers ici, explique Antonin Baudry. Ce sera un lieu de vie et de conseils, y-compris pour le livre numérique”.
Mon homme est "sex-addict"
« Il est Sex Addict. Oui, c’est ça insiste-t-elle, il a un problème avec le sexe. » Voilà, elle a trouvé. Depuis le temps qu’elle cherchait : Sex Addict.
Il y avait la série Californication pour éveiller sa conscience mais franchement trop éloigné de sa réalité. Le coup du père-divorcé-sexy-écrivain, c’est too much. Il y a eu l’arrestation spectaculaire de Dominique Strauss-Kahn. De nouveau, l’affaire est trop énorme pour s’identifier. Bien qu’on y parle d’un homme de pouvoir, d’apparence respectable. C’est un Français aussi, justement de passage à New York. Et puis, il y a eu ce film choc, « Shame ». L’histoire d’un Golden Boy comme Big Apple en produit des milliers. L’addiction sexuelle fascine, c’est indéniable. Avec une telle mise en scène, on aurait presque envie de l’être, sex addict ! Bref, ce qui l’a fait souffrir depuis si longtemps porte enfin un nom ; quel soulagement ! Elle l’a dit. Ou plus exactement, elle a osé le dire. Elle expire un grand coup, répète son diagnostic. Pour me convaincre ? Non, je n’en ai pas besoin. Ce que j’entends, ce qui m’interpelle aussi, c’est son soulagement.
« Je m’en suis voulue pendant des années de ne pas être à la hauteur de ses demandes. Il ne cesse de me dire que tout le monde le fait, que c’est normal, que je suis coincée. » Comment peut-elle savoir s’il a raison ? Avec qui se comparer ? Qu’est-ce qui est normal et qu’est-ce qui ne l’est pas ? Pour lui faire plaisir, elle s’habitue progressivement à ses exigences sexuelles, se plie à tous ses fantasmes, accepte de vivre de nouvelles expériences libertines. « Mais ça ne m’excite pas et ne m’apporte pas vraiment de plaisir. Je n’ai même plus de désir. Il le voit bien mais renforce son attitude en espérant me le susciter. C’est tout le contraire qui se produit !». Pendant tant d’années, elle s’est sentie responsable et complexée. En fait, le balancier était cassé. Comment pourrait-elle libérer son désir, il en a pour deux ! Ses pulsions ont pris toute la place dans leur intimité : il ne lui laisse pas d’espace pour faire surgir son désir. Il le précède, toujours. Elle n’a plus besoin de séduire, elle ne connaît plus la tension de l’attente, la sensualité est évacuée. L’érotisme a disparu. Le sexe perd alors tout son intérêt à ses yeux. Il est réduit à évacuer un appétit sexuel débordant, laissant derrière lui un goût amer. Chacun perd l’estime de soi et de l’autre : « J’ai l’impression qu’il me consomme comme on mange au fastfood. Ça me dégoute ! »
« Quand j’ai découvert qu’il consultait régulièrement des sites pornographiques, je me suis effondrée. En silence, évidement. Pour moi, ça voulait dire que je ne le satisfaisais pas ». C’est exactement la réaction classique d’une femme. Elle a l’impression d’être fautive et toute sorte d’idées lui passe par la tête : « Il ne me désire plus » ; « je suis trop grosse et vielle » ; « je ne suis pas assez sexy » ; « je ne suis pas son genre de femme », etc. Elle s’enferme à nouveau dans la culpabilité et perd confiance en elle. Pour la retrouver, elle va s’essayer ailleurs. D’abord en testant son pouvoir de séduction sur les hommes en général. Un jour, elle ira plus loin avec l’un d’eux. Et là, c’est la révélation ! Non seulement, elle est capable de plaire mais en plus, elle a du désir et du plaisir. Le problème ne vient donc pas d’elle !
Si seulement elle lui avait demandé la raison de sa consommation de pornographie, elle n’aurait certainement pas eu besoin d’en arriver là – et de blesser à son tour son ego. Par son attitude, la voilà qui renforce le cercle vicieux qui s’était installé au lieu de le désamorcer. Si elle savait comme son homme l’aime et la désire. Mais il utilise malgré lui le sexe pour évacuer des frustrations, des inquiétudes, du stress qui n’a rien à voir avec sa relation à elle. Le sexe remplit alors la même fonction que peuvent jouer l’alcool ou la drogue. Il est devenu pour lui un acte compulsif, créant une dépendance à la suite du désespoir qu’il engendre. Cette addiction a alors les mêmes conséquences désastreuses qu’on connaît sur la vie conjugale d’abord, la vie familiale ensuite et finalement sur la vie professionnelle.
Mais pour quoi donc les femmes se sentent-elle toujours la cause des problèmes ? Pourquoi les hommes sont-ils si prompts pour les banaliser ou accuser ? Pourquoi n’acceptent-elles pas que l’homme puisse avoir ses propres combats ? Pourquoi lui est-il si difficile de les reconnaître ? Parce qu’il leur faudrait visiter leur histoire et avoir le courage d’y faire face. Mais Dieu comme cette tâche nous semble si souvent insurmontable ! Chacun a son timing. Mon travail consiste aussi à l’accepter.
"No Doubt", le mythe renaît au Gibson Amphitheatre
Gwen Stefani en aurait-elle eu assez d’être seule? Originaire de Californie, le mythique groupe No Doubt a choisi Los Angeles pour faire son come-back après onze ans d’absence. Un retour aux sources très attendu par les fans, avec pas moins de sept dates dans la Cité des Anges.
Dans une interview donnée au Sun, Gwen Stefani a déclaré qu’elle ne referait plus d’albums solo: “Je n’ai jamais vraiment eu besoin de faire ça, et je ne le referai pas. Je suis heureuse d’être avec No Doubt.” Plus d’une décennie après leur titre phare “Don’t Speak“, le groupe emmené par la chanteuse revient avec un nouvel album, dans les bacs depuis le 14 septembre. Une tournée mondiale, qui a commencé à New York le 5 septembre dernier, est prévue pour l’année 2012/2013. De quoi ravir les fans!
Formé en 1986 en Californie, No Doubt s’est imposé comme un des groupes majeurs des années 1990, grâce à son univers à la fois kitsch et pop qui leur a apporté une série de tubes mondiaux. Après avoir écoulé plus de 45 millions d’albums dans le monde, le quatuor a remis sa musique au goût du jour, faisant appel aux producteurs Switch et Diplo, connus pour avoir produit les titres de Beyoncé, MIA, ou encore Santigold.
Kitsuné fait danser le Poisson Rouge
Le label français Kitsuné a ouvert sa première boutique sur Broadway. Il fête son expansion américaine avec une soirée « Kitsuné Club Night », le 30 octobre au Poisson Rouge.
Fondé en 2002 à Paris par Gildas Loaëc, Masaya Kuroki et l’entreprise de design Åbäke, Kitsuné est un label de musique et une boutique de mode ayant déjà rendu célèbre des talents tels que Phoenix, Yelle, La Roux ou encore le groupe Klaxons.
A partir de 22h, quatre DJ et groupes chaufferont la salle du club de Greenwich Village : The Twelves est un duo de DJs brésiliens (João Miguel et Luciano Oliveira) dont le style est influencé par Daft Punk, Justice, Goldfrapp entre autres. Originaire de Reims, Yuksek (Pierre Alexandre Busson) présentera des mix de musique pop et électro. Son dernier album s’intitule “Living on the Edge of Time” (2011).
Ensuite, place au style éclectique du groupe New Moods, intégrant des éléments new wave des années 1980, électro et sons de guitare anatolienne. Les DJs new-yorkais JDH & Dave P (Josh Houtkin et Dave Pianka), quant à eux, ont considérablement contribué à raviver la scène électro underground de la Grosse Pomme. En 2004, ils établissent la soirée à succès « Fixed » au Grand Hotel à Tribeca. Ils ne pouvaient pas passer à côté de cet événement musical d’octobre.
Un Français sur le ring du Barclay's Center
Flambant neuf, le Barclay’s Center de Brooklyn accueille pour la première fois les meilleurs boxeurs du monde. La soirée “World Championship Boxing” de ce samedi 20 octobre propose neuf combats toutes catégories à partir de 17h. L’événement marque le retour de la boxe dans leur coeur de Brooklyn, les grands combats se disputant jusqu’à present au mythique Madison Square Garden.
Et un jeune boxeur franco-camerounais montera sur le ring. Hassan N’Dam N’Jikam boxera contre le Cubano-américain Peter Quillin, invaincu dans la catégorie poids moyen. Né en 1984 au Cameroun, Hassan N’Dam N’Jikam remporte le titre de “Champion d’Afrique de boxe amateur” en 2003. En mai 2012, il bat l’Ukrainien Max Bursak et obtient ainsi le titre de champion du monde WBO. Son palmarès à ce jour : 27 combats, 27 victoires, dont 17 par K.O. Mais le combat de samedi est loin d’être gagné. Son challenger “Kid Chocolate”, qui mesure 5cm de plus que le Français et dispose également d’un bilan impeccable : aucune défaite et 20 victoires par K.O.
"Les Bien-aimés" au Festival du Film de Fort Lauderdale
C’est l’un des festivals de cinéma les plus importants aux États-Unis, le Festival du Film de Fort Lauderdale se tiendra du 19 octobre au 11 novembre, au théâtre Cinema Paradisio.
La 27ème édition du Festival mettra en vedette le cinéma indépendant du monde entier. Cette année, le cinéma français ne fait pas exception avec cinq films francophones en compétition dont “Les Bien-Aimés”, projeté en clôture du Festival de Cannes 2011. Réalisé par Christophe Honoré, le film relate en chanson les trajectoires sentimentales d’une mère (Catherine Deneuve) et de sa fille (Chiara Mastroianni), des années 60 à aujourd’hui. “Les Bien-Aimés” a été bien reçu par la critique, en France comme à l’étranger.
Le festival accueille également “Un Heureux Évènement”, réalisé par Rémi Bezançon, une comédie dramatique qui apporte une vision intime et sans tabous de la maternité. Toujours en compétition, trois autres films français seront projetés dans le cadre du festival: “Une Vie Meilleure” de Cédric Kahn, “La Clinique de L’Amour” réalisé par Artus de Penguern et enfin “Les Contes de la Nuit” de Michel Ocelot.
Fondé en 1986, le Festival du Film de Fort Lauderdale vise à faire découvrir des films américains indépendants ainsi que des films étrangers souvent méconnus aux États-Unis. Chaque année, plus de 35 nationalités sont représentées.
"French Cinema Now", c'est maintenant !
Comédies, romances ou drames : les films français sont à l’honneur ce mois-ci à San Francisco lors du festival « French Cinema Now ».
Dans la foulée de la « Cinema Fall Season » organisée par la San Francisco Film Society (SFFS), la cinquième édition de ce festival faisant la promotion des derniers chefs-d’oeuvre du cinéma français aura lieu du 24 au 30 octobre au Landmark’s Embarcadero Center Cinema.
Le film « Camille rewinds » (Camille redouble, 2012), une comédie dramatique de Noémie Lvovsky dans laquelle le personnage principal entreprend un voyage dans le temps pour changer le cours de sa vie, ouvrira le bal le 24 octobre à 18h30. La projection sera suivie d’une fête de lancement au Credo (360 Pine Street, San Francisco, CA 94104).
Le festival offre un panorama hétéroclite de dix films francophones : avec le film romantique « Donoma » (France 2011), décoré du Prix Louis-Delluc en 2011, le réalisateur haïtien Djinn Carrenard fête son premier long métrage. La comédie « My Worst Nightmare » d’Anne Fontaine (« Mon pire cauchemar », France 2011), quant à elle, raconte l’histoire de deux couples totalement différents qui ne se seraient jamais croisés si leurs fils n’étaient pas meilleurs amis.
Les huit autres films à l’affiche sont : « Aliyah » d’Elie Wajeman (« Alyah », France 2012), « All Together » de Stéphane Robelin (« Et si on vivait tous ensemble? », France/Allemagne 2011), « Mobile Home » de François Pirot (Belgique/Luxembourg/France 2012), « A World Without Women » de Guillaume Brac (« Un monde sans femmes », France 2011), « Hors Satan » de Bruno Dumont (France 2011), « Louise Wimmer » de Cyril Mennegun (France 2011) et « Sister » d’Ursula Meier (« L’enfant d’en Haut », France/Suisse 2011).
"Sea Turtles", une quête d’identité sur les planches
Quatre femmes issues de trois générations de juifs français d’origine tunisienne sont à la recherche d’un endroit où elles peuvent se sentir chez elles. C’est sur ce récit que se base la nouvelle pièce de théâtre écrite et mise en scène par Roland David Valayre.
Dans Sea Turtles, l’auteur et réalisateur français aborde l’histoire vraie des tribulations subies par sa mère, sa grand-mère et ses tantes. Celles-ci étaient des juives berbères qui ont émigré de Tunis à Paris au pire moment possible : en 1938. Elles ont évité la déportation en s’échappant clandestinement de France occupée en retournant en Tunisie. La pièce de théâtre explore les pensées et émotions des quatre femmes provoquées à différents moments de leur vie par les nombreux trajets entre Paris et Tunis. Aussi attristante que l’histoire puisse paraître, Sea Turtles est une aussi une comédie sur l’amour.
La pièce de théâtre en anglais sera montrée huit fois au SouthSide Theater pendant les week-ends du 2 au 11 novembre. Aux séances de vendredi et samedi à 20h s’ajoutent celles de samedi et dimanche à 15h. Anna Andersen, Cheryl Cleary, Lisa Drostova, Allison Fenner, Joanne Grimm, Raymonde McCoy et Andrea Satin jouent les quatre personnages de l’histoire.
Né d’une initiative d’un groupe d’étudiants au Berkeley Repertory Theater, le Generation Theater est une compagnie de théâtre à but non-lucratif. Parmi ses dernières productions comptent 4Soldiers (2008), la comédie DiTCH en (2009), BooKKeepers (2010) et Audition (2012).
"The Boss" Springsteen enflamme Oakland
Bruce Springsteen continue sa tournée internationale. Le 30 novembre, il se produit sur la scène de l’Oracle à d’Oakland avec son groupe, le E Street Band. Après presque quarante ans de carrière, celui que l’on surnomme “The Boss” n’a pas fini d’étonner ses fans.
Proches de ses fans depuis ses débuts en 1973, Bruce Springsteen aime aussi se produire dans des salles plus modestes que les stades qu’il a remplis au fil de sa longue carrière. Quarante ans et 29 disques plus tard, dont “Born to Run” en 1975 et “The Rising” en 2002, il continue d’encenser les scènes du monde entier. Sa tournée actuelle l’a emmené notamment à East Rutherford dans le New Jersey les 19 et 21 septembre et Vernon dans l’Etat de New York le 29 août, sans oublier Chicago et Philadelphie.
Le E Street Band l’accompagne depuis ses débuts. Il est aujourd’hui composé de Garry Tallent, Roy Bittan, Max Weinberg, Steven Van Zandt, Nils Lofgren et de sa femme Patti Scialfa.
Chloé Trujillo, femme de star, chouchoute de Billabong et Colette
Chloé Trujillo, née de parents stylistes de mode, a toujours peint et dessiné.
Elle se faisait reprendre régulièrement par ses professeurs qui n’appréciaient guère de la voir illustrer ses cahiers de classe. « Je dessinais sur tout ce qui me tombait sous la main. C’est pourtant ainsi que mon cerveau absorbait le mieux le cours », dit-elle en riant.
Arrivée à New York il y a douze ans, Chloé Trujillo a vécu le 11-Septembre. Elle était alors chanteuse dans une comédie musicale dans la Grande Pomme.
Fin 2001, elle décide de quitter l’Est pour Los Angeles. Elle rencontre son mari, avec lequel elle a deux enfants. Il se trouve que Robert Trujillo n’a pas un métier comme les autres : il est le bassiste du groupe Metallica. Installés à Paris pour une tournée européenne de trois mois, ce dernier reçoit une guitare en bois nu et demande à sa femme de la personnaliser. En faisant du rangement dans ses affaires d’enfance dans la cave parisienne de son père, Chloé Trujillo remet la main sur son kit de pyrogravure. Elle décide alors d’utiliser ce fer qui permet de dessiner en relief sur le bois pour décorer la basse de son mari. Elle y dessine les motifs du calendrier aztèque, en l’honneur des origines de Robert Trujillo. Celui-ci, conquis, emmène l’objet en tournée et l’instrument fait des émules. Depuis, Chloé Trujillo reçoit régulièrement des commandes de la célèbre marque de basses allemande Warwick. “C’est ainsi que mon travail sur des objets a commencé“.
Si son art se développe sur toutes formes de supports, il était logique qu’en tant que Californienne, vivant entre Los Angeles et San Francisco depuis plus de dix ans, les planches de surf deviennent l’un d’eux. Le directeur de Billabong lui propose, lors d’une rencontre à Biarritz, de faire un essai et de décorer des planches de la marque australienne. Quelques mois plus tard, elle reçoit chez elle trois planches de surf. « J’ai été surprise car cette discussion datait de plusieurs semaines et je n’y pensais plus vraiment », dit-elle, riant et repensant à sa tête quand elle a vu les planches arriver.
La première planche qu’elle peint a une portée symbolique forte car, alors que Chloé Trujillo travaillait dessus, le surfeur légendaire Andy Irons a été retrouvé mort dans une chambre d’hôtel à Dallas. Or, sans le savoir, elle a dessiné un jeune homme blond qui lui ressemblait. Cela a frappé Robert Trujillo, surfeur, qui fait le rapprochement tout de suite. Tous deux décident d’en faire don à une association en relation avec le surf et l’environnement. La planche est vendue aux enchères. Elle décore aujourd’hui le bureau du directeur de Billabong California qui l’a rachetée. Chloé Trujillo travaille actuellement sur sa sixième planche de surf.
Cette année 2012 est un tournant dans sa carrière d’artiste car ses toiles sont également devenues des accessoires de mode. Une partie de son oeuvre se retrouve en effet sur des foulards, disponibles chez Colette rue du Faubourg Saint Honoré à Paris. Une adresse prestigieuse pour une artiste généreuse.